lundi 30 avril 2012

Testament de Mouammar Kadhafi, Guide de la Jamarihiya libyenne

Testament de Mouammar Kadhafi, Guide de la Jamarihiya libyenne C’est un Testament qui , au-delà des Libyens et Africains en général, interpelle tous les anti-colonialistes et tous ceux qui se battent pour des relations entre les peuples basées sur le respect mutuel et l’échange égalitaire. _____________________________________________________ Au nom d’Allah le tout puissant et miséricordieux. Pendant 40 ans, ou est-ce plus longtemps, je ne puis me rappeler; j’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour donner au peuple des maisons, des écoles, des hôpitaux, et quand le peuple a eu faim, je l’ai nourri; j’ai même fait de Benghazi une zone rurale productive émergeant du désert.

J’ai fait front contre les attaques du cow-boy Reagan, quand il assassina ma fille adoptive orpheline alors qu’il essayait de m’assassiner; au lieu de cela, il a tué cet enfant innocent. Ensuite j’ai aidé mes frères et soeurs africains en donnant de l’argent pour la fondation de l’Union Africaine; j’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour faire comprendre aux peuples le véritable concept de la démocratie, où des comités populaires dirigait de fait notre pays; mais cela ne fut jamais assez, comme quelques uns m’ont dit même ceux qui ont une maison avec 10 pièces, des vêtements neufs et des meubles en quantité ne sont jamais satisfaits. Aussi égoïstes qu’ils étaient, ils en voulaient toujours plus et ils ont dit aux américains et autres visiteurs qu’ils avaient besoin de “démocratie”, de “liberté”, ne réalisant jamais que cela est un système “coupe-gorge” dans lequel les plus gros chiens mangent le reste; mais ils furent enchantés par ces mots, ne réalisant jamais qu’en Amérique, il n’y a pas de médecine gratuite, pas de service de santé gratuit, pas de logement gratuit, pas d’éducation gratuite, pas d’assistance alimentaire gratuite, sauf quand les gens doivent faire la queue longtemps et mendier à la soupe populaire… Peu importe ce que j’ai fait, ce n’était jamais assez pour certains; mais pour d’autres, ils savaient que j’étais le fils sprituel de Gamal Abdel Nasser, le seul véritable leader arabe et musulman que nous ayons eu depuis Sala’a Din (Saladin), quand il reconquît le canal de Suez pour son peuple, tout comme quand j’ai reconquis la Libye pour mon peuple, j’essayais de suivre ses traces afin de conserver mon peuple indépendant et libre de toute domination colonialiste, de voleurs, qui nous dévaliseraient. Maintenant, je suis sous le feu de la plus grosse force armée de l’Histoire, mon cher fils africain, Obama, désire me tuer, prendre notre liberté, prendre notre médecine gratuite pour tous, nos logements gratuits, notre éducation gratuite, notre nourriture gratuite et remplacer tout cela par le banditisme de grand chemin à l’américaine appelé “capitalisme”, mais nous tous dans le tiers monde savons ce que cela signifie; cela signifie que les grosses industries dirigent les pays, le monde et les peuples souffrent, ainsi, il n’y a aucune alternative pour moi, je dois rester ferme, et si dieu le veut, je mourrais suivant ce chemin, ce chemin qui a fait de notre pays, un pays riche en ressources agricoles, avec une nourriture abondante et une bonne santé pour tous et nous a même permis d’aider nos frères et soeurs africains et arabes à travailler ici avec nous, dans la Jammohouriyah libyenne. Je ne désire pas mourir, mais si cela doit être, pour sauver ce pays, mon peuple et tous les milliers qui sont mes enfants, alors que cela soit.

Que ce testament soit ma voix pour le monde, qu’il témoigne que j’ai tenu ferme devant les attaques des croisés de l’OTAN, que j’ai résisté à la cruauté, à la trahison, résisté aux ambitions colonialistes de l’occident et qu’en cela, je suis resté aux côtés de mes véritables frères arabes et musulmans comme la lumière d’un phare, lorsque d’autres bâtissaient des châteaux, je vivais dans une modeste demeure, sous une tente. Je n’ai jamais oublié ma jeunesse à Sirte, je n’ai jamais dilapidé notre richesse nationale et comme Saladin, notre grand leader musulman, qui sauva Jérusalem au nom de l’Islam, je pris peu pour moi-même… En occident, certains m’appellent “fou ou excentrique”, mais ils savent la vérité et continuent de mentir, ils savent que notre terre est indépendante et libre et pas sous le joug colonial; ceci est ma vision, mon chemin est et a été clair pour mon peuple et il sait que je combattrai jusqu’au dernier souffle afin de nous garder libres, que Dieu tout puissant nous aide à demeurer fidèle et libre. Col. Mu’ummar Qaddafi,
Leader de la Révolution, Tripoli, 5 avril 2011
sarkozy a choisi une morte lente et c est tres bien son calvaire va enfin commencer kadhafi est mort les armes a la main, en guerrier puissant , en pharaon eclairé il a été lachement assassiné par les sbires de l otan que sont les rats crevés de misrata

Sarkozy-Kadhafi: la preuve du financement. Comment peut-on accepter ça ?

Comment peut-on faire assassiner celui qui vous a reçu à sa table ? Comment peut-on faire assassiner quelqu’un qui a financé votre campagne électorale ? A gerber. Cet article était à la base payant, et c’est grâce au site WikiStrike, que Médiapart a jugé bon de laisser l’accès libre. Bonne idée ! (Allain Jules) Le régime de Mouammar Kadhafi a bien décidé de financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Mediapart a retrouvé un document officiel libyen qui le prouve. Cette note issue des archives des services secrets a été rédigée il y a plus de cinq ans. L’en-tête et le blason vert de la Jamahiriya préimprimés s’effacent d’ailleurs légèrement. Ce document, avec d’autres, a échappé aux destructions de l’offensive militaire occidentale. D’anciens hauts responsables du pays, aujourd’hui dans la clandestinité, ont accepté de le communiquer à Mediapart ces tout derniers jours. Dès 2006, le régime libyen avait choisi « d’appuyer la campagne électorale» de Nicolas Sarkozy à la présidentielle de 2007, et ce pour un « montant de cinquante millions d’euros » : c’est ce qu’indique en toutes lettres cette note datée du 10 décembre 2006, signée par Moussa Koussa, l’ancien chef des services de renseignements extérieurs de la Libye. Un accord « sur le montant et les modes de versement » aurait été validé quelques mois plus tôt par Brice Hortefeux, alors ministre délégué aux collectivités locales, en présence de l’homme d’affaires Ziad Takieddine, qui a introduit dès 2005 en Libye les proches du ministre de l’intérieur, notamment Claude Guéant, et Nicolas Sarkozy lui-même. Le directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi, Bachir Saleh, alors à la tête du Libyan African Portfolio (LAP, soit l’un des fonds d’investissement financier du régime libyen), aurait de son côté été chargé de superviser les paiements.
« Mon client n’était pas présent à la réunion indiquée dans le document, nous a indiqué Me Samia Maktouf, l’avocate de M. Takieddine. En revanche, il pense que ce document est crédible, vu la date et les personnes qui apparaissent dans ce document outre lui-même. » « Ce document prouve qu’on est en présence d’une affaire d’Etat, que ces 50 millions d’euros aient été versés ou non, a lui-même commenté M. Takieddine, rencontré par Mediapart vendredi 27 avril. L’enquête sera difficile parce que beaucoup d’intervenants sont morts pendant la guerre en Libye, mais c’est déjà important de rendre public ce document ». Cette réponse de Ziad Takieddine – malgré son hostilité exprimée de multiples fois à notre égard – est celle d’un acteur clé de la lune de miel franco-libyenne, qui a secrètement conseillé Claude Guéant jusqu’à la veille de la guerre, comme en attestent de nombreuses notes publiées par Mediapart. L’une d’entre elles, rédigée le 6 septembre 2005 par Ziad Takieddine et adressée à Claude Guéant, affirmait ainsi que certains pourparlers franco-libyens devaient« revêtir un caractère secret ». « L’autre avantage : plus d’aise pour évoquer l’autre sujet important, de la manière la plus directe…», précisait le document, mystérieusement. L’élément nouveau que nous publions aujourd’hui vient désormais confirmer les accusations portées par les principaux dirigeants libyens eux-mêmes peu avant le déclenchement de la guerre sous l’impulsion de la France, en mars 2011. Mouammar Kadhafi, son fils Saïf al-Islam et un ancien chef des services secrets, Abdallah Senoussi, avaient en effet tous trois affirmé publiquement détenir des preuves d’un financement occulte du président français. La découverte de la note de M. Koussa exige désormais que s’engagent des investigations officielles – qu’elles soient judiciaires, policières ou parlementaires – sur cet épisode sombre et occulte des relations franco-libyennes. La face cachée de l’arrivée de Nicolas Sarkozy sur la scène libyenne, en 2005, puis en 2007, apparaissait déjà en filigrane dans le dossier des ventes d’armes à l’Arabie Saoudite et au Pakistan instruit par les juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire, en particulier à travers l’activité de lobbying déployée par M. Takieddine en faveur de l’ancien ministre de l’intérieur auprès de Tripoli. Or l’enquête entre leurs mains vient d’être élargie par un réquisitoire supplétif, le 5 avril dernier, à tous les faits de blanchiment présumés apparus jusqu’à ce jour. Les investigations visent l’intermédiaire, mais aussi plusieurs proches du chef de l’Etat, Thierry Gaubert, Brice Hortefeux, Nicolas Bazire ou encore plus indirectement Jean-François Copé. Echappée des secrets de la dictature déchue, la note décisive que nous reproduisons ci-dessus – et dont la traduction intégrale est sous l’onglet Prolonger — vient en outre confirmer les propos de l’ancien médecin de M. Takieddine, qui avait suivi alors les déplacements de l’homme d’affaires, notamment en Libye, et avait rapporté des projets de financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy par la Libye. Selon des connaisseurs du régime libyen à qui nous l’avons soumis, ce document, dont le signataire et le destinataire appartenaient au premier cercle de Kadhafi, est conforme, jusque dans son style, aux habitudes bureaucratiques du régime. Outre celle du calendrier grégorien, la deuxième date qui y figure conforte son authenticité: elle n’est pas celle du calendrier musulman habituel, mais de celui imposé par le dictateur, qui part de l’année du décès du prophète Mahomet, l’an 632. Un document authentique, selon Ziad Takieddine Depuis plusieurs mois, nous avons entrepris des recherches pour retrouver des dépositaires d’archives du régime déchu, en rencontrant à Paris et à l’étranger plusieurs représentants de factions libyennes, dont certaines avaient conservé des documents et d’autres s’en étaient emparé, en marge des affrontements armés. Ainsi, Mediapart a publié ici, dès le 10 avril dernier, des documents des services spéciaux libyens demandant des mesures de surveillance d’opposants toubous domiciliés en France.
Le document décisif que nous publions aujourd’hui, sous la signature de Moussa Koussa, a été adressé, le 10 décembre 2006, à un ancien homme clé du régime libyen, Bachir Saleh, surnommé le « caissier de Kadhafi ». Directeur de cabinet du “guide” déchu, M. Saleh était aussi le responsable du Libyan African Portfolio (LAP), le puissant fonds souverain libyen crédité de plus de 40 milliards de dollars. Sous l’ère Kadhafi, le LAP a servi à d’innombrables opérations d’investissement. Certaines avouables (tourisme, pétrole, agriculture, télécommunications…). Et d’autres moins, comme l’ont confirmé plusieurs sources libyennes concordantes. Contacté sur son numéro de téléphone portable français, M. Saleh n’a pas donné suite à nos sollicitations. Connu pour avoir été l’un des plus proches collaborateurs de Mouammar Kadhafi et le mentor de deux de ses fils (Motassem et Saïf al-Islam), Moussa Koussa a quant à lui été le patron pendant plus de quinze ans, entre 1994-2011, des services secrets extérieurs libyens (l’équivalent de la DGSE française), avant de devenir le ministre des affaires étrangères de la Libye. Notons que l’auteur de cette note et son destinataire ont vécu, à l’heure de la chute du régime Kadhafi, des destins similaires. Moussa Koussa vit actuellement au Qatar, sous protection, après avoir fui la Libye en guerre, en mars 2011, ralliant d’abord Londres, puis quelques semaines plus tard Doha. Bachir Saleh, emprisonné brièvement par les rebelles du Conseil national de transition (CNT) avant d’être relâché en août dernier, a été exfiltré et accueilli par les Français. Comme l’a rapporté Le Canard enchaîné, lui et sa famille bénéficient toujours de la protection des autorités françaises qui leur ont accordé un titre de séjour provisoire. Les deux paragraphes écrits par Moussa Koussa sont sans équivoque sur le sujet explosif abordé. «En référence aux instructions émises par le bureau de liaison du comité populaire général concernant l’approbation d’appuyer la campagne électorale du candidat aux élections présidentielles, Monsieur Nicolas Sarkozy, pour un montant d’une valeur de cinquante millions d’euros », peut-on d’abord y lire. Puis M. Koussa affirme transmettre et confirmer « l’accord de principe sur le sujet cité ci-dessus ». Le montant pharaonique promis par les Libyens est à rapprocher des 20 millions d’euros officiellement dépensés par Nicolas Sarkozy lors de sa campagne présidentielle de 2007.
L’ancien chef des services secrets extérieurs de Mouammar Kadhafi ajoute dans sa note que l’accord évoqué est formulé « après avoir pris connaissance du procès-verbal de la réunion tenue le 6. 10. 2006, à laquelle ont participé de notre côté le directeur des services de renseignements libyens (Abdallah Senoussi, ndlr) et le président du Fonds Libyen des investissements africains (Bachir Saleh, ndlr), et du côté français Monsieur Brice Hortefeux et Monsieur Ziad Takieddine ». Ce serait « au cours » de cette entrevue qu’« un accord a été conclu pour déterminer le montant et le mode de paiement ». Le document ne précise cependant pas le lieu de cette réunion, qui s’est tenue un an jour pour jour après une visite de Nicolas Sarkozy en Libye. Ziad Takieddine, rencontré par Mediapart en présence de ses avocats, vendredi 27 avril, n’a pas contesté l’authenticité du document que nous lui avons présenté, tout en précisant comme Me Samia Maktouf, son avocate, qu’il n’avait pas été présent, le jour indiqué, à cette réunion. « Je n’ai pas assisté à cette réunion, mais elle a certainement pu avoir lieu, nous a indiqué M. Takieddine. Votre document reflète un accord signé par Moussa Koussa pour soutenir la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, et Brice Hortefeux a été effectivement là-bas à cette date ainsi qu’à d’autres dates, ça, c’est sûr. M. Moussa Koussa et les autres personnes citées étaient effectivement des relais avec la France ». Selon M. Takieddine, Claude Guéant, l’ancien directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, et « son correspondant en matière de renseignement d’Etat », Bernard Squarcini, étaient parallèlement en lien étroit avec M. Koussa. « Cela se passait nécessairement en secret, vu la sensibilité des relations entre les services de renseignement », précise-t-il, tout en confirmant l’implication, côté libyen, de Béchir Saleh, comme représentant du LAP, et Abdallah Senoussi lui-même « dans les relations de la Libye avec la France ». « J’ai les éléments et je n’hésiterai pas à les sortir » Les relevés des voyages de M. Takieddine, dont la justice française détient la copie depuis plusieurs mois, montrent toutefois que l’homme d’affaires était à Tripoli le 9 décembre 2006, soit la veille de la rédaction de la note de Moussa Koussa. Il était également en Libye quelques jours plus tôt, les 20 et 21 novembre. Dans une entretien accordé le 25 avril à l’hebdomadaire Jeune Afrique, M. Takieddine déclare avoir été informé en mars 2011 par Saif al-Islam Kadhafi de l’existence d’un « versement d’argent » pour la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. « Lors de ma dernière rencontre avec Seif al-Islam que j’ai interrogé, il m’avait bien dit: “J’ai les éléments et je n’hésiterai pas à les sortir”, explique M. Takieddine à Mediapart. En réalité, il ne pensait pas que Nicolas Sarkozy irait jusqu’au bout. On peut penser que c’est pour cette raison que le système a protégé Bachir Saleh (exfiltration et production d’un passeport diplomatique) et qu’ils ont essayé par tous les moyens de tuer Saif al-Islam qui a été à l’origine de ces révélations. Par ailleurs, cela explique l’accueil que Monsieur Claude Guéant m’a réservé dès mon retour de Libye, en m’arrêtant à l’aéroport (ndlr, le 5 mars 2011), car il pouvait penser que j’étais moi-même en possession de ces documents, pour pouvoir les subtiliser. »
Ce n’est pas la première fois que le nom de Brice Hortefeux est associé à l’arrière-plan financier des relations franco-libyennes. Mais le haut responsable de l’UMP, intime de Nicolas Sarkozy, a toujours démenti. « Je n’ai jamais rencontré Moussa Koussa et Bachir Saleh, a déclaré M. Hortefeux à Mediapart, le 27 avril. J’ai déjà rencontré Abdallah Senoussi, qui connaissait beaucoup de monde, mais nous n’avons jamais de discussion sur un financement électoral. Je suis allé en Libye une seule fois dans ma vie, en 2005. J’oppose donc un démenti catégorique et vérifiable ». Comme Mediapart l’avait rapporté, les confessions de l’ancien médecin de M. Takieddine, couchées sur papier le 20 décembre 2006 par le directeur d’une société de renseignements privés suisse, Jean-Charles Brisard, évoquaient déjà le nom de M. Hortefeux dans un schéma de financement de la campagne de Nicolas Sarkozy par la Libye en 2007. En des termes plus télégraphiques : « MODALITES FIN CAMPAGNE NS », « FIN LIB 50 ME », « MONTAGE INCLUT SOC BH PAN + BANQUE SUISSE (ND) » et « FIN CAMPAGNE TOTALEMENT REGLE ». Le mémo Brisard avançait aussi le chiffre de 50 millions d’euros affectés à la campagne de M. Sarkozy. « C’est grotesque », avait réagi Nicolas Sarkozy sur le plateau de TF1, le 12 mars dernier. « S’il (Kadhafi, ndlr) l’avait financée (la campagne, ndlr), je n’aurais pas été très reconnaissant », avait ironisé le président-candidat, en référence à l’intervention militaire française en Libye. Contacté vendredi 27 avril, l’Elysée n’a pas souhaité faire de nouveaux commentaires. L’actuel ministre de l’intérieur français, Claude Guéant, directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy place Beauvau, en 2006, a lui même admis ses contacts répétés avec Moussa Koussa, début 2007, devant la commission d’enquête parlementaire sur la libération des infirmières bulgares. La sollicitude de la France vis-à-vis de Bachir Saleh pourrait aujourd’hui trouver son explication par sa connaissance des lourds secrets franco-libyens. Et des circuits financiers qu’il a lui même supervisés.
Quant à Abdallah Senoussi, également cité dans la note de décembre 2006, comme ayant participé aux réunions préparatoires avec Brice Hortefeux, au sujet du financement de la campagne électorale de 2007, il aurait été arrêté il y a quelques semaines en Mauritanie, mais aucune image n’est venue confirmer une telle affirmation. Il est réclamé par la Libye, mais également par la Cour pénale internationale (CPI), et la France, ayant été condamné par contumace à Paris dans l’affaire de l’attentat contre le DC-10 d’UTA. Une chose est en revanche certaine : les forces de l’Otan ont bombardé le 19 août 2011, à 5 heures du matin, la maison d’Abdallah Senoussi, située dans le quartier résidentiel de Gharghour, à Tripoli. Un cuisinier indien avait trouvé la mort dans le raid et une école avait été détruite. « C’est un quartier résidentiel. Pourquoi l’Otan bombarde ce site ? Il n’y a pas de militaires ici », avait alors dénoncé un voisin, Faouzia Ali, cité par l’Agence France Presse. La réponse se trouve peut-être dans les secrets qui lient M. Senoussi à la France. « C’est le principal témoin de la corruption financière et des accords qui ont impliqué de nombreux dirigeants et pays, dont la France », a affirmé en mars dernier à l’agence Reuters une source « haut placée dans le renseignement arabe ». Depuis près de dix mois, Mediapart enquête sur les secrets libyens de Nicolas Sarkozy, de son élection en 2007 comme de sa présidence depuis. Cet article s’inscrit dans ces investigations au long cours, confirmant leur légimité et leur gravité (lire nos autres explications ici). Nous avons compris l’ampleur de ces secrets libyens au seuil de l’été 2011 avec les documents Takieddine, découverts au cours de nos investigations sur l’affaire Karachi. Cette affaire met en cause les financements illégaux de la campagne présidentielle menée en 1995 par Edouard Balladur avec pour bras droit Nicolas Sarkozy. Or ce dossier a révélé le rôle central dans le premier cercle de Nicolas Sarkozy, depuis ces années-là jusqu’aux lendemains de son élection en 2007, de Ziad Takieddine, intermédiaire financier jusqu’alors pratiquement inconnu, ayant fait fortune dans les ventes d’armes. Issus des archives personnelles de M. Takieddine, les documents dont nous avons commencé la publication en juillet 2011 ont prouvé que, dans les années qui ont précédé son élection en 2007, Nicolas Sarkozy et son entourage avaient tissé des liens de proximité et entretenu des relations suivies avec le régime libyen de Mouammar Kadhafi. Les enjeux financiers de ces fréquentations sont explicites dans les documents que nous avons révélés et la reconnaissance officielle accordée, fin 2007, en grande pompe par le nouveau président français au dictateur libyen y apparaît comme un remerciement pour services rendus. Tel est le contexte de l’enquête qui, aujourd’hui, aboutit avec la découverte par Mediapart d’un exceptionnel document libyen dont Ziad Takieddine lui-même, auquel nous l’avons soumis vendredi 27 avril, affirme qu’il est authentique. La révélation de ce document exige que toute la lumière soit faite sur son contenu, tant il conforte le soupçon d’une immense affaire d’Etat: le financement, pour des montants faramineux, de la campagne électorale de l’actuel président de la République française par un Etat étranger, qui plus est dictatorial. Que la France soit, depuis, militairement intervenue pour renverser cette dictature ne fait qu’alourdir ce soupçon. Note signée Moussa Koussa:
Traduction de la note. Jamahirya arabe libyenne populaire glorieuse « Pas de démocratie sans conférence populaire » Date : 10. 12. 2006 Correspondant à : 10. 12. 1375 N° 1917 68 P Service de la sécurité extérieure Frère / Président du Fonds libyen des investissements africains Que la paix soit sur vous… En référence aux instructions émises par le bureau de liaison du comité populaire général concernant l’approbation d’appuyer la campagne électorale du candidat aux élections présidentielles, Monsieur /Nicolas Sarkozy, pour un montant d’une valeur de cinquante millions d’euros. Nous vous confirmons l’accord de principe quant au sujet cité ci-dessus, et ce après avoir pris connaissance du procès-verbal de la réunion tenue le 6. 10. 2006, à laquelle ont participé de notre côté le directeur des services de renseignements libyens, et le président du Fonds libyen des investissements africains, et du côté français, Monsieur /Brice Hortefeux, et Monsieur /Ziad Takieddine, et au cours de laquelle un accord a été conclu pour déterminer le montant et le mode de paiement. Que la paix soit sur vous et la miséricorde de Dieu et ses bénédictions… Moussa Imuhamad Koussa Chef du service de la sécurité extérieure Source: Médiapart

vendredi 27 avril 2012

France -Scoop : Le MAF et Calixthe Beyala vont faire encore jaser bientôt

Depuis la création du Mouvement des Africain-français (MAF), mouvement lancé par une inspiration afro-américaine (African-american) de l’écrivaine à succès Calixthe Beyala, quelques esprits chagrins se manifestent. Le MAF n’a pas pour but de faire passer sous des fourches caudines, ses blasphémateurs. Pas dans la société française « traditionnelle » mais, étrangement, dans les rangs même de ceux qui doivent booster la seule mouvance franco-africaine faite par et pour les Africains d’origine et les afro-descendants au sein de la République. C’est un paradoxe comme tant d’autres mais sans surprise. C’est toujours dans les rangs des arabes et des noirs que se recrutent les plus anti-noir ou anti-arabe, ces vendus pour un plat de lentilles qui ne veulent pas voir l’évolution de leurs semblables pour peu qu’ils aient leur pitance misérable. Le MAF est donc loin de certaines associations préfabriquées et inspirées par l’ancien colonisateur. Pas besoin de citer, ici, les noms de ces dernières. Mais, là où le bât blesse, c’est cette floraison de penseurs noirs autoproclamés qui a fait son apparition depuis peu, sur le paysage internétique et ailleurs. Peu ou prou, ils déversent leur fiel ici ou là, en donneurs de leçons qu’ils sont. La critique est aisée. Au juste, quels risques prennent-ils ou ont-ils pris ? Les a-t-on vu lorsque Calixthe Beyala, esseulée, s’époumonait sur les plateaux de télévision pour dire non au bellicisme de Nicolas Sarkozy à travers ses campagnes ivoirienne et libyenne ? Les a-t-on entendu dire leur désaccord avec les visées impérialistes d’un homme en manque d’inspiration qui mérite, tout comme Charles Taylor-encore que ce dernier ne peut pâtir tout seul du cas sierra-léonais-, de rendre des comptes devant la justice internationale. C’est vrai, ce tribunal, la Cour pénale internationale (CPI), est illégitime. Le choix d’un homme, François Hollande, pour conduire les destinées de la France pour les 5 prochaines années par le MAF obéit à deux critères. Comme l’avait bel et bien signalé sa présidente Calixthe Beyala dans son discours lors du congrès du MAF au Palais des Congrès de Paris le 14 avril dernier. Il s’agit de voter pour un homme et non pour le Parti socialiste car, une élection présidentielle est simplement l’histoire d’un homme avec le peuple et non l’histoire d’un parti avec ledit peuple ou la Nation. Avant donc que certains ne montent sur leurs grands chevaux, il s’agit de chercher, pas seulement à comprendre un texte, mais à regarder la vie de la personne, aux antipodes d’une critique vaine et absolument non avenue. Le général de Gaule disait : “Les grandes choses se font par la valeur des hommes bien plus que par des textes. » Ainsi, à quoi bon écrire, ou mieux, discourir dans un vide sidéral pour des auditoires qui ne comptent que pour des prunes ? Ceux-là seraient plus inspirés au demeurant, être positifs au lieu de se cacher derrière une prose savante mais morbide et mortifère pour leur communauté en voulant assassiner celle qui porte haut le flambeau de cette cause. Jalousie ? Si oui, elle vient de leur inconsistance à eux, incapables qu’ils sont de pouvoir mener une lutte et de pacifier et/ou unifier un combat qui ne saurait rester dans l’affrontement perpétuel. L’émotion est-elle définitivement nègre et la raison Hellene comme l’énonçait Senghor ? Il est étrange de voir comment, ceux qui s’arrogent le droit de la critique et se disent stratèges politiques, géostratégiques, sociologiques, géopolitiques et que sais-je encore, se trompent de cible. Bref, le MAF, quant à lui, avance et place ses pions. Sa percée est irrésistible parce qu’il a un programme, loin de la navigation à vue de ses détracteurs. Quel mouvement français, hors parti politique, peut oser remplir le Palais des Congrès ? Cherchez, vous ne trouverez aucun. Passons. Bref, dans cette idée, avec encore une fois une longueur d’avance, le MAF est entrain de mettre sur pied une série de dispositions pour lancer un mot d’ordre qui risque de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Nous y reviendrons bientôt sur cet nouvel aspect du combat du MAF. Et les autres, que font-ils ? Ils critiquent sans rien proposer. Comme on dit en Afrique : « Quand ton frère te dépasse, porte sa chaise ». Il n’y a pas de faiblesse à ça, et, c’est plutôt la marque de la sagesse.

