vendredi 28 décembre 2012

AFRIQUE. Centrafrique: Comment François Bozizé humilie l’Afrique



François Bozizé
François Bozizé
La République centrafricaine se retrouve aujourd’hui dans une situation qu’elle a toujours connu après le règne de « Papa Bok », dit affectueusement pour l’ancien président puis empereur Jean Bedel Bokassa. Les rebelles centrafricains, qui ont pris les armes le 10 décembre dernier ont continué leur offensive éclair et se trouvent aux portes de Bangui. C’est la panique, du km5 en passant par Lakouanga ou Sika (1 et 2), les quartiers de Bangui qui se sont vidés de leurs habitants. Cette matinée de vendredi, la coalition rebelle Séléka – « Alliance » en langue sango a positionné ses colonnes armées à Damara, à une soixantaine de kilomètres au nord de la capitale Bangui, ainsi qu’à 30 kilomètres à l’est, le long du fleuve Oubangui. Ce qui veut dire qu’elle peut prendre la capitale aujourd’hui. Et là, que fait François Bozizé le président centrafricain, il lance un SOS à la France et aux Etats-Unis. Quelle humiliation !
Séléka contrôle désormais un tiers du territoire centrafricain. Après avoir conquis trois villes clés du centre – Bria, Bambari et Kaga Bandoro – ses combattants se trouvent désormais aux portes de Bangui, la capitale, protégée par des militaires tchadiens et les militaires de la Force multinationale d’Afrique centrale (Fomac). Mais, ces présidents arrivés au pouvoir par la force comme François Bozizé ont tellement peur des militaires qu’ils passent souvent leur temps à ne rien faire pour l’armée de peur d’un coup de force. C’est ainsi que l’armée centrafricaine est la moins équipée de toute l’Afrique centrale.  Mais, acculé  François Bozizé a trouvé utile d’envoyer ses sbires agresser l’Ambassade de France, et faire un sit-in devant l’ambassade américaine et quelques heures après, il mendie honteusement leur soutien. Quelle folie ! Quémander le soutien de ceux qui soutiennent des jihadistes extrémistes tueurs d’enfants en Syrie ? M. Bozizé, il fallait armer vos militaires, envoyer en formation les meilleurs éléments et s’occuper des Centrafricains. Bien sûr, ici, nous n’apportons aucun soutien aux rebelles…
Les Etats-Unis ont annoncé jeudi soir avoir fermé leur ambassade en Centrafrique pour des raisons de sécurité. Leur ambassadeur et son équipe ont quitté le pays. Paris a indiqué qu’elle n’interviendrait pas. La coalition rebelle du Séléka réclame « le respect » d’accords de paix conclus entre 2007 et 2011, auquel le pouvoir centrafricain ne s’est pas plié. En deux semaines, elle s’est emparée de villes stratégiques, s’approchant dangereusement de Bangui. Néanmoins, la coalition rebelle a décidé de ne pas donner d’assaut sur Bangui, voulant que le pouvoir en place s’éclipse. Les négociations sont donc inéluctables. La défaite militaire est effective.

mercredi 26 décembre 2012

Résolution 2085 (2012) Adoptée par le Conseil de sécurité à sa 6898e séance, le 20 décembre 2012

