TRIBUNE LIBRE DE DJERRAD AMAR
Ils ne veulent que leurs
richesses et rien d’autres. Pour cela, ils se font aider par leurs
vassaux. Ils trouvent toujours aussi bien des félons qui financent
leurs propagandes, leurs expéditions que des supplétifs et des troupes
prêts à mourir pour eux contre leur propre pays. Ils s’autorisent de
bafouer toutes les lois internationales qu’ils ont eux-mêmes érigées.
Ils s’évertuent à imposer leur ordre par le désordre. Ils se prennent
pour les « maîtres du monde ».
Des félons arabo-musulmans alliés
Envers les arabes et les musulmans, ils
trouvent dans les monarchies arabes des alliés de taille. Des appuis
financiers et politico-religieux sans commune mesure et des bases. Des
monarchies, factices avec des richesses exorbitantes, qui ont trouvé
l’occasion d’en finir avec ces ‘républiques arabes’ qui présentent un
danger pour leurs dynasties. Les remodeler, à leur exemple et à leur
façon, avec l’aide des démocraties occidentales, devenait possible
voire souhaité. Pour eux, la fin ne s’embarrasse pas de morale. Ils
érigent pour cela des stratégies, des tactiques, des théories de
subversion, accaparent les médias lourds pour les rendre
‘média-mensonges’ ou ‘mainstream’ ; s’associent, en les pervertissant,
les organisations internationales et régionales. Ils montent ainsi
Aljazeera , Alarabia, Orient news et Safa que relaient BBC arabic, CNN
et France 24 ; s’associent les principales agences d’informations ;
recrutent des Cheikhs réputés pour mieux duper et endoctriner. Ils
engagent des mercenaires islamistes abrutis et frustrés, surtout arabes,
pour mieux tromper ; érigent à Londres une OSDH sur mesure etc. Bülent
Esinoglu, le vice-président du Parti travailliste turc, a révélé que la
CIA en a recruté 6.000 pour mener des opérations terroristes en Syrie.
Ces Émirs arabes et leurs serviteurs islamo- takfiro-wahabistes se
déclarent bien-sûr anti sionistes, anti colonialistes, anti dictatures,
anti américains, anti…anti ou disent, en imbéciles, faire leur devoir
envers leurs ‘frères’, mais ils sont sur la même ligne de l’Aipac, du
Winep, de la CIA, de la NED du Mossad, du CRIF, de l’Otan et bien
d’autres ‘Maisons’ et ‘Clubs’ de l’ordre ‘illuminatis’ et aussi dans la
même catégorie que vise Émile Faguet dans sa citation : « L’imbécile est passif ; on l’atteint, il répercute ; on lui parle, il répond comme un écho ».
Au sujet de « l’ordre mondial », on ‘découvre’ ce que l’on nomme la «
Trinité » de l’Empire mondial. Il s’agit de 3 cités-Etats – souveraines,
ayant leurs propres lois et système de gouvernance – qui dirigeraient
le monde à savoir la ‘City de Londres’ (Finance), ‘Washington DC’
(Militaire) et L’État de la ‘Cité du Vatican’ (Religion).
À propos d’alliance, le coordinateur
spécial américain de la « transition au Moyen-Orient », William Taylor a
avoué, le 31 janvier 2012 lors d’un entretien avec le journal tunisien Assabah, que Washington verse des sommes d’argent importantes à des partis islamistes en précisant que « Washington
a des liens avec les responsables islamistes des différents pays de la
région, comme la Tunisie, l’Égypte et d’autres pays »
Contrairement à leur propagande, les
américano-sionistes ne craignent pas les islamistes. Ils sont leurs
alliés depuis des lustres avec le ‘frères musulmans’. Depuis Hassen El
Bana et Seyyed Kotb à nos jours. Il y a des dizaines de faits qui
prouvent cela. Leurs déclarations favorables aux thèses bellicistes
occidentales contre des pays arabes et leurs soutiens militaires
effectifs en sont quelques expressions. Il a été révélé, dernièrement,
qu’un Émir du Qatar a fourni des valises de dollars aux FM d’Égypte pour
le financement de la campagne en faveur de leur candidat et pour
corrompre des électeurs.