DPDA “Des Paroles et des Actes” : François Hollande bat Nicolas Sarkozy par K-O

Plus de hauteur, plus de tenue; plus de classe, plus de prestance. C’est clair, sans soutenir François Hollande, malgré le fait que je déteste la politique de Sarkozy, il n’y a pas eu photo. Dommage, David Pujadas parle d’immigration, insiste et persiste. Or, la France a environ 1717 milliards de dettes. Le chômage a encore fait un bond ce mois. Quant aux déficits, ils sont abyssaux. Ah, le journalisme ! J’ai bien aimé comment il a coincé François Lenglet avec sa charge sur la taxation à 75% des hauts revenus. Son exemple (Lenglet) sur les joueurs de football qui iraient voir ailleurs où les taxes seraient moindres, a fait sourire Hollande. Il a alors posé la question de savoir pourquoi le football belge ou luxembourgeois ne faisait pas des étincelles. De fil à aiguille, il n’a pas du tout été déstabilisé. Bref, pas de navigation à vue. Il a notamment déclaré: ”Le premier ministre sera socialiste. Je veux être clair, cohérent”. C’est dit.
Nicolas Sarkozy sur France 2 (Des Paroles et des Actes 26-04-2012) Quant au petit roitelet élyséen, que de la gesticulation, du mensonge. A peine entré dans le studio, il commence avec une polémique ridicule sur les “principaux débats” selon lui, qu’il fallait organiser. Puis, le bonimenteur est rattrapé par ses mensonges. Il fait son mea-culpa mais enchaîne sur une polémique et encore un mensonge: “j’ai parlé de Fukushima avec le premier ministre japonais”;”je voulais parler de la vraie fête du travail”. Ah, le mythomane ! “J’ai voulu me mettre en première ligne et j’en paie le prix, c’est normal”. Poursuivant dans son mensonge, notamment sur l’économie, il s’est caché derrière du chinois comme langage, pour miner son propos complètement incompréhensible. L’abus du “je” s’est aussi expliqué et vu sur la croissance selon François Hollande et Mario Draghi le président de la BCE. Sur le travail, incapable d’apporter des solutions, il s’est encore caché et s’est même énervé. Et puis…..immigration style FN. Qui peut encore nier ça ? Et le mensonge sur Tariq Ramadan qui avait parlé avant le premier tour de battre Sarkozy.
Frantz-Olivier Giesbert sur France 2 (DPDA 26-04-2012) J’attendais FOG, qui s’était lâché la dernière fois. Un peu sarkozyste sur les bords, il reconnait à demi mot la victoire de François Hollande. Il prouve ce que nous avons dit plus haut, l’agressivité de Sarkozy qui est un chant du cygne. L’homme a peur de perdre. Qu’un François Hollande fasse passer Sarkozy pour un mini-président en dit long sur la débacle de la droite. Le roi est nu comme un ver, ça se voit de plus en plus. C’est tellement évident qu’il en devient RIDICULE…au point de s’accrocher à Marine Le Pen, qui n’est pas une BISOUNOURS, n’en déplaise à ceux qui veulent banaliser le FN.

Syrie – Le complot : alliances, presse «mainstream», Kofi Annan et l’OSDH

TRIBUNE LIBRE DE DJERRAD AMAR Titre original Les preuves du complot contre la Syrie : Les alliances, la presse «mainstream», Kofi Annan et l’OSDH
Bashar al-Assad Pour mettre à exécution le projet américano-arabo-sioniste au Moyen-Orient, la presse et les agences d’informations ont été perverties en instruments de guerre pour instaurer la division et le chaos. On les nomme les médias «mainstream» déployés désormais en première ligne du front pour appuyer la politique de la «canonnière», actuellement du «porte-avions», pour servir les intérêts économiques et géostratégiques occidentaux. Pour le cas de la Syrie – comme pour l’Irak, la Libye et d’autres – il s’agit de tromper, diaboliser, en vue d’éliminer, le «régime de Bachar El Assad», qui entrave leur stratégie de domination. La déstabilisation de ce pays entre dans le cadre du projet de démembrement du monde arabe sur des bases ethniques, tribales ou confessionnelles inspiré du Plan Yinon de 1982. Pour son cas il est prévu de reconstituer les fédérations, du temps du mandat français, créées par le général Gouraud en 1920, c’est-à-dire les Etats de Damas, d’Alep, Alaouites et Druzes qui furent un échec. Dès lors, tous les moyens, même les plus abjects, sont permis pour atteindre ce but. La désinformation constitue le moyen redoutable pour manipuler les consciences. Tous leurs articles, reportages, compte-rendu et «infos» nous dévoilent, chaque jour de mieux en mieux, les détails et les secrets de leur conspiration. La Syrie, pays de la résistance contre le sionisme et l’hégémonie américaine, est donc bien immunisé, par son expérience, contre la diversion et à la subversion d’autant que les objectifs des ennemis sont clairs et déclarés et leurs moyens identifiés. Son armée et forte et cohérente, son peuple uni et cultivé. Comment dès lors peut-on croire pouvoir rouler facilement ce pays à Histoire riche et continue, surtout par des pays factices dits «arabes» dont les populations n’étaient, depuis seulement le siècle dernier, que des tribus nomades sans repères. Après avoir utilisé, sans succès, toutes les ruses les voici user de leur dernière carte politique avant le son du glas qui annoncera l’échec de toute leur stratégie dans cette région et au-delà. La mission de Koffi Annan, avions-nous dit par ailleurs, n’est que l’expression de l’échec de leur projet dans le Moyen-Orient contre les remparts de Damas – qui était une étape décisive visant l’influence grandissante de l’Iran (allié de la Syrie) qui gêne leurs plans géostratégiques afin de casser l’axe Chine-Russie-Iran organisés dans le bloc baptisé BRICS certainement l’ultime tentative/tactique pour justifier de la nécessité «de venir en aide aux civils» par une intervention militaire internationale’ légalisée par l’ONU. La dernière, celle de la «ligue arabe» ayant échoué, pour cause de vérité, à l’avantage de la Syrie. Avant même l’arrivée des observateurs, cette foisci de l’ONU, les revoilà avec les mêmes mensonges éhontés et fourberies essayer de suborner et influencer ces nouveaux témoins en fixant, à l’avance, leur chance de réussite à 3% – dont la cause, comme convenue, sera imputée au «régime de Bachar» et non les «révolutionnaires pacifistes» – à rapporter partiellement les propos de Kofi Annan pour donner l’impression que cet envoyé fait des reproches uniquement au pouvoir syrien, à justifier le lamentable échec du nouvel appel à manifester par la brutalité des services de répression en annonçant leur «au moins sept personnes ont trouvé la mort au cours des manifestations…». Ces personnes sont en fait les victimes de leurs attentats qui continus, malgré la trêve, dans les villes de Hama, Idlib, Deraa, Halab et les environs de Damas où l’on enregistre des dizaines d’attentats et d’assassinats des forces de l’ordre et de citoyens. La dernière mission des observateurs de la «Ligue arabe» a échoué devant les pressions et les tentatives de leur faire dire ce qu’ils déclarent n’avoir pas vu c’est-à-dire «les massacres des populations par l’armée» mais avoir constaté ce que le américano-arabo-sionistes ne veulent pas que le monde sache c’est-à-dire «le massacre des civils (hommes femmes et enfants), des policiers, des militaires, des intellectuels, des hommes de culte ainsi que les destructions des infrastructures économiques, sociales, culturelles et sanitaires» par des «groupes armés» et organisé par leurs valets arabes ; le Qatar, l’Arabie Saoudite et la Turquie. Et comme programmé ce sera, selon leurs médias, comme toujours le «régime» qui est fautif par son armée qui continu à «tuer les civils pacifiques. Mais le monde a déjà tout vu et entendu! Leurs faux discours, les dizaines d’enregistrements qui montrent bien les groupes armés dans leurs œuvres macabres, les manipulations d’images et des faits surtout d’Aljazeera, CNN, Alarabia, France 24, BBC arabic et Orient News que les modestes télés syriennes ne cessent, tous les jours, de mettre à nu avec des preuves et un professionnalisme exceptionnel. Les preuves par l’image que présentent ces chaines sont d’une crédibilité et d’une persuasion telle qu’il est impossible d’émettre le moindre doute ; mettant ces méga-média internationaux dans le désarroi. Il est, en effet, difficile sinon impossible, de présenter le moindre argument pour sauver votre «honneur et crédibilité» – lorsqu’on vous montre «vos propres» journalistes/reporters diriger des «acteurs» pour des mises en scènes que vous présenterez comme des faits qui se sont réellement déroulés. L’échappatoire par l’Observatoire syrien des droits de l’homme (l’OSDH) basé à Londres – qui fournit des informations’ à de nombreux médias occidentaux – est une autre grosse tromperie que les médias connaissent parfaitement comme étant «artifice». Cet OSDH qui n’existe nulle part ailleurs – a été créé par la CIA pour les besoins de la stratégie. Selon Alexandre Loukachevitch, le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, cet observatoire ne comprend que deux personnes: le directeur et son secrétaire-interprète. Il est dirigé par un certain Rami Abdel Rahmane qui «ne possède ni de formation journalistique ou juridique ni même d’instruction secondaire.» Dans une interview accordée aux médias en novembre dernier, il a fait savoir que ce Rami «résidait en permanence à Londres, était citoyen britannique et exerçait un métier d’entrepreneur (propriétaire d’un snack-bar)». Loukachevitch souligne aussi que les employés de l’OSDH évitent tout contact avec les diplomates russes. Malheureusement, de nombreux médias, qui font autorité dans les pays arabes en particulier, se sont transformés en relais de leur propagande reprenant, comme des perroquets, leursinformations’ ; même si elles desservent leur cause ou leur pays et en payant en plus. Quelle déchéance ! Même pour la mission de Annan/ONU, les États-Unis – ces arrogants qui méprisent le monde piétinent les lois – et leurs valets arabes feront tout pour faire échouer sa mission, car d’une part aucune garantie n’a été donnée à Annan et à la Syrie pour que le scénario’ d’avec la Ligue ne se reproduise pas et d’autre part parce que leur objectif stratégique reste bien la «chute du régime» qui est une condition sine qua non pour la domination du régime sioniste de la région. A notre sens, le but visé, par Annan interposé, est bien de gagner du temps par cette tactique «élimination /reconstitution» des groupes pour faire croire à une persistance de la crise par la résistance du «peuple» face à la répression de «l’armée de Bachar» tout en espérant faire échouer les réformes profondes, politiques et économiques engagées par le pouvoir syrien. Des réformes, en fait, que redoutent, par contagions, les monarchies du golfe contrairement au souhait qu’ils affichent, perfidement, de voir la «démocratisation» de la Syrie. Mais la contre-tactique syrienne – soutenue surtout par la Russie, la Chine, l’Iran et d’autres – consiste à accepter le plan en six points proposé par Annan/l’ONU en faisant admettre une «condition» que la logique et la raison ne peuvent rejeter: «Oui pour la trêve contrôlée par l’ONU» tout en questionnant sur «l’avis l’autre partie». Là est le piège devant lequel se trouvent les conspirateurs. S’il y a appel à une trêve, c’est que les deux parties sont armées et les deux doivent l’accepter ! Il serait irrationnel de l’exiger à l’une et pas à l’autre. Passons ! MAIS QUELLE EST BIEN L’AUTRE PARTIE ? Les groupes armés et les terroristes? Les USA? Le Qatar ? L’Arabie Saoudite? La Turquie ? Tous ? Les premiers, qui sont un instrument, qui obéissent à des ordres, on peut les exclure. Reste les autres. Mais leur problème est que toute garantie exprimée de leur part supposerait une confirmation qu’ils sont les commanditaires du drame syrien et non un «soulèvement spontané» d’un peuple «réclamant des droits légitimes». Ils confirmeraient ainsi qu’il s’agissait bien d’un «complot et manipulation extérieur» contre un État souverain ; donnant du coup raison au pouvoir syrien qui ne cesse de le crier et de le prouver! Ce sera alors toute leur stratégie qui s’effondrera ; pour longtemps ! Ils ne s’y donc prononceront jamais ! Ils sont bien comme disent les Algériens, dans la situation ou «d’un côté c’est très chaud et de l’autre c’est brûlant». La solution doit donc venir des groupes armés en les convainquant qu’ils sont les objets d’un complot en voie d’échec, que leur entêtement les conduira au suicide par une présence militaire dissuasive et déterminée qui n’attend que l’ordre d’en découdre avec eux d’une part tout en leur présentant les assurances quant à leur sort s’ils abdiquent d’autre part. L’on voit déjà des centaines d’éléments qui composent ces groupes se livrer, sans conditions, aux services de sécurité syriens avec leurs armes et leurs informations’. D’ailleurs la majorité des armes et matériels sophistiqués fournis aux «groupes armés» ont été récupérés par l’armée syrienne. Il sera extrêmement difficile aux comploteurs de reconstituer les réseaux dont les préparatifs ont exigé du temps, de la patience, des plans, des tactiques, des recrutements et beaucoup d’argent. D’où les profonds troubles qu’ils manifestent avec leurs «amis de la Syrie» version III, leur persistance dans des mensonges encore plus débiles, leurs déclarations stupides et funestes que condamnent la raison et le Droit international, leurs ennuyeux salmigondis ; attitudes déraisonnables et insensées qui ne mèneront jamais aux résolutions onusiennes souhaitées. Même si le Plan de l’ONU/Annan devait échouer, il le sera, comme celui de la «Ligue», à l’avantage de la Syrie et en mieux! Surprise de dernière minute, le Secrétaire général de la Ligue Arabe, Nabil El Arabi, vient de faire un virage à 180° en déclarant qu’ «aucun pays n’est disposé à participer à une intervention militaire en Syrie». Tous montrent une réticence à cette option qui a instauré un chaos indescriptible en Libye. L’échec du complot contre la Syrie est bien consommé ! Les conditions d’hier pour le dialogue ne sont plus celles d’aujourd’hui ; celles de demain ne seront plus celles actuelles ! Une anecdote : Discussion entre un vieux sage fellah algérien avec son fils qui n’avait pas saisi cette «crise syrienne» d’autant qu’il n’entend que «dictateur Bachar», «répression du régime», «massacre de civils par l’armée» etc… Le vieux questionne : Qui est clairement contre la Syrie ? Le fils répond : l’Amérique, l’Angleterre, la France, Israël, la Turquie, l’Arabie Saoudite et le Qatar. Le vieux : Qui est clairement pour la Syrie ? Le fils répond : la Russie, la Chine, l’Iran, l’Irak, le Venezuela, le Hezbollah, le Hamas palestinien, le… le vieux l’arrête net en lui lançant «Eh bien les choses claires et le choix du camp est évident, non ? Rappelle-toi la Libye!» Terminons en rappelant que les puissants détenteurs du Grand Capital trouvent toujours chez les pays moins puissants, à défaut des siens, les solutions à ses crises multiformes, en fomentant des guerres, faire tomber des régimes, assassiner des personnalités gênantes. Pour faire accepter des décisions impopulaires majeures, il leur faut préparer l’opinion en la mettant sous pression «de conformité» par leurs médias de masse. D’où l’invention du «False flag» que Wikipédia définit comme des «opérations secrètes destinées à tromper le public de telle manière que les opérations apparaissent comme si elles sont menées par d’autres entités». Les «False flags» sont donc des mensonges, de la diversion, de la subversion, des déformations grossières et délibérées de la vérité utilisée comme tactique de propagande pour faire accepter l’inacceptable. On trouvera toujours des raisons «logiques» pour cela, puisque l’histoire montre que l’on est passé de «civilisation», «évangélisation», «progrès» à «sécurité», «démocratie» «liberté», «droits de l’homme» en inventant les prétextes «ADM», «protection des civils», «aides humanitaires», «ingérence humanitaire». La Yougoslavie, L’Irak, l’Afghanistan, la Somalie, le Soudan, la Côte d’Ivoire, la Tunisie, la Libye, le Yémen, le Bahreïn, le Mali, l’Egypte et la Syrie sont, jusque-là, les pays victimes de leur stratégie funeste de domination qui consiste soit à détourner des révoltes légitimes contre la mauvaise gouvernance et les compromissions de leurs dirigeants afin de maintenir leurs vassaux ou les faire remplacer par des semblables, soit à faire carrément tomber les régimes réfractaires à leur projet en leur fomentant des troubles pour les démembrer.

jeudi 26 avril 2012

Faut-il exclure Nicolas Sarkozy de l’UMP pour droitisation excessive ?