Nations Unies  S/RES/2085 (2012) Conseil de sécurité  Distr. générale 20 décembre 2012   
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  Résolution 2085 (2012)     Adoptée par le Conseil de sécurité à sa 6898e séance,  le 20 décembre 2012  
 Le Conseil de sécurité,  Rappelant ses résolutions 2056 (2012) et 2071 (2012) et ses déclarations présidentielles des 26 mars 2012 (S/PRST/2012/7) et 4 avril 2012 (S/PRST/2012/9), ainsi que ses déclarations à la presse des 22 mars, 9 avril, 18 juin, 10 août, 21 septembre et 11 décembre 2012,  Réaffirmant son ferme attachement à la souveraineté, à l’unité et à l’intégrité territoriale du Mali,  Soulignant que la situation dans le nord du Mali et le fait que des groupes terroristes et des réseaux de criminels y sont solidement implantés continuent de faire peser une grave menace, pour laquelle le temps presse, sur la population du Mali tout entier et la stabilité du Sahel, de l’Afrique en général et de la communauté internationale dans son ensemble,  Condamnant vigoureusement l’ingérence persistante de membres des Forces de défense et de sécurité maliennes dans les activités des autorités de transition du pays, soulignant la nécessité de s’employer en toute diligence à rétablir au Mali le système de gouvernance démocratique et l’ordre constitutionnel et prenant note de l’action que mène le Secrétaire général, y compris par l’intermédiaire de son Représentant spécial pour l’Afrique de l’Ouest, pour aider les autorités de transition maliennes à élaborer une feuille de route pour le processus électoral et pour la concertation nationale,  Toujours aussi gravement préoccupé par l’insécurité qui règne au Sahel et la sérieuse crise humanitaire qui continue d’y sévir, qui sont encore compliquées par la présence de groupes armés, y compris des mouvements séparatistes et des réseaux terroristes et criminels, et par la multiplication de leurs activités, ainsi que par le fait que les armes en provenance de la région ou d’ailleurs continuent de proliférer, menaçant la paix, la sécurité et la stabilité des États de la région,  Condamnant fortement toutes les atteintes aux droits de l’homme commises dans le nord du Mali par des rebelles armés, des terroristes et d’autres groupes extrémistes, notamment celles qui prennent la forme de violences infligées à des civils et particulièrement à des femmes et à des enfants, de meurtres, de prise d’otages, de pillage, de vol, de destruction de sites culturels et religieux et de
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recrutement d’enfants soldats, réaffirmant que certains de ces actes peuvent constituer des crimes au regard du Statut de Rome et que ceux qui s’en rendent coupables doivent absolument en répondre, et notant que les autorités provisoires du pays ont saisi la Cour pénale internationale, le 13 juillet 2012, de la situation que connaît le Mali depuis janvier 2012,  Rappelant la lettre que les autorités de transition du Mali ont adressée au Secrétaire général le 18 septembre 2012, demandant que soit autorisée, selon les dispositions du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, une force militaire internationale chargée d’aider les Forces armées maliennes à reprendre les régions occupées du nord du pays, et rappelant également la lettre que lesdites autorités ont adressée au Secrétaire général le 12 octobre 2012, insistant sur la nécessité d’offrir un appui, y compris sous la forme d’une telle force militaire internationale, à l’action menée aux niveaux national et international pour traduire en justice les auteurs de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité commis dans le nord du Mali,  Notant que le concept stratégique pour le règlement de la crise malienne a été approuvé à la deuxième réunion du Groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali, tenue à Bamako, le 19 octobre 2012, avec la participation des États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, de pays de la région et d’autres partenaires internationaux, et que ce concept stratégique a été adopté, le 24 octobre 2012, par le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine,  Prenant note du communiqué final publié le 11 novembre 2012 à l’issue de la Session extraordinaire de la Conférence des chefs d’État ou de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, et du communiqué publié par la suite, le 13 novembre 2012, par le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, approuvant le concept stratégique opérationnel conjoint pour la Force militaire internationale et les Forces maliennes de défense et de sécurité,  Accueillant avec satisfaction la nomination de Romano Prodi comme Envoyé spécial du Secrétaire général pour le Sahel, ainsi que celle de Pierre Buyoya comme Haut-Représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel, et les engageant à travailler en étroite coordination avec le Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afrique de l’Ouest et le médiateur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest,  Se félicitant de l’action menée dans le cadre de la médiation conduite par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest avec l’appui du Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afrique de l’Ouest, de l’Organisation de la coopération islamique et les pays voisins du Mali,  Prenant note du rapport du Secrétaire général sur le Mali en date du 28 novembre 2012 (S/2012/894) pour la poursuite de l’action menée sur le plan politique et sur celui de la sécurité en vue d’un règlement global de la crise qui frappe le pays,  Insistant sur le fait que c’est aux autorités maliennes qu’il incombe au premier chef de régler les crises interdépendantes auxquelles le pays doit faire face, et qu’un règlement durable de la crise malienne ne peut être trouvé que sous la prééminence du Mali,
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 Engageant la communauté internationale à apporter son concours au règlement de la crise malienne en agissant de façon coordonnée pour répondre aux besoins immédiats et à long terme, y compris en ce qui concerne les problèmes de sécurité et de développement et les problèmes humanitaires,  Considérant que la situation qui règne au Mali constitue une menace pour la paix et la sécurité internationales,  Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, 
  I Processus politique   1. Engage instamment les autorités maliennes à finaliser, comme le veut l’Accord-cadre signé le 6 avril 2012 sous les auspices de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, à la faveur d’un dialogue politique large et ouvert une feuille de route pour la transition visant à rétablir pleinement l’ordre constitutionnel et l’unité nationale, notamment par l’organisation d’élections présidentielle et législatives pacifiques, crédibles et sans exclusive, conformément à l’accord susmentionné, qui prévoit la tenue d’élections d’ici à avril 2013 ou, à défaut, dès qu’elles seront techniquement possibles, prie le Secrétaire général, agissant en étroite coordination avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et l’Union africaine, de continuer d’aider les autorités de transition maliennes à établir cette feuille de route, y compris en ce qui concerne le déroulement d’un processus électoral selon des règles du jeu fixées consensuellement, et engage également instamment les autorités maliennes à faire en sorte que la feuille de route soit appliquée selon le calendrier prévu;  2. Exige des groupes rebelles maliens qu’ils rompent tout lien avec les organisations terroristes, en particulier avec Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et les groupes qui lui sont affiliés, et prennent à cet effet des mesures concrètes et constatables, prend note de l’inscription du Mouvement unicité et jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) sur la liste des personnes et entités visées par les sanctions contre Al-Qaida créée et tenue par le Comité du Conseil de sécurité faisant suite aux résolutions 1267 (1999) et 1989 (2011) concernant Al-Qaida et les personnes et entités qui lui sont associées, et se déclare à nouveau disposé à continuer d’adopter encore des sanctions ciblées, au titre du régime des sanctions susmentionné, contre les groupes rebelles et les individus qui ne rompraient pas tout lien avec Al-Qaida et les groupes qui lui sont affiliés, y compris AQMI et le MUJAO;  3. Demande instamment aux autorités de transition maliennes de mettre en place rapidement un cadre de référence crédible pour les négociations avec toutes les parties se trouvant dans le nord du pays qui ont rompu tout lien avec les organisations terroristes, tout particulièrement avec AQMI et avec les groupes qui lui sont affiliés, dont le MUJAO, et qui acceptent sans conditions l’unité et l’intégrité territoriale de l’État malien, dans le but de répondre aux préoccupations de longue date des populations du nord du pays, et prie le Secrétaire général, agissant par l’intermédiaire de son Représentant spécial pour l’Afrique de l’Ouest et en coordination avec le Médiateur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et du Haut-Représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel, ainsi qu’avec l’Organisation de la coopération islamique, de prendre les
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mesures voulues pour aider les autorités de transition maliennes à renforcer leurs capacités de médiation et pour faciliter et intensifier ce dialogue;  4. Condamne les circonstances qui ont conduit à la démission du Premier Ministre et à la dissolution du Gouvernement, le 11 décembre 2012, exige à nouveau qu’aucun membre des Forces armées maliennes ne s’immisce dans les activités des autorités de transition et se déclare disposé à étudier, le cas échéant, les mesures qu’il pourrait convenir de prendre à l’encontre de ceux dont les agissements compromettent la paix, la stabilité et la sécurité, y compris ceux qui empêchent la mise en œuvre de l’ordre constitutionnel au Mali;  5. Demande à tous les États Membres d’honorer les obligations que leur impose les résolutions 1989 (2011) et 2083 (2012) et condamne vigoureusement les enlèvements et les prises d’otage perpétrés par Al-Qaida au Mali et dans toute la région du Sahel comme moyen de recueillir des fonds ou d’obtenir des concessions politiques; 
II Dispositif de sécurité 
  Formation des forces maliennes   6. Souligne que la consolidation et le redéploiement des Forces de défense et de sécurité maliennes dans tout le territoire du pays revêtent une importance vitale si l’on veut assurer à longue échéance la sécurité et la stabilité du Mali et protéger le peuple malien;  7. Demande instamment aux États Membres et aux organisations régionales et internationales de fournir aux Forces de défense et de sécurité maliennes un soutien coordonné sous forme d’aide, de compétences spécialisées, de formation, y compris en matière de droits de l’homme et de droit international humanitaire, et de renforcement des capacités, en concordance avec les impératifs intérieurs, afin de rétablir l’autorité de l’État malien sur la totalité du territoire national, de préserver l’unité et l’intégrité territoriale du Mali et d’atténuer la menace que représentent les organisations terroristes et les groupes qui y sont affiliés, et les prie d’informer régulièrement le Secrétariat de ce qu’ils auront fait dans ce sens;  8. Prend note de l’attachement des États Membres et des organisations internationales à la reconstitution des capacités des Forces de défense et de sécurité maliennes, y compris le déploiement au Mali d’une mission militaire de l’Union européenne chargée de dispenser auxdites forces une formation militaire et des conseils; 
  Déploiement de la Mission internationale de soutien au Mali  sous conduite africaine   9. Décide d’autoriser le déploiement au Mali, pour une durée initiale d’une année, de la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA), qui prendra toute mesure utile, dans le respect du droit international humanitaire et des droits de l’homme applicable et dans le respect le plus total de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’unité du Mali, pour accomplir les tâches suivantes :
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 a) Aider à reconstituer la capacité des Forces de défense et de sécurité maliennes, en étroite coordination avec les autres partenaires internationaux participant au processus, y compris l’Union européenne et d’autres États Membres;  b) Aider les autorités maliennes à reprendre les zones du nord de son territoire qui sont contrôlées par des groupes armés terroristes et extrémistes et à réduire la menace posée par des organisations terroristes, y compris AQMI et le MUJAO et les groupes extrémistes y affiliés, en prenant en même temps des mesures susceptibles de réduire les effets des opérations militaires sur la population civile;  c) Passer progressivement à des activités de stabilisation afin d’aider les autorités maliennes à assurer la sécurité et à renforcer l’autorité de l’État au moyen de capacités appropriées;  d) Aider les autorités maliennes à s’acquitter de leur responsabilité première, qui est de protéger la population;  e) Aider les autorités maliennes à créer de bonnes conditions de sécurité pour l’acheminement de l’assistance humanitaire sous la direction de civils et le rapatriement librement consenti des déplacés et des réfugiés, agissant sur demande, dans les limites de ses capacités et en étroite coordination avec les acteurs du secteur humanitaire;  f) Protéger son personnel, ses installations, ses locaux, son matériel et sa mission et assurer la sécurité et les mouvements de son personnel;  10. Prie l’Union africaine, agissant en étroite coordination avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, le Secrétaire général et les autres organisations internationales et partenaires bilatéraux intervenant dans la crise malienne, de lui faire rapport tous les 60 jours sur le déploiement et les activités de la MISMA, y compris avant le lancement de l’offensive dans le nord du pays, en couvrant les points suivants : i) progrès accompli dans le déroulement du processus politique au Mali, en particulier dans l’élaboration de la feuille de route pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel et dans les négociations entre les autorités maliennes et l’ensemble des parties dans le nord du Mali qui ont rompu tout lien avec les organisations terroristes; ii) formation effective des unités militaires et de police, tant celles de la MISMA que celles des Forces de défense et de sécurité maliennes, sur les obligations que leur imposent le droit international humanitaire, des droits de l’homme et des réfugiés; iii) l’état de préparation opérationnelle de la MISMA, y compris le niveau de ses effectifs, sa direction et l’équipement de ses unités, leur adaptation opérationnelle au climat et au terrain d’opérations, la capacité de réaliser des opérations armées conjointes avec un soutien logistique et un appui-feu aérien et terrestre; iv) l’efficacité de la chaîne de commandement de la MISMA, notamment en ce qui concerne ses rapports avec les Forces de défense et de sécurité maliennes, et se déclare à nouveau disposé à suivre ces paramètres de près avant le lancement d’offensives dans le nord du Mali;  11. Souligne que la planification militaire devra continuer d’être affinée avant le lancement des offensives et prie le Secrétaire général, agissant en étroite coordination avec le Mali, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, l’Union africaine, les pays voisins du Mali, les autres pays de la région, tous les autres partenaires bilatéraux intéressés et toutes les organisations internationales concernées, de continuer d’apporter son concours à l’établissement
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des plans et aux préparatifs autour du déploiement de la MISMA et de le tenir régulièrement informé du déroulement du processus, et le prie également de confirmer à l’avance que l’offensive prévue satisfait le Conseil;  12. Prie le Secrétaire général de fournir, à mesure que les autorités maliennes en feront la demande, l’appui dans les domaines d’importance critique qui sera nécessaire pour accompagner ou prendre la suite d’une opération militaire menée dans le nord du Mali, aux fins de l’extension de l’autorité de l’État malien, y compris sur les plans de l’État de droit et des institutions du secteur de la sécurité, des actions de déminage, de la promotion de la concertation nationale, de la coopération régionale, de la réforme du secteur de la sécurité, des droits de l’homme et du début de la démobilisation, du désarmement et de la réintégration des ex- combattants; 
  Appui international   13. Demande aux États Membres, y compris ceux de la région du Sahel, de fournir des contingents à la MISMA pour lui donner les moyens de s’acquitter de son mandat, remercie les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest qui ont déjà pris des engagements dans ce sens et invite les États Membres à coopérer étroitement à cet effet avec l’Union africaine, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, l’Organisation des Nations Unies, les pays fournissant des contingents et les autres donateurs;  14. Demande instamment aux États Membres et aux organisations régionales et internationales de fournir un appui coordonné à la MISMA, en étroite coordination avec celle-ci et avec les autorités maliennes, notamment sous la forme de formations militaires, de fourniture de matériel, de renseignement, d’appui logistique et de tout type d’aide nécessaire pour réduire la menace posée par des organisations terroristes, y compris AQMI, le MUJAO et les groupes extrémistes qui leur sont affiliés, conformément au paragraphe 9 b);  15. Invite les autorités de transition maliennes et toutes les autres parties maliennes à apporter un concours plein et entier au déploiement et aux opérations de la MISMA, notamment en assurant la sûreté et la sécurité de celle-ci et sa liberté de mouvement, avec accès immédiat et sans entrave à tout le territoire malien, pour lui permettre de s’acquitter de l’intégralité de son mandat, et invite également les pays voisins du Mali à prendre les mesures voulues pour aider la Mission à accomplir son mandat;  16. Exige de toutes les parties au Mali qu’elles fassent le nécessaire pour assurer la sûreté et la sécurité du personnel et des fournitures humanitaires, et exige également qu’elles veillent à ce que l’aide humanitaire parvienne sans entrave et en toute sécurité aux personnes qui en ont besoin, où qu’elles se trouvent dans le pays, dans le respect du droit international humanitaire, du droit des droits de l’homme et du droit des réfugiés, ainsi que des principes directeurs de l’aide humanitaire; 
  Droits de l’homme   17. Souligne que la protection des civils au Mali incombe au premier chef aux autorités maliennes, rappelle ses résolutions 1674 (2006), 1738 (2006) et 1894 (2009) sur la protection des civils en période de conflit armé, ses résolutions 1612 (2005), 1882 (2009) et 1998 (2011) sur le sort des enfants en temps de conflit
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armé et ses résolutions 1325 (2000), 1820 (2008), 1888 (2009), 1889 (2009) et 1960 (2010) sur les femmes et la paix et la sécurité, et demande à toutes les forces militaires présentes au Mali d’en tenir compte;  18. Souligne également que tout appui fourni par l’Organisation des Nations Unies, les organisations régionales et sous-régionales et les États Membres dans le contexte des opérations militaires menées au Mali doit l’être dans le respect du droit international humanitaire, du droit des droits de l’homme et du droit des réfugiés, prie le Secrétaire général de veiller à ce que la présence des Nations Unies visée au paragraphe 23 ci-après dispose des capacités nécessaires pour surveiller le respect du droit international humanitaire et du droit des droits de l’homme dans le cadre des opérations militaires menées dans le nord du Mali, de rendre compte, dans les rapports périodiques qu’il lui soumettra en application du paragraphe 24 ci-après, de la situation des civils dans le nord du Mali et de toute violation du droit international humanitaire, du droit des droits de l’homme ou du droit des réfugiés commise dans le nord du Mali et de recommander des moyens de préserver la population civile, en particulier les femmes et les enfants, des répercussions des opérations militaires;  19. Invite la MISMA à apporter son concours, dans les limites de son mandat, à l’action menée sur le plan national et international, y compris par la Cour pénale internationale, pour traduire en justice les auteurs d’atteintes graves aux droits de l’homme et au droit international humanitaire au Mali; 
  Financement   20. Engage les États Membres et les organisations internationales à fournir à la MISMA les moyens financiers et les contributions en nature dont elle a besoin pour son déploiement et pour l’exécution de son mandat, et se félicite que l’Union européenne soit disposée à lui apporter un tel soutien financier par l’intermédiaire de sa Facilité de soutien à la paix pour l’Afrique;  21. Déclare qu’il compte envisager la fourniture, pour une durée initiale d’un an, de dispositifs de soutien logistique à l’appui de la MISMA, qui seraient financés par l’Organisation des Nations Unies de manière volontaire et comprendraient du matériel et des services, prend note de la lettre du Secrétaire général (S/2012/926) sur l’éventuel déploiement de tels dispositifs et sur les coûts financiers de soutien, et prie à cet effet le Secrétaire général, agissant en coordination avec l’Union africaine, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et les autorités maliennes, de continuer à élaborer et affiner, dans les 30 jours qui suivent l’adoption de la présente résolution, des options assorties de recommandations détaillées pour une mise en œuvre rapide, transparente et efficace de ces dispositifs;  22. Prie le Secrétaire général de créer un fonds d’affectation spéciale auquel les États Membres pourront verser des contributions financières fléchées ou non fléchées à la MISMA ou à la formation et à l’équipement des Forces de défense et de sécurité maliennes, lui demande également d’apporter son concours, en coordination avec l’Union africaine et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, à la tenue, dans les meilleurs délais, d’une conférence des donateurs pour solliciter le versement de contributions au fonds, en appelle aux États Membres pour qu’ils versent sans tarder des contributions généreuses au fonds, tout en précisant que l’existence de celui-ci n’empêche pas la conclusion d’accords bilatéraux directs, et invite l’Union africaine, agissant en consultation
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avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et le Secrétaire général, à adresser à ce fonds ses demandes de financement budgétaire; 
  Présence des Nations Unies et rapports   23. Prie le Secrétaire général de créer, en consultation avec les autorités maliennes, une présence multidisciplinaire des Nations Unies au Mali chargée de fournir un appui coordonné et cohérent : i) au processus politique en cours; et ii) au dispositif de sécurité, compte tenu du paragraphe 12 ci-dessus, ainsi qu’un appui à l’établissement des plans de la MISMA, à son déploiement et à ses opérations, et lui demande donc de lui soumettre au plus tôt pour examen des propositions concrètes et détaillées;  24. Prie également le Secrétaire général de le tenir régulièrement informé de l’évolution de la situation au Mali et de lui rendre compte par écrit, tous les 90 jours, de la mise en œuvre de la présente résolution, y compris l’appui fourni par l’Organisation des Nations Unies à l’action menée sur les plans politique et de la sécurité pour régler la crise au Mali, le déploiement et la préparation de la MISMA, en lui présentant des informations à jour et des recommandations concernant les dispositifs de soutien logistique à la Mission qui seraient volontaires et financés par l’Organisation;  25. Décide de rester activement saisi de la question.

