Alors qu’en France, la présidente de l’association CAPJPO-EuroPalestine, Olivia Zémor, a vu sa condamnation confirmée pour avoir appelé au boycott des denrées alimentaires israéliennes produites sur les territoires palestiniens confisqués, en Israël, c’est le racisme en chantant. Sans surprise, dans une omerta médiatique française abyssale. On parle de ces évènements tristes, sans oser commenter ou critiquer. Visiblement, Israël a le droit d’être raciste, et rien ni personne ne crie au loup avec cette dérive nauséabonde.
Quand on sait, un tant soit peu la genèse de l’Etat d’Israël, on se demande bien si ceux qui gouvernent ce pays ont une conscience. Quand on se réclame de la Bible et qu’on discrimine les autres, c’est qu’on insulte Dieu. Parlons simplement des dix commandements, en citant simplement les deux premiers:
- Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence.
- Tu aimeras ton prochain* comme toi-même.
Jamais, ô que jamais, même au plus fort de la discrimination raciale aux Etats-Unis, les membres du ku klux klan manifestaient lors de leur rassemblement, sans toutefois aller crier dans la rue. Quand la dialectique nazie s’invite dans le débat politique en Israël, c’est le comble. Syndrome de Stockholm ? Le ministre israélien de l’Intérieur, Eli Yishai, a affirmé que « C’est l’effondrement du rêve sioniste », ajoutant que tous les “immigrants sont des criminels”. Le premier ministre Benjamin Netanyahou, quant à lui, a renchéri, parlant des « 60 000 infiltrés qui risquent d’être 600 000, et d’entraîner l’éradication d’Israël en tant qu’État démocratique et juif. »
Des appels au meurtre des politiques de haut plan. Ceci rappelle étrangement à ce passage qu’ Adolf Hitler prononçait le 24 avril 1921 lors d’un discours:
« De la haine, de la haine brûlante — c’est ce que nous voulons déverser dans les âmes de nos millions de compatriotes allemands, jusqu’à ce que s’embrase en Allemagne la flamme de colère qui nous vengera des corrupteurs de notre nation »
Il n’y a donc pas de surprise avec ce qui se passe aujourd’hui avec des bombes incendiaires posées sur des bâtiments où vivent des Africains. Israël a aussi la manie, à la Knesset (Parlement), de poursuive des lois anti-arabes que personne ne dénonce. Mais, comme ce pays a l’arme absolue, c’est à dire l’accusation d’antisémitisme pour tous ceux qui ont la lucidité et surtout la justice chevillée au corps, le racisme continue mais, visiblement, Israël se tire une balle au pied et c’est vraiment triste de savoir que des victimes du racisme pratiquent en retour le racisme…
Terminons avec une note d’espoir, plutôt deux, en écoutant la jeune chanteuse noire d’origine éthiopienne et de nationalité israélienne, Hagit Yaso (vidéo). Pour finir, il faut noter que Shlomo Molla du parti Kadima (photo), un autre éthiopien, est vice-président de la Knesset mais surtout contre cette politique. Il sait d’où il vient…
Einstein apporte un soutien marqué aux mouvements sionistes. En 1920, il accompagne ainsi le chef de file sioniste Chaim Weizmann aux États-Unis au cours d’une campagne de récolte de fonds. Il se rend également en Palestine mandataire dans le cadre de l’inauguration de l’université hébraïque de Jérusalem à laquelle il lègue plus tard ses archives personnelles. Ses apparitions donnent un prestige politique à la cause sioniste. Suite à une invitation à s’établir à Jérusalem, il écrit dans son carnet de voyage que « le cœur dit oui […] mais la raison dit non ». Selon Tom Segev, Einstein apprécie son voyage en Palestine et les honneurs qui lui sont faits. Il marque néanmoins sa désapprobation en voyant des Juifs prier devant le mur des Lamentations ; Einstein commente qu’il s’agit de personnes collées au passé et faisant abstraction du présent8. Ben Gourion lui propose en 1952 la présidence de l’État d’Israël, qu’il refuse :
« D’abord, si je connais les lois de l’univers, je ne connais presque rien aux êtres humains. De plus, il semble qu’un président d’Israël doit parfois signer des choses qu’il désapprouve, et personne ne peut imaginer que je puisse faire cela. »
« D’abord, si je connais les lois de l’univers, je ne connais presque rien aux êtres humains. De plus, il semble qu’un président d’Israël doit parfois signer des choses qu’il désapprouve, et personne ne peut imaginer que je puisse faire cela. »
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