mercredi 4 avril 2012
Exportons le probleme MNLA/AQMI a la campagne presidentielle francaise !
Si l’on veut que les politiques français trouvent un grand intérêt à notre malheureux problème, il faudra le soumettre à Marine Le Pen. Elle verse certainement dans du populisme, mais excepter sa politique utopique de souveraineté nationale ainsi qu’elle la défini : « Notre souveraineté, notre liberté de décider de notre avenir, de nos lois, de protéger notre identité, de ne pas dépendre de l'Union européenne, de ne pas voir notre souveraineté découpée en morceaux, qu'elle soit monétaire, budgétaire ou bien institutionnelle. Que le peuple français retrouve sa liberté », sa politique africaine n’est pas si mauvaise. Elle y évoque même des points pertinents. Il suffit que Marine Le Pen prenne en compte notre problème pour que les autres politiques français, notamment Sarkozy, le prennent avec tout le sérieux qu’il mérite. Cela pourrait même contraindre Sarkozy à faire un virage à 180°, dépendant du coté où se trouve Marine pour récupérer des voix du FN. Il faudra expliquer à Marine le pourcentage que représentent les rebelles sur l’ensemble de la population de la zone géographique « l’Asawad » réclamé par ces rebelles ainsi que les différentes communautés qui le composent. J’ai expliqué ainsi le problème à un ami canadien qui m’a avoué qu’il doit y avoir un déficit de communication sur ce problème de rébellion et que la seule version connue de la plupart des pays occidentaux est celle des rebelles.
Lire ci-dessous une interview de Marine Le Pen.
Roselyne FEBVRE.- Alors il y a eu le fameux défilé du 14-Juillet, sous la pluie cette année. Surtout, la France accueillait 13 armées des anciennes possessions françaises d'Afrique, ce qui a créé beaucoup de polémiques. Côté africain, c'était en quelque sorte : « On vient défiler chez les anciens colonisateurs » et, côté ONG : « Ces armées ont du sang sur les mains. » Quel est votre avis ? Que ressentez-vous aujourd'hui ?
Marine LE PEN.- Moi, ça ne me choque pas qu'on puisse avoir et entretenir des relations proches avec nos anciennes colonies. Je pense d'ailleurs que, très honnêtement, les rapports avec l'Afrique francophone sont à redéfinir intégralement. Je pense qu'un certain nombre de grandes sociétés françaises ne se sont pas particulièrement bien comportées parce qu'on s'est servi de ces grandes sociétés françaises en réalité pour servir de pompe à fric pour les politiques. Ça a duré de très nombreuses années, bien après les grandes affaires qui avaient défrayé la chronique. Donc il faut retrouver des relations qui soient assainies, qui soient égales entre nations souveraines parce que je pense que la coopération avec l'Afrique est quelque chose d'essentiel et que ça contribue d'ailleurs, dans mon esprit, à fixer aussi des populations dans leur pays d'origine en leur donnant les moyens de se développer et de développer leur économie.
Roselyne FEBVRE.- Selon vous, beaucoup de présidents sont allés s'abreuver à la source des chefs d'Etat africains pour avoir de l'argent ?
Marine LE PEN.- Oui, ce n'est un secret pour personne.
Roselyne FEBVRE.- Votre père a-t-il eu des liens avec les Africains ?
Marine LE PEN.- Jamais. Jamais. Le Front national avance tête haute et mains propres. Mon père a rencontré un certain nombre de chefs d'Etat africains mais peut-être, à la différence des autres responsables politiques, il n'y allait pas pour aller chercher la valise de billets.
Roselyne FEBVRE.- Pourquoi y allait-il ?
Marine LE PEN.- Eh bien il y allait parce que je crois qu'il est essentiel d'avoir des relations entre la France et un certain nombre de pays d'Afrique. Je pense que l'Afrique est un grand continent. C'est un continent qui a beaucoup de potentiel de développement mais qui a le sentiment, parfois légitime, qu'en réalité on essaie de puiser chez lui sans mettre en place cette coopération. La coopération est quelque chose qui se fait à égalité. Et, encore une fois, il est essentiel pour nous, mais pour eux aussi, de fixer leur population chez eux pour que ces populations participent de leur développement. C'est pourquoi j'étais opposée à la politique d'immigration choisie que je trouvais scandaleuse et, à la limite, assez ignoble parce qu'elle consistait à aller chercher les élites...
Roselyne FEBVRE.- ... et à vider ces pays de leur substance ?
Marine LE PEN.- Exactement ! Aller chercher ces élites et vider ces pays de leurs élites, c'est les condamner à la pauvreté à perpétuité. Moi, quand je défends la nation française, sa souveraineté, sa liberté, son indépendance, je défends la liberté, la souveraineté et l'indépendance de toutes les nations du monde et des nations africaines également.
Roselyne FEBVRE.- En 2007, Nicolas Sarkozy avait promis beaucoup de chose, notamment une rupture avec les réseaux de la Françafrique. On voit qu'il n'en est rien aujourd'hui. Quel regard portez-vous sur la politique africaine de Nicolas Sarkozy ?
Marine LE PEN.- Elle est la même que celle de ses prédécesseurs. Rien n'a changé, dans ce domaine comme dans beaucoup d'autres d'ailleurs. En réalité, le mode de gouvernance de Nicolas Sarkozy, les grands choix politiques de Nicolas Sarkozy sont exactement ceux de Chirac, sont exactement ceux, avant lui, de Mitterrand. Rien n'a profondément changé. Et je voudrais tout de même attirer votre attention sur le fait que je pense qu'il faut réfléchir aujourd'hui à désarrimer en quelque sorte le CFA de l'euro parce que je pense que c'est aussi un des moyens de limiter la progression, le développement économique des pays africains qui sont arrimés à cette zone euro-CFA en quelque sorte.
Roselyne FEBVRE.- Plusieurs personnalités, - des anciens ministres des Affaires étrangères (Alain Juppé, Hubert Védrine) et même un ancien ambassadeur au Sénégal - ont parlé du quai d'Orsay comme d'un ministère sinistré et ont critiqué son affaiblissement. Quel est votre avis ?
Marine LE PEN.- Je crois que l'affaiblissement de l'influence intellectuelle de la France est une évidence en Afrique et c'est bien regrettable parce que, encore une fois, nous pourrions avoir des relations toutes particulières compte tenu du passé commun que nous avons avec un certain nombre de pays mais également avec l'ensemble des pays francophones. Encore une fois, c'est une vraie collaboration qu'il faudrait réenvisager mais encore faut-il le faire à égalité - de respect aussi - entre nations et non pas, comme on a pu le faire par le passé, uniquement pour aider au financement des campagnes politiques et autres.
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