Bien entendu, l’Occident, les monarchies
d’Al Saoud, du Qatar et la Turquie d’Erdogan disent intervenir pour
“sauver” ces peuples arabes des “régimes dictatoriaux” ! Ils sont en
fait des escrocs et l’escroc ne dévoile jamais ses manœuvres
frauduleuses. Ce sont des colonialistes, des despotes, des
corrompus/corrupteurs, des cripto-terroristes qui se qualifient de
démocrates, d’humanistes, d’intellectuels et leurs suppôts arabes ne
sont en fait que de vulgaires lâches qui puisent leurs forces de l’appui
occidental et des tergiversations de l’adversaire, mais qui se débinent
ou se rallient au moindre changement de rapport de force. Pouah !
Quelle déchéance !
L’exemple algérien
Ils ont essayé et échoué en Algérie, il y
a 22 ans, par leurs ingérences puis l’extermination de leurs
terroristes et de leurs soutiens. Les revoilà avec presque les mêmes
stratégies et tactiques vouloir recomposer le monde arabe avec l’aide
des arabes eux-mêmes, comme chair à canon, à qui l’on a fait croire
qu’ils évoluent dans un « Printemps » de renouveau et de changement pour
leur bien-être. Ils les trompent jusqu’à leur faire admettre qu’ils
peuvent « sucer du miel du c… d’une guêpe ».
Il a fallu, pour l’Algérie, une
mobilisation des citoyens à grande échelle avec les services de
sécurités composés d’éléments de l’armée, de la gendarmerie, de la
police et surtout de milliers de citoyens organisés dans le cadre de
« groupes de légitime défense (GLG) » pour protéger en permanence
villes, villages, bourgades, hameaux, infrastructures économiques et
sociales. Leur efficacité était telle qu’en l’espace de deux ans ils ont
été mis en déroute. Les pouvoirs publics leur ont laissé, alors, deux
choix : la reddition ou le suicide ! Les plus ‘chanceux’ se sont livrés
avec armes, bagages et informations. Les plus abêtis se sont sacrifiés
dans des opérations- suicide. Si l’on ajoute les règlements de comptes
entre les groupes pour des histoires de ‘leadership’, de partages des
richesses volées ou fournies par d’autres forces ou pays, on devine
l’enfer dans lequel ils se trouvaient. Les grandes opérations où des
groupes importants ont été anéantis l’ont été suite à des informations
précises et détaillées fournis par leurs propres éléments. S’en est
suivi comme toujours des épurations entre eux, des vengeances par des
massacres de villageois sans défense ou l’adoption d’ultimes méthodes
viles qui consistent à piéger les endroits publics, les cimetières et
les… cadavres etc. La population a été le fer de lance dans leur
éradication. Les moindres mouvements ou objets suspects sont signalés
sur- le- champ. Les terroristes étaient acculés nuit et jour sans la
moindre possibilité de mouvement d’où leurs méthodes extrêmes pour
tuer le maximum de civils afin de les imputer, aidés par leurs relais
internes et externes, aux « forces de l’ordre et l’armée ». Le
quadrillage était tel que même les attentats suicides ou les voitures
piégées étaient repérés avant même d’arriver à leurs objectifs. « La
concorde civile » adoptée par le Président Bouteflika n’était que le
son du glas de ces « groupes islamistes armées ».
Mêmes tactiques en Syrie
La Syrie, est bien face à des groupes
terroristes qui pratiquent les mêmes tactiques, les mêmes méthodes,
avec les mêmes objectifs et enchaînements que ce qui s’est déroulé en
Algérie. Les algériens spéculent même sur ce qui va se dérouler en
Syrie ; sans se tromper.
A notre sens, la solution finale, qui
sera le coup de grâce est que les services syriens pensent à ces
auxiliaires « GLD » pour éviter de fragiliser leur armée qui est le but.
Bien sûr que l’on parlera de « milices de Bachar », « d’escadrons de la
mort » et tutti quanti comme ils ne cessent de le faire, d’ailleurs,
depuis le début de la crise. Autant le faire donc avec un résultat
garanti et rapide ! L’Armée syrienne est connue pour être une armée
forte unie, organisée et efficace. Les spécialistes disent d’elle
qu’elle peut anéantir tous les groupes terroristes en quelques jours (il
suffit de se rappeler Baba Amr avec seulement des unités spéciales et
en une semaine). Ce qui est certain, c’est que personne n’en reparlera
par la suite comme en Algérie que l’on prend, maintenant, en exemple
dans la lutte antiterroriste ! Lorsque les terroristes massacraient des
populations entières en Algérie, le monde occidental et arabe accusaient
aussi l’armée algérienne. Comme ils ne présentaient aucune preuve on a
inventé le « qui tue qui ?» pour semer le doute dans les
esprits. Lorsque les « GLD » sont apparus spontanément dans certains
villages avec des fusils de chasse – l’armée les a vite encadrée en les
organisant – les résultats étaient éclatants au point où les mêmes
ennemis les ont taxé de « milices du régime ». Une fois les terroristes
exterminés, tous ces opportunistes ont vite repris leurs places pour
vanter les « capacités de l’Algérie ».