Syrie : Le poker menteur occidental entre incantations et dérobades




Syria emblemeC’est la consternation du côté occidental après la découverte que, depuis 21 mois, malgré la propagande et le trafic d’arme profitant eux terroristes, le président Bachar al-Assad tient toujours. Ce n’est un secret pour personne, ce sont des conseillers militaires russes, qui ont mis sur pied des dispositifs de défense anti-aérienne très sophistiqués. Du coup, on assiste à une sorte de poker menteur côté occidental, notamment aux États-Unis, où la future-probable-hypothétique intervention, ne relève finalement que d’incantations. 
Selon la CIA, Moscou a fourni au régime d’Assad depuis le début de la soit révolution syrienne, il y a 21 mois, un système de défense implacable. Les anciens systèmes de défense syrienne ont été rénovés et, de nouvelles, des missiles de défense sol-air que le régime de Damas n’a pas encore utilisé, pour l’instant, sont en possession de l’armée arabe syrienne.
Washington aurait donc renoncé à intervenir, craignant que des frappes aériennes soient non seulement vouées à l’échec, mais que des avions de la coalition soient détruits. La tentative de dire aujourd’hui que l’armée syrienne utilise un gaz jamais utilisé en combat c’est se moquer du monde. Les scientifiques syriens sont donc les meilleurs, après avoir créé ce gaz…inodore. Quelle ironie ! Et voilà le retour de l’OSDH dont le directeur déclare : »un gaz qui se dégage sous forme de fumée blanche dès que les grenades heurtent un mur ». ajoutant  »Il pourrait s’agir d’un gaz jamais utilisé jusqu’ici, provoquant des vertiges, de graves maux de tête ainsi que chez certains des crises d’épilepsie »
En réalité, la profondeur et la complexité de la Syrie feraient que, toute tentative d’attaque anti-syrienne, à l’appui d’une zone d’exclusion aérienne ou sous la forme de frappes aériennes punitives à l’encontre du régime serait coûteuse, longue et surtout risquée, à mins qu’ils, les Occidentaux, n’assassinent Bachar al-Assad. La CIA affirme que la possibilité de pertes militaires russes, d’autant qu’ils sont installés à Tartous, pourrait avoir des conséquences imprévisibles sur le plan géopolitique.
La Russie est redoutée, d’où une tentative de réveiller ses extrémistes pour déstabiliser Vladimir Poutine, ou de s’appuyer sur des clowns comme les  dégénérées du groupe Pussy Riot…

Vers une intervention au Mali : comment François Hollande s’est rallié à la position algérienne

Le Conseil de sécurité a finalement adopté pour le Mali une feuille de route qui se rapproche de la position algérienne. Les dirigeants français semblent avoir compris que le dispositif militaire envisagé n’avait aucune chance de reconquérir le Nord Mali sans un ralliement et l’appui des mouvements Touaregs maliens.

Feuille de route

 
Le Conseil de sécurité a finalement adopté pour le Mali une feuille de route qui se rapproche de la position algérienne.
"Jugeant que la situation qui règne au Mali constitue une menace pour la paix et la sécurité internationales", le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté jeudi, à l’unanimité de ses 15 membres, une résolution (2085)[2] "autorisant pour une période initiale d’un an" le déploiement de la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA) "afin de rétablir la souveraineté malienne sur l’ensemble du territoire".
Cette phrase est saluée comme une victoire par les autorités de transition maliennes qui semblent ne pas vouloir entendre que pour la première fois, la résolution 2085distingue explicitement les rebelles Touaregs maliens du MNLA et de Ansar Eddine des groupes terroristes de l’AQMI et du MUJAO dans la phrase suivante : le Conseil de sécurité "exige que les groupes rebelles maliens rompent tout lien avec des organisations terroristes, en particulier avec Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et les groupes qui lui sont affiliés".
La stratégie onusienne exprimée par la lettre du secrétaire Général est proche de la position algérienne qui avait été clairement définie[3] en novembre par le ministre algérien de l’Intérieur et des collectivités locales, Monsieur Daho Ould Kablia. Les dirigeants français semblent avoir compris que le dispositif militaire[4] envisagé n’avait aucune chance de reconquérir le Nord Mali sans un ralliement et l’appui des mouvements Touaregs maliens (MNLA et Ansar Dine ou Eddine) et cela d’autant plus que les Etats du Sahel qui disposent de forces composées de combattants du désert, le Tchad et la Mauritanie, ne semblaient pas prêt à s’engager dans cette aventure.
Le voyage de François Hollande à Alger aura permis d’entériner une évolution de la position française que l’on voyait se dessiner ces derniers mois.
Le contenu de la lettre du secrétaire général
Elle s’articule ainsi autour de deux points fondamentaux : le processus politique et le dispositif de sécurité (formation des forces maliennes, déploiement de la MISMA sous conduite africaine, appui international, droits de l’homme, financement). Ainsi le projet de résolution qui l’accompagne "engage instamment les autorités maliennes à achever d’établir en tenant un dialogue politique large et ouvert un plan de route pour la transition, et à rétablir pleinement l’ordre constitutionnel et l’unité nationale, notamment en tenant dans des conditions pacifiques des élections présidentielles et législatives crédibles et sans exclusive" et "demande instamment aux autorités de transition maliennes de mettre en place rapidement un cadre de référence crédible pour les négociations avec toutes les parties se trouvant dans le nord du pays qui ont rompu tout lien avec une organisation terroriste, tout particulièrement avec AQMI et avec les groupes y affiliés, dont le MUJAO, et qui acceptent sans conditions l’unité et l’intégrité territoriale de l’État malien, dans le but de répondre aux préoccupations de longue date des populations du nord du pays".
Sur le plan militaire
Le texte du conseil de sécurité laisse transparaître ses doutes sur la capacité de la CEDEAO et du Mali à réaliser un dispositif militaire efficace : "l’Union africaine devra faire rapport au Conseil tous les deux mois sur le déploiement et les activités de la MISMA, y compris avant le lancement de l’offensive dans le nord du pays. Le Conseil souligne que « la planification militaire devra continuer d’être affinée avant le lancement des offensives". Il prie le Secrétaire général de continuer d’apporter son concours à l’établissement des plans et aux préparatifs du déploiement de la MISMA; il le prie également de "confirmer à l’avance que l’offensive prévue est à sa satisfaction".
Celui du secrétaire général est encore plus explicite car il fixe des points précis qui devront être traités dans les rapports bimestriels [5].
Les perspectives
Reste à faire le plus difficile : faire admettre aux autorités de transition maliennes que l’appui international à la reconquête de l’intégrité territoriale du Mali dépend de leur volonté et de leur capacité à trouver un accord politique avec les Touaregs maliens, accord qui passera probablement par l’acceptation d’une large autonomie de l’Azewad dans le cadre de la République malienne.
L’année 2013 sera donc décisive pour l’avenir du Mali.

