jeudi 28 février 2013

PLAIDOYER POUR DAVANTAGE DE SOLIDARITÉ ET DE CONVERGENCE EN AFRIQUE DE L’OUEST

Le chef de l’Etat ivoirien et président en exercice de la CEDEAO, Alassane Ouattara, s’est livré à un véritable plaidoyer pour davantage de solidarité et de convergence entre Etats d’Afrique de l’Ouest, au cours de la cérémonie d’ouverture, ce mercredi 27 février 2013 à Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire, de la 42ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation.
Dans un discours prononcé en présence de treize de ses pairs de la CEDEAO, ainsi que des chefs d’Etat du Tchad, du Burundi et de Mauritanie ainsi que du Premier ministre du Maroc, M. Ouattara a tiré le bilan de l’année qu’il vient de boucler à la tête de l’organisation en se félicitant notamment du soutien qui lui a été apporté par ses homologues dans la conduite de cette mission.
Après s’être réjoui de la «concertation permanente» entre Etats de la CEDEAO, de la solidarité et de la convergence des vues sur les différents dossiers mis en œuvre, il a souligné que «l’indispensable solidarité entre nos Etats est devenue une réalité palpable» et qu’elle «devra guider notre détermination à renforcer les institutions, la démocratie, l’Etat de droit et la bonne gouvernance dans chacun de nos pays».
Le président ivoirien a ensuite longuement insisté sur la situation au Mali et en Guinée-Bissau, pays au sujet desquels la CEDEAO s’est mobilisée onze mois durant pour y rétablir la paix et restaurer l’ordre constitutionnel à travers des processus de transition politique fiables en cours d’exécution et qui devront aboutir à l’organisation d’élections crédibles et au retour à la démocratie.
Parlant plus spécifiquement de la crise malienne, Alassane Ouattara a salué une fois de plus l’intervention de la France aux côtés de l’armée malienne, des troupes du Tchad et de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma), qui a permis, a-t-il dit, «d’inverser la courbe dramatique des événements et de sauver la forme républicaine de l’Etat malien».
Il s’est félicité, à cet égard, de la libération de la quasi-totalité des villes du Nord malien ainsi que du soutien des partenaires qui a permis d’obtenir un accroissement des effectifs de la Misma à hauteur de 8 000 hommes, dont près de 73% des effectifs sont aujourd’hui présents au Mali, et de la mobilisation de fonds à hauteur de 455 millions de dollars.
Dans son discours à la suite de celui de M. Ouattara, le président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, a également insisté sur la paix, la sécurité et la stabilité dans l’espace régional qui conditionnent, a-t-il expliqué, la viabilité des Etats membres de l’organisation et constituent de ce fait un fondement solide pour tout développement.
Faisant le point sur les crises au Mali et en Guinée-Bissau, M. Ouédraogo a aussi longuement insisté sur les résultats obtenus par la CEDEAO dans leur résolution. Il a cependant ajouté qu’avec l’expiration de la période de transition telle qu’elle était fixée pour ces deux pays, les enjeux des élections prévues au cours de cette année sont donc importants pour la consécration définitive du retour à la normalité constitutionnelle.
Dans la même veine, le président de la Commission de la CEDEAO a relevé l’intérêt majeur que représentent les échéances électorales prévues au Togo et en Guinée pour non seulement la consolidation de la gouvernance démocratique interne à ces pays, mais aussi pour la stabilité de toute la région. Il a formulé l’espoir que tous ces scrutins attendus se déroulent dans un climat de paix.
A ce sujet, il s’était préalablement réjoui du caractère exemplaire des élections organisées l’année dernière dans deux Etats membres de l’organisation, saluant le degré de maturité et d’enracinement de la culture démocratique dans un pays comme le Ghana, ainsi que le sens élevé de patriotisme et de civisme dont ont fait montre les citoyens de Sierra Leone.
M. Ouédraogo n’a pas manqué de rendre un vibrant hommage au chef de l’Etat du Burkina Faso, médiateur de la CEDEAO pour la crise malienne, de même qu’au médiateur associé et président du groupe de contact régional sur la Guinée-Bissau, le président Goodluck Ebele Jonathan du Nigéria, pour les «résultats particulièrement probants» auxquels ils sont parvenus dans la conduite de leurs missions.
L’assemblée a ensuite écouté successivement une allocution du président Idriss Déby Itno du Tchad, ainsi que celles du Premier ministre du Maroc, Abdel-Ilah Benkiran, du commissaire de l’Union africaine à la Paix et à la Sécurité, Lamamra Ramtane, et du représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Afrique de l’Ouest, M. Saïd Djinnit.
Tous ces invités spéciaux ont réaffirmé la volonté de leurs pays et institutions respectives à poursuivre leur coopération et de travailler en étroite collaboration avec la CEDEAO dans ses différents domaines d’intervention, en particulier en matière de maintien de la paix et pour la promotion des idéaux démocratiques.
Le président Idriss Déby Itno, qui a dépêché plus de 2 000 soldats tchadiens en soutien à la Mission internationale de soutien au Mali, a réaffirmé sa détermination à accompagner le peuple malien «jusqu’à la libération totale» de son territoire, mais aussi et surtout pour «l’éradication totale de la menace terroriste de l’espace sahélo-saharien».
Estimant que «l’heure est grave, car le Mali est menacé dans ses fondements», il a invité les autorités de transition, les leaders politiques, la société civile et les dignitaires religieux du pays à privilégier le dialogue et à favoriser les conditions permettant une réconciliation nationale.
Aux soldats maliens, et dans une allusion à peine voilée aux auteurs du coup d’Etat perpétré en mars 2012 dans le pays, il a déclaré : «Votre place est au front pour accomplir la mission qui est la vôtre, c’est-à-dire défendre la souveraineté et l’intégrité du Mali. Nous vous attendons dans le Nord, aux confins de la frontière avec l’Algérie».
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Houleymatou DIALLO

Conseiller a la communication
Ambassade du Mali  en Cote d'Ivoire
Abidjan

Libye: Comment les islamistes d’Ennhada ont envoyé Baghdadi al-Mahmoudi à la mort



Al-Baghdadi Al-Mahmoudi
Al-Baghdadi Al-Mahmoudi
L’ex-Premier ministre libyen Baghdadi al-Mahmoudi, emprisonné en Libye depuis juin dernier après avoir été extradé de Tunisie, est dans un état critique en raison des tortures qu’il a subies, a indiqué mercredi à l’AFP son avocat tunisien Mabrouk Kourchid.

mardi 26 février 2013

GUERRE AU MALI. Prédators: Les Etats-Unis entrent en guerre aux côtés de la France



Drone Predator
Drone Predator
BRÈVE - Alors que rien ne va plus au Mali, les Etats-Unis sont enfin entrés en guerre aux côtés de la France. On peut comprendre la joie de François Hollande au Salon de l’Agriculture, qui n’a pas arrêté de faire des blagues, notamment avec des enfants, après que ses salamalecs auprès de Barack Obama, monsieur drone aient porté des fruits.
Sur le terrain, de nouveaux combats ont opposé hier, samedi, des soldats du MNLA, alliés de circonstance et surtout naturels de la France qui veut s’installer dans l’Azawad, à un groupe armé (arabe) dans le nord du Mali, Paris s’est résolu à appeler à l’aide, l’Oncle Sam. La traque des djihadistes-terroristes dans le massif des Ifoghas, se fera donc avec l’appui des redoutables drones américains « Predators« , qui sont entrés en action dès hier…
Quand on sait combien coûte un drone, la facture à payer pour le Mali risque d’être très salée…

vendredi 15 février 2013

ALGERIE. L’article qui met à nu le site algérien « HOGGAR.ORG »