Tout le monde a compris que Nicolas Sarkozy est une anomalie pour la France, pour la politique, pour la droite dite républicaine. Il a sa place au Front national. J’ai été agréablement surpris de découvrir la UNE de Libération de ce matin. En plein dans le mille. Mais, la question est de savoir s’il faut exclure Nicolas Sarkozy de l’UMP pour droitisation excessive. Mais bon, il ne faut pas compter sur le Secrétaire général de l’UMP Jean-François Copé le père de la loi scélérate contre la burqa, (légiférer pour à peine 2300 femmes, quel exploit !) qui partage les mêmes idées que lui. Alors, comme s’interrogeait le démographe et historien Emmanuel Todd, l’UMP fait-elle encore partie de la droite républicaine ? Et de répondre, non. Nicolas Sarkozy est tellement perdu, inconsistant que ça se voit de plus en plus. Putain encore 10 jours de descente aux enfers pour lui ! Du coup, le quidam est obligé de s’accrocher à tout et sur tout ce qui bouge. C’est ainsi que sa dernière découverte est la dénonciation complètement déplacée et démagogique sur le supposé soutien de l’islamologue suisse Tariq Ramadan à François Hollande. Un degré de faiblesse qui en dit long sur la navigation à vue du candidat sortant, qui a lâché le gouvernail d’Etambot. Le navire ne tangue pas, il a chaviré.

Présidentielle 2012 : escroquerie dialectico-journalistique sur le Front national

Le Front national (FN), qui aurait changé de nom mais pas le fond depuis sa création, n’en déplaise aux esprits chagrins, est un parti raciste et xénophobe. C’est vrai que certains veulent parler de la supposée “dédiabolisation” que tente de faire la fille de son père avec comme seule différence, le sexe. Il suffit d’entendre sa présidente Marine Le Pen pour s’en convaincre. Un petit exemple très applaudi par ses partisans, sa sortie sur l’”immigration qui apporte plus de délinquance”. Dans son propos, elle indiquait qu’il en fallait moins, pour éviter les crimes d’un franco-algérien comme Mohamed Merah. Certaines personnes, des Africain-français, aussi bêtes que leurs pieds, ont aussi apporté leurs bulletins de votes au FN simplement parce que ce parti condamne les guerres impériales françaises. Mais, savent-ils ce que leur propose ou réserve ce parti en France ? Ont-ils oublié qu’ils sont, certes Français mais…issus de l’immigration tant décriée par ces gens ? Leur trop plein d’émotion fait que, ils se tirent une balle dans les pieds. A-t-on oublié le FN et ses ratonnades anti-arabes et anti-noires ? Le FN des skinheads néonazis ? La polémique raciste sur la viande halal ? Quid de tout ça ? Il faut savoir que, ceux qui ont assassiné le frère guide Mouammar Kadhafi, le payeront d’une façon ou d’une autre… Alors, quand les candidats -les deux qualifiés au second tour-, parlent de la “colère” ou de la “désespérance” de ces soi disant électeurs du FN, permettez-moi de m’inscrire en faux face à ces allégations hypocrites et mensongères. François Hollande au moins, s’arrête-là. Quant à Nicolas Sarkozy, sans vergogne, il tente de donner une virginité à une petite bande de racistes, des gens qui l’ont toujours été. L’idéologie scélérate qui les nourrit, c’est la haine de l’autre, celle de l’étranger. Alors, peu importe la position du parti sur la politique guerrière de Sarkozy validée par les autres partis, rien ne change, sinon que l’UMP valide ces thèses nauséabondes. Alors, l’arnaque actuelle qui consiste à vouloir dissocier les électeurs du FN, de leur présidente et de leur parti, est ridicule. Ce triptyque, c’est la même tambouille mortelle. Ces gens nous (vous) prennent pour des cons. Il est triste, inadmissible et dommageable que les médias participent à cette escroquerie. On peut comprendre le candidat sortant, qui, considérant qu’il risque de perdre son immunité présidentielle compte tenu de toutes ses casseroles, fait du rentre dedans au FN, et est prêt à faire un strip-tease à ces petites frappes racistes… En conclusion, ce que nous pouvons réellement retenir, c’est que l’extrême droite, avec le FN et l’UMP, a fait carton plein au premier tour de l’élection présidentielle, avec près de 46%. Allain Jules

MALI:MODESTE CONTRIBUTION POUR UNE VRAIE SORTIE DE CRISE

Depuis le 22 mars 2012, nous cherchons à nous convaincre que c’est en faisant application de l’art 36 de la constitution du 25 février 1992 et en restant dans les limites de l’accord cadre que nous serons dans la légalité constitutionnelle. Telle est la position de la toute puissante CEDEAO, de la communauté dite internationale, de la cour constitutionnelle , de la cour suprême, et d’une bonne frange de la classe politique. Nous émettons de sérieuses réserves quant à ce consensus ambiant que nous ne croyons pas désintéressé. L’ART 36 s’entend d’une vacance de la présidence de la République suite à un empêchement absolu ou définitif. Dans cette hypothèse, le constituant a voulu que le Président de l’Assemblée Nationale, après certaines formalités, assure l’intérim dans le seul but d’organiser les élections dans le délai franc de 40 jours et qu’il expédie les affaires courantes. Tous les pouvoirs du Président de la République lui sont refusés. Il ne peut pas nommer de premier ministre, il ne peut pas organiser de référendum, il ne peut pas dissoudre l’Assemblée, il ne peut pas utiliser les pouvoirs exceptionnels. Mieux, Le Président de l’Assemblée Nationale n’aurait jamais du accepter cette mission juridiquement et politiquement impossible dans la mesure où la constitution ne prévoit pour le Président intérimaire que le pouvoir d’organiser des élections. Au vu de l’impréparation totale de celles-ci ( absence de base de recensement fiable, absence de cartes fiables, absence de fichier électoral, budgets non bouclés…), il est clair qu’avec ou sans le coup d’Etat, il n’y avait pas d’élection le 29 avril et il est impossible d’organiser des élections dans les 40 jours à venir. Dès l’instant où il est évident que ces formalités ne pouvaient pas être remplies sans jurer avec des principes élémentaires du droit et du bon sens et que la seule mission qui incombe au Président intérimaire ( organiser les élections Présidentielles dans le délai de 40 jours) est matériellement impossible à réaliser du fait de l’état d’impréparation préméditée dans laquelle ATT et son gouvernement ont laissé le pays, il tombe sous le sens que la solution à notre problème n’est pas l’art 36 et que nous devions explorer d’autres pistes de notre constitution. Mieux, l’art36 ne porte que sur l’intérim portant sur la seule institution du Président de la République alors que ce sont toutes les institutions qui avaient été dissoutes par le coup d’Etat ou piégées par la non préparation des élections à bonne date. De la même manière, nous refusons de suivre la CEDEAO, dont nous sommes membre fondateur, sur sa violation des principes du droit communautaire et de la constitution du Mali. En effet, la CEDEAO , soutenue par la France et l’Union Européenne qui n’avait même pas condamné le coup d’Etat le 27 mars ; tentent de faire croire que c’est en faisant application de l’art 36 que nous rentrons dans la légalité ; faute de quoi ils vont nous affamer par leurs sanctions économiques et financières et nous chicoter avec une armée de 3000 hommes. Au fait, ces sanctions qui ont été prises sans le moindre discernement en 72 heures s’appliquent elles au peuple du Mali ou à ses mauvais dirigeants ? Pourquoi n’ont-ils pas été aussi prompts à envoyer des troupes pour libérer le Nord des narcotrafiquants, des violeurs armés et autres bandits ? Pourquoi n’ont-ils pas décrété d’embargo dans les mêmes délais et avec le même zèle contre la Guinée Bissau ? Au lieu de loger, entretenir, équiper, financer des criminels qui en veulent à l’intégrité du Mali , la France et ses représentants tapis parmi nous ne seraient ils pas plus inspirés de se présenter en amis sincères d’un peuple qui a toujours su donner le meilleur de lui pour la paix, la sécurité et le progrès dans le monde ? Que fait-la France de la Déclaration des Nations Unies portant principes du droit international touchant les relations amicales et la coopération entre les Etats du 24 octobre 1970qui stipule que « …l’intégrité territoriale et l’indépendance politique de l’Etat sont inviolables » Par son bras armé la CEDEAO, la France feint d’ignorer la situation au Nord crée et entretenue par elle et appuie la gâchette sur la guerre économique en cherchant à affamer le Mali, provoquer des soulèvements afin de le rendre ingouvernable. Le Droit international contemporain accepte t il ce comportement si dangereux pour la stabilité, la paix et l’amitié entre les peuples ? La réponse est assurément NON,NON, et NON Nous sommes ensemble dans la CEDEAO, l’UEMOA et en accord avec le Trésor Français pour chercher à nous développer mais pas pour donner les moyens à l’étranger de nous couper l’oxygène si nous ne courbons pas l’échine ! ce traité ne peut porter atteinte à notre souveraineté que dans la mesure de contribuer à la réalisation de l’unité africaine. Art 117 de la constitution. L’accord cadre de la CEDEAO pêche par sa forme et son fond. Il est signé de Bassolé sans autre précision de mandat autre que celui de ministre d’un pays étranger et le CNRDRE que la CEDEAO et la communauté dite internationale disent clairement ne pas reconnaitre. Dans le fond, il n’appartient pas à une organisation internationale, de violer la constitution d’un Etat souverain et membre en plus, de ladite organisation. En prolongeant le mandat des députés en violation de la constitution, de la loi électorale, de tous les principes démocratiques, la CEDEAO s’est mise en marge de la légalité. En s’arrogeant le droit d’intervenir dans la mise en place des institutions , du gouvernement et même de la feuille de route à suivre, le tout, sous la menace de l’embargo pour affamer les populations et d’une force armée de 3000 hommes pour sévir, cette organisation porte gravement atteinte à la souveraineté du Mali, au droit de son peuple à l’autodétermination, principes cardinaux du droit international contemporain, du système des Nations Unies et de l’Union Africaine. Bien entendu ce crime n’aurait pu être perpétré sans la complicité active de la classe politique du Mali. Mais dès que les places ont manquées dans l’avion les transportant à …Ouagadougou pour aller y discuter avec un chef d’Etat étranger des affaires de la cité, on ne plus se permettre de rêver à propos de ces politiciens qui se sont illustrés depuis plus d’une décennie par le pillage systématique de nos ressources ;( ils sont presque tous milliardaires sur le dos de l’Etat) et par la trahison de notre peuple et de son armée ( la cession progressive du nord et le désarmement matériel et moral des forces de sécurité par ATT et ses gouvernements successifs) . Le problème que nous avons aujourd’hui est donc celui de l’Etat dans son existence physique et institutionnel en ce que c’est bien l’existence de toutes les institutions qui a été en cause en même temps par la non préparation des élections en violation de la constitution par ATT et son équipe ( ART 118 al 3 constitution ), par la remise en cause de l’intégrité territoriale dans le nord du pays et par le coup d’Etat du 22 mars qui résulte de ceci et de cela ; par la violation inacceptable de notre souveraineté sous la menace de la CEDEAO si prompte à réagir en 24h pour nous imposer un embargo sans discernement mais si subitement muette pour la libération du territoire. La solution pour rester dans le cadre de la constitution de 1992 devrait venir à notre humble avis plutôt du titre 2 et de la combinaison des art 25 à 28 d’abord qui nous disent que ce pays est une République indépendante, souveraine, indivisible, démocratique, laïque et sociale ; que le principe de cette République est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple ; que les partis politiques sont au centre de cette République pour autant qu’ils respectent les principes de souveraineté nationale, de démocratie, de l’intégrité du territoire, de l’unité nationale et la laïcité de l’Etat Il nous reste à puiser dans ce titre ainsi que dans les principes démocratiques et dans notre histoire propre les éléments de solution pour sortir de cet imbroglio qui nous est imposé Aujourd’hui nous devons comprendre que le respect des lois et la stabilité ( des lois et des administrations publiques) sont les préalables à la démocratie constitutionnelle qui ne se conçoit que dans une société ayant un minimum d’organisation. Sans élections , pas de démocratie mais sans Etat fort, point de démocratie non plus. Les problèmes de l’organisation des pouvoirs publics, ceux du pouvoir et de sa transmission ont toujours été codifiés et respectés à quelques exceptions près de 1236 à nos jours. Sous Kouroukanfouga, nous avons connu deux coups d’Etat en 1285 avec SAKOURA qui bien que n’étant pas de la lignée des KEITA prit le pouvoir à la mort de Aboubaker 1 petit fils de Soundiata. L’ordre constitutionnel fut rétabli par GAO du nom d’un autre petit fils de Soundiata ( et non de la ville) en 1300 ;.SANDAKI usurpa lui aussi le pouvoir en 1389 pendant que l’Empire s’était affaibli de querelles de successions après la mort de Mansa Souleymane, ce qui encouragea les attaques des Mossis et celles des touaregs au 15ème siècle et enfin des songhoïs avec Soni Ali Depuis l’accession à l’indépendance et l’adoption de la constitution calquée sur la constitution française de 1958 , nous en sommes déjà à notre 3ème coup d’Etat La solution à nos problèmes ne nous viendra jamais de l’extérieur, la CEDEAO ne nous aidera jamais à libérer notre territoire. Ses troupes ne seront jamais là au moment où nous en avons besoin ou tout au plus si elles sont là, ce sera certainement pour une mission autre que celle de nous libérer d’assaillants instruits, entretenus, équipés, financés et téléguidés par la France et ses gouverneurs locaux en Afrique. Parmi les raisons qui poussent la CEDEAO dans son excès de zèle, on peut citer sans risque de se tromper, sa volonté de maintenir sa domination et l’exploitation de nos ressources avec une équipe avec laquelle elle a l’habitude de travailler. Sinon comment comprendre sa proposition de prorogation du mandat des députés « jusqu’à la fin de la transition » alors que ce mandat prend fin dans moins d’un trimestre selon les dispositions de l’art 61 de la constitution ? Si on couple cette proposition anti démocratique avec son zèle à aller vers un intérim impossible, on comprend alors l’intention de la communauté dite internationale à continuer avec ceux qui ont avoué leur délinquance financière et qui ont collaboré avec ATT pour vendre ce pays et le trahir depuis plus d’une décennie. Non on ne peut pas sortir de la crise en protégeant ceux qui sont à l’origine de la crise par des ruses Nous devons chercher dans le génie créateur de notre peuple, la solution à nos problèmes. Personne ne viendra faire le Mali à notre place ; faisons face à notre destin. Dans cet ordre d’idées, la deuxième piste de réflexion après le Titre 2 de la constitution semble nous venir du CNRDRE en ce que grâce à Dieu, ce comité n’a pas abrogé mais simplement « suspendu » la constitution et a reconduit dans son acte fondamental tout le préambule et les mécanismes de fonctionnement des institutions tels que prévus dans la constitution de 1992. Si on veut avancer, il faut saisir l’occasion offerte par cet acte fondamental pour organiser directement une transition démocratique chargée de libérer le territoire, d’organiser des élections propres et de revenir à la belle constitution de 1992 dont la révision n’était certainement pas une urgence. Il n’y a aucune gène à cela puisque la CEDEAO elle-même par sa signature de l’accord cadre du 6 avril 2012 entre autres, reconnait le CNRDRE. Idem de toutes les institutions dites rétablies. A moins que le vrai problème ne résulte du fait qu’on soit d’accord sur le fond avec la CNRDRE mais qu’on ne soit pas d’accord pour changer les personnes par la faute desquelles tout ceci nous arrive ! Cette guerre injuste est l’occasion inespérée pour les démocrates Maliens de parachever la lutte de libération entamée le 22 septembre 1960 , relancée le 26 mars 1991 dans le droit chemin de Samory, Tiéba , Babemba El Hadj Omar…. et que dans cette lutte, il n’y a pas lieu de compter sur les maliens qui dorment avec nous ici mais ont l’esprit en Europe et qui tirent sur la République avec les étrangers. Débout chers frères et sœurs, l’heure n’est plus à se cacher derrière son doigt, c’est l’heure de la libération qui vient de sonner ; Débout jeunesse de l’éternel Mali un et indivisible ; Débout face à ton destin Les chasseurs du Mali, rédacteurs de la « Charte de Kouroukanfouga » viennent d’indiquer la voix par leur déclaration de disponibilité tout à fait conforme à l’art 22 de ta constitution qui te dit que « la défense de la patrie est un devoir pour tout citoyen ». La même constitution t’impose dans son préambule de puiser dans tes traditions de lutte héroïque, de rester fidèle aux idéaux des victimes de la répression pour l’avènement d’un Etat de droit et de démocratie pluraliste. Aux femmes et aux jeunes de ce pays de coordonner une gigantesque marche tous de blanc vêtus pour une occupation pacifique de tout le nord de notre pays. Vive le MALI Maître Moriba DIALLO -- ---------------------------------------------------- " Le Mali ou rien : Nous avons choisi ! " Pour le FNC La Coordination France : (00 33) .6 59 66 37 44 - (00 33) .6 11 84 38 36 - (00 33) .6 99 23 82 78