[1] Cette résolution est la suite donnée par le conseil de sécurité à la lettre datée du 13 décembre 2012, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général (S/2012/926) comportant un Texte du projet de résolution S/2012/946 et annexée à la résolution.
[3] “Vouloir reconstituer l’unité du territoire malien par la force est une aventure qui ne pourra jamais réussir. Ce n’est pas en envoyant 3.000 ou 5.000 hommes de l’Afrique de l’Ouest pour engager une confrontation avec les habitants de ces régions du Nord du Mali de natures différentes que l’on pourra les ramener à la raison et rentrer dans les rangs pour l’unité de ce pays ». Selon le ministre la solution, c’est la voie pacifique : « il faut amener les gens du Nord malien notamment les touareg du MNLA et d’Ansar Eddine à négocier librement avec les autorités centrales du Mali pour aboutir à une solution qui permettra la réunification de ce pays”.
[4] dispositif militaire analysé le 12 novembre 2012 dans un article titré : « la reconquête du Nord Mali un échec prévisible »
[5] « i) progrès accompli dans le déroulement du processus politique au Mali, en particulier dans l’élaboration de la feuille de route pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel et dans les négociations entre les autorités maliennes et l’ensemble des parties dans le nord du Mali qui ont rompu tout lien avec les organisations terroristes; ii) formation effective des unités militaires et de police, tant celles de la MISMA que celles des Forces de défense et de sécurité maliennes, sur les obligations que leur imposent le droit international humanitaire, des droits de l’homme et des réfugiés; iii) l’état de préparation opérationnelle de la MISMA, y compris le niveau de ses effectifs, sa direction et l’équipement de ses unités, leur adaptation opérationnelle au climat et au terrain d’opérations, la capacité de réaliser des opérations armées conjointes avec un soutien logistique et un appui-feu aérien et terrestre; iv) l’efficacité de la chaîne de commandement de la MISMA, notamment en ce qui concerne ses rapports avec les Forces de défense et de sécurité maliennes, et se déclare à nouveau disposé à surveiller ces paramètres de près avant le lancement d’offensives dans le nord du Mali ».
 

lundi 24 décembre 2012

Document Exclusif (1) – Collectif des Cadres Sédentaire​s de la Région de Gao (COCASERG) : Autopsie et Vision sur la Rebellion au Nord du Mali

Située seulement à 5 kilomètres de Gao, la Dune Rose, dite « Koïma Hondo » dans la langue Songhaï est peut-être le site touristique le plus populaire de Gao (photo: visitgaomali.com)
Le présent document que présente le Collectif des Cadres Sédentaires de la Région de Gao (COCASERG) est une contribution à la sortie de crise née de la rébellion et une réflexion particulière des nordistes par rapport à son évolution dans le temps et son rebondissement en 2012.
 
- INTRODUCTION
1 – ETAT DES LIEUX EN 2012(Sécurité, Besoins sociaux de base)
2 – RAPPEL SUR LES REBELLIONS DE 1963 ET DE 1991
3 – LES CONCEPTS « AZAWAD »
4 – ASSOCIATION EN FAVEUR DU NORD
5 – REGIONS DU NORD : PRIORITE NATIONALE OU PAS ?
6 – SUGGESTIONS (Politiques, Négociations, Economiques)
-  CONCLUSION
 

Introduction

Le présent document que présente le Collectif des Cadres Sédentaires de la Région de Gao(COCASERG) est une contribution à la sortie de crise née de la rébellion et une réflexion particulière des nordistes par rapport à son évolution dans le temps et son rebondissement en 2012.
Le Collectif n’a pas la prétention de détenir toute la vérité sur le phénomène « rébellion » , aussi, le Collectif invite les autorités avisées à une lecture approfondie du document pour finir définitivement avec cet état de nuisance dont se servent les populations touaregs et arabes pour des intentions mafieuses et sordides qui n’ont rien à voir avec le développement de nos région.
I. Etat des lieux en 2012
Cent jours après l’occupation effective des régions du Nord, des cadres sédentaires de la Région de Gao se sont organisés en collectif pour contribuer à la libération des zones occupées et au rétablissement de la paix, particulièrement dans la Région de Gao.
L’état des lieux se présente comme suit.
1) La Sécurité
Les populations vivent dans une psychose totale, du début des événements à nos jours, à travers systématiquement :
- Pillages,
- Viols,
- Vols,
- Assassinats
- Intimidations,
- Spoliations et tous autres actes criminels au nom de la charia.
La Région est ainsi sous le contrôle des groupes islamistes affiliés à AQMI.
2) Les Besoins sociaux de base: santé, eau potable, éducation, loisirs
La volonté manifeste de détruire Gao a amené les occupants à piller tous les systèmes sur lesquels repose l’essor socio-économique et culturel de la Région :
- Le Système d’eau potable et d’électricité
- La chaîne du système sanitaire
- Le système de l’éducation : ici le doute plane sur l’organisation des examens 2011/2012 et l’incertitude de la rentrée scolaire 2012- 2013.
L’inadéquation et la mauvaise application de la charia ont fait que la vie culturelle a été sérieusement malmenée. En effet, le Nord a connu un autodafé : destruction de monuments, d’édifices publics et privés d’une part, mariages forcés, amputations de membres (mains et pieds), lapidations, viols organisés maquillés en mariages, d’autre part.
A cet effet, le Collectif des Cadres Sédentaires de la Région de Gao, confiant en un Mali UN et INDIVISIBLE, demande à bon droit, à l’Etat Malien, concepteur de la puissance publique, garant des droits, protecteur des citoyens et réparateur des préjudices de :
• créer un Cadre Régional de Suivi, composé de cadres et notables ayant une moralité évidente et représentatifs de tous les corps et cadres pour accompagner :
- tous projets, actions de développement,
- toutes structures étatiques, para étatiques, privées
- tous organismes de sphère nationale ou internationale d’assistance, de distribution de biens et services destinés à la Région;
• accorder aux agents de l’Etat en activité, tous statuts, corps et cadres confondus, au moins deux ans supplémentaires sur l’effectivité de leur vie professionnelle.
• Considérer l’année scolaire 2011/2012 année facultative pour les élèves et étudiants relevant du Nord.
 
II. Rappel sur les rébellions de 1963 et de 1991
C’est sur la base de l’échec de la constitution d’un Etat saharien devant comprendre une partie du Mali et de l’Algérie que la rébellion était née, et a connu le traitement qui a certainement laissé des amertumes.
Faisant suite à cette situation, la rébellion de 1990 a révélé un nouveau vocable azawad se manifestant par d’autres formes qualifiées de banditismes résiduels ayant évolué vers des illusions d’indépendance de l’Azawad avec des accords mal conçus qui, au lieu de résoudre ou solutionner les revendications posées par les rebelles, ont préféré les évacuer en mettant en place une stratégie de programmes ou de programmations qui, dans leur conception, s’avèrent démagogiques et inapplicables :
• Accords de Tamanrasset en 1991 et 1994
• Accords d’Alger en 1994 et 2006.
Le pacte national, en particulier, dans lequel sont condensées toutes les questions institutionnelles et de développement s’est avéré à la pratique difficile dans sa mise en application.
Le statut particulier, élément central du pacte national, a été conçu pour la paix et le développement des régions du nord du Mali ; mais dans son application, ses avantages, qu’ils soient matériels ou financiers, n’ont bénéficié qu’aux touareg et arabes.
Le constat amer est que les touaregs considèrent le pacte national en général, et le statut particulier comme leur propriété, une propriété qui exclut les autres composantes des régions Nord avec la bénédiction des gouvernements successifs.
 
III. Les concepts « Azawad »
Azawach, Azawa, Anchawadj, N’Jawa, azawad, veulent dire la même chose : plateau ou cuvette qui déverse. L’orthographe n’est rien d’autre qu’une différence linguistique, selon que le mot est prononcé par un targui, un songhaï, un peulh ou un arabe.
Mais ce qui est grave, impensable et inconcevable, c’est que les irrédentistes pensent que le vocable Azawad répond à une  appartenance géographique et historique propre à leurs communautés (touareg, arabes), ce que l’on remet en cause pour la simple raison qu’ aucune référence écrite ou orale ne définit cette zone comme telle. La réalité est que c’est une zone de songhaï et arma à
travers leurs règnes successifs.

