lundi 16 avril 2012

Nicolas Sarkozy à la Concorde, répond à Calixthe Beyala en s’inspirant… d’elle

Nicolas Sarkozy était hier Place de la Concorde, pour son ultime show sans doute. Mais, sur ce coup-ci, il s’est royalement planté. Enfin, Henri Guaino. Son discours -copier-coller ridicule-, ne fut qu’une échappatoire supplémentaire. L’homme a ressorti de la naphtaline en usant de sa prose morbide habituelle. Dans un lyrisme abscons, notre néo-poète, a passé son temps à citer des grands poètes qu’il n’a jamais lu car son inculture n’est un secret pour personne. Il a même cité le génocidaire Napoléon, qui avait rétabli l’esclavage. Mais, le roi de l’esquive, de l’invective et bourreau des Africains a osé citer Aimé Césaire. Dans une contingence incestueuse et dépourvue de cohérence, après avoir fouillé les livres, Sarkozy s’est retrouvé à plagier le discours qu’avait donné l’écrivaine à succès, Calixthe Beyala, il y a quelques mois. C’était à Lille, au moment où le Mouvement des Africain-français (MAF) faisait sa première sortie publique.Sarkozy et ses gribouilleurs ont juste changé et/ou remplacé les auteurs en placardant honteusement ces derniers sur leur logos. Le vendeur de rêves, plus démagogique que jamais a encore frappé. Les nigauds tomberont dans les panneaux. L’appel à l’aide crépusculaire de Nicolas Sarkozy n’est que le signe de la chronique d’une défaite annoncée. Quand Calixthe Beyala dit ceci dans son discours de Lille: [...]Force est également de constater que lorsqu’on est Africain-français, et que l’on met l’accent sur les défaillances de la République, l’on se voit accuser de ne pas aimer la France[...] Sarkozy répond: [...]De ceux qui n’en peuvent plus du dénigrement de la France, de sa culpabilisation, que l’on se permette de la mettre en cause à la moindre occasion[...] Nicolas Sarkozy qui a voulu flinguer le Mouvement des Africain-français comme nous vous l’annoncions hier, et par conséquent, il a répondu à sa présidente, Calixthe Beyala. Ensuite, l’écrivaine parle de la grandeur de la France, de ses auteurs et du triptyque “liberté égalité fraternité” : [...]c’est avoir l’honneur de parler des grandes réalisations de ses Rois et de ses Reines, de majestueuses découvertes de ses scientifiques, de ses talentueux littérateurs qui sont en réalité les véritables inspirateurs et instigateurs de ses multiples évolutions. Oui, si l’Allemagne a été bâti par ses philosophes, la France elle a été construite par ses écrivains. Comment ne point être envahi par un sentiment d’orgueil, lorsque l’on cite Diderot ou Rousseau, Baudelaire ou Racine ?[...] Sarkozy cette fois, ne pouvant répliquer, s’inspire de la présidente du MAF, tout au long de son discours, avec notamment, ce petit extrait: [...]Quand on entend France, on entend Molière, Voltaire, Chateaubriand. On entend la prière de Péguy à Notre-Dame de Chartres : « Deux mille ans de labeur ont fait de cette terre Un réservoir sans fin pour les âges nouveaux.» On entend liberté, égalité, fraternité, on entend le cri de Valmy, on entend la Grande Révolution disant au monde « le bonheur est une idée neuve », on entend la voix de Napoléon dictant le bulletin de victoire au Soleil d’Austerlitz, on entend le « non » du 18 juin et la voix d’Aimé Césaire jetant Racine, Zola et Hugo à la figure des censeurs de Vichy. Nous n’avons pas le droit de laisser dilapider cet héritage[...] Le roi est nu !

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