lundi 4 février 2013

MALI:les véritables causes de la crise actuelle au nord

Le projet de partition du Mali date de l'ère Sarkozy. Sarkozy et les USA voulaient détacher l'AZAWAD (Nord Mali) du reste du pays dans le cadre du projet Union pour la Méditerranée (UPM) de Sarkozy qui visait à isoler les pays au sud du Sahara, donc l'Afrique noire.
Sous la pression de l'occident l'ancien président Malien ATT avait fini par accepter de négocier l'indépendance du Nord Mali avec les rebelles du MNLA (Mouvement National de Libération de l’AZAWAD) avec toutes les conséquences que cela comportait pour l'avenir du Mali qui allait devenir un Etait faible et privé des richesses (pétrole, uranium,…) identifiées dans le Nord du pays et non encore exploitées.
Après les événements en Lybie, le régime d’ATT sous la pression de la France de Sarkozy et des USA, a autorisé aux rebelles Touaregs du MNLA d'entrer dans le pays avec les armes lourdes qu'ils ont acquis suite à la chute de Kadhafi. Alors que leurs homologues Nigériens ont eux été désarmés pour qu'ils ne puissent pas perturber les activités de l'entreprise française AREVA qui exploite l'uranium du Niger qui fait tourner son économie. La défense des intérêts d'AREVA au Niger justifie d'ailleurs une grande partie de l'intervention française au Mali voisin. Nous y reviendrons.
Ainsi, armé jusqu’aux dents, le MNLA va lancer une offensive dans le Nord - Est du Mali et mettre l’armée malienne à genou. Le 24 janvier 2012, les rebelles du MNLA ont ainsi exécuté près d’une centaine de soldats maliens faits prisonniers de guerre surpris par cette offensive. La France et les USA, de même que la CEDEAO n’ont jamais condamné ces exactions du MNLA. Face à une telle humiliation de l’armée malienne et ne comprenant pas le silence assourdissant et le manque de réaction du chef de l’État malien à l’époque ATT, dont la complicité avec la rébellion Touareg pour une partition du Mali devenait évidente, des manifestations ont éclaté dans plusieurs camps militaires de l’intérieur du Mali et ont atteint la capitale Bamako précipitant la chute d’ATT que certains ténors de l’armée malienne venaient de démasquer.
C’est là qu’intervient le Capitaine Sanogo que les médias occidentaux ont réussi à faire passer pour un criminel putchiste. La capitaine Sanogo est un inamovible patriote mes chers amis. Il voulait rendre à l’armée malienne son honneur bafoué par la première institution du pays le Chef de l’Etat ATT. Il voulait sauvegarder l’intégrité du territoire malien et contrer ainsi le projet de partition soutenu par la France et les USA pour des intérêts économiques et géostratégiques.
Pour accentuer la pression sur Sanogo et ses hommes, la France et les USA se serviront de la marionnette CEDEAO pour réclamer ce qu’ils ont savamment appelé « restauration de l’ordre constitutionnel au Mali ». A cela s’ajoutera le fait que les armes commandées par l’armée malienne pour combattre les rebelles du MNLA seront bloquées dans plusieurs ports de la sous-région pour affaiblir davantage l’armée malienne et renforcer l’avancée de la rébellion touareg dans le Nord.
Mes chers ami(e)s, n’avez-vous pas été choqués de voir l’ONU, dans sa résolution autorisant l’intervention d’armées extérieures au Mali, poser la tenue d’élections dans la partie sud du Mali comme condition préalable à une intervention dans le Nord ?
Comment peut-on tenir des élections dans une partie d’un pays sans tenir compte de l’autre ?
C’était là une reconnaissance flagrante de l’indépendance de l’AZAWAD (Nord Mali) qui ne disait pas son nom.
Mais Dieu faisant bien les choses, la France changera de président et donc de stratégie. Sarkozy l’impérialiste qui considérait que « l’Africain n’est pas entré dans l’Histoire » est battu, Hollande a repris les commandes du pouvoir. Au Sénégal Abdoulaye Wade qui avait trahi son frère Kadhafi pour rejoindre son ami Sarkozy fera aussi les frais de sa politique au profit de Macky Sall.
Dans le Nord Mali les rebelles du MNLA perdent le contrôle de la situation avec l’arrivée des islamistes. Les chosent prendront un tournant décisif lorsque les islamistes s’emparent de BONA et ambitionnent de marcher sur Bamako. La France de Hollande vient de comprendre que le véritable ennemi n’était pas Sanogo et ses hommes, dont le combat était noble et louable, mais les islamistes qui menacent désormais ses intérêts au Niger avec AREVA.
Hollande décide de renoncer au projet de Sarkozy visant à isoler l’Afrique noire à travers la création de l’Union pour la Méditerranée qui voulait l’indépendance du Nord Mali pour mieux l’exploiter en ayant comme interlocuteurs que des dignitaires touaregs d’un Nord Mali indépendant.
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Kamano

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