mardi 10 juillet 2012

DECLARATION DES PARTICIPANTS DU MALI AU SOMMET EXTRAORDINAIRE DES CHEFS D’ETAT DE LA CEDEAO SUR LA CRISE MALIENNE




7 JUILLET 2012 A OUAGADOUGOU

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Les Participants (Partis Politiques, Forces vives) présents au sommet extraordinaire des Chefs d’Etats tenu à Ouagadougou ce jour 07 juillet 2012, tiennent à remercier vivement la CEDEAO pour les efforts inlassables déployés en vue d’une meilleure gestion de la crise malienne.

Les Participants saluent le Président en exercice de la CEDEAO, le Président en exercice de l’Union Africaine (UA),  le Médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne et l’ensemble des chefs d’Etat pour leur engagement en faveur du Mali, dans sa noble mission de recouvrement des territoires occupés, de lutte pour le  retour de la paix, la restauration et le respect des principes et valeurs humaines et démocratiques.

Les participants saluent la présence des chefs d’Etat du Groupe de contact à Ouagadougou qui est l’expression concrète de leur engagement auprès du Mali pour une sortie de crise réussie.

Conscients que l’implication de la CEDEAO représente un gage certain permettant de réaliser des progrès structurels importants dans la marche globale vers la stabilité escomptée, les Participants recommandent :

1.     Le  retour complet à l’ordre constitutionnel et le rétablissement du Président de la transition dans la plénitude de ses pouvoirs.

2.      La prorogation des mandats des Conseillers Nationaux et de ceux des membres du  Conseil Economique, Social et Culturel;

3.     La constitution d’un gouvernement  d’union nationale;

4.     Un appui financier conséquent de la Communauté Internationale ;

5.     un dialogue constructif avec les organes de la transition.

Convaincus que le présent forum se tient à un moment où le Mali a plus que jamais besoin de ses pairs pour juguler des questions institutionnelles, insurrectionnelles et sécuritaires qui menacent aujourd’hui son existence, les Participants réaffirment leur engagement au renforcement du dialogue inter-groupements qui a touché ces derniers jours les sensibilités les plus opposées , crée un environnement propice pour que les appuis de la CEDEAO, de l’UA et des NU reposent sur un socle intérieur solide.

 Conscients que sans un exécutif fort et une armée réconciliée et renforcée par des appuis extérieurs, il serait illusoire d’espérer amorcer une sortie de crise institutionnelle et le recouvrement des territoires sous occupation, les participants saluent les mesures pertinentes proposées par la CEDEAO et souhaitent un suivi rigoureux de ces dernières. Il s’agit notamment de :

-         la préservation de l’intégrité territoriale du Mali ;

-         l’envoi d’une mission technique d’évaluation à l’effet des préparatifs du terrain pour l’arrivée des forces de la CEDEAO (MICEMA) ;

-         la formation d’un gouvernement inclusif ;

-         la nécessité d’adopter une feuille de route de la transition ;

-         l’attention accordée par le conseil de sécurité des Nations Unies à la requête de la CEDEAO pour une résolution autorisant le déploiement des troupes au Mali.



1.     Par rapport au gouvernement :

Eu égard aux tâches prioritaires qui ont été assignées au gouvernement de transition et au regard du bilan et à la gestion de l’équipe actuelle, les participants au sommet recommandent la formation d’un Gouvernement d’Union Nationale conformément à l’accord cadre et bénéficiant de la caution politique et sociale la plus large possible.

L’application de toutes ces mesures préconisées devra se faire à Bamako en concertation avec toutes les forces vives de la nation.



2.     La feuille de route du Gouvernement d’Union Nationale de Transition :

Les Participants recommandent l’élaboration et l’adoption d’une feuille de route gouvernementale axée sur les domaines ci-après :

- la saisine des Nations Unies par le gouvernement de la République du Mali pour l’envoi d’une force internationale en vue de la sécurisation des organes de la transition et le recouvrement des régions occupées ;

- la remobilisation et la réconciliation des forces armées maliennes pour recouvrement de  l’intégrité du territoire national et œuvrer pour le retour à la paix et à la réconciliation nationale ;

-  l’organisation et le retour des populations déplacées et des refugiés ;

-  l’apport des réponses appropriées aux familles des victimes civiles et militaires ;

- l’organisation d’un congrès extraordinaire du peuple malien, convoqué par le président de la transition ;

- l’organisation des élections démocratiques, libres, crédibles et transparentes ;

- l’état des lieux de l’Armée et rétablissement de la chaîne de commandement, reformer, remobiliser et renforcer les Forces Armées et de Sécurité ;

- le respect de l’Etat de droit et des libertés individuelles et collectives ;

- l’apport des réponses appropriées aux  crises (cherté de la vie, santé, école, emploi des   jeunes, etc.) ainsi qu’à la relance de l’économie et la restauration de l’autorité de l’Etat ;

-  la mise en œuvre des actions majeures en matière de bonne gouvernance ;

- la mise en place d’une commission d’enquête internationale pour faire la lumière sur la tentative d’assassinat du président de la transition ;

- la détermination d’un cadre de recherche d’un apaisement général se traduisant par la libération de tous les détenus dont les bérets rouges ;

- la création d’un Conseil Consultatif de la République à l’initiative et placée sous l’autorité du  Président de la Transition chargé de donner des avis sur toutes les grandes questions de la nation ainsi que le suivi et l’évaluation de la transition.

Les participants recommandent l’implication effective des femmes et des jeunes tout le long du processus de la transition.

 VIVE LA COOPERATION REGIONALE ET INTERNATIONALE POUR UNE AFRIQUE UNIE ET PROSPERE.

UNE AFRIQUE, UNE VOIX !!!! ONE AFRICA, ONE VOICE !!!

                           

Fait à Ouagadougou, le 07 juillet 2012

Les Participants au sommet extraordinaire de Ouagadougou.




Ont signé la présente déclaration, les représentants des partis politiques, de la société civile ainsi que du secteur privé, présents à Ouagadougou :

·        Au compte des Partis Politiques :

13 Partis Politiques ont signé. Ce sont :

ADEMA, URD, PARENA, PDES, UDD, UMAM, CNAS-FASO HERE, UFDP, CODEM, PSP, URP, CR, le Parti Ecologique du Mali (PE).

·        Au compte de la Société Civile :

08 Organisations de la Société Civile sont parties prenantes. Ce sont : UNTM, CNJ, CAFO, APDF, FENACOF, le Réseau Paix et Sécurité des Femmes de l’Espace CEDEAO – Mali, l’Alliance des Femmes pour un Mali Uni, FARE (Forces Alternatives pour le Renouveau).

·        Au compte du Secteur Privé :

02 organisations du Secteur Privé ont signé. Elles sont :

La CCIM (Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali) et l’OPI (Organisation Patronale des Industries).

                                                                       

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