mercredi 25 avril 2012

Nicolas Sarkozy :”Marine Le Pen est compatible avec la République”. C’est dit.

C’est la phrase choc du jour, du 24 avril 2012, prononcée par Nicolas Sarkozy, qui était en visite à Longjumeau dans le département de l’Essonne (9-1) chez Nathalie Kosciusko-Morizet sa porte-parole. Les choses sont au moins claires maintenant. L’UMP fait partie intégrante de l’extrême droite. Durant 5 ans, il a fait monter le Front national en jouant un rôle peu flatteur de VRP exclusif. Tout, tout, tout, pour être réélu, même s’il faut pactiser avec le diable. Là, franchement, Nicolas Sarkozy a franchi le Rubicon. Il a franchi la ligne rouge par laquelle, il n’est plus possible de transiger.Sarkozy, en mal d’inspiration, multiplie les provocations. «Si Marine Le Pen a le droit de se présenter», c’est qu’elle est «compatible avec la République» Jean-François Kahn s’est fendu d’une déclaration qui en dit long sur la déliquescence de la France de Sarkozy. Communiqué de Jean-François Kahn Pour la première fois depuis des lustres, on entend un discours ouvertement pétainiste sortir de la bouche d’un président de la République encore en place. Quoi qu’on pense de son challenger social-démocrate, l’hésitation n’est plus possible, plus tolérable : tous les républicains, tous les démocrates qui refusent, par patriotisme, le discours de guerre civile et de lacération de notre nation commune, qu’ils se réclament de Jaurès, de Clémenceau, de De Gaulle, de Mendès France ou de Robert Schuman, doivent voter de façon à barrer la route à l’apprenti sorcier et à permettre qu’on tourne cette page. Tout le monde semble se réveiller. Mais, quand on pense que, avec près de 40 millions de français pendant l’Occupation, on a eu droit à seulement 300 000 résistants, il y a de quoi s’inquiéter. Ceux qui se planquent maintenant, viendront marcher avec nous comme le firent les vendus qui rejoignirent le Général de Gaule sur les Champs-Élysées. Pétain est ressuscité. Pauvre France !

Ziad Tiakeddine met en cause le “système Sarkozy”, une mafia d’Etat.

C’est la bombe de l’entre deux tours de la présidentielle. Ziad Tiakeddine, l’homme d’affaires français (ils aiment bien dire franco-libanais) impliqué dans l’affaire du Karachigate, dans son blog mis en ligne ce matin, balance et va jusqu’à accuser nommément Nicolas Sarkozy tout en demandant aux Français de le virer. Nous y sommes presque. Je dis “nous” parce que beaucoup de personnes, à l’instar de Jean-François Kahn et même d’anciens ministres à l’instar de Chantal Jouanno commencent à dénoncer le discours nauséabond véhiculé par le roitelet. Tout y passe. Des critiques acerbes sur la guerre en Libye, la charge contre le Qatar etc. Ziad Tiakeddine introduit son blog avec ces quelques mots: En ces jours, où notre pays va faire un choix essentiel pour son avenir, j’accuse et je dénonce le fonctionnement d’un système qui sape les fondements de notre démocratie et bafoue les droits élémentaires du justiciable. Après plusieurs mois d’un harcèlement judiciaire permanent dans le cadre de mises en examen injustifiées et injustifiables, tant en droit qu’en fait, j’ai décidé de porter sur la place publique les éléments attestant de l’état de déliquescence du système mis en place par le pouvoir et de la façon dont ce dernier entend, pourtant, le faire perdurer, pour son bénéfice exclusif et personnel. En effet, afin de surmonter la crise tant économique que morale qui chaque jour affaiblit l’unité nationale, il est essentiel de mettre à bas le système actuel caractérisé par une corruption généralisée touchant le plus haut niveau de l’Etat. La situation atone de l’économie française marquée par une baisse sensible de la demande intérieure aurait du conduire le pouvoir à prendre des décisions aussi courageuses qu’intelligentes pour relancer la croissance, en mettant l’accent sur les contrats internationaux dans les secteurs où la France a toujours été performante (principalement l’armement, les transports et l’énergie).

mardi 24 avril 2012

Présidentielle 2012 : le vampirisme politique du candidat Nicolas Sarkozy

Pour se faire réélire, cet homme est prêt à tout. S’inspirant de Goebbels qui affirmait que « plus un mensonge est gros et plus il a de chances d’être cru. », il multiplie les mensonges. Le dernier en date consiste à déclarer qu’il est maltraité par les médias. On se demande lesquels. C’est d’un culot stratosphérique, pour ne pas dire loufoque, comme le dirait quelqu’un. Toute honte bue, hier à Tours, il a asséné: « La campagne du 1er tour, nous l’avons faite à un contre neuf. Contre les pronostiqueurs. Nous l’avons faite contre la caricature, contre le mensonge. Aucun président n’avait subi un tel matraquage. Ils n’ont reculé devant rien, n’ont hésité devant aucun mauvais coup. On nous a dit équité, il n’y avait pas d’équité ». Hélas, il ne s’agit pas d’un canular, l’homme a bien prononcé ces mots à Tours. Il est prêt à prendre une carte au Front national national (FN), pourvu qu’il ait des voix. Peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse du…pouvoir. Il peut du jour au lendemian devenir hippie. Se muer en artiste-musicien et composer un hymne psychédélique pour sa gloriole. Prêt à mettre un peu plus de trémolo dans la voix pour provoquer de l’apathie pour lui, il fera même plus haut perché qu’un perroquet. C’est extrême fort fou. Il pourrait même débarquer dans un meeting les cheveux crantés, grimé en femme et vêtu d’une jupe de crinoline. Tout ça ressemble à un mauvais film de série. Fichtre.
Nicolas Sarkozy, courroucé que François Hollande ait refusé des débats qu’il voulait imposer, se lâche. Reprenant le propos mensonger et diffamatoire de Marine Le Pen, il s’en prend alors à Yannick Noah puis à Dominique Strauss-Kahn :« Je n’accepterai pas de prendre de leçons de morales, et certainement pas d’une gauche qui voulait installer M. Strauss-Kahn à l’Elysée. Imaginez que cela fût nous », a attaqué Nicolas Sarkozy. « Cela fait si longtemps que les dirigeants socialistes préfèrent fréquenter les diners en ville que les ouvriers. Surtout si ces amis peuvent acheter de journaux pour faire leur propagande. Ils peuvent se rencontrer dans des restaurants de luxe. Ils peuvent inviter dans les réunions publiques des exilés fiscaux et cela ne choque personne » Mais bien sûr, personne ne lui rétorque que, si les socialistes avaient choisi en avance DSK, c’est simplement parce que c’est lui, Nicolas Sarkozy, qui a donné une aura internationale à cet homme en le plaçant au Fonds monétaire international (FMI). Responsable de rien, victime perpétuelle, il n’est à l’origine de rien, c’est son vampire. L’Epad et Jean, non, pas lui. Bettencourt ? Non. Appartement de l’île de la Jatte ? Encore les autres. Karachi ? “Je ne suis au courant de rien”, dit-il. Diantre. Comment est-ce possible ? Cet homme est simplement le crépuscule de la France !

lundi 23 avril 2012

Urgent : les juges préparent déjà les auditions de Nicolas Sarkozy s’il perd…

C’est plié, c’est cuit, c’est perdu. Le roi est tombé de son piédestal, il est nu. Qu’il aille en pèlerinage à Lourdes, à Rome au Vatican, à Jérusalem au mur des Lamentations ou à la Mecque en Arabie saoudite crier son désespoir, un miracle n’arrivera pas. Même au sein de l’UMP, ils n’y croient plus. François Hollande 28,63 % Nicolas Sarkozy 27,08 % Marine Le Pen 18,01 % Jean-Luc Mélenchon 11,13 % François Bayrou 9,11 % Eva Joly 2,28 % Nicolas Dupont-aignan 1,8 % Philippe Poutou 1,15 % Nathalie Arthaud 0,57 % Jacques Cheminade 0,25 %
Ce qui est sûr, il aura beau patauger comme une mouche dans la bouse, les dés sont jetés. Trop optimiste ? Non, l’échec est patent mais, le plus important est ailleurs. Que va-t-il se passer le 7 mai ? Cette question est pertinente pour et sur plusieurs points. Selon certaines indiscrétions, le juge bordelais Gentil, celui qui a repris le dossier Bettencourt-Woerth-Sarkozy a déjà prévu d’auditionner le chef de l’État s’il perd cette élection. Une convocation lui sera envoyée dès le…7 mai. Nicolas Sarkozy, avec sa déclaration urbi et orbi concernant son arrêt de la politique en cas de défaite, Marine Le Pen a tout intérêt à ce que François Hollande gagne. D’ailleurs, le 1er mai, sans le dire vraiment, elle indiquera que c’est elle la vraie opposante. Ceci, parce qu’elle sait que la défaite de Nicolas Sarkozy fera imploser l’UMP et exploser la droite dite républicaine dont les digues la séparant avec l’extrême droite ont sauté par la faute de notre petit roitelet élyséen…pour deux semaines encore. C’est d’une évidence implacable. Nicolas Sarkozy a aussi d’autres dossiers qui l’attendent. Imaginez un seul instant, une nomination d’Eva Joly, l’incorruptible, dans le Gouvernement Hollande. Pas à l’Écologie mais à la Justice. Alors là, il y aura des pleurs et des grincements de dents, des cris, du sang et beaucoup d’encre qui coulera. L’affaire Karachi n’a pas encore trouvé son épilogue. L’affaire des fadettes des journalistes du journal Le Monde aussi, sans oublier la fameuse acquisition frauduleuse de son ancien appartement de l’Île de la Jatte à Neuilly/Seine dans les Hauts-de-Seine (9-2). Vous pensez vraiment que si l’homme perd il s’attardera en France ? Mais, Nicolas Sarkozy ne doit pas s’enfuir de la France après le 6 mai. Il faut que des volontaires, au soir du 6 mai, encerclent l’aéroport de Vélizy-Villacoublay où son avion, enfin, l’avion présidentiel est stationné. Il faut une fermeture des frontières pour qu’il se rende chez les juges. D’ailleurs, l’homme ne va-t-il pas enregistre deux déclarations le 6 mai après le vote ? Pourquoi pas avant, et disparaître au Qatar ? Vigilance. Adieu immunité présidentielle, adieu Sarkozy !

