Faiblesse
sexuelle chez l’homme, Saignements vaginaux, Troubles uro-génitaux,
Troubles cardiaques, Hypo ou hypertension, Gastrite, Troubles du
comportement chez l’enfant, Gonflement de la prostate, maladies de
Parkinson, d’Alzheimer … Ce sont là les risques mis en évidence par un
atelier national portant sur les dangers liés à la consommation des
aromes et autres exhausteurs de goût (cube Maggie, Ajinomoto, etc.).
Si les
participants ont salué l’initiative de la rencontre, ils ont cependant
vite déchanté. Le rapport qu’ils ont produit ne sera jamais rendu
public. La pression exercée par les industries alimentaires est passée
par là. La complicité de l’Etat aussi… La synthèse du document !
C’est
vers la fin de l’année 2010 que l’atelier en question s’est tenu au
CICB. Il a regroupé tous les départements, directions et structures
spécialisées (ministères de la santé, de l’élevage, Agences en charges
de la sécurité des aliments, laboratoires de santé, vétérinaires,
chercheurs et universitaires…). L’ordre du jour portait sur les dangers
liés aux additifs alimentaires, entendez les exhausteurs de goût, tous
abusivement appelés au Mali «cubes » et/ou «arome Maggi».
Trois
jours durant, les participants ont, chacun, livré les résultats de leurs
recherches et fait des témoignages très poignants sur le sujet. Il
ressort de la synthèse du rapport qui nous a été communiquée (non sans
mal– lire encadré : «Quand la politique sanitaire des aliments de l’Etat
malien ne s’adresse qu’aux pauvres »), que l’élément chimique à la base
de la plupart des additifs alimentaires dont les exhausteurs de goût
s’appelle le Glutamate mono sodique ou GMS (E 621). Appelé aussi
«potentialisateur de saveur», il s’agit d’une poudre blanche ayant
l’apparence du sucre et avec la particularité de renforcer le goût des
ingrédients auxquels il est mélangé. Il s’avère aujourd’hui, l’un des
produits les plus contestés au même titre que la nicotine.
Le Glutamate monosodique en question
Voici la définition des experts par rapport au produit :
Chimiquement
parlant, le glutamate monosodique est le sel sodium de l’acide
glutamique (l’un des 20 acides aminés naturels non essentiels qui
composent les protéines). Cela explique le nom de «glutamate de
monosodium».
Concrètement,
il s’agit d’une poudre blanche (composée de petits cristaux) qui se
dissout rapidement dans l’eau ou la salive. Une fois dissoute, cette
substance se sépare en sodium et en glutamate.
Le glutamate est fabriqué en fermentant un féculent et un sucre (comme la canne à sucre, la mélasse).
L’acide
glutamique fût isolé en premier lieu à partir du gluten (blé) et fût
découvert comme l’essence des goûts délicieux des bonnes soupes
préparées au Japon.
Il
s’agit d’une substance chimique présente à l’état naturel), «protéines
hydrolysés» et «épices» dans une étiquette de produit alimentaire
L’usage
du glutamate monosodique est parfois caché dans les étiquettes
alimentaires sous différents noms comme «assaisonnements naturels»…».
Des risques très élevés
Il est
ressorti des différentes communications lors de l’atelier que le
Glutamate mono sodique (GMS) est abusivement utilisé dans les additifs
alimentaires au Mali et sans le moindre contrôle. Ce, aussi bien dans
les produits d’importation que de fabrication locale. Les participants
ont déploré la timidité, voire l’absence de contrôles à ce niveau. Déjà
même à faible dose, le produit n’est pas sans danger à long terme.
Selon
des témoignages, les chercheurs l’utilisent dans leurs labos en vue de
rendre les souris obèses dans le cadre strict de leurs travaux sur le
diabète. En clair, ils rendent les souris obèses en leur inculquant le
Glutamate afin d’observer l’effet de l’insuline. Ces rongeurs sont
appelés « RATS TRAITÉS AU MSG».
L’on
comprend dès lors pourquoi en Afrique Centrale en l’occurrence, des
femmes l’utilisent par voie anale, non sans danger, pour rendre leurs
fesses plus rondes et plus rebondies (lire encadré : Le cube Maggi, pour
des fesses rondes et sexy).
D’autres
témoignages émanant de vétérinaires révèlent qu’à forte dose, le
Glutamate mono sodique est utilisé dans les milieux paysans pour castrer
les bœufs de labours. L’effet, dit-on, est immédiat !
Chez
l’être humain et selon la sensibilité des individus, les maux peuvent
varier d’une personne à une autre (voir liste – complément
d’informations : www.pubmed.com).
Il
faut dire, en tout état de cause et au regard de l’ampleur du danger,
que les participants ont suggéré aux plus hautes autorités du pays, la
moralisation, voire l’interdiction pure et simple de ce produit dans les
additifs alimentaires abusivement appelés «cubes » et/ou « aromes-Maggi
». Ces produits restent avant tout des marques déposées ayant donné
leur nom à tous les autres exhausteurs de goût.
