lundi 25 juin 2012

Une expérience extraordinairequ’est ma rencontre avec des moines musulmans

Il arrive dans la vie qu’une rencontre ou qu’un évènementbanal nous marque pendant une bonne partie ou durant toute notre existence.Cela peut-être une femme ou un homme rencontré dans un avion, au cours d’unvoyage terrestre, en mer, en chemin, ou une montagne, une forêt, un quelconquebanal évènement aperçu à travers le hublot d’un avion, d’un véhicule, etc.

L’homme ou la femme rencontrée, la montagne ou la forêt aperçuene sont pas extraordinaires en soi. Ce qui est extraordinaire est notre sensibilitéou l’effet provoqué en nous par cette rencontre qui est différent d’unepersonne à l’autre. Une personne peut apercevoir, observer une simple montagneet y découvrir des choses extraordinaires ; la même montagne ne feraitaucun effet sur une autre personne. Cela dépendrait de notre propre sensibilitépar rapport à cette montagne ou à cet évènement banal et serait le déclic ou à l’originede l’essentiel des découvertes scientifiques, du génie créateur dans le domainede la musique ou de l’art, la différence entre les savants et les autres. 

Ma rencontre avec ces moines musulmans est l’histoire d’unerencontre entre un athée et des moines religieux qui font de l’enseignement oude la pratique de la religion musulmane, un comportement ou un don de soi etnon de l’agression barbare et primitive sur les autres que l’on considèredifférents pour la simple raison qu’ils sont en désaccord avec notre idéologie (ounotre déviance mentale) ou même qu’ils ne la pratique pas assez selon l’idée quel'on se fait de cette religion, nous prenant pour Dieu ou son envoyé. 

C’était la première fois de ma vie d’athée ou de cartésien quej’ai eu une réaction d’admiration et non de rejet de la pratique de cetteréligion. Pour les esprits non préparés, sachez que toute action, si minimesoit-elle, provoque une réaction de la même intensité et de sens contraire (Newton).La pratique de la réligion musulmane observée à travers le monde : dansles pays arabes, en Afghanistan, au Pakistan, en Inde, en Indonésie, en Afrique(Nigéria, Somalie, Mali, Sénégal, Mauritanie, Niger, etc.), est une pratique deviolence verbale ou physique sur les autres que l’on considère idéologiquementdifférents ou ne pratiquant pas assez, ne se comportant pas selon l’esprit quel’on se fait de cette religion. Ce n’est qu’un comportement de primitifs. Fumerune cigarette au mois du ramadan à Sikasso vous vaudra une agression verbale d’unde ces "incivilisés" qui ne se souciera pas de savoir si vous êtes musulman ounon dans une république laïque (Ançar Dine n’est pas encore présent à Sikasso).

C’était également la première fois de ma vie que j’ai osé posertoutes les questions sur la religion musulmane sans être inquiété et ai reçu toutesles réponses satisfaisantes et non une fuite en avant, une menace ou une agressionverbale (au pire, physique).

En écrivant que je suis un athée, certains esprits promptesà l’étiquetage des individus en fonction de leur origine géographique comme c’estle propre du malien, concluent de façon simpliste sans fournir le moindre effortintellectuel de compréhension, que je suis donc un animiste. Non, je necrois pas également à cette science. Et si j’y avais découvert une quelconquevérité, je l’aurais décrit et démontré avec des preuves scientifiques. Ma compréhensionpersonnelle de l’animisme (ou de la sorcellerie, si tant est qu’elle ait jamaisexisté), est qu’il est basé sur de la supercherie ou au pire, de l’empoisonnement.Je crois par contre à la médecine traditionnelle, il est dommage que cettescience n’ait pas reçu de financements dans le domaine de la recherche pour sondéveloppement à l’instar de la Chine. Je me suis toujours soigné du palu et d’autresmaladies à l’aide de plantes médicinales au Mali et d’un nerf sciatique à l’aidede l’acuponcture chinoise.

J’ai rencontré ces moines musulmans lors d’une de mes nombreusesmissions professionnelles dans un coin perdu de la Mauritanie appelé Boumdhéide.J’étais chargé de concevoir et de superviser la construction d’un barrage hydro-agricolepour ces moines qui sont des travailleurs acharnés, comme des fourmis. Leursseules activités en dehors de la prière est le travail. Mais tous les fruits (exclusivementtous) de leur dur labeur sont distribués aux habitants du village et environnants,alors qu’eux-mêmes vivent des restes que leur donne en retour les populations.

Ils sont exactement à l’image du moine bouddhiste le DalaïLama, à la seule différence que le Dalaï Lama est une personne médiatique à l’envergureinternationale. Alors qu’eux sont méconnus du public et méprises les médias. Ilfaut faire le déplacement vers eux à Boumdhéide pour faire leur connaissance. Ilsvivent de façon simple et de la plus démunie parmi les populations civiles avec un seulvêtement durant leur existence sur terre et ne se marient pas. Ils ne laissentpas transparaitre les signes extérieurs et trompeurs de pratiquants musulmanscomme la longue barbe, le front noirci et l’air agressif. Ils ne font pas casdes comportements considérés à l’écart de la religion. Nos femmes et filles nousrendant visite dans ce coin perdu se revêtaient en culote sans que cela leurfasse un quelconque effet ou réaction négative. L’action, commela réaction prend d’abord naissance dans la pensée selon eux. En entraimant l’esprit,on apprend à dompter toutes les actions ou réactions négatives. Ilappartient aux religieux de fournir cet effort et non le contraire qui consisteà imposer sa vision aux autres. Qui êtes-vous pour ce faire ? 

Lorsqu’on a l’opportunité derencontrer un sage dans n’importe quelle religion ou dans n’importe quelleculture, on se rend compte que la sagesse est universelle.

En leur posant la question sur le sens du djihad et de lacharia, ils vous répondent que le djihad est un comportement exemplaire en tantqu’être humain du musulman. C’est à travers votre comportement exemplaire queles autres viendront vers vous et donc vers la religion musulmane. Le but de lareconversion d’une personne à la religion musulmane ou toute autre religion n’estpas par amour pour cette religion qui n’est rien d’autre qu’un moyen, mais pourle bien-être de cette personne. Adhérer à une religion par aliénation mentale, parfanatisme ou sous la pression de la société ou de la police religieuse, ne sertpas la personne qui y adhère. Quel serait alors l’intérêt ? Tuez, tuez et encore tuez toutes celles et tous ceux qui sontidéologiquement opposés à l’idée schizophrénique que l’on se fait d’une religion,il en restera encore suffisamment dans le monde pour s’opposer à votre esprit malade.

Comprenez que je ne puisse pas avoir le temps de développermon extraordinaire expérience avec ces moines musulmans qui vaudrait un livreentier. Je m’arrête donc là.
Kamano

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