Présidentielle 2012 : comment Nicolas Sarkozy veut sauver son honneur perdu ?

Le 5 avril 2011, au lendemain du début des frappes aériennes menées contrela Résidencedes chefs d’État ivoiriens à Abidjan, le député communiste Jean-Paul Lecoq tentait de sauver l’honneur de la classe politique française et de l’assemblée nationale en dénonçant, dans une question courageuse à l’administration Sarkozy –question dont le triste sire Alain Juppé, abusant de son pouvoir discrétionnaire, n’eut alors pas l’élémentaire décence de le laisser achever la formulation – les dessous abjects de l’agression de la force Licorne en Côte d’Ivoire. Son intervention ne rencontra, sur les bancs de la majorité – Front National excepté –, que haussements d’épaules, grimaces éloquentes, huées et sarcasmes, et sur ceux de l’opposition -groupe communiste mis à part- le silence indigne d’une indifférence complice. La caméra eut même le temps de saisir, sur les bancs du PS, un ricanement devenu le symbole de la disqualification d’une certaine gauche : celui de Jack Lang, le vertueux humaniste, filmé trois ans auparavant alors qu’il se pavanait dans la “rue Princesse” d’Abidjan en compagnie de son “ami” le Président Laurent Gbagbo, mué en propagandiste de la thèse officielle assimilant ce dernier à un criminel endurci tout juste bon à abandonner sans états d’âme à la voracité mercantile des chiens au pouvoir. En ce jour d’élections présidentielles en France, alors que des dizaines de millions de Français et d’Africains guettent l’aube d’une ère nouvelle, nous n’avons qu’une seule question à poser au successeur espéré de notre petit caporal ultralibéral, pourvoyeur et consolidateur exclusif des bénéfices exponentiels garantis à ses tout-puissants copains de la finance, de la pharmacie, de l’assurance, du bâtiment, de la presse, de l’industrie des armements, de l’agro-alimentaire et du nucléaire : que compte-t-il faire, non seulement pour nettoyer les écuries d’Augias du Quai d’Orsay et autres ministères, voués corps et âme au triomphe du profit sur fond de combines meurtrières et de mensonges éhontés, mais aussi pour laver l’honneur d’une gauche socialiste qui, en offrant le couvert de son silence aux crimes commis notamment en Côte d’Ivoire et en Libye, a délibérément placé son approche des dossiers françafricains sous le signe de la honte; une honte qui, si par malheur le nouvel élu venait à manquer d’audace pour affronter les risques de la grande lessive qui s’impose, ne tarderait pas à devenir ineffaçable. Le futur président pourra-t-il faire l’économie d’une condamnation solennelle de la mascarade qui a suivi le second tour des élections ivoiriennes du 2 décembre 2010, avec la proclamation illicite, depuis le Quartier Général de la Rébellion, de résultats purement et simplement inversés; proclamation adossée au refus de prendre en compte l’existence avérée de fraudes massives – elles-mêmes supervisées par les autorités françaises – ? Pourra-t-il éviter d’appeler par son nom l’intronisation aux forceps du chef rebelle Alassane Dramane Ouattara : un coup d’État fomenté par la “France” de son prédécesseur à l’Élysée ? Pourra-t-il continuer à tolérer la surréaliste conspiration du silence dont les médias ont enveloppé les circonstances aussi troubles que tragiques de l’assassinat de notre compatriote Philippe Rémond, à tous égards le plus digne d’éloges et le plus représentatif de ce que la France, au creuset des valeurs qui l’ont forgée, porte de plus grand, de plus noble et de plus beau : le vrai courage et l’exaltation de la Vérité ? Pourra-t-il, tirant prétexte du devoir de réserve imposé par l’exercice de sa charge, se dérober aux exigences d’une enquête impartiale, n’éludant pas la délicate question d’une éventuelle complicité directe ou indirecte des autorités françaises dans la planification et l’exécution de ce crime perpétré par les tueurs de Ouattara ? Aura-il le cœur de laisser se perpétuer le scandale de la discrimination négative dont est victime le franco-Ivoirien Michel Gbagbo, coupable du seul crime d’être le fils d’un père innocent, séquestré au péril d’une santé que l’on sait fragile par le preneur d’otage burkinabé fabriqué par la “France” ? Le vainqueur alternatif du 6 mai prochain pourra-t-il jouer la carte de la bienséance feutrée, quand il s’agira d’affronter le déferlement de révélations dont l’écho assourdissant viendra bientôt répercuter le vacarme –étouffé jusque-là manu militari – de la cascade de forfaits économiques, diplomatiques et militaires ayant culminé dans le bombardement intensif, une semaine durant, de la Résidence présidentielle d’Abidjan; bombardement accompagné du massacre de centaines de jeunes ivoiriens aux mains nues venus soutenir la légalité démocratique incarnée par SEM Laurent Gbagbo – autant de corps dont on a perdu la trace…–, et suivi de la capture – par la Licorne associée au GIGN ! – d’un Président légitimement élu et officiellement investi par le conseil constitutionnel de son pays ? Osera-t-il alors, par fidélité à la ligne d’un parti qui dans ce domaine, ne s’est illustré que par sa lâcheté, refuser de prendre position ? Aura-t-il le front de balayer d’un revers de mains les dizaines de milliers de témoignages accablant les autorités françaises et le rôle abominable qu’elles ont joué, en coulisses et sur la scène, dans la préparation, l’éclatement et le dénouement de cette crise d’une violence inouïe; pourra-t-il nier la manière dont la “France” de Sarkozy couve jalousement depuis un an l’éclosion progressive, sur tout le territoire ivoirien, d’une dictature de moins en moins rampante, synonyme d’insécurité endémique, de régression économique, sanitaire et éducative, de séquestrations arbitraires et de disparitions inexpliquées ? Tout cela sous l’œil complaisant d’une armée de fonctionnaires verrouillant minutieusement pour le compte de la “Métropole” – puisque nous voilà revenus, sous la pression des démons de la nostalgie impériale, aux fondamentaux de l’occupation coloniale la plus grossière – chacun des rouages de l’État, police et armée comprises ? Pourra-t-il, en somme, se soustraire à son devoir historique de “lâcher” le criminel de guerre Alassane Ouattara, et de le contraindre, aussi fermement que la macabre Licorne aux ordres des menteurs l’a fait quand il s’est agi de bafouer le droit, la justice et la légitimité en chassant du pouvoir celui qui en était le garant, à céder sa place de sanglant usurpateur au profit de ceux-là même qu’avec la complicité de la “communauté internationale”, il a envoyé croupir dans les geôles de son “régime de Vichy” franco-ivoirien, et de son extension européenne dela Haye ? Pourra-t-il, plus largement, faire abstraction de toutes les régressions liberticides qui ont accompagné chacune des interventions de la France en Afrique tout au long de ces dernières années de Sarkozysme frénétique, où l’on a vu le futur ancien maître des lieux enfoncer, avec une rage démente, les clous du cercueil françafricain, troquant pour ce faire le costume de modération ambiguë – ou de sauvagerie mesurée- de ses prédécesseurs dans leur politique à l’égard des anciennes colonies françaises, contre un tablier de bourreau; bourreau sujet à des accès de brutalité sans limite, ne disposant, pour dissimuler l’abîme sans fond de son cynisme absolu, que du masque d’un sourire carnassier, aussi peu crédible – et a contrario aussi négativement révélateur – que les propos pseudo-humanistes qui lui sont assortis. Pourra-t-il enfin s’abstenir de dénoncer un à un tous les contrats et accords scélérats – aussi bien sur les plans politique et militaire qu’économique, la dernière manœuvre se dissimulant sous la signature d’un nouvel accord de coopération militaire avec le Sénégal – destinés à aggraver et pérenniser l’asservissement des pays d’Afrique ? Le maître mot de ce que tous les Africains liés de près ou de loin à la France, et tous les Français soucieux de rester dignes du nom qu’ils portent, attendent du successeur de Nicolas Sarkozy dans la mise en œuvre d’une nouvelle politique africaine, c’est, on l’aura compris, celui de “courage” : le courage même dont fit preuve Philippe Rémond, et qui lui coûta la vie; courage de rompre sans arrière-pensée avec des méthodes séculaires héritées du lointain passé esclavagiste d’une nation arrogante et superbe; courage de préférer pour la France, à l’éphémère illusion des vestiges d’une prospérité usurpée, le renoncement à ce qui n’est pas elle : le pillage et l’exploitation mortifères de pays auxquels ne devra plus désormais la lier que des accords de partenariat scrupuleusement égalitaire; courage aussi de préférer le défi de l’appauvrissement transitoire d’une nation française appelée en contrepartie à renouer avec les valeurs qui la fondent – ces valeurs oh combien fécondes d’accueil, de solidarité et de généreuse créativité –, au funeste entêtement de ceux qui, pour le compte de la Cupidité Multinationale, ne flattent l’ego de notre “chétive pécore”(1) hexagonale que pour mieux l’entraîner par étapes, au rythme des marches forcées d’une paupérisation scientifiquement programmée, et sous le signe de la peur engendrée par le grondement d’aventures militaires et policières de plus en plus tonitruantes, vers l’enfer de sa destruction. Peut-être la réponse espérée à toutes les questions énumérées plus haut relève-t-elle de l’utopie. Il n’en aurait pas moins été impardonnable de ne pas les poser, ne fût-ce qu’en rêve, d’autant que, nous le croyons, quiconque les éludera désormais sera bien vite balayé par le vent de l’histoire – comme fauteur de malheur par omission –, jusqu’à ce que paraisse enfin, en Afrique aussi bien qu’en Europe et dans le monde entier, ce Règne de Justice auxquels aspirent tous ceux qui savent encore ce que c’est qu’une Promesse … Eliahou Abel (1) Jean de la Fontaine :“La grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf”

Quand Nicolas Sarkozy et son fameux “aidez-moi” font un gros psitt !

De mémoire d’hommes, c’est bien la première fois qu’un dirigeant avec le bilan le plus désastreux et catastrophique de la 5e République lance un appel loufoque, le “aidez-moi”. La vérité est que, cet homme désavoué par la France, inévitablement, va accentuer la dépravation des moeurs politico-sociétales avec en option, la précarité généralisée. C’est lui qui a mis en place cette chute vertigineuse des valeurs françaises faites de démocratie, d’humanisme et d’hospitalité. Après avoir inventé le slogan creux “travailler plus pour gagner plus”, il a récidivé avec un autre, entre cris, pleurs et prières: “aidez-moi”. Mais au juste, il faut l’aider pourquoi ? Il faut l’aider en quoi ? Avec toutes les casseroles que l’homme traîne, nous avons une petite idée. - “Aidez-moi” à éviter des poursuites judiciaires car je bénéficierai encore de l’immunité présidentielle. - “Aidez-moi” à ne pas intégrer une cellule VIP à la prison de la Santé. - “Aidez-moi” à poursuivre mes bombardements en Afrique en tuant des civils qui n’ont rien demandé. - “Aidez-moi” à infantiliser les enseignants. - “Aidez-moi” à continuer mon mépris des ouvriers. - “Aidez-moi” à instrumentaliser encore un peu plus la justice et de “tuer” les juges d’instruction et tout ce qui va avec. - “Aidez-moi” à apporter encore un peu plus de précarité. - “Aidez-moi” à …… Il faut l’aider à déguerpir !

L’écrivaine africaine-française Calixthe Beyala et le MAF les rendent tous fous

Dans les méandres de l’inquisition qui vise le Mouvement des Africain-français (MAF), franchir les accueils n’a pas été facile. Entre les fatwa lancées contre sa fondatrice, l’écrivaine à succès, celle qui a eu le tort génie de créer une identité pouvant fédérer tous, on assiste à de jalousie, la désinformation. Mais, c’est moins grave que la diffamation. Hélas, nous sommes contraint de ne pouvoir parler de politique jusqu’à ce soir 20h. Heureusement, selon nos informations, la haine qui se manifeste est l’oeuvre de personnes virées du mouvement. Ce sont des “brebis galeuses et une coalition d’aigris”, nous a révélé un membre du MAF à qui nous avons demandé pourquoi se cristallisait sur la personne de Calixthe Beyala tant de haine. Il nous a indiqué que c’était plutôt un groupuscule à qui il ne reste plus que “l’invective et la diffamation pour exister”. Par ces agissements, les gardiens sourcilleux de la défaite perpétuelle des noirs se frottent les mains. Les accusations selon lesquelles Calixthe Beyala voudrait un poste, nous ont donc donné une envie, celle de lui poser la question au lieu de rester sur les on-dit. Pour la présidente du MAF, qui demande de se reporter sur son discours du 14 avril lors du congrès du MAF au Palais des Congrès de Paris, elle a été claire. “Nous voulons des postes” a-t-elle martelé, pour dire à la République que les Africain-français sont aussi ses enfants. Donc, pas de fioriture ou encore la langue de bois perpétuelle qui fait dire à certains, qu’elle lutte pour elle même. D’ailleurs, si c’était vrai, ça se saurait, elle n’allait pas défendre ses convictions avec autant d’ardeur partout où elle se trouve, avec, surtout, les risques que ça comporte dans une société aussi fermée que la France. Sans états d’âme donc, elle vogue sur un bateau qui aura maintenant trop de mal à tanguer. Le discours du Palais des Congrès a fait un véritable tabac. Le MAF a envie de lutter contre ce qu’on nomme « impensé racial » et les stéréotypes.

Bahreïn : Obama, Sarkozy, Cameron, pas un mot sur ce qui se passe à Manama ?