La réaction des fabricants maliens
Il
ressort des confidences recueillies auprès des organisateurs dudit
atelier, que les industries agro-alimentaires et celles évoluant dans
les additifs alimentaires en l’occurrence, se sont fermement opposées à
la publication du fameux rapport. Arguant, dans un premier temps n’avoir
pas été impliquées dans les travaux et mettant ensuite en garde contre
le chômage d’une éventuelle réticence qu’auraient éventuellement les
consommateurs pour leurs produits.
Le
seul de leur argument ayant véritablement prévalu est que le Glutamate
mono sodique dont il est question est bien et bel autorisé dans toutes
les industries agro-alimentaires du monde, y compris en France, aux
Etats-Unis… En somme, aucun pays n’a encore interdit cette substance
qui, plus est, s’avère naturelle.
A
l’Agence nationale sur la sécurité des aliments, on a voulu nous
édifier, bien entendu, dans l’anonymat : « Le Glutamate est en effet
autorisé en France comme aux Etats-Unis, mais sous conditions
avec des dosages bien réglementés et contrôlés. Il existe ici des
quantités maximales et minimales autorisées selon les types d’aliments.
Ce qui n’est pas le cas chez nous... ».
A
cause du tollé soulevé contre le glutamate aux Etats-Unis, révèle notre
source, certains restaurants asiatiques furent contraints d’afficher la
note «NO MSG HERE»!! » (Pas de Glutamate ici !).
Comme
pour dire que l’argument des fabricants maliens ne tient qu’à un fil et
que la pression exercée par les agro-alimentaires reste partout la même à
travers le monde.
Au
Mali, le fameux rapport dort toujours dans les tiroirs de
l’administration d’Etat et nul parmi les organisateurs encore moins les
participants, n’entend l’épousseter.
B.S. Diarra
Le cube Maggi, pour des fesses rondes et sexy
En RDC, des femmes utilisent le concentré d’aromates comme suppositoire pour arrondir leur postérieur
Certaines
femmes de République Démocratique du Congo se servent du cube Maggi par
voie anale pour arrondir leur croupe, que les hommes préfèrent dodue.
La pratique n’est pas sans risque pour la santé.
Par Aurore Assombri
La
chanson « Ntaba ya Bandundu » devient doucement un tube en République
Démocratique du Congo. Cette rumba de Shiko Mawatu, plus connu comme
parolier, traite dans ses grandes largeurs de l’infidélité d’une femme.
Mais l’introduction du morceau évoque un sujet tabou. « T’en as déjà mis
huit sur les dix qu’il y avait à la cuisine, lance en substance le
morceau en lingala. Laisse les deux autres pour assaisonner les
haricots. » Hélène se plaint en effet que son amie ait dilapidé le stock
de cubes Maggi pour rester au top de sa forme fessière.
Cube Maggic ?
Certaines
introduisent en effet ce concentré d’aromates par voie anale pour avoir
le postérieur généreux dont une majorité de Congolais raffolent. Elles
l’utilisent dans sa forme brute comme suppositoire ou le liquéfient afin
de l’introduire plus facilement par le biais d’une seringue. « Les
femmes se disent que comme le cube Maggi est plein d’élément nutritifs,
si on le place à cet endroit, seules les fesses prendront de la masse »,
résume Kerwin Mayizo, chroniqueur radio sur RFI et France Inter.
Le
spécialiste musical souligne que de grands artistes du pays demandent à
leurs danseuses d’utiliser le « cube ». Il se remémore des scènes qu’il a
vues, des informations qu’on lui a fournies et dresse un emploi du
temps type des filles : « Elles restent dans une villa où, le matin, un
chorégraphe les fait danser. Vers 10h, elles voient leur conseiller en
esthétique qui leur donne des lotions et des produits décapants. Après,
on s’arrange pour qu’elles fassent au moins trois repas copieux et très
gras. Le soir, le médecin du coin vient avec du Durabolin. Comme au
final sur dix filles on n’en garde que cinq, certaines demandent à ce
qu’on leur amène du cube Maggi pour mettre toutes les chances de leur
côté ».
Belle à mourir : Une
mode qui peut se révéler dangereuse pour la santé. De nombreuses femmes
ont développé des infections, notamment à cause des épices contenues
dans le cube Maggi. Les moins chanceuses ont succombé.
MALIBA INFO
Quand la politique sanitaire des aliments de l’Etat ne s’adresse qu’aux pauvres
Notre
tentative de nous procurer le document en intégralité est restée vaine.
Les participants approchés par nos soins affirment n’avoir pas encore
reçu le rapport malgré la promesse des organisateurs de leur adresser
des exemplaires.
Rappelons
que les séminaristes étaient venus de toutes les régions du Mali en
plus des experts de l’étranger, dans le cadre strict dudit atelier. Mais
le document a été finalement classé sans suite.
Certains
des acteurs ont cependant bien voulu nous livrer une synthèse des
travaux. Non sans la crainte de subir d’éventuelles représailles. D’où
l’anonymat.
L’on
constate, en tout état de cause, que la politique de la sécurité
sanitaire des aliments de l’Etat malien ne s’adresse pas à tous. C’est
selon ! N’est-ce pas les petits restaurateurs qui sont particulièrement
ciblés ? Bien entendu, la sécurité alimentaire des aliments va au delà
des gargotiers du marché de Médine et des auto-gares Sogoniko.
B.S.DIARRA
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