1. Rappelle qu’il a été dès le départ un mouvement pacifique qui a œuvré pour le règlement politique de la question de l’Azawad par le dialogue, notamment à travers la correspondance adressée aux autorités maliennes en date du 05 Octobre 2011.
2. Demande l’ouverture immédiate de négociations avec l’Etat malien visant à fixer les conditions d’exercice de l’autorité, de l’administration et du développement de l’Azawad.
3. Demande à cet effet la désignation d’un négociateur neutre, internationalement reconnu, agréé par les deux parties.
4. déclare ne pas remettre en cause les frontières internationalement reconnues du Mali tout en rappelant clairement l’existence de l’Azawad en tant qu’entité ;
5. rappelle qu’à la veille de l’indépendance de la République Soudanaise, devenue République du Mali, c’est volontairement que les populations de l’Azawad ont adhéré à l’indépendance du Mali mais dans le respect de leur culture et de leur dignité.
6. Compte-tenu de leur engagement pour la paix, le MNLA demande la participation de la France, des Etats Unis d’Amérique (USA), des Nations-Unies, de l’Union européenne, de l’Union africaine et de l’Organisation de la Conférence Islamique comme observateurs aux négociations avec le Mali.
7. Réaffirme son attachement à la déclaration internationale des droits de l’Homme, à la Charte des Nations-Unies et au respect des libertés fondamentales.
8. Considérant la pauvreté, l’abandon et le mépris dans lesquels les populations de l’Azawad ont été toujours maintenues au sein du Mali, le MNLA demande :
a. La mise en place et le fonctionnement des services de santé (dispensaires et hôpitaux),
b. L’accès à l’eau potable et à l’électricité,
c. La satisfaction des besoins urgents de la population en matière d’alimentation,
d. La réouverture, le fonctionnement des établissements scolaires sur toute l’étendue du territoire de l’Azawad et la prise en charge des Etudiants en situation d’arrêt d’études,
e. Le MNLA dénonce les conditions de vie dégradantes des populations réfugiées et déplacées et demande la mise en place des conditions permettant leur retour rapide sur leurs sites respectifs.
9. Pour la mise en place de ces services de base dans l’Azawad, le MNLA demande la désignation d’un coordonnateur agréé par les deux parties, ainsi que l’établissement de procédures efficaces permettant d’assurer la transparence dans la gestion des fonds et d’éviter la corruption et le népotisme.
10. Le MNLA maintient son engagement à lutter contre le terrorisme et assume dès maintenant sa part de responsabilité dans ce combat en fonction de ses moyens.
11. Pour ne pas compromettre le processus de recherche de solution à la crise actuelle, le MNLA n’accepte aucune présence militaire malienne dans les zones sous son contrôle avant la fin des négociations. Le MNLA privilégie une solution politique à la question de l’Azawad.
12. Le MNLA attire l’attention de la communauté internationale sur les multiples exactions commises dans les zones occupées par l’armée malienne et appuie la demande de Human Rights Watch de mise en place d’une commission d’enquête internationale indépendante. Le MNLA demande aussi l’ouverture d’une enquête internationale indépendante pour faire la lumière sur tous les crimes commis par l’armée malienne de 1963 à nos jours sur les populations de l’Azawad.
13. Le MNLA nie toute responsabilité dans les évènements malheureux d’Aguelhoc en janvier 2012 et accepte la mise en place d’une commission d’enquête internationale destinée à établir les faits. Le MNLA est disposé à apporter sa contribution à la manifestation de la vérité.
Fait à Kidal le 11 Février 2013
Le Secrétaire Général,
Président du Conseil Transitoire de l’Etat de l’Azawad (CTEA)
Bilal AG ACHERIF
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