Tribune Libre de Nasser

hoggarBien qu’il y ait eu des soupçons sur la ligne éditoriale de ce site « HOGGAR.ORG », sis en Suisse, au vu des commentaires censurés carrément au lieu d’une modération, on était toutefois moins catégorique dans notre jugement au vu des articles anti impérialistes, anti colonialiste et anti sioniste que ce site publie,  sachant que 90% concerne le dénigrement de l’Algérie. Des auteurs divers sont publiés soit par des reprises d’articles d’autres sites et journaux soit directement envoyés par leurs auteurs.
Nous avions voulu croire qu’il s’agissait, pour ce site, de produire des points de vue divers sans en imposer une ligne éditoriale ferme et indiscutée. C’était sans compter les mains qui manipulent, sous cape, ce site qui s’avère être créé spécialement pour porter atteinte à l’Algérie et à ses institutions en priorité.
Ce n’est pas un « Institut », mais bien une officine de propagande subversive érigée par d’ex militants du FIS dissous que dirige un certain Dr Abbas Aroua résidant en Suisse. Il le présente comme ayant pour objectif d’œuvrer «  à documenter la situation des droits de l’homme en Algérie, depuis le coup d’État de 1992 ». Il dirige en parallèle La « Fondation Cordoue » ; une mystérieuse institution qui œuvre selon lui « pour l’échange interculturel entre les peuples ainsi que pour l’étude des conflits et de la paix ». Il défend le mouvement « Rachad » qu’il présente comme cherchant « l’instauration en Algérie d’un État de droit et de bonne gouvernance ». Il se considère lui-même comme « un citoyen soucieux des intérêts supérieurs du peuple algérien, résistant au pouvoir despotique, corrompu et corrupteur qui domine le peuple algérien et menace l’avenir du pays ». Il est aussi enseignant à la Faculté de Médecine de Lausanne … En fait, rien de ces objectifs mielleux n’est vrai ! Toute chose a ses limites.
Il a fallu l’apparition d’un article pour que cet « Institut Hoggar » découvre sa vraie nature ! Un article violent, il est vrai, sur ce qui se déroule dans le monde arabe et surtout le rôle douteux des opposants arabes à l’étranger et plus particulièrement les « opposants algériens à l’étranger » qui soutiennent les actions occidentales dans le cadre de la stratégie « Printemps arabe ». Cet article fustige aussi le mouvement sis à Londres « Rachad » et sa TV, « Al magharibia TV » et ses accointances avec le Qatar et des milieux marocains hostiles à l’Algérie.  Nous avons lu cet article sur ce site et des commentaires favorables et défavorables ont été enregistrés ; (dont les nôtres).
Au 3ème jour, non seulement  l’article disparaît  mais tous les articles de l’auteur depuis 2009 – sur la Palestine, le sionisme, l’Irak, l’Iran, la Libye, la Syrie, le Liban, la Tunisie, l’Egypte, la Côte d’ivoire etc. , plus de 50 articles, disparaissent du même coup ainsi que le nom de l’auteur. Impossible d’y accéder pour lire cet article y compris les commentaires qui s’affichent encore en page de garde à gauche du site : «404. Erreur 404 » apparaît   Il faut avoir perdu la maîtrise de soi et être profondément  coléreux et anéanti pour procéder de cette façon ! Cet article est intitulé « L’Algérie entre la convoitise des uns, les visées et la revanche des autres; à l’ombre des «printemps arabes» (tapez ce titre sur Google). Il est publié par plus de 20 sites. Pourquoi donc le publier pour se voir devoir le censurer  après 3 jours en se faisant prendre dans son propre piège ! C’est donc toute la propagande de ce « Hoggar » qui s’effondre et ses  mensonges qui s’étalent.
Notre curiosité nous a poussé à chercher plus loin. On découvre des articles compromettants dans deux journaux algériens « Echourouk » du 4 mai 2011 et « Le Jour d’Algérie » du 4 mai 2011 que publie ce Dr Abbas Aroua pour mettre son « droit de réponse ».  Ces deux articles et sa réponse nous renseignent parfaitement sur les tenants et aboutissants de certaines choses qui dépassent le simple lecteur  (A lire absolument). Il y aurait de l’intelligence et de la manipulation. Voici le lien : DZ LINKS
Notre attention toutefois est attirée par ce passage troublant qui s’apparent à une menace directe du Dr. Aroua : « Les journalistes algériens en connivence avec le pouvoir feraient mieux de réfléchir sérieusement et dès maintenant, à leur destin une fois que le peuple algérien se sera libéré, tout comme ils devraient bien méditer sur ce qui est advenu récemment aux média mercenaires en Tunisie et en Égypte ».

Nasser

jeudi 14 février 2013

Communiqué N° 52 / Déclaration du MNLA

MNLA
1.      Rappelle qu’il a été dès le départ un mouvement pacifique qui a œuvré pour le règlement politique de la question de l’Azawad par le dialogue, notamment à travers la correspondance adressée aux autorités maliennes en date du 05 Octobre 2011.
2.      Demande l’ouverture immédiate de négociations avec l’Etat malien visant à fixer les conditions d’exercice de l’autorité, de l’administration et du développement de l’Azawad.
3.      Demande à cet effet la désignation d’un négociateur neutre, internationalement reconnu, agréé par les deux parties.
4.      déclare ne pas remettre en cause les frontières internationalement reconnues du Mali tout en rappelant clairement l’existence de l’Azawad en tant qu’entité ;
5.      rappelle qu’à la veille de l’indépendance de la République Soudanaise, devenue République du Mali, c’est volontairement que les populations de l’Azawad ont adhéré à l’indépendance du Mali mais dans le respect de leur culture et de leur dignité.
6.      Compte-tenu de leur engagement pour la paix, le MNLA demande la participation de la France, des Etats Unis d’Amérique (USA), des Nations-Unies, de l’Union européenne, de l’Union africaine et de l’Organisation de la Conférence Islamique comme observateurs aux négociations avec le Mali.
7.      Réaffirme son attachement à la déclaration internationale des droits de l’Homme, à la Charte des Nations-Unies et au respect des libertés fondamentales.
8.      Considérant la pauvreté, l’abandon et le mépris dans lesquels les populations de l’Azawad ont été toujours maintenues au sein du Mali, le MNLA demande :
a.      La mise en place et le fonctionnement des services de santé (dispensaires et hôpitaux),
b.     L’accès à l’eau potable et à l’électricité,
c.      La satisfaction des besoins urgents de la population en matière d’alimentation,
d.     La réouverture, le fonctionnement des établissements scolaires sur toute l’étendue du territoire de l’Azawad et la prise en charge des Etudiants en situation d’arrêt d’études,
e.     Le MNLA dénonce les conditions de vie dégradantes des populations réfugiées et déplacées et demande la mise en place des conditions permettant leur retour rapide sur leurs sites respectifs.
9.      Pour la mise en place de ces services de base dans l’Azawad, le MNLA demande la désignation d’un coordonnateur agréé par les deux parties, ainsi que l’établissement de procédures efficaces permettant d’assurer la transparence dans la gestion des fonds et d’éviter la corruption et le népotisme.
10.   Le MNLA maintient son engagement à lutter contre le terrorisme et assume dès maintenant sa part de responsabilité dans ce combat en fonction de ses moyens.
11.   Pour ne pas compromettre le processus de recherche de solution à la crise actuelle, le MNLA n’accepte aucune présence militaire malienne dans les zones sous son contrôle avant la fin des négociations. Le MNLA privilégie une solution politique à la question de l’Azawad.
12.   Le MNLA attire l’attention de la communauté internationale sur les multiples exactions commises dans les zones  occupées par l’armée malienne et appuie la demande de Human Rights Watch de mise en place d’une commission d’enquête internationale indépendante. Le MNLA demande aussi l’ouverture d’une enquête internationale indépendante pour faire la lumière sur tous les crimes commis par l’armée malienne de 1963 à nos jours sur les populations de l’Azawad.
13.   Le MNLA nie toute responsabilité dans les évènements malheureux d’Aguelhoc en janvier 2012 et accepte la mise en place d’une commission d’enquête internationale destinée à établir les faits. Le MNLA est disposé à apporter sa contribution à la manifestation de la vérité.
Fait à Kidal le 11 Février 2013
Le Secrétaire Général,
Président du Conseil Transitoire de l’Etat de l’Azawad (CTEA)
Bilal AG ACHERIF