 
IV. Associations en faveur des régions du Nord du MALI
Il existe plusieurs associations se réclamant du Nord et pour la défense du Nord, aussi bien dans les régions occupées qu’à l’extérieur, surtout à Bamako. Le COCASERG estime que ces associations séparément ne peuvent jouer aucun rôle positif pour ces régions ou pour leurs revendications et qu’au contraire, ces divisions ne feront que fragiliser leurs actions et les banaliser aux yeux des autorités nationales et de l’opinion internationale.
Pour être efficaces, le COCASERG demande qu’elles aient une direction commune et un discours commun pour être utiles à la cause qu’elles défendent : la libération du Nord et objectifs futurs.
Le Collectif des Cadres Sédentaires de la Région de Gao estime par ailleurs, que les associations, à Gao même, sont d’obédiences diverses et de moralités différentes et se démarque de toute action apparentée à une collaboration suspecte.
 
V. Régions du Nord : priorité nationale ou pas ?
Constats
Des événements de janvier 2012 à ceux de mars et avril 2012 et jours suivants, la dignité de tout le Mali, et en particulier celle des populations du Nord, est bafouée.
Il ne s’agit pas d’être un analyste averti pour savoir que, depuis la rencontre d’Ouagadougou, théoriquement on œuvre pour la reconquête des régions du Nord, mais, en vérité, c’est la course aux postes politiques et administratifs. Pour le commun des maliens, il faut rappeler que les nouvelles autorités ont déclaré que leur seule priorité était la libération du Nordet l’organisation d’élections libres et démocratiques. Humblement, le Collectif s’incline devant cette volonté sauf que ni l’une ni l’autre ne constitue en réalité une priorité pour elles.
Pour les populations occupées, il ne saurait avoir de priorité que leur libération.
Le mali, membre des Nations Unies, des organisations régionale et sous régionales, doit bénéficier de tous les égards sans tomber dans des compromissions.
 
VI. Suggestions
A ce niveau, elles sont de plusieurs ordres.
1. Politiques
L’interprétation selon les rebelles de l’expression « statut particulier » est certainement la source de tous les événements qu’on a vécus de 1994 à nos jours.
Cependant, un espace politique, économique, et socio culturel comme la Décentralisation peut être considéré comme le meilleur instrument permettant d’accéder aux aspirations de développement souhaité.

Alors, privilège doit être accordé à la Décentralisation et à un développement soutenu à l’intérieur du Mali.
- Que le Mali applique les textes et lois conformément à la Constitution pour que l’Etat soit respecté et renforcé dans la gestion des affaires politiques, administratives, économiques, sociales et culturelles.
- Que nulle part au Mali, il n’y ait création de zones franches favorisant le trafic d’armes, de cocaïne et de recommencement perpétuel de rébellion.
- Que le découpage territorial initié par l’ancien régime, au motif qu’il donnerait plus de représentativité aux régions du Nord du Mali dans les chambres d’élus, défie la réalité, quand on sait que les touareg et arabes représentent moins de 12% des populations des régions du Nord. Actuellement, sur les 18 députés du Nord, 11 sont touareg ou arabes ; et sur les 27 futurs élus à l’Assemblée Nationale, ils auront probablement le double du chiffre actuel.
2. Négociations
La situation aujourd’hui est faite de confusion pour les raisons suivantes : le MNLA qui est instigateur de cette situation de rébellion et de la mise à mal de l’unité nationale a amené dans son sillage des groupes islamistes identifiés comme tels, qui l’ont bouté finalement hors de son soit disant territoire en s’y installant et ayant comme credo ou leitmotiv l’application de la charia. Alors se pose cette
double question : avec qui négocier ? Et quoi négocier?

Il reste entendu que l’unité nationale du Mali reste indiscutable tout comme le caractère républicain, laïc et démocratique de l’Etat.
3. Economiques
a) Constat
L’on a assisté, sans pour pouvoir réagir, au pillage systématique
- des stocks alimentaires
- des dons humanitaires
- des services techniques d’encadrement publics et privés
- des structures de finance et de micro finance
- des structures d’accueil et d’hébergement
- aux enlèvements de troupeaux, véhicules, motos et tous autres biens.
Cette situation a fragilisé le quotidien de la population sinon compromis son avenir.
Du point de vue climatique, l’hivernage s’est installé, mais inégalement reparti dans le temps et l’espace. Les pâturages sont  acceptables par endroits ; par contre, la production agricole connaîtra des problèmes sur le long du fleuve avec les ruptures des digues causées par la forte crue du fleuve. D’une façon générale, les paysans n’ont pas bénéficié d’intrants agricoles.
La survie des populations ne dépend que des produits d’origines frauduleuses, chose qui en réalité, ne saurait être un salut pour ces populations.
b) Propositions de solutions
Dans nos régions à vocation agro-pastorale, l’économie repose sur l’agriculture, l’élevage et la pêche. Pour les développer, il faut des investissements dans la maîtrise totale de l’eau : exploitation des eaux souterraines et des eaux de surface pour les aménagements agricoles, pastoraux et d’eau potable.
La conception du développement dans le milieu targui se résume à un confort personnel et mondain.  Sinon, comment comprendre qu’un investissement de 1500 milliard dont 90% sur les zones nomades n’ait pas d’impact socio-économique visible sur les régions du Nord de 1992 à 2011.
 

Conclusion

Le COCASERG, victime et résistant, profondément blessé par la situation du Mali, ce Mali dont on a toujours été fier et dont on est fier, et encore fier demain, ne peut accepter
- la « désunité »
- la remise en cause de l’Etat républicain pour satisfaire des demandes rocambolesques qui ne servent qu’à des intérêts individuels et
particuliers au lieu du développement auquel aspirent les populations.

La solution du problème trouve son début dans la Décentralisation avec un développement soutenu.
 
Gao, le 12 Septembre 2012
Signé: Le COCASERG

 Document exclusivement envoyé à maliweb.net pour publication.

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    Bien amicalement,

LIBERATION DU NORD PAR LA FORCE Et si le Mali y allait seul (ou presque) ?


