De passage en Turquie, hier, samedi 11 août, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton s’y est rendue, dit-elle, pour ““accélérer la fin de l’effusion de sang et du régime Assad” en Syrie.
Elle l’avoue, et, c’est tant mieux mais, elle laisse croire que c’est
le régime syrien qui verse du sang, alors que les “opposants aux mains
nues”, non. Mais, vouloir accuser ceux qui soutiennent le régime syrien
de tous les noms d’oiseaux, c’est les prendre pour des gobe-mouches.
D’entrée, à Istanbul, elle accuse le régime syrien d’héberger le Parti
des travailleurs du Kurdistan (PKK, en kurde: Partiya Karkerên Kurdistan). Ambiance.
Elle a indiqué s’inquiéter du fait que “des
terroristes du PKK et d’Al-Qaida prennent avantage de la lutte légitime
du peuple syrien pour promouvoir leur propre agenda”. “La Syrie ne doit pas devenir un sanctuaire pour les terroristes du PKK”.
Vous avez bien lu ? Elle, soutien indéfectible des
terroristes-salafistes affiliés à Al-Qaïda en Syrie accusent le PKK
d’être une organisation terroriste. On aura tout vu et entendu. Ceci va
plutôt encourager ces gens à se battre pour leur dignité, car, c’est
bien de cela qu’il s’agit. En Syrie, les salafistes, ces lâches et
égorgeurs qui s’en prennent désormais à des gens sans défense-quel
courage-, luttent pour y instaurer un état islamique sans foi ni loi.
Une dichotomie américaine ridicule, un poker menteur qui commence à
énerver les Russes et les Chinois.
Et comme par hasard, alors qu’elle ne l’avait jamais fait, la Turquie a accusé le régime de Damas d’avoir “confié” plusieurs
zones du nord de la Syrie au PKK et a prévenu que la Turquie pourrait
sévir contre ces rebelles. On croit rêver. N’est-ce pas en Turquie que
tous les groupes terroristes qui vont combattre en Syrie sont installés,
nourris et entraînés ? Ce soutien abscons des Occidentaux à des
gangs de terroristes armés qui agissent en Syrie sous le couvert du
statut d’opposition est de plus en plus ridicule. Les Etats-unis et la
Turquie jurent tout faire pour imposer une zone d’exclusion aérienne
pour aider les forces dites rebelles. Au nom de quoi et avec
l’autorisation de qui ?
Les prolégomènes des Occidentaux
contre la Syrie ne se basent que sur du mensonge. Un diktat ridicule et
finalement hypocrite. C’est ce qu’on nomme des paraboles du vide.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire