mardi 3 avril 2012

Initiative Pour la Paix dans le Sahel IPPS

1. Le Mali offre aujourd’hui, l’image d’un pays ruiné par un état de pauvreté généralisé, d’un Etat malade, gangrené par une guerre fratricide et par l’activisme de réseaux tentaculaires de trafics illicites et de terreur qui compromettent dangereusement la quiétude sociale, la paix et la sécurité des populations. 2. L’escalade des hostilités observée depuis le mois de janvier 2012, entre l’armée régulière et des factions armées se réclamant de mouvements à caractère politique, pour les uns (MNLA) et confessionnel pour les autres (AQMI et Ançar Adin) prend des envergures inquiétantes qui mettent à rude épreuve la souveraineté de l’Etat Malien sur une grande partie de son territoire. Les évènements survenus ce 21 mars et qui ont conduit au renversement du régime en place ne sont qu’une des conséquences de cette situation. Mais seules les élections libres et démocratiques, telles que prévues le 29 avril, peuvent définitivement conduire le Mali à l’unité et au progrès. 3. La militarisation ne constitue jamais une solution : comme dans certains pays de l’Afrique centrale et orientale, les risques se propagent à grande vitesse dans les pays avoisinants. Le Mali et les citoyens Maliens ne sont pas les seuls concernés par la guerre obscure portée dans leur territoire. Aujourd’hui, les effets collatéraux des affrontements au Mali se répandent dans toute la région de l’Afrique de l’Ouest et dans le Maghreb, et avec eux, les germes de la déstabilisation des peuples et à la recomposition des Etats. 4. Notre initiative est une démarche à la fois citoyenne - car se plaçant en dehors des cadres étatiques pour mobiliser toutes les sensibilités - et politique parce que défendant le principe consacré de l’Union Africaine de l’intangibilité des frontières des Etats : a) Pour dire au peuple Malien, qu’il n’est pas seul dans cette lutte et qu’à ses côtés des personnalités africaines et non-africaines, des citoyens de tous les milieux bougent et s’activent pour préserver la démocratie et l’état de droit et pour s’affranchir définitivement de ces considérations raciales, ethniques et confessionnelles qui n’ont servi qu’à exacerber les différences pour mieux opposer les communautés, les unes aux autres. b) Pour dire que le Mali n’est pas le seul Etat concerné par cette manœuvre de déstabilisation, même si, aujourd’hui, elle emprunte son territoire comme champ de bataille. Plusieurs citoyens maliens se trouvent aujourd’hui refugiés dans les pays voisins qui connaissent eux même les pires difficultés alimentaires et sanitaires. L’accueil, l’hébergement et la surveillance des populations déplacées se fait avec le concours des agences des Nations Unies et des ONGs spécialisées, transformant définitivement la crise malienne en crise internationale qui appelle à des solutions dépassant le seul cadre malien. 5. C’est pourquoi, notre initiative interpelle la CEDEAO, et à travers elle, l’Union Africaine et les Nations Unies, pour dire, encore une fois : c) Qu’il ne peut avoir de solution militaire : muscler l’armée malienne en radicalisant l’affrontement « armée malienne contre rebelles touareg », porterait le germe de l’éclatement du Mali et de l’extension rapide du conflit dans tous les pays où vit la communauté touarègue. La solidarité intra-communautaire transcende à bien des égards la frontière des Etats, cela est bien connu du Libéria à la Somalie. d) Que malgré toute la complexité que l’on peut reconnaître, où des drames se commettent chaque jour, où les penchants pour la division et la guerre sont plus forts que ceux en faveur de l’unité et de la négociation, il ne saurait y avoir d’autre issue que celle du dialogue. e) Un vrai dialogue et non un arrangement ou un deal de pouvoir et d’intérêts entre les élites impliqués dans le conflit ; oui, un dialogue véritablement inclusif à l’échelle régionale cette fois-ci, en y associant les représentants des populations les plus affectées (comme ce fut le cas au Mali et au Niger dans les années 1990) afin que tous les acteurs concernés se concertent et s’accordent sur des propositions de paix durable dans l’unité du pays. 6. C’est aussi et surtout, pourquoi notre Initiative Pour la Paix dans le Sahel (IPPS) propose de mettre à la disposition de la CEDEAO, l’expertise et la crédibilité de femmes et d’hommes africains, sahéliens, ainsi que celle d’autres amis sincères épris de paix et de progrès pour aider par leur expérience et leur connaissance au règlement pacifique de la crise malienne, avant qu’elle ne dégénère en un problème régionale que l’on peut encore épargné à nos Etats déjà en proie aux crises économique, climatique et humanitaire. Fait à Niamey, le 31 mars 2012 Ont Signé pour Accord : NOM, prénom Fonction Adresse, Email, Téléphone Poulton Robin Edward dit Macky TALL consultant Les Amis du Mali en Virginie Tel/fax: 1 804 355 6821 rpoulton@comcast.net repoulton@epesmandala.com 1636 West Grace St Richmond VA 23220 USA Ibrahim HAMA Expert IT- Com. Centre d’Etudes et d’Expérimentations Economiques et sociales de l’Afrique de l’Ouest (CESAO) PRODJINOTO Hermann L. G. Doctorant Laboratoire Commun de Microbiologie (LCM : IRD/ISRA/UCAD). Dakar – Sénégal Lheureux018@yahoo.fr, 00 221 77 317 68 89 Ibrahima Zan DOUMBIA Student KNUST, Kumasi, Ghana

Aucun commentaire: