vendredi 6 avril 2012
Mali: Notre responsabilité devant Dieu et l'histoire
Les actions de communication, d’information et de sensibilisation de l’opinion publique internationale sur la plus grave crise malienne ne doivent pas se limiter à la seule France. Même si elle est la seule à s’afficher publiquement comme soutien du MNLA en hébergeant leurs leaders, à travers leurs déclarations tendancieuses sur les victoires des rebelles et en dictant l’attitude de l’état souverain malien dans ce qu’elle considère comme étant la seule voie de sortie de crise : c-a-d le dialogue après que les 2/3 du territoire malien soient soumis, avec sa bénédiction, au dictat d’une minorité sanguinaire armée contre une majorité pacifique. Le schéma classique de la préparation des grandes guerres civiles qui n’est plus un secret pour la France.
Aussi, notre rôle en tant qu’intellectuel est primordial parce que nous avons aussi notre part de responsabilité dans ce qui nous arrive aujourd’hui. Nous nous sommes tus pendant 20ans en privilégiant nos privilèges personnels, acquis dans la facilité pour certains d’entre nous du fait d’un système que nous savions condamné à une mort certaine parce que caractérisé par l’incompétence, la corruption et la promotion des médiocres que nous sommes ou de haute lutte pour d’autres qui ont voulu définitivement tourner la page de cette médiocrité malienne. Le résultat est le même quelque soit le coté où l’on se trouve : un Mali ridiculisé et humilié, qui se remettra difficilement de cette phase entant qu’état-nation non-désintégré. C’est le résultat de 20ans d’exercice démocratique. L’avenir ne sera pas meilleur avec la mort de l’école, sans être un pessimiste incorrigible, je crains qu’il ne soit encore pire.
So, know what ? Notre responsabilité est maintenant plus qu’illimitée envers ceux et celles qui n’ont pas eu la même chance de s’instruire, qui n’ont pas bénéficié des mêmes privilèges indus ou mérités que nous et qui sont par conséquent les plus affectés par la plus grave crise de l’histoire du Mali.
Mais nous pouvons toujours nous cloitrer derrière notre petitesse d’esprit en activant nos lobbyings, à travers les valets français, la CEDEAO et l’Union des Africains pour écraser celles et ceux qui ne partagent pas nos points de vue ou qui menacent nos intérêts indus, en oubliant que les véritables avoirs d’un individu se trouvent dans sa matière grise et surtout dans sa dignité en tant qu’être humain qu’aucune institution ou grande puissance du monde ne peut geler. Comme si nous retournions de 2 siècles en arrière dans la dictature absolue de ceux qui guillotinèrent Galilée pour sa sacrilège invention d’une terre qui tournerait autour du soleil. Derrières lesquelles institutions panafricaines se cachent notre « sunsanni national », le protectorat de la 2ème institution malienne qui n’est autre qu’un captif soninké sans moralité, arnaqueur d’étudiants et marchand de sujets d’examens et dont nous réclamons le retour pour rétablir l’ordre constitutionnel. Notre sunsanni national qui tricha pour faire élire ATT, le plus grand traitre que le Mali ait jamais connu depuis son histoire. Je pense que Dieu, dans l’hypothèse qu’il ait jamais existé, responsabilise chacun d’entre nous par rapport aux privilèges qu’il nous a accordé dans ce monde ici-bas, comprenant également notre capacité intellectuelle de discernement. Les animaux n’ont pas eut droit à ce privilège, ils ont donc moins de responsabilité que nous. Il n’ya pas pire que le sort d’un mouton sur le chemin de l’abattoir.
Pour revenir à nos oignons, nous avons la responsabilité morale de nous engager, par rapport à nos privilèges indus ou mérités, nos situations sociales et nos positions géographiques, dans la communication, la sensibilisation et l’information de l’opinion publique des puissances occidentales (l’Afrique est encore sur le chemin de l’abattoir) sur la préparation d’une des plus grandes génocides africaines dont notre ex-colonie est complice et comptable, à savoir la France. Si nous ne faisons rien, comme durant les 20ans de notre exercice méritocratique, nous serons tous comptables devant l’histoire et devant DIEU, qu’on y croit ou non.
Aussi, les pays d’où la diaspora malienne doit se mobiliser pour faire prévaloir la position malienne, entendu par là la position des opprimés maliens désarmés sous le dictat des rebelles armés sont :
1- La France pour son soutien sans ambigüité des rebelles,
2- les USA, la plus grande démocratie du monde,
3- le Canada, qui a aussi une histoire d’indépendantisme dans le même état,
4- la Suisse, pour son soutien particulier en faveur d’une communauté minoritaire opprimant par les armes toutes les autres populations désarmées,
5- l’Afrique du sud, pour son histoire particulière avec l’Apartheid, le dernier régime le plus raciste du monde.
Kamano
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