La négociation pour libérer les régions occupées de notre pays constitue une des voies principales à explorer par toutes les bonnes volontés même si elle demeure décriée par une partie importante de l’opinion publique malienne. Cela a été régulièrement dit. Cependant, l’action militaire sera indispensable pour devancer, accompagner ou compléter les négociations, car l’agenda d’une partie des forces occupantes n’est pas compatible avec celui d’un Etat organisé. L’action militaire a également un caractère dissuasif indéniable comme on l’a vu avec le soudain engagement de certains groupes armés pour la négociation grâce essentiellement au déploiement annoncé de troupes sur le terrain. Nous savons tous que la paix dans une grande partie du monde est due à la dissuasion militaire des uns et des autres. Enfin, l’action et la présence militaire du Mali au Nord du pays favorisent l’Etat et le mettent en position de force pendant les négociations. C’est pourquoi, les maliens, généralement réticents à la présence de militaires étrangers sur notre sol, ont fini par accepter cette idée avec l’assurance que l’essentiel des actions militaires soient conduites par notre armée et nos forces de sécurité. Nous avons ainsi, encouragé nos autorités à s’inscrire dans le processus long et lent d’un engagement international pour nous aider militairement à faire face aux défis qui nous ont été imposés. Nous avons produit des communiqués, nous avons organisé des meetings, nous avons participé à des marches (exemple du samedi 8 décembre) pour demander à la communauté internationale de nous accompagner sur le terrain militaire parallèlement à toutes les initiatives diplomatiques encours. Malheureusement, après des débuts prometteurs, nous commençons à percevoir ici ou là, des signes contradictoires en ce qui concerne l’engagement militaire auprès du Mali. Quand nous applaudissons le discours volontariste des uns, nous déplorons les présentations et autres rapports prudents voir décourageants des autres. Encore une fois, le Mali se trouve balloté entre les mains étrangères, dépendant du bon vouloir des uns et des autres nous confirmant de plus en plus que notre destin, n’est plus nôtre ! 
Le Mali se doit de réagir en prenant des initiatives diplomatiques certes, mais également militaires. D’autres l’ont fait avant nous et de nombreux pays continueront à le faire car il y va souvent de leur sécurité à long terme et même de leur avenir. Près de nous, le  Rwanda, malgré les résolutions des nations unies et l’engagement des opérations internationales de maintient de paix à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), n’hésite pas à s’engager militairement, directement ou à travers des groupes armés, pour anéantir les menaces qu’il perçoit et qui sont essentiellement le fait des ex forces armées rwandaises et des anciens miliciens interamwés. On peut citer, l’exemple d’Israël qui fait peu de cas du contexte international quand il s’agit de ce qu’il estime relever de sa sécurité, ou encore de  l’Ethiopie qui s’est engagé en Somalie sans rien demander à qui que ce soit. Pour ce qui nous concerne, nous avons plus de légitimité et sans doute le droit international de notre côté car il s’agit pour un pays souverain de recouvrer son intégrité territoriale à la suite d’une agression, suivie d’une occupation. La prise d’initiative militaire pour le Mali ne sera en rien contradictoire avec le processus encours au niveau des nations unies. Au contraire, elle va accélérer ce processus. Nous devons le savoir et nous organiser dans ce sens si nous voulons éviter à ce pays et à nos parents du Nord la perpétuation des souffrances indicibles qu’ils supportent depuis trop longtemps maintenant.
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La question véritable qui se pose, dès que nous intégrons la nécessité pour notre pays d’agir militairement, est la capacité de nos forces armées à faire le travail et la manière dont elles pourraient s’y prendre. 
Nous pourrons y arriver si nous arrivons à poser de manière correcte les équations adéquates pour gérer tous les préalables indispensables à une action armée efficace d’une part, et déterminer de manière précise les objectifs et le mode opératoire de ce qui est possible, compte tenu de l’état de nos forces actuelles d’autre part. 
La gestion rigoureuse des préalables incontournables 
En prenant comme hypothèse un engagement armé sur le premier semestre 2013, la question des préalables doit être résolue d’ici la fin du mois de janvier. Elle nécessitera une diplomatie sur plusieurs fronts et de manière intensive mais également la mobilisation totale de nos autorités et de l’ensemble des forces vives nationales durant cette phase. 
Le dispositif militaire et le mode opératoire des forces armées et de sécurité maliennes avec leurs partenaires doivent s’inscrire en tout point dans le concept d’opération adopté avec la communauté internationale, afin que le déploiement des troupes étrangères ne soit en rien contrarié par notre avancée sur le terrain. Il s’agira pour nous d’anticiper sur la mise en œuvre du module relatif à la composante nationale et d’accélérer ce déploiement et cet emploi de forces pour accélérer l’engagement du second module. 
Il est impératif que nous obtenions le soutien du Niger et de la France au moins par l’engagement de troupes et d’armes au sol (Niger) et un soutien logistique, en équipement ainsi qu’en ressources financières (France). Si on peut également obtenir la couverture aérienne pour la France (les drones et surtout les hélicoptères de combat Gazelle qui ont été très efficaces en Côte d’Ivoire), cela sera très appréciable. A ce titre, les visites du Président et du Premier Ministre au Niger et en France sont des signes positifs. Nous devons également négocier et obtenir des pays voisins ou amis tout soutien possible et engageable immédiatement (carburant et couverture aérienne du Nigeria, forces spéciales d’autres pays) pour constituer des appoints militaires de taille et immédiatement disponibles en vue des opérations à venir. L’Allemagne pourra également aider. 
Les préparations militaires et surtout logistiques seront stratégiques pour la réussite de l’opération. Il nous faut nous assurer de la disponibilité de carburants, de vivres et de munitions pour environ 5000 combattants pendant au moins trois mois. Par exemple, il faut quotidiennement 250 cartouches pour un fantassin en campagne, ce qui fait environ 22 500 pour cette période et pour un seul homme ! Sur le plan logistique notamment, nous devons avoir suffisamment de capacités de franchissement du fleuve avec la couverture aérienne associée pour la partie de l’armée devant traverser le fleuve quelque part entre Gossi et GAO. 
Pour le support des opérations, nous devons mettre en place trois grandes bases logistiques (Niono, Sevaré et frontières Nigériennes) et quelques bases secondaires d’approvisionnement correctement ravitaillées mais également suffisamment protégées pour servir de support aux troupes en action. 
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Le budget minimal pour cette campagne des forces armées et de sécurité peut être estimé entre 35 à 40 milliards de FCFA sur six mois. La mobilisation de ces moyens nécessitera la fourniture d’efforts conséquents pour l’Etat et ses amis mais aussi et surtout pour tous les maliens. L’engagement citoyen du malien est la clé du dispositif. Il est indispensable d’obtenir un soutien populaire pour cette opération, au-delà des slogans et des envolées lyriques. Il est impérieux d’établir une unité nationale sans faille pour la cause. Cela nécessitera l’engagement de vastes campagnes de communication et sensibilisation pour que tous les maliens se sentent en Guerre. Il est souhaitable que toutes les manifestations publiques soient mises entre parenthèse de même que les réjouissances publiques (cérémonies sociales dans la sobriété, lieux de réjouissances tenant compte du contexte particulier,…). Tous les lieux de regroupement humain doivent se mettre au diapason de la guerre par la sensibilisation, le recueillement, l’éveil de l’esprit patriotique. Nous devons mettre à contribution les écoles, les universités, les entreprises, les services publics avec partout les mêmes messages, les mêmes attitudes pour obtenir les mêmes engagements. L’implication des leaders traditionnels, les autorités religieuses, des élus locaux et de toutes les forces vives doit être réelle pour obtenir des résultats. La mobilisation des maliens doit être réelle pour donner à la futur campagne l’onction indispensable à sa réussite. C’est cela qui permettra aux maliens de se préparer psychologiquement à une campagne dure, meurtrière et les amener à accepter les pertes civiles et militaires que cela induira forcement. C’est également cela qui facilitera le lancement d’une grande souscription nationale pour le soutien aux forces armées et de sécurité en vue de collectes des fonds et des dons de toutes sortes pour l’armée en campagne. Cette collecte doit pouvoir dégager au moins 20 milliards de FCFA sur le premier semestre 2013. L’Etat peut aussi envisager la levée d’un impôt spécifique, adapté et facile à collecter pour compléter les moyens nécessaires à la campagne. 
L’avant dernier préalable à mettre en place est d’obtenir au moins la neutralité des groupes du MNLA et d’Ansardine dans la confrontation armée, ou si possible leur engagement à aider les forces armées en action (guidage, renseignements…) pendant toute la durée des opérations. Cela soulagera beaucoup les forces engagées pour le Mali. 
Enfin il est nécessaire que la Mauritanie s’engage à sécuriser ses frontières avec un minimum de couverture aérienne si possible pour débusquer d’éventuels groupes armés qui s’isoleraient dans la foret du Ouagadou pendant les combats pour anéantir les menaces sur le sahel occidental pendant les opérations au Nord. 
Si le Mali, appuyé par ses amis et la CEDEAO si possible, obtient que ces préalables soient réunis, une grande partie du succès des opérations sera assurée avant le démarrage de la phase militaire proprement dite. 
Un engagement précis, massif vers des objectifs raisonnables 
L’engagement armé doit avoir comme objectif  la libération dans un premier temps de toutes les villes importantes de Tombouctou et de Gao (à l’exception de Ménaka).  Le cas de Kidal pourra être abordé dans une seconde phase. Cela permet de concentrer nos efforts et nos forces sur une zone peu étendue et moins distante de nos forces. Cela offre l’avantage que maintenir libre la frontière algérienne pour offrir une possibilité de repli de l’ennemie afin de lui donner une voie de dégagement et abréger les combats s’il le souhaite. 
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Enfin nous ménagerons les groupes occupant Kidal pour donner une chance de succès aux négociations entamées. Il sera toujours possible d’engager les opérations militaires vers Kidal si les négociations n’aboutissent pas. 
Les opérations militaires pourront être entamées vers la fin du mois de janvier avec une symbolique particulière pour les dates du 17 ou 20 janvier ! Elles seront mises en œuvre en trois phases. 
La première phase de l’action de nos forces avec leurs partenaires constituerait à une avancée préliminaire et cela dans trois directions. Les troupes maliennes au Niger renforcées par au moins deux échelons tactiques interarmes (ETIA environ 160 hommes chacun) si possible, constitués en bonne partie par les commandos parachutistes les plus aguerries et les plus disponibles, ainsi que les forces armées et de sécurité du Niger se déploieront pour occuper au moins Labezanga. Au même moment, les troupes maliennes de la région de Ségou avancent jusqu’à Léré en consolidant les bases de Niono et Diabali pour éviter d’éventuels attaques sur leur flan à travers l’axe Youwarou – Macina avec un engagement d’au moins 6 ETIA soit plus d’un millier d’hommes pour la conquête. Le dispositif de sécurisation des bases sera constitué d’autant d’hommes et de matériels. Enfin, sur le front central, le gros de l’armée se projettera à Douentza tout en gardant une base à Sévaré afin de sécuriser l’immense espace couvrant l’arc allant du pays dogon au delta intérieur du fleuve. A partir de Douentza le tiers de cette composante sécurisera le front pendant que les deux tiers se prépareront à avancer vers Gao (et peut être Tombouctou) en synergie avec les autres troupes. Cette phase ne devrait pas voir de confrontations militaires significatives à l’exception de risques de combats à Léré ou Douentza. Cela n’est toutefois pas très probable en raison de l’excentration de ces zones par rapport aux bases des groupes armés et de la disproportion des forces engagées par le Mali et ses amis par rapport aux leurs. 
La seconde phase des opérations ((janvier - février) portera sur des manœuvres psychologiques de démobilisation dans le camp des ennemies. Elle ne se traduira pas par des batailles sauf si nous sommes attaqués et dans ce cas, nos forces devraient réagir de manière vigoureuse. Il s’agira pour nous de procéder à grande échelle à des manœuvres d’intoxication, des pressions sur les combattants supplétifs, en ayant recours aux organisations des civils et de tous les relais d’information. Nous devons utiliser également les services secrets…Le but est d’obtenir la désertion du plus grand nombre possible de combattants, leur retour chez eux et en cela l’ouverture du couloir vers l’Algérie sera positif même s’il y a le risque de l’effet inverse à travers afflux de combattants par ce couloir pour défendre les positions des groupes armés. Ce risque mérite néanmoins d’être pris, compte tenu du contexte. 
La phase trois (mars) verra l’engagement effectif des opérations militaires. Pour assurer sa réussite rapide, il faut obliger les groupes armés à se battre sur le front le plus large possible afin de disperser leurs efforts et d’étirer leurs lignes pour diminuer leur densité et donc leur résistance. Cela signifie que nous devons nous engager sur les fronts de l’Est, à partir de la frontière nigérienne et de l’Ouest de Léré vers Tombouctou en empruntant si possible deux pistes (une directement au Nord et une au sud à partir de Djoura dans le cercle de Teninkoun ensuite Youwarou et Niafunké). Trois fronts au moins devraient être engagés avec la possibilité d’un 4 e de Douentza en direction de Tombouctou (si la logistique le permet) et d’un 5 e vers Gao mais à partir du fleuve pour contourner la menace de destruction du pont de Wabaria. 
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En deux ou trois semaines, en avançant de manière prudente, les différents fronts devraient faire jonction progressivement et obtenir la libération des villes d’Ansongo à Gao jusqu’à Bourem d’une part, et de Niafunké à Gourma Rharous en passant par Diré, Goundam et Tombouctou d’autre part.  
Le cas de Ménaka peut être traité plus tard en perspective de la résolution des questions relatives à Kidal. Aussitôt les villes libérées, la priorité absolue des forces armées et de sécurité avec leurs partenaires sera de les sécuriser, protéger les voies d’approvisionnement, entamer les actions éventuelles de déminage, pourchasser et détruire tous les brigands qui écument les vallées du fleuve mais également le Gourma, le Seno et toute la bordure des frontières mauritaniennes. 
Il s’agira de consolider les positions et de se préparer à des actions de guérillas, de terrorismes et autres manœuvres des groupes armés délogés de leur position, dans les villes des régions de Tombouctou et Gao. Il s’agira ensuite de planifier militairement la libération de la région de Kidal.  
Préparer de manière optimale la suite (juin) 
Nos forces armées et de sécurité, avec tous nos amis, devront s’inscrire dans le concept d’opération tel que défini avec la communauté internationale et donc s’orienter à tout moment pour assurer la mise en branle des forces de soutien. Nous devons préparer le déploiement de forces étrangères et accélérer la formation des troupes restantes ou recrutées pour les déployer sur le terrain, afin que nous disposions en permanence d’effectifs « frais », disponibles, aptes et motivés pour le combat. Nous devons poursuivre nos efforts d’armement, avec le soutien de toutes les bonnes volontés amies pour soutenir les troupes sur le terrain car l’ennemie sera loin de l’abdication. Comme cela a été indiqué plusieurs fois dans les écrits, le Mali doit se préparer à une lutte de longue haleine pour anéantir les menaces des groupes armés sur son territoire, afin de ne plus jamais vivre l’humiliation de l’année 2012. Il sera indispensable de maintenir également les actions de renforcement des moyens logistiques pour les adapter au terrain et les faire évoluer progressivement pour accroître la mobilité de nos troupes ainsi que leur réactivité. 
Les efforts présentés seront corrélés au déploiement des troupes étrangères et à l’engagement de la communauté internationale à nos côtés. Plus ces derniers seront rapides et massifs, moins prégnantes seront les exigences sur nos épaules en terme d’efforts à fournir. Cependant, nous commettrions une erreur stratégique en nous basant uniquement sur l’extérieur pour conduire ces initiatives de renforcement de nos forces.  
Notre pays fait face au plus grand défi de sa jeune existence et les maliens à leur pire épreuve en tant que nation. Nous avons pour habitude de nous référer au passé et aux grand empires qui ont façonné notre identité et constitué à juste titre pour nous des motifs de fierté. Nous avons aujourd’hui l’occasion, en tant que peuple, de donner aux générations futures de nouveaux motifs de fierté ! C’est tous ensemble que nous arriverons à faire face à ces obstacles compliqués, en tant que peuple et en tant que nation. Le sacrifice de nos soldats se nourrira de nos sacrifices de citoyen. Alors, comme le dit si bien notre hymne national : soyons tous résolus de mourir pour le Mali, afin que notre avenir rime avec espérance et confiance. 
Moussa MARA moussamara@moussamara.com