SAINT VALENTIN. Oscar Pistorius tue sa petite amie Reeva Steenkamp, par accident



Reeva Steenkamp
Reeva Steenkamp
Le destin a frappé très fort.
L’athlète amputé des deux jambes, le Sud-Africain Oscar Pistorius, 26 ans, a tué sa petite amie ce jeudi, tôt le matin dans sa résidence de Pretoria, à Country Estate Silverwood,  la confondant à un voleur. En effet, pour lui faire une surprise pour la Saint-Valentin, sa petite amie, le sublime modèle Reeva Steenkamp, 30 ans, s’était introduite de nuit dans la résidence de l’athlète. Elle a été atteinte à la tête et au bras et est morte sur place, malgré l’arrivée des pompiers que l’athlète de haut niveau avait appelé.
Pistorius, très « choqué« , a été arrêté par la police, qui a retrouvé l’arme du crime, un pistolet 9 mm et sa comparution devant le tribunal de Pretoria pourrait avoir lieu dès jeudi. Quel destin tragique ! Quelle tragédie !
Oscar Pistorius
Oscar Pistorius

Standard & Poor's analyse l’impact de la crise malienne sur la région

Agence Ecofin) - Selon Standard and Poor's (S&P), le conflit actuel au Mali (non noté) pourrait avoir un impact sur les pays voisins et le reste de la région, y compris les États notés d'Afrique du Nord et de l'Ouest comme le Bénin, le Burkina Faso, le Ghana, le Maroc, le Nigeria, le Sénégal et la Tunisie.
Le conflit est profondément enraciné dans les revendications des séparatistes touaregs, le développement du djihadisme international, l'instabilité politique du Mali et les difficultés inhérentes au contrôle des vastes étendues désertiques du Sahel.
Plusieurs groupes ont émergé pour contester l'autorité de l'État malien. Citons notamment le groupe séparatiste touareg Mouvement National de Libération de l'Azawad (MNLA), les groupes islamistes djihadistes Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), Ansar Dine et le Mouvement unité pour le Jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao).
Principales conclusions de l’analyse de S&P
  • Actuellement, hormis quelques exceptions, l'ampleur de l’impact du conflit malien sur les États notés de la région paraît limitée. Le risque pour la qualité de crédit augmentera selon S&P si le conflit se prolonge.
  • Le conflit aura probablement un impact limité sur les États voisins, en raison de l'isolement géographique du Nord-Mali, de l’intégration commerciale et financière limitée du Mali avec les pays de la région, ainsi que du nombre apparemment réduit de rebelles.
  • Selon S&P, le risque principal concerne la stabilité politique de la région, notamment la menace de représailles par les rebelles maliens ou leurs sympathisants à l'encontre des pays participant à la force d'intervention militaire régionale.
Compte tenu de cet historique complexe et de l'intervention militaire récente de la France et des États d'Afrique de l'Ouest, selon l’agence, « on ne peut prédire avec certitude l'issue et la durée du conflit malien. Plusieurs scénarios seraient envisageables, avec des impacts différenciés sur la qualité de crédit des États de la région ».
Le scénario principal de S&P table sur un endiguement progressif des affrontements armés au nord du pays. Ce scénario n'exclut toutefois en aucun cas le risque d'attaques isolées de type guérilla dans d'autres parties du pays ou de la région, comme la récente prise d'otages en Algérie (pays non noté) l'a démontré. On ne peut toutefois complètement écarter un scénario plus défavorable, avec une prolongation des combats, impliquant tout le Mali, voire les frontières du pays, ce qui renforcerait les risques liés à l'ensemble de la région.
Plusieurs risques semblent pouvoir affecter les États que note l’agence en Afrique du Nord et de l'Ouest. Ils ont trait à la stabilité politique, aux positions extérieure et budgétaire et à la stabilité monétaire. « S'ils se concrétisent, il est possible que la qualité de crédit des États de la région en soit affectée », annonce S&P
Analyse détaillée
Risque politique : les pays voisins du Mali vulnérables à d'éventuelles représailles
D'après Standard and Poor's (S&P), les principaux risques du conflit malien susceptibles de peser sur les autres États de la région sont de nature politique. Cela étant, le risque de propagation des combats dans les pays voisins du Sénégal et du Burkina Faso semble actuellement très faible, mais on ne peut le négliger tout à fait compte tenu de la porosité des frontières maliennes et de la fluidité de la situation militaire.
S&P a identifié trois raisons pour lesquelles le risque de propagation des combats est faible :
  • La première raison est de nature géographique. Si les confrontations sont concentrées dans le nord du Mali comme tel semble devoir être le cas, elle restera loin des frontières des pays voisins notés que sont le Sénégal et le Burkina Faso (dans un tel scénario cependant, le risque politique pourrait augmenter dans les États non notés de Mauritanie, d'Algérie et du Niger).
  • Ensuite, bien que des combattants djihadistes étrangers soient venus gonfler les rangs des insurgés maliens ces derniers mois, le noyau dur des rebelles est composé de sécessionnistes touaregs sans revendications directes à l'encontre des pays voisins notés (ne sont pas concernés par cette réflexion le Niger et la Mauritanie, qui ne sont pas notés et où les séparatistes touaregs ont été actifs).
  • Troisièmement, et c'est probablement la principale raison, il n'y aurait que deux à quatre mille rebelles, un nombre vraisemblablement insuffisant pour ouvrir des fronts dans les pays voisins. Jusqu'à présent, la capacité des rebelles à conquérir des territoires au Mali s'explique nettement moins par leur puissance militaire que par la faiblesse des forces armées maliennes et l'instabilité politique du pays, qui a déjà subi un coup d'État début 2012.
Cependant, selon l’agence, l'intervention militaire de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) induit des risques de représailles isolées dans les pays qui fournissent des troupes et de l'aide comme le Nigeria, le Sénégal, le Bénin, le Ghana et le Burkina Faso (pays notés). En témoigne la récente attaque terroriste islamiste en Algérie, qui aurait été motivée par le fait que le pays autorise la France à utiliser son espace aérien pour transporter des troupes et du matériel vers le Mali.
Burkina Faso
Il en va de même pour Burkina Faso voisin : servant de base pour les attaques aériennes françaises contre les rebelles et fournit des troupes à la mission CEDEAO au Mali, il est désormais particulièrement exposé au risque de représailles.
Une attaque possible des mines d'or burkinabées (qui sont situées dans le nord du pays, près des frontières avec le Mali) est probablement le principal risque économique car le métal jaune représente quasiment les trois quarts des exportations du pays. La simple menace d'une attaque pourrait alourdir le coût de la sécurité des approvisionnements de telle sorte qu'elle met en péril la rentabilité du secteur et par conséquent, la poursuite des investissements.
Nigeria
Parmi les États notés de la région, le principal risque de représailles concerne probablement le Nigeria, qui lutte déjà contre un groupe terrorisme islamiste interne, Boko Haram, et qui pâtit des violences entre musulmans et chrétiens. Le rôle du Nigeria, qui dirige les forces armées de la CEDEAO contre les rebelles islamistes et touaregs, pourrait d'autant plus enflammer le sentiment islamiste dans le pays que ces forces bénéficient désormais du soutien d'un gouvernement occidental : la France. Des militants de Boko Haram auraient suivi un entraînement au Mali. D'après nos informations, le gouvernement nigérian est conscient des dangers posés par son intervention au Mali et renforce ses mesures de sécurité en conséquence. Cela dit, le risque de représailles au Nigeria semble relativement faible car les hostilités religieuses sont étroitement liées à des revendications de nature domestique, notamment pour ce qui touche à la distribution des ressources de l'État, et une question de politique étrangère ne les influencerait probablement que de manière limitée.
La Tunisie est restée ostensiblement neutre dans le conflit malien, ce qui en fait une cible peu probable pour des représailles. Cependant, la présence signalée de plusieurs Tunisiens parmi les terroristes qui ont attaqué l'usine algérienne de traitement de gaz fait craindre l'existence possible de cellules terroristes en Tunisie.
Maroc
Pour sa part, le Maroc soutient explicitement l'intervention française et a apporté son assistance matérielle en autorisant la France à utiliser son espace aérien. Compte tenu de ces éléments et des atrocités peu fréquentes mais néanmoins sanglantes que le terrorisme islamiste y a commis ces dernières années, selon S&P, les chances de propagation du conflit malien sont supérieures (bien qu'elles restent limitées) au Maroc qu'en Tunisie.
Plus généralement, comme il est extrêmement difficile de contrôler les vastes étendues arides du nord du Mali et ses frontières poreuses, il est possible qu'à moyen terme, la menace terroriste islamiste ne soit pas éradiquée dans cette zone mais simplement contenue, ce qui signifie que la région pourrait continuer à servir de refuge et de site d'entraînement pour les terroristes préparant des attaques dans d'autres pays d'Afrique du Nord.
Fuyant le conflit, des dizaines de milliers de Maliens se sont déjà réfugiés dans les pays voisins dont le Sénégal et le Burkina Faso (pays notés), où ils sont principalement rassemblés dans des camps gérés par des organismes d'aide humanitaire et l'ONU. À ce jour, peu de tensions ont été signalées entre la population locale et les réfugiés, en raison notamment de la distance entre les camps et les principales agglomérations de ces pays. Cependant, si le nombre de réfugiés augmente ou si la durée de leur exil se prolonge de manière substantielle, ou encore s'ils s'éloignent des camps, la stabilité sociale des pays d'accueil pourrait être menacée.
La gouvernance constitue un autre risque politique lié au conflit malien. Bien que celui-ci puisse engendrer une augmentation substantielle du soutien financier accordé aux pays voisins pour stimuler la force des autorités dans la région et empêcher un autre vide de pouvoir, il est possible que les conditions d'octroi des aides (transparence, responsabilité démocratique, etc.) soient revues à la baisse afin de donner la priorité à la stabilité politique.
