LA CHRONIQUE LIBRE DE JAFAR
L’Iran et le judaïsme… ? Encore
un sujet sur lequel nos médias occidentaux disent n’importe quoi ! L’ «
élite » politico-médiatique occidentale soumise au sionisme et ne
pouvant voir le monde autrement qu’à travers le prisme de cette
idéologie raciste ne manquera jamais de nous dire que par sa politique
anti-sioniste et son soutien au Hamas et au Hizbollah libanais, l’Iran
est forcément un état antisémite… Et pas besoin pour cette caste soumise
aux intérêts israéliens de démontrer en quoi la République islamique
d’Iran est antisémite, si ils le disent c’est un fait et nous devons les
croire sur parole ! Plutôt que de faire confiance à ces clowns du Monde où du Figaro,
analysons les liens historiques unissant l’Etat iranien au judaïsme,
cela sera plus pertinent. Si vous êtes habitués à avoir des relations
entre Iran et judaïsme l’image donnée par les médias désinformateurs et y
croyez dur comme fer par conviction, ne lisez pas la suite de cet
article, la vérité pourrait provoquer chez vous, une crise d’urticaire…
L’empire Perse a abrité une
communauté juive à partir de l’an 597 avant Jésus-Christ lorsque
commence l’exil de Babylone suite à la prise de Jérusalem par l’empire
babylonien. De nombreux juifs ayant eu la chance de ne pas être faits
prisonniers et réduits en esclavage s’exilent alors, surtout en Perse,
un état tolérant. En 538 avant Jésus-Christ l’empereur Perse Cyrus II
renverse l’empire babylonien et l’annexe au sien. Il donne alors le
droit aux juifs s’étant exilés dans son empire de rentrer à Jérusalem,
maintenant que le danger babylonien ne les guettent plus. Même si une
majorité de cette diaspora juive a fait le choix du retour à Jérusalem,
une petite minorité fit le choix de rester. Ils sont les descendants de
l’actuelle minorité juive iranienne.
Sous le règne de Xerxès Ier
(empereur entre 486 et 464 avant jésus-Christ), l’empereur fut marié à
une femme juive nommée Esther, dont l’histoire a été rapportée dans le
Livre d’Esther. Ce texte religieux, et non historique, raconte de façon
très romancée et historiquement invérifiable, et donc peu fiable,
l’histoire de cette reine mais nous savons qu’historiquement, par les
faits prouvés, que Xerxès Ier fut effectivement marié à une femme juive
nommée Esther. L’événement décrit dans ce livre selon lequel l’empereur
de Perse empêcha son grand vizir d’exterminer la communauté juive et le
décapita afin de la protéger est d’ailleurs commémoré sous le nom de
fête du Pourim. Le mausolée abritant sa tombe (ainsi que celle de son
oncle) est situé à Hamedan, une ville située dans l’ouest de l’Iran
actuel. Il est un haut lieu de pèlerinage pour les juifs iraniens.
Le Prophète des 3 grandes religions monothéistes, Daniel, a également son tombeau en Iran, à Suse.
Le seul massacre avéré des
membres de la communauté juive en Iran a été commis… par l’envahisseur
afghan ! Les afghans commencent à envahir la Perse en 1724, commencent
des exactions contre les populations juives à partir de 1729 et la Perse
retrouve son indépendance en 1730, expulsant l’envahisseur (précisons
que le terme « afghan » en ce siècle désignait uniquement les actuels
pachtounes). Jamais un pouvoir en place, perse ou iranien, n’a été
violent avec la communauté juive iranienne, la plus ancienne dans un
pays actuellement musulman et une des plus nombreuses encore
aujourd’hui.
Saluons le fait que le
gouvernement iranien a accordé durant la seconde guerre mondiale la
nationalité iranienne à entre 1200 et 1500 juifs afin de leur permettre
d’échapper aux déportations nazies.
Suite à la création de l’Etat
d’Israël, la grande majorité de la communauté juive iranienne a fait le
choix de faire son Alya (ce que les juifs apellent le retour en terre
sainte) en allant s’installer dans l’Etat dit juif, et cette tendance
s’accentua en 1979.
La communauté juive iranienne
actuelle est estimée entre 25000 et 30000 membres, pour presque 90000 au
début du XXème siècle. Mais cette communauté, bien que le prosélytisme
leur est interdit par la loi, jouit de la liberté totale de pratiquer
son culte, le Majlis (assemblée nationale iranienne) compte même un
siège réservé à la communauté juive (ainsi que deux autres réservés
respectivement aux communautés chrétiennes et aux zoroastriennes). La
ville de Téhéran compte même à elle seule 25 synagogues que personne n’a
déjà profané. Cherchez l’erreur !
En conclusion, nous pouvons
affirmer que par son état et sa politique actuelle, l’Iran, pays
anti-sioniste, n’a rien d’antisémite, ces deux notions n’ayant même rien
à voir ! Nous n’affirmons pas qu’il n’existe aucun raciste en Iran, il y
a des cons partout, mais le racisme envers la communauté juive est un
sentiment très minoritaire, les perses antiques, ainsi que les iraniens
aujorud’hui ont formé et forment un peuple très ouvert et tolérant. Je
tiens pour finir cette troisième chronique à dire que tous les juifs du
monde, quel que soient leurs courants, tous les chrétiens du monde,
quel que soient leurs courants, et tous le musulmans du monde, quels que
soient leurs courants, doivent s’unir contre cette idéologie sioniste
se faisant passer pour le porte-parole du judaïsme. Les trois religions
monothéistes sont belles, ne les salissont pas par des conflits inutiles
! En tant que musulman pieu, je considère juifs et chrétiens comme mes
frères. Je tiens à saluer Allain Jules ainsi que la modératrice, et vous
dit à la semaine prochaine pour une nouvelle chronique. Je finis en
vous laissant deux vidéos : la première est pour illustrer mon propos
sur la situation actuelle des juifs en Iran, et prouver que je n’invente
pas le chiffre de 25 synagogues à Téhéran. La seconde est un petit hors
sujet afin de vous faire découvrir la musique perse contemporaine :
Nazanin-e-Maryam (ma chère Maryam), un pur délice pour les oreilles de
Mohammad Noori.
Je vous dit à la semaine prochaine,
Salaam ahlikoum !Je vous dit à la semaine prochaine,
Jafar.
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