mercredi 25 juillet 2012

Côte d’Ivoire (Duékoué): Quand on est l’ami des puissants, vive l’impunité !



Alassane Dramane Ouattara
Alassane Dramane Ouattara
ll faut avoir le courage de traiter de l’actualité ivoirienne avec honnêteté intellectuelle, probation et courage. Certains partisans de l’actuel président Alassane Dramane Ouattara doivent se rendre à l’évidence, il pratique de l’épuration ethnique par sa horde de dozos ou de dioulas qui déferlent sur les autres ethnies du pays, notamment les guérés, lors de la dernière attaque mortelle, le 20 juilet dernier, dans le camp des réfugiés de Duékoué.
Il n’est pas l’heure de revenir à des élections qui ont fait couler beaucoup d’encre et de salive. Chacun de mes lecteurs connaît ma position à cette époque, il ne s’agissait pas de soutenir untel contre untel autre.  Mais, ma position était basée sur ma connaissance du sujet. Il faut savoir tourner la page, et ne pas prendre les hommes, pour peu qu’on les soutient, pour des saints. Personne au monde ne peut rester sans commette d’erreur, ce fut le cas de Laurent Gbagbo, aussi. Passons.
Décidément,  Sarkozy a installé l’impunité en Côte d’Ivoire. François Hollande qui s’aligne systématiquement sur la politique internationale de son prédécesseur changera-t-il la donne ? Ce n’est pas demain la veille, tellement, il ne fait rien pour ça. Néanmoins, il ne faut rien attendre de lui. Souvenez-vous, il avait bel et bien précisé, pendant la crise post-électorale ivoirienne, que Laurent Gbagbo est…”infréquentable”. Beaucoup d’Ivoiriens ont sans doute oublié cet épisode, et je suis déçu de les voir demander au nouveau président français, de ne pas recevoir Alassane Dramane Ouattara, qui effectue une visite d’état en France à partir du 26 juillet prochain mais, il est arrivé cet après-midi à Paris, à titre privé.  
Revenons donc à ce nouveau massacre perpétrés par des partisans du président ivoirien du vendredi 20 juillet, dans le camp des déplacés de Nahibly. La première surprise vient du fait que ce dernier est, semble-t-il, tenu par le… HCR et protégé par…l’ONU. Comme l’indique notre informateur, un contingent onusien constitué de Pakistanais et de Marocains. Pourquoi ces évènements malheureux n’ont lieu qu’à l’Ouest, où la plupart des partisans de Laurent Gbagbo se trouvent ? 
La deuxième surprise émane de Médecins sans frontières (MSF)qui affirme qu’il y a eu seulement 19 morts. Information vite reprise par les responsables ivoiriens, pour tenter de minimiser cette tuerie. Or, toujours selon notre informateur, il s’agit d’au moins 200 morts car, la plupart des corps ont été vite emportés et enterrés dans la forêt proche de Dahoua. Sur les 5087  personnes enregistées par le HCR, 2/3 ont dû fuir dans les forêts environnantes.
Quant à l’armée ivoirienne, elle a expliqué n’avoir pu contenir une « population en furie », malgré le déploiement en urgence de ses hommes. Son chef, le général Soumaïla Bakayoko, était sur les lieux dimanche. Etonnant comme thèse défensive. “Population en furie”, après la mort semble-t-il, de 4 dioulas. Or, personne ne sait qui les a tué. Hélas, cette opération punitive, risque de rester sans frais pour Ouatarra, protégé lui aussi par Fanfan la Tulipe. Il n’y a en France que le Parti communiste, qui s’insurge contre la politique représsive d’Alassane Dramane Ouattara.

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