Il est vérifié que si les terroristes
sentent qu’ils arrivent au point ou leur mort devient certaine, après
avoir épuisé leurs « modi operandi », ils désertent en masse leur
groupe pour se mettre sous la « protection des services de sécurité ».
Les tergiversations ou le ‘dialogue’ avec eux est toujours compris comme
faiblesse de l’adversaire ; ce qui les encourage à redoubler dans leurs
actions funestes. Ils ne comprennent, en fait, que le langage des
ripostes violentes! Ils ne l’ont compris, en Algérie, que lorsque
l’État a pris la décision ferme de les éradiquer sans aucune concession
après s’être assuré le concours des populations ! L’expérience
algérienne dans la lutte anti-terroriste est un exemple d’école.
En Syrie, on parle d’«un massacre à El
Haffé » par l’Armée syrienne. Mais pour exterminer ces assassins de
civils et destructeurs des infrastructures économiques et sociales. Le
nettoyage d’El Haffé de ces terroristes Otanien qui sèment la terreur
aux populations, annonce certainement une offensive décisive
éradicatrice des dernières poches en Syrie. D’où, encore, cette
propagande de « massacre des populations civiles » pour justifier une
intervention extérieure. En fait, c’est pour sauver ce qu’ils leur
restent de troupes ; comme à Baba Amr lorsqu’ils ont exigé des
« couloirs humanitaires »
Parce qu’ils n’ont pas de causes justes
que l’agent et le pouvoir et parce qu’ils ont comme devise « la fin
justifie les moyens » qui est un principe du Mal dont use le sionisme,
ils sont sur le point d’échouer en Syrie. On le constate d’ailleurs et
déjà, avec ces milliers de « repentis » ; cette 3ème
conférence sur les « amis de la Syrie » en quelques mois qui soutien une
‘opposition ’armée illégitime et sectaire ; ces coups de boutoir que
leur inflige les unités spécialisées ; cet acharnement à vouloir faire
échouer le ‘plan Annan’ ; cette persistance à surarmer ‘l’opposition’
via la Turquie et le Liban ; cette intensification du mensonge et cette
propagande hideuse jusqu’au débile «enfants boucliers humains » ;
cette multiplication des assassinats de civils par leurs bandes comme à
El Houla suivis, par diversion, de l’expulsion des diplomate syriens
pour faire croire à une œuvre de l’armée syrienne ; ces attentats contre
les observateurs de l’ONU qui ont obligé la suspension temporaires de
leur mission ; ce CNS ou ‘conseil d’Istanbul’ qui ne cache plus ses
accointances et ses projets avec Israël ainsi que d’être le bras armé
des États-Unis ; ces répétitions à la nausée que «le président syrien
doit partir » alors qu’il dispose d’un soutien populaire massif
puisqu’il se maintien – et son armée s’est consolidée - et au moment où
le rapport de force montre nettement leurs revers ; cette décision
d’empêcher de diffusion les chaînes de télévision syriennes etc.
L’échec de l’objectif syrien
L’échec de l’Occident sur l’objectif
syrien est tel que l’on cherche maintenant à imposer une victoire
« virtuelle » par le ‘pilonnage’ et le ‘bidonnage’ médiatique !
Thierry Meyssan annonce que L’OTAN
prépare une vaste opération d’intoxication consistant à empêcher de
diffusion des chaînes syriennes pour les remplacer par celles créées par
la CIA afin d’imposer « des images réalisées en studio montreront
des massacres imputés au gouvernement, des manifestations populaires,
des ministres et des généraux donnant leur démission, le président
el-Assad prenant la fuite, les rebelles se rassemblant au cœur des
grandes villes, et un nouveau gouvernement s’installant au palais
présidentiel. Cette opération, directement pilotée depuis Washington par
Ben Rhodes, conseiller adjoint de sécurité nationale des États-Unis,
vise à démoraliser les Syriens et à permettre un coup d’État ».