PHOTOS CHOCS : Gérard Depardieu mal en point. Sarkozy apporte-t-il la poisse ?



Depardieu
Les artistes et les politiques ne font pas toujours bon ménage. Nos amis les artistes partagent tous cette fâcheuse tendance à vouloir se travestir en  soutenant ceux qui nous gouvernent, avec souvent à la clé un triste bilan et quelques tôles froissées comme des voitures accidentées. Parfois, ça tient du miracle et ça finit bien. Hélas, de Doc Gynéco au petit prince du Raï Faudel en passant par Gégé Depardieu, tout semble se gâter. Le journal britannique Daylymail a publié des photos d’un Gérard Depardieu en piteux état.
Sarkozy apporte-t-il la poisse ? Depuis que Yannick Noah soutient les candidats de gauche, il ne fait que faire un carton dans les bacs.
Taking a snooze: Gerard was seen stocking on French cheese after he renounced new French tax laws
The start of a new life? Gerard arrives in Rome after stocking up on French cheese in Paris, sparking rumours he is leaving his homeland for good
Pain: The actor appeared to be in pain as he was transported to a waiting car by wheelchair, with partner Clementine Igou
Take a pew: Gerard looked out of sorts in Paris as he took a rest after riding his scooter to the shops
In need of help: The actor seems unable to help himself out of his chair as he arrives at his car
Deteriorating: Gerard doesn't look well as he tries to get himself into the waiting car
Helping hand: The actor has to be helped out of his wheelchair and into his car, unable to get up on his own
In a bad way: It takes two men to help the star into the car after
Struggling: Gerard can't seem to lift himself out of the wheelchair after it's pushed to his car
Easy does it! Gerard arrives in Italy, bit will it be a short break or is he en route to Belgium?
Crédits photo/ OpticPhotos.

PALESTINE. Benjamin Netanyahu nargue l’ONU en toute impunité

Netanyahu
Malgré la critique internationale croissante,  la désapprobation générale sur les récentes velléités israélienne des plans de construction en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré dans une interview télévisée vendredi qu’il n’est pas intéressé à ce que l’ONU a à dire sur le sujet. Bref, que c’était le dernier de ses soucis. En effet, l’ONU c’est un machin comme le disait le général de Gaulle. Une « daube pour riche » comme le dirait l’autre. 
Après le vote de l’ONU accordant aux Palestiniens un statut d’état non-membre, Israël a trouvé le prétexte idéal pour prouver que la paix était aussi le dernier de ses soucis. Israël annoncé son intention de faire avancer un projet pour le couloir E-1, qui relie la ville de Jérusalem avec la colonie de Ma’aleh Adumim. Le gouvernement Netanyahu a également annoncé des plans pour construire 3000 nouveaux logements au-delà de la ligne verte. Dans cet entretien sur Canal2, le Premier ministre Israêl a précisé, je cite : « Rien à foute de l’avis de l’ONU sur la colonisation car, elle est légitime ». Plus loin, il a aussi dit que « Jérusalem est la capitale d’Israël », point.
Mardi, le Département d’Etat américain a accusé Israël de se livrer à un  »modèle d’action provocatrice » qui va à l’encontre des déclarations des dirigeants israéliens qui disent être attachés à la paix. Mais, chacun sait que les Etats-Unis ne font que parler. L’ONU ne fait que condamner sans agir. Les autres aussi. « Trop de bla bla »,  comme le disait Princesse Erika. Agissez donc !
Hélas, ces indignations légitimes deviennent, vous vous en doutez, un jeu de dupes avec Israël qui joue les victimes. Le CRIF va de sa petite séquence de parodie en arguant que sur 88 résolutions condamnant les États à l’ONU, Israël à lui tout seul en hérite de 55. Mais, à qui la faute ? A quand une résolution qui permettra, pas d’aller tuer des innocents comme en Libye, mais de détruire tous les immeubles construits illégalement par Israël en Cisjordanie et à Jérusalem-Est ? Parce que, tant que ces gens estiment et le disent orbi et urbi, que, la Bible est un plan cadastral alors, rien ne s’arrêtera. Comment peut-on imposer aux autres un dogme plus que discutable ?
Si ce n’est pas ça prendre les autres pour des cons, faudrait m’expliquer réellement ce que c’est. Entre les indignations sélectives, le mensonge et l’hypocrisie, personne n’a fait mieux. C’est simplement affligeant et choquant. Les faits, rien que les faits, certains dans la presse « mainstream » ne sont même pas capable de pousser une gueulante pour dire non. C’est trop leur demander sans doute, chacun se contentant de son confort. Parler de la vie de chiens, involontaire surtout, des Palestiniens, n’est, semble-t-il, pas porteur et ne nourrit sans doute pas son homme.
Quelle honte !