Risque externe : répercussions limitées dans la région
Selon S&P, bien que le Mali soit membre de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et de la CEDEAO, une communauté plus nébuleuse mais aussi plus vaste, il est possible que le conflit ait des répercussions limitées sur les échanges, les services et l'investissement dans la région.
Les flux d'investissements directs étrangers (IDE) entre le Mali et ses voisins sont dérisoires par rapport aux investissements en provenance de l'extérieur de la région. Par ailleurs, étant donné le caractère sous-développé de leurs marchés financiers, les investissements de portefeuille sont négligeables.
Les flux d’IDE en provenance d’Europe, de Chine ou du Moyen-Orient pourraient, quant à eux, fléchir dans l’ensemble de la région si le conflit devait s’enliser. Cela dit, en l'absence de liens économiques et d'investissement au sein de la région, les investissements dans les pays voisins du Mali sont peu tributaires d'un accès facile à d'autres marchés proches. Le commerce intrarégional représente une petite partie du commerce extérieur total des pays voisins : seulement 8 % au sein de la CEDEAO et moins de 13 % pour l'UEMOA (données 2011).
La faiblesse du commerce intrarégional est imputable à des obstacles directs au commerce tels que des droits de douane, ainsi qu'à des contraintes indirectes comme le manque d'infrastructures, l'inefficacité des services douaniers et les faibles niveaux de revenus dans les deux groupes économiques régionaux.
Cependant, l'importance du Mali en tant que partenaire commercial des États notés de la région est variable. Ce pays enclavé dépend de la réexportation de marchandises en provenance de pays côtiers voisins. En effet, il est la principale destination des exportations du Sénégal (15 % de leur total en 2011).
Toutefois, comme la plupart des exportations sénégalaises vers le Mali sont des réexportations, l'impact négatif d'une chute de la demande malienne sur la balance commerciale du Sénégal serait nettement inférieur en valeur nette que ce que l'importance du Mali en tant que destination des exportations ne laisserait penser. Ainsi, les risques externes que le conflit malien engendre pour le Sénégal semblent limités. La part du Mali dans les échanges commerciaux avec les autres pays notés de la région comme le Burkina Faso, le Bénin, le Ghana et le Nigeria est encore moins significative.
L'importance limitée du Mali en tant que partenaire commercial régional suggère également que le conflit aura un impact minime sur l'inflation dans la région. L'or et le coton ont représenté quasiment 90 % des exportations du Mali en 2012 et sont en grande majorité vendus hors de la région. Ainsi, le pays exporte peu de marchandises figurant dans le panier composant les indices des prix à la consommation de ses pays voisins notés, de sorte qu'une chute des exportations maliennes aurait un effet dérisoire sur leur inflation.
Le tourisme constitue une source majeure de recettes de services pour les pays voisins notés du Mali. L'impact du conflit sur leur secteur du tourisme pourrait être négatif, mais il sera limité si les combats restent localisés dans l'extrême nord du Mali. Bien que le tourisme soit restreint dans le nord du Burkina Faso, certains gouvernements occidentaux ont déjà publié des avertissements aux voyageurs depuis que les combats se sont intensifiés au Mali. Les principales attractions touristiques sénégalaises sont éloignées de la frontière malienne, de sorte qu'un éventuel impact négatif du conflit sur le tourisme (et donc sur la position extérieure du Sénégal par le biais d'une réduction des recettes de services) serait réduit si les incursions au Sénégal sont limitées et ne sont pas largement médiatisées à l'international. En revanche, si le conflit se propage aux régions méridionales et frontalières du Mali, alors il est possible que les touristes désertent le Sénégal.
Risque budgétaire et risque lié à la dette publique : l'assistance aux réfugiés maliens prise en charge par l'aide internationale
Les organismes internationaux d'aide humanitaire ont largement pris en charge l'alimentation et le logement des réfugiés maliens, de sorte que l'afflux de ces populations devrait avoir un impact limité sur la position budgétaire du Sénégal et du Burkina Faso. En revanche, un enlisement du conflit pourrait affecter la position budgétaire des pays de la région, en raison des coûts induits par un déploiement prolonge des troupes armées. Cela dit, il est probable que l'aide internationale prend en charge une partie de ces coûts.
L'exposition de banques d'autres États membres de l'UEMOA à la dette publique malienne est limitée puisque cette dernière est détenue principalement par les résidents maliens. Le gouvernement malien émet de la dette en quantité restreinte, pour un montant total de 160 milliards de francs CFA BCEAO (soit 325 millions $) en 2012 et sur des échéances courtes allant de 6 à 12 mois. Malgré la profonde instabilité politique qui règne depuis le coup d'état de début 2012, l’agence a constaté que le pays est parvenu à assurer le service de sa dette.
De la même manière, la faible demande actuelle d'emprunts d'États notés de la région par les banques maliennes ne devrait pas reculer sensiblement. Elles sont largement exposées à la dette de la Côte d'Ivoire (non notée), soit un total proche de 200 millions de dollars à fin 2011. Ainsi, du fait de la crise malienne, la demande pourrait se détourner de la dette publique malienne au profit de la dette d'autres États de la région jugés plus stables même si elle reste limitée.
Risques pour les investissements internationaux : les réserves de change exposées à une menace faible mais non négligeable
Selon S&P, le conflit engendre des risques limités pour les réserves de change de la région, mais sans pour autant être négligeables. En 2011, le Mali affichait un déficit courant important proche de 8 % de son PIB. Si le conflit débouche sur une dégradation marquée de cette position externe déjà vulnérable (par exemple en raison d'une production d'or perturbée), le Mali pourrait devoir utiliser ses réserves internationales détenues auprès de la banque centrale régionale (BCEAO) pour soutenir sa balance des paiements.
Toutefois, bien que les réserves des pays membres de l'UEMOA soient mises en commun et donc théoriquement accessibles à tout membre qui en a besoin, il n'y a à notre connaissance pas eu de précédent récent à l'occasion duquel un pays a puisé plus que sa contribution. Selon l’agence, cela laisse planer un doute sur la capacité du Mali à utiliser plus de réserves en cas de crise que celles qu'il a apportées. Par ailleurs, si le Mali procédait au retrait des réserves, le taux global de couverture du commerce extérieur de la zone serait affaibli et pour conserver une réserve suffisante, d'autres pays membres devraient peut-être augmenter leurs propres contributions. Le Sénégal, le Bénin et le Burkina Faso affichent également d'importants déficits commerciaux et courants, de sorte qu'un tel scénario pourrait leur être particulièrement préjudiciable.
Même si la balance des paiements du Mali n'a pas subi de crise, son économie (la troisième de l'UEMOA) s'est contractée de 1,5 % en 2012 sur fond de débâcle politique, et les perspectives de croissance pour 2013 sont faibles, de sorte que le pays ne pourra contribuer aux réserves régionales que de manière limitée tant qu'il n'aura pas renoué avec la stabilité.
Cela dit, la production d'or, qui représente les trois quarts des exportations maliennes, est située dans le sud et l'ouest du pays, des zones pour l'instant à l'abri du conflit. Malgré une instabilité politique majeure dans le reste du pays, la production d'or a fortement augmenté en 2012. C'est pourquoi S&P estime que les risques qui pèsent sur ce secteur économiquement fondamental (et, par extension, sur la balance des paiements et la couverture régionale des réserves du Mali) sont limités. Cependant, il semble, selon l’agence, que l'on ne peut exclure le risque d'attaques terroristes déstabilisantes sur une mine d'or, notamment à la lumière de la récente prise d'otage en Algérie. « Nous ne pensons pas que le conflit empêche le gouvernement malien d'accéder aux réserves de la BCEAO comme ce fut le cas dans le cadre du régime post-électoral de Laurent Gbagbo durant la crise politique de la Côte d'Ivoire en 2011. En effet, le gouvernement provisoire du Mali a le soutien de ses partenaires de l'UEMOA, et nous pensons que l'agitation restera largement contenue au nord, ce qui devrait minimiser les perturbations puisque le pays est dirigé depuis Bamako, » précisent les analystes.
Pourtant, les relations sont volatiles entre le gouvernement provisoire du Mali et son armée, et surtout entre le Président par intérim Dioncounda Traoré et le capitaine Amadou Sanogo, leader toujours puissant du coup d'État de 2012. Si le gouvernement était renversé, il est possible que l'accès aux réserves soit gelé.
Un conflit prolongé pourrait mettre en péril la qualité de crédit de la région
D'après l’évaluation de S&P, le conflit au Mali implique des risques globalement limités pour la qualité de crédit des États voisins notés. Le Mali joue un rôle peu important en tant que partenaire commercial et d'investissement dans la région, le conflit est éloigné des États voisins notés et les rebelles sont peu nombreux.
Il existe cependant des exceptions. La balance commerciale du Sénégal pourrait pâtir d'une chute de la demande du Mali, tandis que les mines d'or, clés pour l’économie du Burkina Faso, sont à la merci de représailles par les rebelles ou leurs alliés.
Même s'ils restent relativement limités, ce sont les risques politiques qui semblent les plus importants. Parmi tous les États que l’agence note dans la région, ces risques sont actuellement les plus prononcés pour le Nigeria compte tenu du rôle moteur qu'il joue dans l'intervention militaire régionale dans ce conflit, ce qui pourrait lui valoir des représailles. Cependant, si les combats se propagent au sud vers les frontières du Sénégal et du Burkina Faso, les risques politiques et économiques pourraient augmenter dans ces deux pays.
Par ailleurs, si le conflit se prolonge au-delà des estimations actuelles ou s'il s'avère impossible de constituer un gouvernement fort au Mali à moyen terme, alors les risques pour la qualité de crédit pourraient augmenter dans la région.
 
