Usain Bolt (centre) , Yohan Blake (gauche) et Warren Weir (droite)
Il ne faut pas vendre la peau de
l’ours avant de l’avoir tué. Entre ceux qui avaient déjà vu la fin de
Bolt, et ceux qui titraient sans vergogne “Lemaître attend Bolt”, ils
peuvent faire prendre la grosse tête au sprinteur français. De
lire des conneries comme “ses 20’’03 de mercredi le placent au 3e rang
du plateau des finalistes”, c’est vraiment se foutre de la gueule du
monde, pour peu qu’on ait suivi ces séries des demi-finales…
Peut-être qu’un miracle pouvait
se produire ou avoir lieu à Londres mais là, dans une course où des
“monstres” étaient présents: Yohan Blake, deuxième meilleur
performeur de tous les temps avec ses 19’’26 réalisés l’an dernier à
Bruxelles, Usain Bolt avec ses 19’’19 des Mondiaux de Berlin et
Wallace Spearmon, triple médaillé mondial sur la distance, il fallait
oser. Quand on a vu, lors de ces demi-finales, Bolt arriver en
trottinant, Blake réalisant une promenade de santé alors que Lemaître a
bataillé dur pour se hisser à cette place, il ne fallait pas rêver. Qui plus est, il héritait du couloir 2.
Une course haute en couleurs. Le maître avait annoncé la couleur: «Je
suis ici pour bâtir ma légende. Je suis concentré, je suis prêt. Le
200m est ma course préférée, la piste est rapide. Cela va être une bonne
course.» Oui, Usain est le meilleur. Il freine avant l’arrivée et fait 19”32. Un trio de Jamaïcains : Bolt, Blake et Weir.
Lemaître, assassiné, termine à la 6e place !
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