ll faut avoir le courage de
traiter de l’actualité ivoirienne avec honnêteté intellectuelle,
probation et courage. Certains partisans de l’actuel président Alassane
Dramane Ouattara doivent se rendre à l’évidence, il pratique de
l’épuration ethnique par sa horde de dozos ou de dioulas qui déferlent
sur les autres ethnies du pays, notamment les guérés, lors de la
dernière attaque mortelle, le 20 juilet dernier, dans le camp des
réfugiés de Duékoué.
Il n’est pas l’heure de revenir à
des élections qui ont fait couler beaucoup d’encre et de salive. Chacun
de mes lecteurs connaît ma position à cette époque, il ne s’agissait
pas de soutenir untel contre untel autre. Mais, ma position était basée
sur ma connaissance du sujet. Il faut savoir tourner la page, et ne pas
prendre les hommes, pour peu qu’on les soutient, pour des saints.
Personne au monde ne peut rester sans commette d’erreur, ce fut le cas
de Laurent Gbagbo, aussi. Passons.
Décidément, Sarkozy a installé
l’impunité en Côte d’Ivoire. François Hollande qui s’aligne
systématiquement sur la politique internationale de son
prédécesseur changera-t-il la donne ? Ce n’est
pas demain la veille, tellement, il ne fait rien pour ça. Néanmoins, il
ne faut rien attendre de lui. Souvenez-vous, il avait bel et bien
précisé, pendant la crise post-électorale ivoirienne, que Laurent
Gbagbo est…”infréquentable”. Beaucoup d’Ivoiriens ont sans doute oublié
cet épisode, et je suis déçu de les voir demander au nouveau président
français, de ne pas recevoir Alassane Dramane Ouattara, qui effectue une
visite d’état en France à partir du 26 juillet prochain mais, il est
arrivé cet après-midi à Paris, à titre privé.
Revenons donc à ce nouveau
massacre perpétrés par des partisans du président ivoirien du vendredi
20 juillet, dans le camp des déplacés de Nahibly. La première surprise
vient du fait que ce dernier est, semble-t-il, tenu par le… HCR et
protégé par…l’ONU. Comme l’indique notre informateur, un contingent
onusien constitué de Pakistanais et de Marocains. Pourquoi ces
évènements malheureux n’ont lieu qu’à l’Ouest, où la plupart des
partisans de Laurent Gbagbo se trouvent ?
La deuxième surprise émane de
Médecins sans frontières (MSF)qui affirme qu’il y a eu seulement 19
morts. Information vite reprise par les responsables ivoiriens, pour
tenter de minimiser cette tuerie. Or, toujours selon
notre informateur, il s’agit d’au moins 200 morts car, la plupart des
corps ont été vite emportés et enterrés dans la forêt proche de Dahoua.
Sur les 5087 personnes enregistées par le HCR, 2/3 ont dû fuir dans les
forêts environnantes.
Quant à l’armée ivoirienne, elle a
expliqué n’avoir pu contenir une « population en furie », malgré le
déploiement en urgence de ses hommes. Son chef, le général Soumaïla
Bakayoko, était sur les lieux dimanche. Etonnant comme thèse défensive.
“Population en furie”, après la mort semble-t-il, de 4 dioulas. Or,
personne ne sait qui les a tué. Hélas, cette opération punitive, risque
de rester sans frais pour Ouatarra, protégé lui aussi par Fanfan la
Tulipe. Il n’y a en France que le Parti communiste, qui s’insurge contre
la politique représsive d’Alassane Dramane Ouattara.
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