MALI-SYRIE-IRAN : L’ONU ou le nouveau facteur de désordre dans le monde



logo onuNEW YORK - Le Conseil de sécurité de l’ONU, ce machin, a adopté hier, jeudi, à l’unanimité, une résolution autorisant pour une période initiale d’un an, le déploiement d’une force internationale. Ce qui est étonnant, cette résolution ne fixe pas de calendrier précis pour le déclenchement d’une offensive au Nord-Mali afin d’en chasser les groupes « islamistes extrémistes et terroristes » (selon la terminologie occidentale), qui contrôlent cette région depuis six mois. Étrangement, il faudra que le Conseil de sécurité s’estime «satisfait» de l’état de préparation de cette force, à partir de certains critères précis (entraînement, efficacité de la structure de commandement, équipement, adaptation au terrain) avant qu’elle puisse se déployer au Nord-Mali. Et par conséquent il faut admettre qu’il faut probablement attendre l’automne 2013.
Aussi, il est demandé aux africains de ne compter que sur eux-mêmes. Invité de la radio Europe 1 ce matin, le président français François Hollande est revenu sur le feu vert de l’ONU pour l’envoi d’une force africaine au Mali en des termes assez ridicules.
« Le temps de l’intervention militaire au Mali n’approche pas. Il est maintenant autorisé. (…) La résolution de l’ONU va permettre le dialogue politique. Ensuite, s’il y a toujours une occupation du Nord-Mali, ce sont les Africains qui mèneront cette opération avec le gouvernement malien. Le rôle de la France est de lutter contre le terrorisme ».
La France lutte-t-elle contre le terrorisme en Syrie ? Pourquoi faut-il combattre les groupes « islamistes extrémistes et terroristes » -comme ils disent alors qu’ils interdisent au Gouvernement syrien d’en faire autant-, au Mali et non en Syrie ? Est-ce parce que ces groupes maliens ne veulent que rester au nord ? Fallait-il qu’ils aillent à Bamako renverser le pouvoir pour qu’ils soient soutenus ?
En parallèle, L’ONU a aussi sanctionné deux sociétés iraniennes « livrant des armes à la Syrie », selon elle. Le comité des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU a imposé des sanctions à ces sociétés iraniennes avec l’appui américain. Selon Susan Rice son ambassadrice à l’ONU, ces sociétés sont « lourdement impliquées dans le trafic d’armes, y compris à destination de la Syrie ». Toute honte bue, dans la foulée, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté jeudi une résolution dénonçant des « violations graves et systématiques » des droits de l’homme commises par les autorités syriennes et par les milices pro-gouvernementales des « chabbiha ». Toujours aucune condamnation du terrorisme en Syrie. Triste ONU !
Dans le même ordre d’idées, le Canada a annoncé jeudi qu’il ajoutait la « Force Qods » des Gardiens de la révolution, à sa liste des « entités terroristes », affirmant qu’elle armait les talibans et le Hamas. Trop fort les Occidentaux ! Ottawa, très pro-israélien est à couteaux tirés avec l’Iran et avait annoncé début septembre la suspension de ses relations diplomatiques avec ce pays, l’expulsion des diplomates iraniens en poste au Canada, et l’inscription de la République islamique sur la liste des entités « qui soutiennent le terrorisme ». De quoi mourir de rire quand on voit les mêmes incapables de condamner la colonisation qui se poursuit en Cisjordanie.
Pourquoi, à titre d’exemple et pour montrer son impartialité, l’ONU ne condamnerait pas fermement Israël et sa nouvelle colonisation sauvage ? Pourquoi pas les USA et leur Guatanamo qui perdure et où les droits de l’homme sont bafoués depuis des lustres ? Ces gens se moquent vraiment de nous ! Que font vraiment ces petits pays maltraités au sein de l’ONU ? Il faut sortir de ce machin et créer quelque chose de plus noble et plus juste…

VIDÉO. SPY : Traduction française des paroles du tube planétaire « Gangnam Style »



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C’est la première fois qu’une vidéo postée sur Youtube bat ce record de plus d’1 milliard de vues. C’est PSY, le turbulent sud-coréen qui a battu ce record. Nous essayons, dans ce petit billet, de traduire, en français, les paroles de ce tube planétaire « Gangnam Style », qui fait un carton à travers le monde.
Depuis deux jours, l’artiste coréen pardonné par le président américain Barack Obama après ses sorties anti américaines, est passé sur toutes les émissions phares aux Etats-unis. Alors que signifie le mot «Oppa» ? Cela signifie « frère aîné ».Gangnam est un quartier chic de Séoul et le chanteur se moque des riches et de leurs manières snobes. Mais, avec le succès de sa chanson, il entre dans le cercle très fermé des riches puisqu’il engendrera cette année, près de 6 millions d’euros…pour avoir parodié les riches…

Oppa a le style de Gangnam
Le style de Gangnam
Une fille chaude et humaine pendant la journée
Une fille chic qui sait profiter de la liberté d’une tasse de café
Une jeune fille dont le cœur devient plus chaud quand vient la nuit
Une fille avec ce genre de torsion
Je suis un mec
Un mec chaud comme vous pendant la journée
Un mec buvant son café avant qu’il ne se refroidisse
un mec dont le cœur éclate quand vient la nuit
Ce genre de mec…
Beau et aimable
Oui, vous, hé, oui vous, hé
beau, adorable
Oui, vous, hé, oui vous, hey
Maintenant, nous allons aller jusqu’au bout
Oppa a le style de Gangnam, style de Gangnam
Oppa a le style de Gangnam, style de Gangnam
Oppa a le style de Gangnam
Eh-Sexy Lady, Oppa a le style de Gangnam
-Eh Sexy Lady oh oh oh oh
Une fille qui a l’air calme, mais joue quand elle joue
une jeune fille qui met ses cheveux vers le bas quand le moment est venu
Une fille qui se couvre, mais est plus sexy qu’une fille qui se découvre
Une fille comme ça, sensible
Je suis un mec
Un mec qui semble calme mais joue quand il joue
un gars qui devient complètement fou quand le moment est venu
Un mec qui a bombé des idées plutôt que des muscles
Ce genre de mec
Beau et aimable
Oui, vous, hé, oui vous, hé
beau, adorable
Oui, vous, hé, oui vous, hey
Maintenant, nous allons aller jusqu’au bout
Oppa a le style de Gangnam, le style de Gangnam
Oppa a le style de Gangnam, le style de Gangnam
Oppa c’est le style de Gangnam
Eh-Sexy Lady, Oppa est de style Gangnam
-Eh Sexy Lady oh oh oh oh
En plus de l’homme qui court et de l’homme volant, bébé bébé
Je suis un homme qui connaît une chose ou deux
En plus de l’homme qui court et de l’homme volant, bébé bébé
Je suis un homme qui connaît une chose ou deux
Vous savez ce que je veux dire,
Oppa c’est le style de Gangnam
Eh-Sexy Lady, Oppa c’est le style de Gangnam
-Eh Sexy Lady oh oh oh oh

jeudi 20 décembre 2012

MALI:A quoi joue l'ONU ou qui manipule le Secrétaire général?

Tout le monde aura vu ces derniers temps les efforts intenses fournis par le Secrétaire général de l'ONU et certaines de ses institutions pour empêcher l'intervention militaire au Nord du Mali. L'accent est mis intempestivement sur les risques graves de dérapages des forces armées devant aider à libérer la zone et sur leurs conséquences humanitaires qui conduiraient à un déplacement de populations plus important que ce que les groupes armés auraient provoqué, selon les dernières déclarations/plaidoyer des responsables ONUsiens des affaires humanitaires. Si l'on s'adonne à un exercice rapide avec les chiffres donnés par les mêmes organismes depuis le début de l'agression dont est victime le Mali, le nombre de nos compatriotes déplacés à l'intérieur et exilés dans les pays voisins dépasserait aujourd'hui 650 000 personnes. Les chiffres du dernier recensement général de la population et de l'habitat (RGPH) 2009 donnent un total de 1 284 836 pour les 3 régions du Nord (Tombouctou 674 793, Gao 542 304 et Kidal 67 739)? Ceci voudrait dire, selon ces organisations onusiennes, que plus de la moitié de la population concernée a déjà quitté la zone, du fait des groupes armés qui y ont élu domicile depuis mars dernier. Comment et sur quelles bases ces mêmes structures peuvent affirmer aujourd'hui, sans sourcillier, qu'une intervention militaire pour libérer la zone occupée va provoquer des désastres humains plus graves, des exodes plus importants que ce que nous connaissons déjà? Exodes plus importants qu'aujourd'hui (donc plus de 650 000 personnes de plus) signifierait que l'ensemble du Nord (et même plus) sera vidé de sa population. Cela n'a pas de sens tout simplement, et est une méprise pour l'intelligence des membres du Conseil de sécurité. Et comme si, quelque part, ces structures se rendaient compte de l'énormité de leurs déclarations, on les a entendues avoir été surprises par la diminution de moitié du nombre de réfugiés maliens du camp principal de Mauritanie, sans pouvoir expliquer cette soudaine diminution. Sont-ils retournés au Mali ou déplacés ailleurs? Elles, spécialistes des décomptes, ne le savaient pas tout simplement. Cela me rappelle les équations chimiques qu'on nous demandait d'équilibrer à l'école.
 
 Le monde entier,  que ce soit les pays pris individuellement ou dans le cadre de regroupements sous-régionaux, régionaux et internationaux, a attesté et condamné l'agression barbare perpétrée contre le Mali par des bandes armées qui sévissent au Nord de notre pays. Des crimes graves et odieux (crimes de guerre, crimes contre l'humanité avec viols, atteintes à l'intégrité physique d'hommes et de femmes au motif d'application de la Chari'a) ont été commis et pleinement assumés dans un premier temps par les groupes (MNLA et Ançardine) dont les dirigeants sont des maliens bien identifiés et connus. La CPI, saisie officiellement, est entrain d'examiner la plainte déposée à son niveau sur ces crimes. Il n'empêche que ces violations se poursuivent. Je refuse encore de croire que le Secrétaire général de l'ONU, qui a, par ailleurs, eu à condamner ces actes d'un autre âge et sachant que des populations souffrent dans leur chair, veuille laisser celles-ci à la merci de la barbarie pendant encore 9 longs mois supplémentaires. Nous avons eu à suivre son changement de ton, à mesure qu'il devenait otage de la thèse algérienne  (naturellement défendue par le lobby algérien qui l'entoure, très officiellement en tant que ses représentants et envoyés spéciaux dans différentes crises). Même la super puissante Amérique s'est laissée attendrir par la thèse algérienne, par calcul j'imagine.
Nous ne sommes pas des va-t-en guerre, mais il faut être clair: la crise que nous vivons, provoquée et entretenue par les armes, sera résolue d'abord par les armes et ensuite, ensuite seulement par la négociation. Il faut cesser d'être naïf. Depuis le mois de mai, je l'ai dit et ne cesse de le rappeller dans ce même espace d'échange, la libération de notre Nord se fera par nous-mêmes et non par personne d'autre. Tout appui extérieur sera le bienvenu évidemment. D'autres viendront nous aider si nous entamons, sans attendre, le processus de reconquête. En ce sens, je répète: le Niger, qui a les mêmes menaces potentielles que nous, est prêt à nous aider; de même le Tchad et le Nigéria n'attendront d'autre feu vert que l'engagement de nos forces armées sur le théâtre des opérations. Personne ne prétextera que les forces armées nigériennes et tchadiennes connaissent mal ou pas du tout les zones désertiques, encore moins les troupes maliennes, même si elles ont sérieusement désorganisées ces temps-ci.
Le Doyen
Kalfa