Le Royaume-Uni n’autorisera pas
Julian Assange, qui a demandé le droit d’asile à l’Equateur, à quitter
libre l’ambassade d’Equateur, selon une note publiée jeudi par le
Foreign Office après une réunion la veille avec des membres du
gouvernement équatorien à Quito. Jeune étudiant en relations
internationales, dans un cursus qui nous permettait soit d’opter pour le
journalisme, soit pour la diplomatie une fois nos parchemins en poche,
j’ai débuté ma carrière au sein de l’UNESCO. Donc, en diplomatie, comme
consultant au sein de cette institution internationale onusienne. Tel ne
fut pas mon dégoût, de voir, lors par exemple de la Conférence
générale, les jeux d’alliances hypocrites qui se faisaient, pour que tel
pays ait ceci ou cela financé par l’organisation. Néanmoins, on y
apprend beaucoup. De l’école au travail, on connaît parfaitement ce que
veut dire l’extraterritorialité. Ma surprise est donc grande ce matin,
en apprenant que les autorités britanniques avaient menacé de prendre
d’assaut l’ambassade équatorienne à Londres.
C’est le gouvernement équatorien
qui a annoncé, mercredi, cette tentative de violation du droit
international, alors que le Gouvernement équatorien, par la voix de
son ministre des Affaires étrangères Ricardo Patino, indique que son
pays, donnera sa décision aujourd’hui. Le patron de Wikileaks, Julian
Assange, n’est pas ma tasse de thé. En revanche, son extradition
demandée par la Suède pour viol et agression sexuelle (des faits pas
prouvés) et sa demande d’asile met le Royaune uni hors la loi, sur le
droit d’asile.
Le président Rafael Correa de l’Équateur, en colère, a déclaré devant des journalistes, que son pays n’était “ pas une colonie britannique . ” Toujours est-il que, l’Equateur semble considérer
que la demande de Julian Assange est un problème humanitaire. D’autant
plus que, s’il est extradé en Suède, les Etats-Unis vont réclamer son
extradition malgré les démentis. Et, aux States, il risque la peine de
mort…
A propos de l’extraterritorialité, il s’agit simplement de dire qu’une mission diplomatique sans une explication lato sensus,
qui relève, d’une part, de l’immunité diplomatique du personnel, et
d’autre part, de l’immunité étatique, c’est à dire que ses locaux et
tout ce qu’il y a à l’intérieur sont inviolables. Les Britanniques
semblent s’appuyer sur une hypothétique loi de 1987 sortie de derrière
les fagots. Que dit-elle ? Rien, sinon que les statuts des locaux
consulaires et diplomatiques peuvent perdre l’immunité sur le sol
britannique. En violation bien sûr, de la Convention de Vienne sur les
missions diplomatiques. Mais, si demain il y a réciprocité, les cris
d’orfraie envahiront toutes les Chancelleries occidentales, comme ce fut
le cas en 2011, quand des étudiants iraniens envahirent l’ambassade
britannique à Téhéran.
Voici ce que le premier ministre britannique David Cameron déclara:
« Attaque scandaleuse, injustifiable»
Le ministre des Affaires étrangères anglais William Hague:
«Ces attaques n’auraient pas pu se produire sans le consentement du régime».
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