En fait, il ne s’agit que d’une « réalité
virtuelle » – faite de mensonges, de tromperie et de subversion – qui
ne peut être qu’éphémère. On ne saurait substituer une réalité
historique par une réalité virtuelle, sinon les Sciences humaines et
sociales n’existeraient pas.
Moscou, par la voix de Sergueï Lavrov, a exigé l’arrêt immédiat de cette guerre médiatique contre la Syrie.
Les risques d’une intervention militaire sans l’ONU
Récemment, les Russes ont nettement
montré à l’Otan, que toute intervention militaire en Syrie, par cette
option, sera considérée comme un « casus belli ». Le tir
d’essai de missiles balistiques intercontinentaux, qui a troublé le
camp agresseur serait-il un avertissement ? Ils ont tiré des missiles
“Topol” dans la région d’Astrakhan et des “Bulava” depuis le sous-marin
dans la mer Blanche. Deux grands navires de débarquement, le Nikolaï
Filtchenkov et le César Kounikova se prépareraient à partir vers
Tartous en Syrie selon un officier de l’état-major d’après Interfax.
On parle aussi d’une grande manœuvre conjointe en Syrie entre la
Russie, la Chine, l’Iran et la Syrie ; 90 000 soldats participeront. Les
exercices se dérouleront, dans les eaux territoriales et sur le sol
syrien. Des navires de guerres, des centaines de missiles, 400 avions et
1.000 chars seront déployés à l’occasion de ces exercices selon
Farsnews.
L’ambassadeur de Russie au Liban a jugé « définitive »
la position de la Russie rejetant l’intervention militaire en Syrie. Si
l’on ajoute la réponse de la Chine au bellicisme occidental on observe
que les choses sont arrivées à un point où même la sagesse chinoise se
retrouve contrariée. En décembre 2011, selon ‘Farsnews’ qui se réfère
au bulletin du département d’État US (Europian Union Times), le
président chinois Hu Jintao aurait averti, à propos de l’Iran qui est
l’objectif des EU par le ‘pont’ syrien, qu’« en cas d’une
intervention militaire contre l’Iran, la Chine entrera, immédiatement et
directement, en guerre contre les Etats Unis ». « On fera la guerre, même si cela déclenche la troisième guerre mondiale », aurait affirmé le président chinois. Avertissements pour éviter une guerre destructrice ? Cependant, lors de la 1ère conférence de presse 2012, Obama semble avoir compris le risque en déclarant : «
ce qui se passe en Syrie est bouleversant et scandaleux. D’un autre
côté, je pense que ce serait une erreur de lancer, comme certains l’ont
suggéré, une action militaire unilatérale ou de croire qu’il existe une
solution simple » et de fustiger les émules de George Bush par : «quand
je vois la légèreté avec laquelle certains parlent de guerre, a dit
Barack Obama, j’en vois qui fanfaronnent et parlent beaucoup, mais quand
on leur demande ce qu’ils feraient, ils reprennent à leur compte les
décisions que nous avons prises au cours des trois dernières années ». Sagesse, renoncement pour ne pas se trouver face à la Russie, la Chine et l’Iran ou tactique ?
Réitérons ce message, d’une grande
gravité, émis, en novembre 2011, par le chef d’État-major général russe
Nikolaï Makarov, lors de son intervention devant la Chambre civile
(Kremlin). Ce général, en citant l’expansion de l’Otan en Europe de
l’Est avec le bouclier antimissiles et le contexte post-Libye de
pression sur la Syrie et l’Iran, avait affirmé qu’« il devient
évident que le risque d’implication de la Russie dans des conflits
locaux a augmenté… sous certaines conditions, les conflits régionaux
risquent de dégénérer en conflits d’envergure avec un possible emploi
d’armes nucléaires ». Le message est clair, le risque est donc grand !
On n’imposera jamais un modèle unique à
un monde qui n’existe que par la diversité. Il est vain, futile et
dangereux de forcer la nature en imposant ses propres valeurs au reste
du monde. Le facteur identité demeurera déterminant dans les relations
internationales et les valeurs humaines communes d’équilibre, d’entente
et de coexistence pacifique existeront éternellement. La stabilité du
monde dépendra de la propension des hommes à admettre un monde
multidimensionnel et non binaire. Approche qui semble être adoptée par
les pays rejetant l’intervention militaire extérieure contre la Syrie.
Djerrad Amar
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