 

Mali: Museveni a honte pour l'Afrique

BBC Afrique- Le président ougandais Yoweri Museveni a jugé "honteux" l'"attentisme" des pays africains au sujet de l'intervention militaire au Mali.
"C'est honteux pour les armées africaines de ne pouvoir défendre leur propre territoire", s'est offusqué le président ougandais dans une interview avec la BBC.
Il a vivement critiqué le fait que les Africains aient attendu l'intervention de l'armée française contre les islamistes avant de mobiliser leurs troupes.
"Le fait que les Africains ne puissent pas défendre leur propre territoire, je trouve cela honteux. C'est honteux qu'on doive faire appel aux Français ou autres. A quoi servent les armées africaines? Le Mali est indépendant depuis 50 ans, et le pays est dirigé par des hommes en uniforme. A quoi sert cette armée si elle ne peut pas défendre le pays?", a déclaré Yoweri Museveni.
"Si l'armée malienne ne peut pas", ajoute-t-il, "qu'en est-il des autres armées de la sous-région alors? Pourquoi n'ont-elle pas aidé?".
"Je remercie les Français, parce que eux au moins ont empêché que Bamako ne tombe".

Mahama explique le retard

En revanche, le président ghanéen John Dramani Mahama a estimé qu'il existait des raisons légitimes qui pourraient justifier le retard du déploiement des forces africaines au Mali.
"C'est le résultat de plusieurs facteurs", a déclaré John Dramani Mahama.
"Depuis de nombreuses années, tous nos pays ont réduit leurs budgets en matière de défense, et donc l'état de nos forces armées en termes d'équipement et de logistique n'est pas optimal. Vous ne pouvez pas blâmer nos pays.
"Avec les économies que nous avons, nous devions nous concentrer sur les dépenses sociales, pour donner accès à la santé, à l'éducation à nos peuples. Mais cela nous ramène à la réalité: oui, vous pouvez fournir des services sociaux, et vous pouvez avoir des gouvernements constitutionnels, mais en même temps, vous devez être préparés à faire ce qu'il faut pour maintenir la sécurité".
"Vous savez bien sûr qu'il y a des implications financières et des préparations logistique qui ne sont pas faciles", a ajouté le président du Ghana.
"Mais je suppose que ce qui se passe au Mali et ailleurs rend ceci d'autant plus urgent. La forme que cette force devrait voir, c'est ce sur quoi nous devons nous mettre d'accord à présent. Mais je pense qu'il y a une volonté politique dans ce sens, et avec les progrès que nous avons réalisés dans nos contextes sous régionaux et régionaux, je crois que cela deviendra une réalité dans un futur proche.

mercredi 13 février 2013

JUSTICE. CPI : La Libye refuse de remettre Abdallah al Senoussi à la CPI



Abdallah Senoussi entouré de son fils et de sa fille Enoud
Abdallah Senoussi entouré de son fils et de sa fille Enoud
TRIPOLI (Reuters) – Les autorités libyennes ont fait appel de la décision de la Cour pénale internationale (CPI) qui leur a ordonné la semaine dernière de lui remettre Abdallah al Senoussi, ancien chef des services de renseignement de Mouammar Kadhafi, inculpé pour son rôle dans la répression du soulèvement de 2011.
Arrêté en septembre en Mauritanie où il s’était réfugié, il a été extradé en Libye et Tripoli estime qu’il doit y être jugé.
« Nous avons achevé aujourd’hui l’appel auprès de la CPI (…) La Libye continue à travers cet appel à démontrer qu’elle veut faire partie intégrante de la communauté internationale. L’ancienne Libye ne se serait pas donnée cette peine », a déclaré Ahmed al Djehani, juriste chargé des relations avec la CPI.
Dans son arrêt de la semaine dernière, la juridiction internationale fait savoir qu’elle décidera ultérieurement de la marche à suivre au cas où le gouvernement libyen persisterait dans son refus d’extrader Abdallah al Senoussi. Elle a le pouvoir de saisir le Conseil de sécurité de l’Onu.
Source: Reuters

ARCHE DE ZOE. Justice: Le couple diabolique Eric Breteau et Emilie Lelouch (enfin) en prison



Eric Breteau et Emilie Lelouch
Eric Breteau et Emilie Lelouch
Le couple diabolique Eric Breteau et Emilie Lelouch étaient poursuivis pour escroquerie, exercice illicite de l’activité d’intermédiaire pour l’adoption et aide à l’entrée ou au séjour de mineurs en situation irrégulière en France. La justice a oublié visiblement le kidnapping, comme autre chef d’accusation. Passons. Jouant les clowns au tribunal, n’ayant jamais assisté à leur procès, les deux tourtereaux s’étaient un temps réfugiés en Afrique du sud. De retour à Paris, c’est menottes aux poignets, dans des fourgons différents, qu’ils ont été envoyée en prison.
La procureur avait requis contre eux trois ans de prison dont deux ferme, assortis d’un mandat d’arrêt. Ce jugement avec mandat de dépôt dont les deux protagonistes ne s’attendaient pas, est un coup dur pour leurs petites affaires. En effet, installés au Cap, en Afrique du sud depuis 2007, Éric Breteau s’était reconverti dans les safaris en avion, et Emilie Lelouch gérait une petite troupe de cirque…
Eric Breteau, le président de l’association mafieuse Arche de Zoé, avait tenté en 2007 d’exfiltrer 103 enfants tchadiens présentés comme des orphelins du Darfour. Un kidnapping haut en couleur. En ce temps-là, Nicolas Sarkozy avait pesé de tout son poids pour que lui et sa compagne Emilie Lelouch reviennent à Paris, triomphalement pourrait-on dire.
Comme par hasard, ils étaient présents ce mardi pour entendre la décision du tribunal correctionnel de Paris alors qu’ils n’avaient pas suivi leur procès jusqu’alors. Les deux protagonistes de ce dossier dormiront donc ce soir en prison. Ils ont finalement eu une crise de conscience et ne rient plus. Tout au long du procès ce matin, ils se moquaient presque des magistrats avec des éclats de rire.
Ils ont décidé de faire appel. De vrais zozos !

ALGÉRIE. Entre la convoitise, les visées et la revanche des autres : A l’ombre des «printemps arabes»

bhlQue de la propagande, subversion et mensonges contre cette Algérie qui devrait rester sous tutelle de prédateurs ou, au mieux, dirigée par des pantins. Qui peut mieux servir qu’un des siens félon? Combien d’entre eux, par frustration ou revanche, ont choisi l’exil pour fustiger leur pays ou se mettre au service de forces hostiles ; sous l’étiquette d’«opposant ». L’un d’eux, à l’étranger, a poussé la débilité jusqu’à dire «…heureusement, que le peuple algérien, grâce aux opposants, sait pertinemment, que les dirigeants actuels de ce régime dictatorial ne sont pas algériens!» Rien que ça !
Ces serviteurs se croient les plus clairvoyants en s’échinant à nous mentir, depuis «l’extérieur», sur des choses que nous vivons ici. Ayant connu, pour la plupart, le pouvoir – qui les a évincés, souvent pour de bonnes raisons – ils s’autorisent à nous dicter, avec dédain, ce que nous devons retenir et faire. Comprenez : ‘‘révoltez-vous !’’ et ce, pendant qu’eux, avec leurs rejetons, font des affaires! La revanche transparait dans leurs écrits qui s’observent plus comme du dénigrement, louvoiement et propos méprisants que comme des analyses objectives. Tous restent égaux à eux-mêmes à claironner les thèses de leurs maîtres. Leur objectif reste cette Armée et ses cadres, qu’ils mettent au pinacle des maux, qui a fait échouer leurs espoirs de revanche pour ne pas avoir obtenu ou gardé la parcelle de pouvoir espérée. En fait, ils ne cherchent, au juste, qu’à remplacer ce pouvoir en se faisant aider par des États connus pour leur passé immoral et leur présent dévastateur ou des États riches bien loin des valeurs qu’ils prétendent défendre. La réalité, contrairement à leur matraquage, est que l’on se sent beaucoup mieux et en sécurité que nous l’avions été durant la «décennie noire» faite de feu et de sang où beaucoup, de nos «amis» étrangers, incitaient plutôt au désordre. On ne sent pas la répression qui nous pousserait à fuir ou à nous révolter. Faire croire que l’on vit sous un «régime dictatorial et répressif» est un mensonge. La liberté est réelle et les effets de la ‘‘crise mondiale’’ sont bien supportés.
Le ‘cyclone’, souhaité pour l’Algérie, est déjà passé, il y a 24 ans
L’Algérie à suffisamment de richesses. Les projets de développement et les réalisations battent leur plein. L’État investit dans les grands projets structurants. Le Plan quinquennal 2010/2014 consacre une enveloppe de l’ordre 286 milliards de $ d’investissements touchant tous les secteurs. 130 milliards de $ sont destinés au parachèvement des anciens projets (rail, routes, eau…)  et 156 milliards de $ pour les nouveaux projets.Il reste encore des carences, le problème de chômage, cette maudite corruption qui n’est pas «érigée en dogme» comme on le prétend. Il reste aussi cette injustice dans l’accès à certains emplois, la persistance de la bureaucratie dans certains secteurs, le diktat des spéculateurs, l’insuffisance dans la qualité des services en particulier dans la santé, les assurances sociales et surtout la mauvaise utilisation des compétences. Il faudra une cohérence dans le système de gouvernance et une meilleure répartition des richesses etc. Cependant, «avoine de mon pays vaut mieux que blé étranger» dit une sagesse ici.Reconnaissons que l’État a su sortir du trouble en renforçant les lois et en investissant dans les grands projets, les infrastructures, les logements sociaux ou participatifs qui demeurent encore insuffisants par rapport aux capacités disponibles.
Le ‘cyclone’, souhaité pour l’Algérie, est déjà passé, il y a 24 ans, où l’on a vu les méfaits de l’incompétence, de l’ingérence et du mensonge.
Bien sûr que tout n’est pas parfait, comme partout dans le monde, mais faire croire qu’ils feraient mieux s’ils avaient le pouvoir est une tromperie. Les choses deviennent plus subtiles et laborieuses quand on accède au pouvoir,à fortiori, quand on est parrainé de l’extérieur. On le constate en Egypte, en Tunisie et en Libye.«Piocher parait facile en te regardant papa !» dit-on.
Qui dans les États dits de ‘droits’, n’a pas ces insuffisances ! On a tous vu  les ‘scandales’ avec ses rétro commissions dans lesquels de hauts responsables de ces pays, de droit, seraient impliqués et bien d’autres corruptions et fraudes. On connait où mènent, aujourd’hui, leurs théories et leurs idéologies.
L’opposition n’est pas «satellite» au pouvoir comme on s’évertue à nous le faire croire. La liberté de la presse et la critique sont réelles, elle n’est pas «aux ordres» comme on l’accuse intentionnellement. La justice fait de grands efforts. Nous connaissons nos insuffisances et nos tares; les solutions exigent de la réflexion, des tactiques, du temps et de la patience. Quant à s’employer constamment, par revanche, à tromper en incitant nos enfants à se révolter pour réaliser leurs ambitions, par le «chaos», ce n’est ni de l’intelligence ni de la politique, mais de l’hypocrisie et du commérage.
Tromperie !
Tous ces «opposants à l’étranger» déclarent être «antisionistes, anticolonialistes etc.» en affirmant défendre les intérêts du peuple. L’Empire colonialiste et impérialiste, dit aussi qu’il «défend les peuples contre leurs tyrans», qu’il apporte la «liberté» et la «démocratie»; comme pour les palestiniens, les libyens, les irakiens, les afghans, les ivoiriens, les somaliens, les soudanais, les maliens, les syriens. Tromperie !
Cet Empire reste, dans son essence, dangereux et prédateur, même habillé d’oripeaux élogieux. Observons : Selon leurs écrits et déclarations, ils soutiennent  la même ligne que l’Otan et les sionistes. Ils appuient  la politique marocaine, colonialiste, sur le Sahara occidental – en reprochant à l’État algérien de défendre le choix  des sahraouis – ainsi que la volonté du Maroc d’ouvrir la frontière, alors qu’il est la cause de sa fermeture. Ils lui reprochent également de ne pas s’être aligné à l’Occident contre les «dictatures» en Libye et en Syrie. Pour cela, ils mettent toutes les institutionssous les «ordres de l’armée» y compris les partis, les associations et les journaux. Leur dissociation psychique va jusqu’à imputer tout au Président, aux cadres de l’armée, à la justice. Quand on sait qu’ils sont les piliers de la stabilité d’un pays on comprend bien leurs intentions.
En Libye, ils ont soutenu les «thouars» et leur CNT, un ramassis de renégats (qui ont presque tous émargé à la NED/CIA) qui ont fait appel à l’Otan avec l’appui du sioniste BHL. La voici cette Libye, outragée et déchirée – gouvernée par une clique mafieuse aux ambitions farfelues, aux tuteurs divers, composée de libéraux monarchistes, d’islamistes proches des ‘‘frères’’, de djihadistes proches du Qatar et d’Al-Qaida – où circulent désormais des terroristes, des armes et où s’établissent des réseaux d’intelligence liés à l’étranger.
En Syrie, ils soutiennent le complot américano-arabo-sioniste qui s’emploie à changer le régime réfractaire, qui résiste aux fachos islamo-occidentaux, en érigeant une clique semblable à celle de Libye, flanqué d’une horde hétéroclite de tueurs composée d’arabo-musulmans mercenaires. Un «CNS d’Istanbul», de supplétifs, en faillite vite remplacé par une «Alliance de Doha» des mêmes félons ! Après 24 mois d’agression, la résistance farouche des syriens semble, au regard des développements sur le plan politiques et surtout militaires, évoluer vers leur déroute.
Sur le Mali, ils tergiversent sur la position de principe de l’Algérie dans le sens qui mettrait le pays dans le piège en s’essayant de la compromettre et l’affaiblir.