Rebelote. L’opposition bahreinie a attendu que les projecteurs mondiaux soient braqués sur elle (Grand Prix de Formule 1) , pour retourner dans la rue. Les masques vont tomber. Souvenez-vous, il y a un an, en février/mars 2011, l’armée saoudienne était “obligée” pour soi disant maintenir l’ordre public, d’intervenir militairement à Manama, la capitale de Bahrein. Et pourtant, le traitement médiatique différencié avec la Libye était déjà criard et avait apporté la preuve que, le cynisme des Occidentaux se confondait avec leur mauvaise foi et leur propagande. On avait présenté cette vraie révolte populaire, de combat confessionnel mettant à l’épreuve le pouvoir sans partage des sunnites au pouvoir, et de la majorité chiite. Hélas, la vérité est ailleurs parce qu’il ne s’agit pas de ça. En revanche, si les chiites parviennent à prendre le pouvoir démocratiquement, c’est l’Iran qui sera renforcée. Donc, la répression est acceptée et d’ailleurs, le prince héritier Salmane ben Hamed Al Khalifa maintient ce grand prix, malgré la mort d’un homme… Nos chers éditocrates auront bien du mal à parler de Bahreïn, le pays du roi Hamad ibn Isa Al Khalifah. Normal, puisque leurs rapports avec nos hommes politiques sont étroits, et que ces derniers ne peuvent souffler mot sur la répression violente dont sont victimes les bahreinis. Ce pays a la particularité d’être protégé par les Etats-Unis au même titre que la grande démocratie à proximité, l’Arabie saoudite. Suivez mon regard. D’ailleurs, à Bahreïn est installée une base militaire américaine, le Naval Support Activity Bahrain. L’île de Bahreïn est entourée de l’Arabie Saoudite à l’ouest et du Qatar à l’est. Un pont d’une longueur de 26 km le relie à l’Arabie Saoudite depuis 1986. Si leur fameux “printemps arabe” piloté de main de maître diaboliquement en Libye, Tunisie, Egypte ou Syrie réussi à Bahrein, inévitablement, il se propagera au Qatar et en Arabie saoudite. Un scénario inacceptable pour les “rois du monde.” Malgré l’état d’urgence qui interdit toute manifestation, le peuple de Bahreïn n’abdique pas. Or, ces loups qui nous gouvernent, dans leur poker menteur insipide nous expliquent que l’enjeu principal dans cette révolte réside dans l’équilibre régional voire mondial. Ils ne pensent qu’à leurs intérêts bien sûr. Et pourtant, selon une commission indépendante,loin des élucubrations de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), la répression de la révolte en février/mars 2011 avait fait au 35 morts, au plus 100 morts. Des victimes pas seulement tombés sous les balles de l’Arabie saoudite, mais aussi sous la torture. Amnesty International quant à elle, estime que 60 personnes ont été tuées depuis le début du mouvement. Quant on pense que Bahreïn a fermé son ambassade à Damas, en Syrie, pour protester contre la “répression du régime”, on croit rêver. Les manifestants réprimés à Bahreïn sont aux,….les mains nues. Ce n’est pas le cas en Syrie. A quand une résolution au Conseil de sécurité contre Bahreïn ? Obama, Sarkozy et Cameron, ne diront pas un mot sur ce qui se passe à Manama… Allain Jules

