Nicolas Sarkozy: chauffeur de la Concorde face au Waterloo électoral

Récemment, lors de l’émission de France 2 Des paroles et des Actes, Nicolas Sarkozy s’est mué en chauffeur de salle et propagandiste. Il ne reste plus qu’il devienne colleur d’affiches pour le compte de l’UMP, of course. Son appel à la “France silencieuse” ressemble à un couperet, une défaite; un aveu, une faiblesse. En arriver là, c’est évident, on court tout droit vers une chronique de la bérézina à venir. Comme il a tout essayé, le candidat-président n’a plus de trouvaille et ne sait plus quoi inventer. La “France silencieuse”, qu’est-ce à dire, qu’est-ce que c’est ? Les petits, les laissés-pour-compte; les aigris, les faibles; les sans-culottes, les “qui” ? Sans doute mais, diantre, durant 5 ans, a-t-il pensé à ces gens-là ? Que nenni. Pourquoi maintenant ? Comme le dit le proverbe africain, “quand on se noie, on peut s’accrocher même à un serpent, pour se sauver des eaux”. Bien sûr, ceux cités plus haut que Nicolas Sarkozy sollicite, ne sont pas des serpents, et encore moins dupes. C’est la “majorité silencieuse”. Ah, au moins là, il y a du sens, il ne s’agit nullement des ses amis du Fouquet’s. Le compte à rebours électoral, l’échéance qui se rapproche à grands pas, fait craindre le pire. Selon des sources concordantes, la défaite qui n’était pas envisageable pour l’UMP devient irréversible dans la tête des cadres de l’Élysée et même dans celle des militants de l’UMP. Ceux qui, aujourd’hui, sont verbalement chouchoutés par la majorité, et qui ont toujours été niés par Nicolas Sarkozy dans une transposition essentiellement électoraliste, n’adhèrent pas. La montagne est entrain d’accoucher d’une souris. Fuyant son bilan, le prestidigitateur en chef a chassé sur les terres de l’extrême-droite sans succès. Il s’est caché derrière l’indignation face aux accusations fondées de la candidate des Verts, Eva Joly. Puis, dans un soliloque abscons, il a annoncé qu’il y aura des surprises à la Place de la Concorde dimanche, se comportant comme un chauffeur de salle sur un plateau de télévision. Des surprises ? Encore ? Il peut encore nous dire quoi ? On dit souvent de ne pas aller vite en besogne mais, j’ai envie de dire: Bye Bye Sarkozy !