C’est l’opération libyenne, menée par la France, qui est à l’origine de la militarisation au Mali. Comment se fait-il que la France qui a toujours joué sur le séparatisme Touareg, par le chantage, change maintenant pour défendre l’«intégrité territoriale» de ce pays tout en jouant sur les ethnies, les religions locales et l’épouvantail islamique ? Si la France veut, aujourd’hui enfin, ‘casser’ du terroriste au Mali, alors qu’elle les soutient en Syrie avec le Qatar, c’est son affaire. L’Algérie qui s’y emploie depuis des années saura s’en occuper, seule, s’ils s’y aventurent chez elle! Cette prise d’otage ? Il s’agit d’une part d’humilier et d’embourber l’Algérie en anéantissant ses principes de façon à la percevoir faible et inconsciente et d’autres part, au regard du choix des otages étrangers, pousser leur pays à faire pression sur l’Algérie pour la faire céder.
La rapidité et la fermeté avec laquelle a été réglé cette prise d’otage a dérouté les comploteurs. On doit comprendre que dans la vision des algériens, le chantage par l’otage est un acte infâme auquel il faut répondre par l’anéantissement; quel qu’en soit le prix ! Quand la mort est perçue certaine, par ce moyen, et sans résultat, les ravisseurs potentiels ne s’y aventureront plus jamais !
Le forcing de l’ANP à In Amenas, une gifle punitive à l’ennemi !
L’Algérie peut aider, sans s’y impliquer, en conformité avec les décisions de l’ONU. Quant à la propagande et les spéculations autour de cette conjuration, répondons par cet extrait de Aïcha Lemsine : «La stratégie du ‘‘secret’’ entourant toute opération militaire, est une tradition algérienne acquise de la fameuse ALN… transmise à travers les générations à l’ ANP…Par conséquent, les médias internationaux, et certains pays occidentaux, qui déploraient « l’opacité » de l’ assaut  des Unités Spéciales de l’ ANP pour libérer  les otages… prêchaient le faux pour avoir le vrai, ou bien…faisaient preuve de la plus haute hypocrisie, voire de complicité…avec les ravisseurs!… De plus,  des armes, non « de rebelles », ni  « d’activistes » comme soudain les nomment certains médias français (BFM, TF1, ARTE, F24, etc.) et autres pharisiens du même genre, mais un véritable arsenal de guerre… Finalement, l’échec de déstabilisation de l’Algérie, est une gifle nationale et patriote à ses commanditaires étrangers». Les réactions étrangères semblent, dans l’ensemble, favorables.
Ils ne disent rien sur la récupération des révoltes en Tunisie et en Égypte par les ‘frères’ que soutiennent les mêmes forces occidentales. Ils taisent aussi les révoltes au Bahreïn et en Arabie saoudite qui réclament pacifiquement des droits légitimes. Ils soutiennent les thèses de l’Empire quant à l’ingérence dans les affaires des États. Ils aiment les médias dits «mainstream» qui les supporte. Ils s’associeraient avec le diable s’il peut satisfaire leur égoïsme.
Leur propagande montre bien leur tendance et leur visée sans ambiguïté. Nous n’avons pas trouvé un seul de leurs écrits condamnant «clairement»  le terrorisme. Leurs déclarations suscitent toujours l’équivoque sur les commanditaires – comme «ceux qu’ils nomment terroristes» – alors qu’ils savent ‘‘qui tue qui’’ et ‘‘qui protège qui’’ dans tous les pays où ces tueurs sont introduits. Des idées,positions et déclarations qui sont aux antipodes de la quasi majorité du peuple; comment, dès-lors leur faire confiance ?  
Tous ces arabo-monarques, vassaux, sont acquis aux thèses américano-sionistes. L’Occident se moque royalement des libertés, de la démocratie et des droits dans ces contrées utiles. Que nos arabo-musulmans restent archaïques et obscurantistes cela n’est guère son souci tant que ses intérêts sont préservés.
Tous ces «opposants» arabes sont parrainés. Ce sont eux que l’on «aide» pour renverser les régimes indociles et que l’on installe, chez eux, comme «représentants légitimes»…jusqu’à nouvel ordre.
L’Égypte de Morsi dit maintenant être «prête à dialoguer avec Israël» et à un «retour des juifs égyptiens». Il serait bien de dire «tous les juifs à leur pays d’origine». Le sinistre Cheikh qataro-égyptien, Kardhaoui, celui qui émet des fatwas assassines, a encouragé à voter la constitution pour «bénéficier des dollars qataris». Il a déclaré, récemment : «il faut en finir avec cette gouvernance ‘‘de famille’’ sauf pour les monarchies».
En Tunisie, Ghannouchi s’était bien rendu à Washington pour recevoir la distinction de «grand intellectuel de l’année 2011» décernée par le magazine Foreign Policy. Ont assisté à la cérémonie entre autres Dick Cheney, CondoleezzaRice, Hillary et Bill Clinton, Robert Gates, John Mc Cain, Nicolas Sarkozy, R.T Erdogan, le franco-sioniste BH Lévy. Le voilà donc au pouvoir soutenu par les monarchies du Golfe.
L’Islam de ces monarchies est étrange. Il est modulable selon leurs intérêts pour devenir carrément un instrument de guerres entre «frères». Pour cela ils y ont mis tous les moyens médiatico-financiers et religieux pour l’embrigadement et l’endoctrinement ;  donnant du coup aux détracteurs de l’Islam les arguments inespérés justifiant leur ‘‘islamophobie’’. Ces détracteurs avancent, maintenant, comme preuves les faits et gestes de ceux considérés «éminences religieuses».
  Les Occidentaux disent, par arrogance et avilissement des consciences, faire des «guerres humanitaires», pour «notre bien». Quel altruisme! C’est pour cela qu’ils ont agressé l’Irak, l’Afghanistan, la Libye, divisé le Soudan et s’emploient à le faire en Syrie ; placent leurs assujettis en Égypte, en Tunisie et au  Yémen ; s’acharnent à mettre en échec les révoltes du Bahreïn et d’Arabie Saoudite.
Ce sont ceux-là que nos «opposants» soutiennent quand ils disent avec satisfaction que les   «…régimes illégitimes et corrompus de nos régions arabes …sont en train de tomber les uns après les autres» alors qu’ils savent qui en est le maitre-d’œuvre en conformité avec les plans conçus, baptisés «Nouveau Moyen-Orient» complété par le projet sioniste «Yinon», visant à morceler le monde arabe en ‘‘petits États’’ pour les rendre impuissants. Un Sykes–Picot 2 en somme.
 C’est cette démarche et tactique que suivent nos «opposants à l’étranger» visant à affaiblir l’État algérien avec les mêmes thèmes et intox de caniveaux rabâchés, à la nausée, depuis des années. Ils sont rejoints par ces  ‘‘ploucs’’ «autonomistes» convertis en catastrophe en politicien de contrebande que soutiennent les milieux nostalgiques et qui s’encanaillent à Tel-Aviv.
Ils ont des sites et des chaînes TV à l’exemple de ‘Rachad Tv’ ou ‘El-Magharibia’  sises à Londres que soutient le Qatar. Bien que dénommée ‘la maghrébine’, 95% de son programme est consacré au dénigrement de l’Algérie. Elle est financée aussi par le fils de Abassi un «homme d’affaires» selon son Directeur en cachant cependant ceci (selon ‘algerie-dz.com’) : «Salim Madani, fils d’Abassi Madani, …a rendu visite au Maroc … Il a rencontré nombre de cheikhs salafistes et membres de la famille royale ainsi que des officiers du Makhzen….[il] leur a proposé de mettre à leur disposition la chaine Al-Magharibia qui émet …des programmes antagonistes à l’Algérie … et recevoir une contrepartie financière, ont indiqué des sources bien informées à ‘’Numidianews’’».
 Ils nous reprochent de ne pas être gouvernés par ceux qu’ils auraient voulus en admettant, pour cela,  le «chaos». Ils s’échinent à rendre leurs frustrations comme étant les nôtres en incitant nos jeunes à se révolter pour réaliser leurs ambitions ratées. Leurs agissements sont tellement désuets qu’ils ne risquent pas de passer. Plus personne ne prend au sérieux leurs diarrhées verbales et leur art dans le retournement. Tous savent qu’il n’y a rien de cohérent dans leur bave qui leur sert d’argument. Ils déblatèrent, sans preuves, à longueur d’année sur du ‘faux’ et du mensonge. La plupart n’avaient jamais fait le minimum d’effort au service de leur pays. Ce n’est qu’une fois ‘éjecté’ après avoir baigné, pour beaucoup, dans la luxure et l’escroquerie qu’ils se découvrent des vertus et des aptitudes…à la dévotion dont ils se servent comme piédestal pour mieux tromper.
