Bamako : LES CHEFS D’ETAT-MAJOR DE LA CEDEAO RENDENT COMPTE AU PRESIDENT DIONCOUNDA TRAORE
Le président de la transition, le Pr. Dioncounda Traoré, s’est
entretenu hier avec les membres de la Mission technique d’évaluation de
la CEDEAO en fin de séjour dans notre pays.
mercredi 15 août 2012, par Amadou M. Cissé, L'Essor
La délégation d’une dizaine de militaires hauts gradés de la
sous-région était conduite par le chef d’Etat-major général du Nigeria,
Air Marshall Petirin, assurant l’intérim du chef d’Etat major de la
force en attente de la CEDEAO. Cette audience qui s’est déroulée au
domicile officiel du président de la transition intervient après deux
jours de travaux réunissant les responsables militaires de notre pays et
les experts de la CEDEAO. Les experts militaires ont achevé lundi
l’examen des conclusions de la conférence de planification finale pour
le déploiement de la Mission d’intervention de la CEDEAO au Mali
(MICEMA) tenue du 8 au 11 août. L’objectif de cette rencontre était de «
finaliser » les plans de déploiement d’une force africaine dans le nord
du Mali avec l’espoir d’obtenir un mandat des Nations unies pour
reconquérir cette partie du pays occupée par les islamistes qui y
multiplient les exactions au nom de la loi islamique.
Entre
Dioncounda Traoré et les experts de l’organisation communautaire, il a
été surtout question des modalités pratiques du déploiement du
contingent de 3300 hommes sur notre sol pour non seulement sécuriser les
autorités de la transition à Bamako mais aussi pour libérer le nord de
l’emprise des envahisseurs salafistes. Les conclusions et
recommandations de la rencontre tenue à l’Ecole de maintien de la paix
Alioune Blondin Bèye les 12 et 13 août ont été détaillées au président
de la transition.
Après l’entretien qui a duré environ une heure, le
chef d’Etat major général des armées du Nigéria a indiqué que la
mission avait tout simplement fait le compte rendu des assises à
Dioncounda Traoré. Il a également rappelé que l’objectif de la rencontre
de Bamako était d’étudier les voies et moyens permettant la libération
du nord de notre pays.
Le chef d’Etat major général des armées de
notre pays, le colonel-major Dahirou Dembélé, a jugé pour sa part, que
les militaires de la CEDEAO seront plus utiles au nord du pays qu’à
Bamako. Il a précisé avoir plutôt besoin de moyens matériels pour bouter
les islamistes et autres bandits armés hors de notre territoire. «
L’armée n’attend que les moyens pour agir », a-t-il assuré en appelant
les décideurs à suivre l’exemple du Niger. Ce pays, note-t-il, a
lourdement équipé son armée pour que celle-ci protège l’intégrité de son
territoire.
Interrogé sur la situation des armes bloquées aux ports
de pays limitrophes comme la Guinée et la Côte d’ivoire, le chef d’Etat
major général des armées a confirmé que la CEDEAO avait déjà réglé la
question. Ces armes seront donc rapidement acheminées chez nous.
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