7
JUILLET 2012 A OUAGADOUGOU
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Les Participants
(Partis Politiques, Forces vives) présents au sommet extraordinaire des Chefs
d’Etats tenu à Ouagadougou ce jour 07 juillet 2012, tiennent à remercier
vivement la CEDEAO pour les efforts inlassables déployés en vue d’une meilleure
gestion de la crise malienne.
Les Participants saluent
le Président en exercice de la CEDEAO, le Président en exercice de l’Union
Africaine (UA), le Médiateur de la
CEDEAO dans la crise malienne et l’ensemble des chefs d’Etat pour leur
engagement en faveur du Mali, dans sa noble mission de recouvrement des
territoires occupés, de lutte pour le retour de la paix, la restauration et le
respect des principes et valeurs humaines et démocratiques.
Les participants
saluent la présence des chefs d’Etat du Groupe de contact à Ouagadougou qui est
l’expression concrète de leur engagement auprès du Mali pour une sortie de
crise réussie.
Conscients que l’implication de la CEDEAO représente un gage
certain permettant de réaliser des progrès structurels importants dans la marche
globale vers la stabilité escomptée, les Participants recommandent :
1. Le
retour complet à l’ordre
constitutionnel et le rétablissement du Président de la transition dans la
plénitude de ses pouvoirs.
2. La prorogation des mandats des Conseillers
Nationaux et de ceux des membres du Conseil Economique, Social et Culturel;
3. La
constitution d’un gouvernement d’union nationale;
4. Un
appui financier conséquent de la Communauté Internationale ;
5. un
dialogue constructif avec les organes de la transition.
Convaincus
que le présent forum se tient à un moment où le Mali a plus que jamais besoin
de ses pairs pour juguler des questions institutionnelles, insurrectionnelles
et sécuritaires qui menacent aujourd’hui son existence, les Participants
réaffirment leur engagement au renforcement du dialogue inter-groupements qui a
touché ces derniers jours les sensibilités les plus opposées , crée un
environnement propice pour que les appuis de la CEDEAO, de l’UA et des NU
reposent sur un socle intérieur solide.
Conscients
que sans un exécutif fort et une armée réconciliée et renforcée par des appuis
extérieurs, il serait illusoire d’espérer amorcer une sortie de crise
institutionnelle et le recouvrement des territoires sous occupation, les
participants saluent les mesures pertinentes proposées par la CEDEAO et souhaitent
un suivi rigoureux de ces dernières. Il s’agit notamment de :
-
la préservation de l’intégrité
territoriale du Mali ;
-
l’envoi d’une mission technique
d’évaluation à l’effet des préparatifs du terrain pour l’arrivée des forces de
la CEDEAO (MICEMA) ;
-
la formation d’un gouvernement
inclusif ;
-
la nécessité d’adopter une feuille de
route de la transition ;
-
l’attention accordée par le conseil de
sécurité des Nations Unies à la requête de la CEDEAO pour une résolution
autorisant le déploiement des troupes au Mali.
1. Par rapport au gouvernement :
Eu
égard aux tâches prioritaires qui ont été assignées au gouvernement de
transition et au regard du bilan et à la gestion de l’équipe actuelle, les
participants au sommet recommandent la formation d’un Gouvernement d’Union Nationale conformément à l’accord cadre et bénéficiant
de la caution politique et sociale la plus large possible.
L’application
de toutes ces mesures préconisées devra se faire à Bamako en concertation avec
toutes les forces vives de la nation.
2. La feuille de route du Gouvernement
d’Union Nationale de Transition :
Les
Participants recommandent l’élaboration et l’adoption d’une feuille de route
gouvernementale axée sur les domaines ci-après :
-
la saisine des Nations Unies par le gouvernement de la République du Mali pour
l’envoi d’une force internationale en vue de la sécurisation des organes de la
transition et le recouvrement des régions occupées ;
-
la remobilisation et la réconciliation des forces armées maliennes pour recouvrement
de l’intégrité du territoire national
et œuvrer pour le retour à la paix et
à la réconciliation nationale ;
- l’organisation et le retour des populations
déplacées et des refugiés ;
- l’apport des réponses appropriées aux
familles des victimes civiles et militaires ;
-
l’organisation d’un congrès extraordinaire du peuple malien, convoqué par le
président de la transition ;
-
l’organisation des élections démocratiques, libres, crédibles et transparentes
;
-
l’état des lieux de l’Armée et
rétablissement de la chaîne de commandement, reformer, remobiliser et renforcer
les Forces Armées et de Sécurité ;
-
le respect de l’Etat de droit et des libertés individuelles et
collectives ;
-
l’apport des réponses appropriées aux
crises (cherté de la vie, santé, école, emploi des jeunes, etc.) ainsi qu’à la relance de
l’économie et la restauration de l’autorité de l’Etat ;
- la mise en œuvre des actions majeures en
matière de bonne gouvernance ;
-
la mise en place d’une commission d’enquête internationale pour faire la
lumière sur la tentative d’assassinat du président de la transition ;
-
la détermination d’un cadre de recherche d’un apaisement général se traduisant
par la libération de tous les détenus dont les bérets rouges ;
-
la création d’un Conseil Consultatif de la République à l’initiative et placée
sous l’autorité du Président de la
Transition chargé de donner des avis sur toutes les grandes questions de la
nation ainsi que le suivi et l’évaluation de la transition.
Les participants recommandent l’implication
effective des femmes et des jeunes tout le long du processus de la transition.
VIVE LA COOPERATION REGIONALE ET
INTERNATIONALE POUR UNE AFRIQUE UNIE ET PROSPERE.
UNE AFRIQUE, UNE VOIX !!!! ONE
AFRICA, ONE VOICE !!!
Fait
à Ouagadougou, le 07 juillet 2012
Les
Participants au sommet extraordinaire de Ouagadougou.
Ont
signé la présente déclaration, les représentants des partis politiques, de la
société civile ainsi que du secteur privé, présents à Ouagadougou :
·
Au
compte des Partis Politiques :
13
Partis Politiques ont signé. Ce sont :
ADEMA, URD, PARENA,
PDES, UDD, UMAM, CNAS-FASO HERE, UFDP, CODEM, PSP, URP, CR, le Parti Ecologique
du Mali (PE).
·
Au
compte de la Société Civile :
08
Organisations de la Société Civile sont parties prenantes.
Ce sont : UNTM, CNJ, CAFO, APDF, FENACOF, le Réseau Paix et Sécurité des
Femmes de l’Espace CEDEAO – Mali, l’Alliance des Femmes pour un Mali Uni, FARE
(Forces Alternatives pour le Renouveau).
·
Au
compte du Secteur Privé :
02
organisations du Secteur Privé ont signé. Elles sont :
La CCIM (Chambre de
Commerce et d’Industrie du Mali) et l’OPI (Organisation Patronale des
Industries).
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