Notre armée est une institution stable et cohérente
Notre armée est une institution stable et cohérente. Elle est populaire et donc en harmonie avec le citoyen. Elle n’est pas au service d’une classe. Toutes les armées du monde n’existent que pour défendre leur nation de l’agression extérieure, de la subversion et des risques de chaos. En Algérie, ces éléments étaient réunis et prouvés, son intervention était donc légale, justifiée, souhaitée.
L’opposition patriote est celle qui propose des solutions réelles aux problèmes de son pays et non celle qui ne fait que dans la manipulation et le dénigrement des institutions dans le but de les déstabiliser. Elle doit viser, par la critique constructive, le système politique, économique et social et non l’armée, ses cadres et ses services de sécurité. Sinon il s’agirait d’une volonté de sabotage.
Notre démocratie est certes inachevée en raison de certains intérêts et des ingérences, mais le régime en Algérie est bien loin des qualificatifs moribonds qu’on lui accole, à dessein, en le comparant à certains régimes arabes despotiques et népotiques. Aucun des Présidents et gouvernements qui se sont succédé, depuis l’indépendance, n’a été à la botte de qui que ce soit, encore moins des sionistes comme on les accuse par tromperie. La majorité des pays arabes, dont ils partagent les thèses, sont soutenus par l’Occident colonialiste et impérialiste, alors que l’Algérie est restée leur convoitise qu’il fallait déstabiliser par tous les moyens. C’est incomparable.
La France, des nostalgiques, reste aux yeux des algériens la plus à craindre. M. Y. Bonnet, ancien patron de la DST, parle d’un «lobby anti-algérien au Quai d’Orsay». Nous le savons en y joignant«sioniste» qui dicte à la France sa politique étrangère. Il ajoute que le «Printemps arabe» n’est pas «dénué de manipulation extérieure [qui] est dû à des constantes, celle historique, celle géographique concernant la Méditerranée et une autre constante que j’appellerai les ingérences. Je défie quiconque pouvant me prouver que l’ingérence a été bénéfique dans … l’histoire de l’humanité,».
Voici aussi un passage du texte de Tony Cartalucci (traduit par ‘‘Résistance 71’’) «En remontant à Août 2011, Bruce Riedel, du think-tank de la Brookings Institution, financé par le cartel des entreprises monopolistes, écrivit ‘Algeriawillbenext to fall’ où il dépeignait que le succès prévu en Libye renchérirait les éléments radicaux en Algérie, particulièrement ceux de l’AQMI. Entre la violence extrémiste et l’anticipation de frappes aériennes françaises, Riedel espérait de voir la chute du gouvernement algérien.» Donc méfiance !
Laissons-les donc aboyer et s’encanailler pendant que l’Algérie avance
Comme il faut se méfier de cette imposture «confession du Général X» reprise par plusieurs médias ‘on line’. Il s’agit en fait d’un article sorti des officines de la propagande subversive destiné à créer un climat de suspicions en prélude à la mise en branle d’un plan de déstabilisation de l’Algérie. Les termes, les citations, les formulations, les erreurs, le français des ‘nègres’ professionnels portent de forts soupçons sur un ou des «opposants» algériens accablés, effondrés. Comme par hasard, elle vient juste après l’action Française au Mali et 15 jours avant l’attaque du complexe gazier de Tiguentourine. Un autre mensonge est distillé qui consiste à faire croire que nos enfants du « service national » vont être envoyés combattre au Mali.
Terminons, pour la réflexion, par cette sortie sur une chaîne française de Ziad Takieddine ; ce négociant en armements entre la France et certains pays surtout arabes. Une sortie, inattendue – dévoilant la corruption  et les actes criminels dont seraient coupables des dirigeants français – qui met la France, à nue, dans une position des plus inconfortables. 
Takieddine considère Sarkozy comme le principal responsable du complot contre la Libye et l’assassinat de Kadhafi lorsqu’il affirme «… la guerre en Libye était une guerre fabriquée de toutes pièces… les américains ne la voulaient pas … la France la voulait avec le Qatar …. il fallait tuer Kadhafi…car s’il gagnait il pouvait aller au tribunal international et dire beaucoup de choses…inclue des preuves et des éléments probants, cassants contre le pouvoir en France… je pense fortement que les services spéciaux français l’ont exécuté… la corruption en France a fait en sorte qu’il y a attentat à Karachi …qu’il y a guerre contre la Libye». Selon lui ses «amis» français, qui lui ont confié des rôles et bénéficié de rétro commissions, l’ont lâché juste au moment de ses ennuis judiciaires; allant jusqu’à nier cette «amitié» avec lui. D’où ce déballage (partiel) sur la corruption et les crimes en association avec le Qatar. Il dit détenir les preuves de tout ce qu’il affirme.
Le monde, qui a pour fondement le bien, est conçu de sorte que les injustices ou les victoires obtenues par la force ne durent jamais qu’un temps; quelle que soit la force de l’oppresseur ou la puissance de l’agresseur. La proie peut aussi causer des dommages au félin; on l’oublie souvent.
Ceci pour dire que ces milieux-là, avec qui s’accoquinent nos «opposants arabes» ne sont que des bandits, des falsificateurs, des corrompus, des menteurs, des manipulateurs et des meurtriers infiltrés, par escroquerie, dans la politique pour s’enrichir en trompant le monde. Ils seront toujours lâchés une fois qu’ils ont atteint leurs objectifs.
Le plus révoltant est que nos sots s’entêtent dans les sophismes qui leur sont inculqués, même si la réalité les contredit ; même si les manipulateurs confessent leurs mensonges. Malheureusement, «la raison et la logique ne peuvent rien contre l’entêtement et la sottise» (Sacha Guitry). Laissons-les donc aboyer et s’encanailler pendant que l’Algérie avance.
* Note sur de la subversion
La subversion est une action qui regroupe l’ensemble des moyens psychologiques ayant pour but le discrédit et la chute du pouvoir établi sur des territoires politiquement ou militairement convoités (Volkoff, 1986 ; Durandin, 1993). Elle vise à susciter un processus de dégénération de l’autorité pendant qu’un groupe désireux de prendre le pouvoir s’engagera dans une guerre « révolutionnaire » (Mucchieli, voir Volkoff, 1986). Un état peut utiliser la subversion afin de créer le chaos dans un pays étranger. Elle est la base du terrorisme et de la guérilla.
Les objectifs de la subversion sont :
1-démoraliser la population et désintégrer les groupes qui la composent,
2- discrédité l’autorité, 
3- neutraliser les masses pour empêcher toute intervention générale en faveur de l’ordre établi (Mucchieli, voir Volkoff, 1986).
La subversion utilise les médias de masses pour manipuler l’opinion publique par l’entremise de la « publicité » que les nouvelles lui accordent après des actions spectaculaires (Mucchieli, voir Volkoff, 1986). Cette publicité survient car elle provoque chez l’auditeur un changement perceptuel envers les antagonistes comme une forme d’identification à l’agresseur (Mucchieli, voir Volkoff, 1986). Les autorités sont perçues de plus en plus faibles et irresponsables, tandis que les agents de subversion paraissent plus puissants et plus convaincus de leur cause (Mucchieli, voir Volkoff, 1986). L’opinion publique vacillera un jour du côté des agents subversifs. Sans oublier que les groupes subversifs peuvent utiliser la désinformation et la propagande dans les journaux et les radios leur appartenant pour renforcer la manipulation de l’opinion publique.

Djerrad Amar