Oumar Mariko
Là où les choses se compliquent, la Cour constitutionnelle n’a pas traqué les
candidatures de grands délinquants financiers et des condamnés par la justice.
Pour notre part, on peut dire que la
Cour a manqué de vigilance. Du coup, elle a transformé
l’auguste Assemblée nationale du Mali en un nid de délinquants financiers.
La démocratie malienne est atypique. Il existe deux justices : une
pour les pauvres et l’autre pour les riches.
Depuis son soutien au Comité national pour le redressement de la
démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE), le Docteur Oumar Mariko
« tombeur »
du régime UDPM s’est fait des inimitiés au sein de la classe politique
malienne. L’opposant historique a déclaré publiquement ce que beaucoup de
compatriotes murmuraient tout bas. Le capitaine du bateau Mali ATT avait perdu
le contrôle de son navire depuis 2005.
L’Assemblée nationale du Mali, chargée de veiller sur la gestion
gouvernementale à laisser faire. Résultat
: un coup de force. L’unique parti d’opposition (SADI), dont
Mariko est le secrétaire général, a approuvé le putsch.
Et depuis, l’ex-leader estudiantin est devenu la peste pour
les politiques, les pseudo- démocrates et les milliardaires démocrates de la
troisième République. Oumar est une fierté nationale pour la génération 1980
(Cabral) dont le régime de l’Union démocratique du peuple malien (UDPM), l’ex
parti unique, a scellé l’avenir. Rares sont les élèves qui ont pu franchir le
cap des écoles supérieures pour décrocher un boulot.
Là où les camarades d’Abdoul Karim Camara dit Cabral ont échoué
contre le régime dictatorial du général Moussa Traoré (GMT), Oumar Mariko a
assuré le relais pour ensuite gagner la bataille. Mariko est un nom qui
marquera l’histoire récente de notre pays, un drapeau pour notre génération. Il
est aujourd’hui ce que fut Jean Marie Koné hier pour la région de Sikasso.
L’initiative d’aller vers l’indépendance a été prise à Sikasso par Modibo Keïta
et Jean Marie Koné. Tous deux enseignaient à l’époque dans le Kénédougou.
Si aujourd’hui, un autre natif de Kolondiéba reprend ce flambeau de
la lutte patriotique, je crois qu’il faut s’en féliciter.
Assemblée nationale, une maison de
retraite pour délinquants ?
En 1997,
le ministre de la Justice Garde des Sceaux, Malick Coulibaly envoie
une correspondance au président de l’Assemblée nationale du Mali pour demander
la levée de l’immunité parlementaire de certains députés, cités dans des
dossiers en cours de traitement judiciaire.
Ces dossiers concernaient : le député PARENA, élu à Kéniéba, Fatogoma Keïta (SOGEMORK
et trafic de visa), Niaga Tembely élu ADEMA à Bandiagara (Caisse des
Retraites), Oulémata Tamboura (affaire SOTELMA), Baba Oumar Boré élu ADEMA à
Kita (audit de la Cour
des comptes sur la questure), Mamadou Bagayogo élu CDS à Bougouni pour
détournement et abus de confiance à l’endroit du général Amadou Baba Diarra.
Hamidou Bougoudogo PMU Mali.
Récemment deux élus nationaux étaient sur la sellette : Dahity Ould Sildimou, élu ADEMA à
Tessalit trempé dans la drogue et Mamadou Hawa Gassama élu URD à Yélimané
pour propos injurieux en l’endroit d’un maire ADEMA. Ces deux députés
devaient voir leur immunité levée. Comme celle des six (6) députés susnommés.
Mais rien n’y fit. Mariko un des vices présidents du Parlement s’est opposé à
la levée de l’immunité parlementaire de Mamadou Hawa Gassama au motif que les
faits étaient infondés. Quant au député trafiquant de drogues il a été soutenu
par Assarid Imbarcawane étant « un dealer
« .
En 2000,
quatorze
(14) députés tous issus du parti majoritaire ADEMA-PASJ et le chef du
protocole d’Aly Nouhoum Diallo président du Parlement étaient tous
impliqués dans le trafic de visas vers l’Europe. Des passeports de députés ont
été retrouvés avec des maliens aux Etats Unis. Mais ces honorables ne
seront jamais inquiétés.
La majorité parlementaire a refusé de sévir. Les seules décisions
de levée d’immunité prises par l’Assemblée nationale n’ont été qu’à l’encontre
deux élus de l’opposition, colonel Youssouf Traoré (UFDP) San, dans l’affaire
de Tinéni et N’Golo Sanogo (PMDR) à Sikasso, dans l’affaire de la CMDT. Attendons de
voir jusqu’où ira la haine des députés Adema, Urd, Rpm, Codem, Cnid, Parena,
Pdes, Udd, Mpr contre le Parti Sadi.
Depuis 1992, le
Parlement est devenu une sorte de maison de retraite tranquille pour
délinquants ou bandits à col blanc. Pour échapper à la justice le pouvoir
Adema a fait élire députés ses cadres au pantalon troué. L’élection de
Foutanké dit Babani Sissoko bailleur de la ruche a pu franchir les portes de
Bagadadji. Baba Sora pour les amis est l’objet d’un mandat d’arrêt
international, malgré tout, il a pu se faire élire député chez lui à Kéniéba.
Cependant, la commission rogatoire internationale avait par
l’intermédiaire du juge d’instruction français transmis aux différents chefs
d’Etat francophone sous le numéro du parquet 9834823067 pour escroquerie qualifiée, blanchiment
d’argent et crime en bande de la somme de 242.000.000 USD contre Babani dit Foutanké
Sissoko.
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