Déstabilisation du Mali : La main de la France

A défaut d’une preuve officielle, des indices graves et concordants pèsent sur la complicité de la France de Nicolas Sarkozy dans la crise sans précédent que traverse le Mali Nicolas Sarkozy, président de la république française La France a, c’est le moins qu’on puisse dire, une grande part de responsabilité dans la crise sans précédent que traverse le Mali, une crise qui met à rude épreuve l’unité nationale et l’intégrité territoriale de notre pays. Il ne fait aucun doute que cette crise est un effet collatéral de la crise libyenne, notamment les bombardements massifs de la coalition de l’OTAN dont la France de Nicolas Sarkozy avait pris la tête. Théoriquement pour empêcher Kadhafi d’aller exterminer les insurgés de Benghazi et sauver ainsi des milliers de vies humaines. Une thèse destinée aux non initiés, car derrière ce visage humain affiché, le président français nourrissait des desseins moins angéliques. En effet, il s’agissait pour le locataire de l’Elysée de solder de nombreux comptes, anciens et plus récents, avec l’ex-maître de Tripoli qui, il est vrai, a eu ses périodes de folie, tout en faisant main basse sur le pétrole libyen. En somme, faire d’une pierre plusieurs coups. Des documents confidentiels ont été publiés en son temps par la presse française aux termes desquels les nouvelles autorités libyennes s’engageaient à faire bénéficier à la France d’au moins 30% du pétrole libyen. Pour parvenir à ses fins, Sarkozy mettra toutes ses forces dans la bataille en instrumentalisant surtout le Conseil de Sécurité de l’ONU et, tel un beau diable, en se faisant le porte-étendard de la coalition de pays de l’OTAN disposant d’une impressionnante armada. Les bombardiers et les missiles de l’OTAN, dans une surréaliste guerre entre le pot de fer et le pot de terre, submergèrent les forces pro-Kadhafi sous un véritable tapis de bombes ouvrant ainsi un immense boulevard pour les insurgés de Benghazi dans leur marche triomphale sur Tripoli et d’autres villes libyennes. Les pro-Kadhafi ne pouvaient que mordre la poussière dans cette configuration, l’essentiel de la guerre étant fait par les forces de l’OTAN. Dans leur débandade, les Touareg, qui constituaient une force supplétive dans l’armée libyenne, ont, cependant, eu le temps de se servir dans les arsenaux de l’ex-leader libyen et se sont, dans la foulée, dotés d’armes lourdes, y compris les lance-roquettes multiples. Ce qui a donné un caractère exceptionnel à leur menace sur le Mali. Ne serait-ce qu’à cause de cette situation, la France est loin d’être étrangère à la crise que le Mali est en train de vivre, d’autant que les jeunes leaders du MNLA avaient été reçus par Paris et ont certainement eu un deal secret avec les autorités françaises qui, au demeurant, n’ont jamais fait mystère de cet état de fait. Dans le meilleur des cas, la France a fermé l’oeil sur leurs agissements et, dans le pire, leur a fait bénéficier de son soutien actif. Pour justifier cet appui à l’égard des rebelles du MNLA que nous avons toujours désignés sous l’appellation de bandits armés, car actuellement aucune situation ne justifie leurs actions nocives si ce n’est une supériorité supposée en armements, la France met en avant la lutte contre AQMI et la libération de ses otages détenus quelque part dans la bande sahélo-saharienne. En réalité, comme les faits le démontreront plus tard, non seulement les bandits armés du MNLA n’ont pas lutté contre les islamistes d’’AQMI, mais, pire, ils ont oeuvré en partenariat avec ceux qu’ils étaient censés combattre. Ensemble, ils ont commis des crimes de guerre en exécutant froidement et de façon horrible une centaine de jeunes soldats désarmés. Maintenant les bandits armés et les djihadistes se renvoient la responsabilité de ces actes odieux qui violent toutes les conventions régissant les guerres. La France a fermé l’oeil sur ces actes odieux si ce n’est une molle condamnation de principe nullement suivie d’effet. C’est pour toutes ces raisons qu’on peut parler, à bon droit, de l’existence d’indices graves et concordants sur la complicité de la France dans cette crise malienne. L’invasion du territoire malien par les bandits armés du MNLA et les groupes armés islamistes a été précédée et s’accompagne, malheureusement encore, d’une vaste et intense campagne médiatique. Les médias aux ordres de l’Elysée (RFI et France 24) avaient même embouché leur trompette pour annoncer, urbi et orbi, la fin prochaine de la République du Mali. A RFI, les Marie-Pierre Olphan et autre Christine Muratet sont montées en première ligne pour célébrer, au fur et à mesure, « l’avancée triomphale » des bandits armés. Allant même jusqu’à prédire au passage avec force détails leurs victoires prochaines comme si les plans d’opération du MNLA étaient élaborés dans les bureaux de RFI. En vérité, si l’on était dans un monde plus juste, ces égéries du MNLA allaient être jugées pour complicité de crime de guerre. Même « Jeune Afrique » n’est as resté en marge de cette campagne de presse de mauvais aloi. En effet, dans une de ses livraisons, l’hebdomadaire panafricain titrait : « Pourquoi le Mali perd le Nord ». Dans son avant-dernière édition, le même « Jeune à fric », comme l’écrirait le Canard Enchaîné, lance curieusement un pathétique SOS pour le Mali. Hassan Diop, le nègre de service Une preuve supplémentaire de cette cabale médiatique a été fournie à l’occasion de la dernière édition de « Débat africain » de RFI. En effet, sous le prétexte fallacieux d’une analyse froide sur la crise malienne les journalistes-debaters s’en sont donné à coeur joie à une opération de dénigrement du Mali. On sentait même qu’Hassan Diop avait toutes les peines du monde à réprimer un fou rire devant ce qu’il considère comme le malheur du Mali. Dire que naguère ce journaliste, d’origine sénégalaise, courait allègrement les allées du pouvoir à Bamako. Quel ingrat ! Mille merci à Dieu que je n’ai pas pratiqué un aussi ignoble personnage. Il est vrai qu’Hassan Diop, qui a blanchi sous le harnais à RFI, cette radio néo-coloniale, ne peut qu’être la voix de son maître. Le nègre de service en somme. Seul l’éditorialiste Jean-Baptiste Placa avait pris ses distances avec la bande des joyeux persifleurs. Après la proclamation, le 5 avril, de la république de l’Azawad par les jeunes aventuriers du MNLA, les Marie-Pierre Olphan ont certainement allumé un feu de joie pour danser tout autour. Mais la fête ne sera que de courte durée, car ceux qui ont violé le territoire malien, dans le cadre d’une association de malfaiteurs, ne tarderont pas à mettre le masque bas. Nous assistons, en l’occurrence, à un véritable marché de dupes dans la Sahara malien. Et les Christine Muratet sont bien obligées, certainement la mort dans l’âme, de reconnaître que les islamistes d’Ançar Dine et d’AQMI ont bien pris le dessus sur le MNLA. Ainsi à Tombouctou, le MNLA ne contrôlerait que l’aéroport et les voies d’accès de la ville, la cité elle-même étant entre les mains d’Ançar Dine et d’AQM qui imposent leur loi à la population. Idem à Gao. Alors que vaut dans ce contexte la proclamation d’une république de l’Azawad ? Une mauvaise plaisanterie comme le relèvera, juste titre, le président de la Commission de l’Union Africaine, Jean Ping. En fait, la création de cette fantomatique république a été rejetée par l’ensemble de la communauté internationale. Résultat : les aventuriers du MNLA sont plus que jamais isolés. Débordés- dominés serait un terme plus adéquat- par les islamistes radicaux d’Anar Dine et d’AQMI et boudés par la communauté internationale-à l’exception bien entendu de leurs protecteurs occultes-les plaisantins du MNLA ne savent plus à quel saint se vouer. Nous avons toujours écrit qu’une république de l’Azawad ne pourra jamais être une entité viable pour une multitude de raisons plus évidentes les unes que les autres. Des raisons qui, du reste, ne sont pas ignorées des mercenaires du MNLA. Ils savent très bien que les Arabes du Mali ne se laisseront jamais dirigés par des Touareg. Ils savent tout aussi bien qu’au sein de cette communauté les différentes tribus ne tarderont pas à s’entretuer dans d’interminables conflits fratricides pour le leadership. Sans compter que leur action n’est nullement l’expression d’une volonté populaire de la communauté Touareg. Faut-il encore rappeler que les Touareg sont minoritaires dans tout le septentrion à l’exception de la région de Kidal ? Comment, dans ces conditions, les bandits armés du MNLA peuvent-ils avoir la prétention d’agir et de parler au nom des autres communautés que sont les Sonrhaïs, les Maures, les Peuhls et autres Bozos ? Après la prise des villes de Gao et Tombouctou rendue possible grâce à la collaboration avec Ançar Dine et AQMI qu’ils étaient censés combattre (selon en tout cas Paris) les bandits armés du MNLA ne sont-ils pas illustrés par des actes d’une violence inouïe notamment, fait gravissimes, la destruction d’hôpitaux, de maternités et de centres de santé, le pillage des banques et des services de l’administration, des vols et des pillages de boutiques appartenant à des particuliers et des stocks de sécurité alimentaires, des violations massives des droits de l’homme avec à la clé des viols collectifs de femmes, de jeunes filles et même d’enfants mineures sur la place publique ? Des actes extrêmement graves qu’on n’a, cependant, pas entendu la France dénoncer. Encore des indices graves et concordants. Au regard de ce tableau, les éléments du MNLA apparaissent sous les traits de gens qui ne sont mus que par la haine, l’instinct de destruction et un esprit revanchard. Comment des gens pareils peuvent-ils créer une République, toute chose qui requiert un titanesque travail de construction ? Au demeurant, il ne serait guerre utile de s’attarder davantage sur la non viabilité d’une république de l’Azawad. Toujours est-il que les actes posés par le MNLA sont de nature à desservir la cause de la communauté touareg en portant atteinte à son image. Encore que, faut-il le préciser, l’écrasante majorité des Touareg n’aspire qu’à vivre en paix avec les autres composantes de la société malienne et qui n’ont rien à voir les bandits armés du MNLA. Des jeunes voyous qui, il faut bien l’admettre, ont mené en bateau les autorités françaises. A moins que, hypothèse très plausible, en plus de la lutte contre AQMI et la libération de ses otages, la France n’ait d’autres objectifs stratégiques à atteindre dans le Sahara malien. Des objectifs comme l’implantation d’une base militaire à Tessalit dans la région de Kidal. Ce n’est un secret pour personne : à cause de sa position géographique, Tessalit est un poste d’observation unique au monde des différentes régions de la terre surtout le Moyen Orient qui concentre les principaux enjeux géostratégiques du monde. De par cette position, Tessalit est convoitée depuis des lustres par les grandes puissances qui sont prêtes à offrir la lune au Mali pour y prendre pied. Seulement voilà : depuis que le Mali de Modibo Keïta a chassé de son territoire le dernier soldat français en 1961, notre pays n’a plus jamais accepté d’abriter sur son sol une base étrangère Autre enjeu stratégique visé par la France, ce sont les ressources minières que renferme le sous-sol malien dans sa partie septentrionale, notamment le pétrole et l’uranium qui sont tous, nul besoin de le démonter, des produits hautement stratégiques. Ici, il est révélateur que quatre des cinq bassins sédimentaires du Mali se trouvent dans le septentrion malien, territoire revendiqué par le MNLA. Curieuse coïncidence. Il s’agit des deux petits bassins de Tamesna et de Iullemeden (région de Kidal) du graben de Gao (bassin sédimentaire à grandes failles) et du bassin sédimentaire de Taoudénit, l’un des plus grands bassins sédimentaires du monde qui se trouve à cheval sur la Mauritanie et le Mali et dont la plus grande partie, soit environ 800 000 km2, est située en territoire malien, précisément dans la région de Tombouctou. Des travaux de prospection très poussés ont été récemment effectués sur ces bassins surtout celui de Taoudénit ouvrant ainsi des perspectives très prometteuses de découvrir du pétrole. Il ne restait qu’à effectuer un forage profond sur le bloc n°4 de ce bassin pour s’assurer de l’effectivité de la présence de l’or noir. Un important gisement d’uranium se trouverait également dans la région de Kidal où, par ailleurs, des indices d’or ont été mis en évidence. S’y ajoutent de grandes réserves de manganèse et de phosphates. C’est fort possible que dans les différents scenarii élaborés par les analystes à courte vue de l’Elysée, la France ait envisagé, comble de machiavélisme, d’utiliser le MNLA. Pour parvenir à ses fins, le pays de Sarkozy-pour combien de temps encore ?- aurait-elle même prévu l’afghanistanisation du Nord-Mali, ce chaos si souvent évoqué par la presse française. Un chaos conçu, programmé et exécuté par Paris par phases successives ? Un scénario-catastrophe prévoyant la désintégration de la nation malienne avec en prime une crise politique au sud du pays. Que Dieu nous préserve de ce funeste dessein ! Vouloir tirer profit d’une déstabilisation du Mali, c’est vite oublier de la part des analystes myopes de l’Elysée qu’une afghanistanisation du Nord-Mali serait lourd de tous les dangers pour les pays occidentaux, en particulier pour la France. Car, à partir de leur immense sanctuaire (paradis serait un mot plus adéquat avec la création d’un émirat islamique dans le désert malien) les islamistes radicaux auront tout le loisir de préparer leurs coups avant d’aller perpétrer des actes terroristes majeurs en France avec à la clé une déstabilisation à grande échelle des pays occidentaux. Ce serait comme un retour de manivelle. Comme, on le voit, personne n’est à l’abri. Qui aurait crû que le 11 septembre pouvait arriver aux Etats-Unis, la plus grande puissance du monde ? Tout se passe comme si au lieu d’aider à stopper la gigantesque vague islamiste radicale qui déferle sur l’Afrique, en particulier les pays du Sahel, la France de Nicolas Sarkozy cherche paradoxalement à faire de ces djihadistes des alliés objectifs avec pour arrière-pensée le pillage des ressources naturelles de ces pays sans défense et au même moment on cherche à barricader l’entrée de l’Europe aux citoyens de ces pays qu’on a toujours appauvris. Une partie de la presse française et même certains hommes politiques français ont eu le courage d’indexer la responsabilité de la France dans cette déstabilisation programmée des pays du Sahel. Ce qui prouve que, malgré tout, il y a encore des hommes et des femmes lucides dans la France de Nicolas Sarkozy. Sarkozy ce Franco-Magyar d’origine juive qui a échappé de peu au nanisme épiphysaire et qui veut sublimer son handicap physique et ses déboires amoureux dans la volonté de puissance. N’a-t-il pas déclaré lors de son passage au Sénégal devant des étudiants médusés de l’Université Cheik Anta Diop que les Africains (dans son subconscient il pensait certainement les Noirs) n’étaient pas encore entrés dans l’histoire, qu’ils répètent inlassablement les mêmes gestes depuis la nuit des temps, incapables qu’ils sont d’aucune innovation, comme s’ils étaient situés quelque part entre le primate et l’homme. C’est la plus grave insulte qu’on peut faire à toute une race. De telles déclarations ne peuvent être sous-tendues que par une idéologie non loin des thèses défendues par Anders Behring Breivik. Son mandat fut une calamité et pour la France et pour l’Afrique. Espérons seulement que François Hollande, son probable successeur à l’Elysée, ait une politique plus humaine à l’égard de notre continent. Aux djihadistes de tous bords qu’ils sachent que le Mali, qui est un pays musulman à 90%, a été islamisé depuis les temps immémoriaux d’une manière pacifique par la voie des échanges commerciaux entre l’Afrique noire et le monde arabe. Le prophète Mohammad (Paix et Salut sur Lui !) au nom de qui ils prétendent agir état un homme de bien exemplaire à tous points de vue, d’une générosité et d’une honnêteté à toute épreuve. De son vivant, on lui fait boire jusqu’ la lie le calice de la méchanceté humaine. S’il était encore de ce monde nul doute qu’il désapprouverait sans ambages les nombreux crimes qui sont commis en son nom et au nom de l’islam, une religion synonyme de soumission à Dieu et de tolérance. Qu’ils sachent encore que le Mali est une République laïque où la coexistence pacifique et le dialogue interreligieux entre l’islam et le christianisme-tous deux des religions monothéistes-et la cohésion entre les différentes ethnies constituent le fondement de la paix sociale et de la stabilité sociopolitique. Les islamistes radicaux doivent également réaliser que la drogue est autant condamnable que l’alcool dans la mesure où la première nommée déshumanise ses consommateurs en un rien temps et où le couple drogue-criminalité est un couple tristement célèbre. Dans la mesure où, last but not least, toute substance qui rend ivre est prohibé par le Saint Coran. Tout le monde sait que la drogue rentre dans cette définition générique et quelle est tolérée par nos djihadistes alors que pour des raisons à la fois religieuses, sociales et sécuritaires voire géostratégiques une tolérance zéro doit être observée à l’égard de la drogue qu’elle soit douce ou dure. En vérité, le Mali fait face à des menaces exceptionnelles auxquelles peu de pays africains seuls pourraient efficacement faire face : les bandits armés du MNLA alliés aux groupes islamistes radicaux d’Anar Dine et d’AQMI et même de Boko Haram, sans compter les trafiquants d’armes et de drogues. Fait notable pour être souligné d’un trait rouge, de source crédible, après la prise de Tessalit par les bandits armés, un avion cargo du royaume du Qatar a atterri dans cette localité avant de déverser une importante quantité d’armes sophistiquées, des munitions et des 4×4 pour le compte des assaillants Et l’on comprend a posteriori pourquoi les Marie-Pierre Olphan avaient auparavant éprouvé le besoin de souligner l’importance stratégique de Tessalit qui, avaient-elles précisé, dispose d’un aéroport. Des sources ont également fait état de la présence, aux côtés des assaillants, de mercenaires, y compris des mercenaires tchadiens, payés à 200 000 FCFA par jour sans compter les primes spéciales pour la prise des villes . En définitive, le cas du Mali nous renvoie à une agression caractérisée d’un pays souverain par des bandits armés appuyés par un ramassis de forces extérieures sous les yeux de l’ONU, une organisation censée lutter contre pareille agression. Cependant, cette situation ne doit nullement nous empêcher de faire notre autocritique et de situer notre part de responsabilité dans cette crise sans précédent dans l’histoire de notre pays. Ici, on peut évoquer la gestion laxiste du dossier Nord-Mali par l’ancien président, Amadou Toumani Touré. Il a laissé entrer avec leurs armes les mercenaires touareg qui combattaient aux côtés de Kadhafi, leur a laissé le temps de s’établir et de se préparer à leur guise contrairement au Niger qui a choisi, d’emblée, de jouer la carte de la fermeté, une stratégie qui s’est révélée, au bout du compte, payante. Dans une démarche proactive, il aurait dû doter l’armée malienne de moyens conséquents-surtout matériels et logistiques-à la mesure de l’armada que les agresseurs ont ramenée de leur débâcle libyenne. Mais l’affaiblissement de l’armée malienne vient aussi de loin. De source militaire, on raconte que sous le président Alpha Oumar Konaré des quantités industrielles d’obus, y compris des obus des BM 21, ces fameuses orgues de Staline qui ont joué un rôle décisif dans l’issue de la Deuxième Guerre Mondiale, ont été détruits à Amakouladji dans la région de Gao. Dans le même ordre d’idée, à Kati des chars auraient été découpés au chalumeau avant d’être cédés à des ferrailleurs. Raison naïvement invoquée à l’époque : « Nous ne sommes pas en guerre ; en démocratie on n’a pas besoin d’une armée forte et de toute cette quincaillerie ». En tout cas, c’est l’esprit qui prévalait à l’époque. Alors qu’un minimum de bon sens et de clairvoyance aurait dû faire comprendre que la sécurité est une question centrale qui conditionne tout : pas de sécurité, pas de développement encore moins de démocratie Le successeur d’Alpha Oumar Konaré, le président Amadou Toumani Touré, tout militaire qu’il est et de surcroît Général d’Armée, n’a pas pu ou n’a pas voulu arrêter cette dérive. Sa politique du laisser-faire et du laisser-aller a eu comme résultat de faire prospérer l’affairisme et la corruption jusque dans l’armée. L’hydre de la corruption a fini par gangrener tout le corps social. Ses promesses faites en 2010 dans le cadre de la loi d’orientation et de programmation militaire n’ont jamais été suivies d’effet. Sa rhétorique sur « l’armée de nos besoins et non l’armée de nos habitudes » apparaît avec cette crise comme de pures incantations. Après le coup d’Etat, des rumeurs les plus folles ont circulé sur son compte, notamment qu’il aurait vendu le Nord-Mali ou qu’il serait dans un réseau international de trafic drogues ; nous nous préférons, pour le moment, nous en tenir aux faits, en l’occurrence sa gestion laxiste du dossier sécuritaire du Nord-Mali. Il a été rattrapé par cette façon de gérer, malheureusement, sur les derniers mètres d’un marathon de dix ans. Cela en dépit de ses nombreuses réalisations sur le front du développement économique et social. Alors ATT le bâtisseur-fossoyeur ? L’heure n’est pas encore au bilan mais il s’agit plutôt de sauver la patrie en péril. Devant cette crise sans précédent, le peuple malien se sent trahi et abandonné à la fois de l’intérieur comme de l’extérieur. En effet, l’élite malienne, dans toutes ses composantes, a failli. Au sommet de l’exécutif, on n’a pas pu ou voulu anticiper sur les problèmes et prendre les mesures idoines pour faire face à la situation alors qu’on a toujours dit que gouverner c’est prévoir. Les leaders de la classe politique se sont, quant à eux, toujours montrés plus préoccupés de la préservation de leurs postes et des prébendes qui y sont liées que de l’avenir du Mali. Ces derniers temps, l’on a beaucoup glosé sur la nécessité d’une union sacrée face à la crise et de mettre le Mali au-dessus de tous les intérêts partisans et personnels. L’on assiste également à la création d’une multitude d’associations à consonance patriotique. Pourvu seulement que ce ne soit pas de simples professions de foi ou un phénomène de mode. Il faut que ce soit une véritable lame de fond issu d’un électrochoc, un vrai sursaut national pour sauver la patrie en danger. C’est en cela et en cela seulement que nous nous montrerons dignes héritiers de Soundiata Kéïta, Da Monzon Diarra, Tiéba et Babemba Traoré, El Hadj Omar Tall, Koumi Diossé, Firhoun et autre Banzani Théra. Des dignes héritiers de ceux qui ont donné au monde sa toute première Constitution en 1436 à Kouroukan Fouga. Autrement nous courons le risque de devenir la risée de l’univers après avoir été une référence pour l’Afrique, voire le monde. Reste l’attitude des autres pays du champ que sont la Mauritanie, l’Algérie et le Niger. Ceux-ci nous ont plutôt habitués à une approche partiale et partielle voire parcellaire du dossier sécuritaire dans la bande sahélo-saharienne. Pour l’Algérie et la Mauritanie seul compte la lutte contre AQMI, comme si les insurgés du MNLA qui tuent, violent et pillent les paisibles citoyens n’étaient que de gentils chérubins. S’agissant précisément de l’Algérie, qui a toujours offert sa médiation dans le dossier de l’irrédentisme targui au Mali, si l’on pousse plus loin on peut même penser, sans vouloir lui faire un procès d’intention, que le pays d’Abdelaziz Bouteflika travaillerait à pérenniser de la rébellion touareg dans le but de l’utiliser comme un moyen de pression et d’assouvir ainsi ses ambitions de puissance régionale. Alors que la démarche logique, la plus productive serait une approche holistique, globale prenant en compte les besoins sécuritaires de tous les pays du champ. Il est aussi vrai que le Mali n’a pas lui aussi fait preuve d’un zèle excessif dans la lutte contre AQMI. Là également, il faut relativiser les choses car la France, de son côté, n’a rien fait pour faciliter cette lutte. Au contraire. En payant des rançons aux djihadistes la France les renforce quelque part si l’on sait que ces rançons se paient en millions d’euros. Ne dit-on pas que l’argent est le nerf de la guerre ? Souvenons-nous : la France n’a-t-elle fait pression sur ATT pour qu’il libère en catimini, après un semblant de procès, quatre éléments très dangereux d’AQMI arrêtés par l’armée malienne comprenant un Mauritanien, deux Algériens et un Burkinabé en échange de la libération de Pierre Camatte dont beaucoup disaient qu’il était un agent secret français ? A l’époque le président français Nicolas Sarkozy avait même interrompu sa visite officielle au Gabon pour venir féliciter nuitamment ATT au palais de Koulouba. Avant d’emporter dans son avion l’ex-otage français. Personne n’est amnésique, personne n’est dupe, personne n’est simple d’esprit. Il est tellement plus facile de jeter la pierre à autrui. Toujours est-il que la création d’un émirat islamique dans le Nord-Mali ou la simple déstabilisation du septentrion malien n’arrange aucun pays du champ comme l’enlèvement du Consul d’Algérie à Gao avec six de ses collaborateurs le prouve suffisamment. Yaya SIDIBE, journaliste indépendant