jeudi 17 mai 2012
ECHANGES SUR LA SITUATION AU NORD DU MALI ET LES PISTES DE SOLUTION
PARENA
Parti pour la Renaissance Nationale
Pour une société démocratique et solidaire
TERMES DE REFERENCE
ECHANGES SUR LA SITUATION AU NORD DU MALI ET LES PISTES DE SOLUTIONS
1. Contexte :
L’effacement de l’Etat malienconsécutif aux accords signés avec les rébellions successives de 1991 à 2006 aentraîné au nord du Mali la création de sanctuaires pour des groupes armés islamistes et l’existence de « zones grises »utilisées par les narcotrafiquants et les milices qui ont protégé leursactivités criminelles.
De 2003 à 2012, le gouvernementcentral a fermé les yeux sur les activités des différentes Katibats et Sariyats d’AQMI et sur celles des seigneurs de lacocaïne en provenance d’Amérique Latine.
A ces réalités qui fragilisaientgravement le nord, se sont greffées les immixtions fréquentes du Guide libyen(relations entretenues directement avec les communautés par-dessus la tête desautorités, célébration du Maouloud,création d’un consulat général à Kidal où le consul était le seul ressortissantlibyen) et, à partir de la chute du Colonel M. El Kadhafi, l’arrivée etl’installation (sans aucune réaction appropriée des pouvoirs publics) decombattants libyens d’origine malienne disposant d’armes de guerre sophistiquées.
C’est dans un tel contexte que sesont constitués les groupes connus sous le nom de MNLA et Ansar Edine.
A partir du 17 janvier 2012, cesdifférents groupes ont lancé des offensives combinées contre les garnisons etpostes militaires maliens dans plusieurs régions du pays. De « repli tactique » en« repli tactique », l’armée malienne décomposée et humiliée a cédé leterrain aux assaillants qui ont triomphé sans combattre.
Une mutinerie partie du campSoundiata Keïta de Kati s’est terminée par le renversement du régime duprésident Amadou Toumani Touré, le 22 mars 2012.
Le coup d’Etat a accéléré ladéconfiture de l’armée et la partition du pays. Tour à tour, Kidal, Gao etTombouctou notamment sont tombées dans les mains des groupes armés, des miliceset des Katibats d’AQMI.
Le 6 avril 2012,« l’indépendance de l’Azawad » a été proclamée unilatéralement par unporte-parole du MNLA. Cette déclarationd’indépendance n’a reçu le soutien d’aucun pays ni d’aucune organisationrégionale ou internationale.
A l’intérieur du Mali, y comprisdans les régions du nord, la déclaration d’indépendance n’a enregistrél’adhésion connue d’aucune communauté qu’elle soit sédentaire ou nomade.
Fuyant les combats et l’insécurité,plus de 300.000 Maliens ont pris les chemins de l’exil intérieur et extérieur. Leshabitants des régions occupées font face à une crise humanitaire majeure et à de nombreuses exactions et violations desdroits de l’homme. L’organisation, Human Rights Watch, a évoqué laresponsabilité des groupes armés rebelles dans des « crimes de guerre»commis au nord du Mali.
Grâce aux efforts accomplis parla CEDEAO, un processus de retour à l’ordre constitutionnel a été entamé. Leprésident de la République par intérim a prêté serment le 12 avril. Un Premier ministre et un gouvernement de transition ont été nommésrespectivement le 17 et le 24 avril 2012. Le recouvrement de l’intégrité duterritoire national, la restauration de la paix et de la cohésion nationalesont au cœur des missions de la Transition.
22. Justification :
Le Pacte national de paix et de réconciliation qui estl’accord de paix le plus complet entre le gouvernement central et la rébelliona eu 20 ans ce mois d’avril. Il avait suscité, en son temps, d’énormes espoirsau Mali et à l’extérieur parce qu’il fixait le cadre pour une résolution définitivede la crise du nord…
20 ans après la signature du Pacte, une triste réalités’impose : la partition de facto du pays. Kidal, Gao, Tombouctou et une partie de la région de Mopti sont occupéespar divers groupes armés, allant du MNLA à Ansar E dine en passant par leMUJAO, les différentes unités d’AQMI et des milices aux contours mal définis parcequ’évoluant entre business criminel et islamisme. Comment en est-on arrivélà ?
La politique de décentralisation qui est une des réformesmajeures engagées au Mali depuis l’indépendance avait aussi suscité de grandesespérances parce qu’elle reposait sur le principe de la libre administration descollectivités par les populations. Elle a montré des signesd’essoufflement ces dernières années, amenant les populations, notamment dansles régions où se posent des questions identitaires, à s’interroger sur le bien-fondé de lapolitique de libre administration.
Le Parti pour la renaissance nationale (PARENA) qui, toutau long de ces dernières années, a prisde nombreuses initiatives (dont la dernière remonte aux 10 et 11 décembre2011), en vue d’une solution politique et démocratique des crises quifragilisent notre pays, propose la tenue d’un atelier dont l’objectif est deréfléchir à la situation dramatique que traverse le nord du Mali et proposerdes pistes de résolution durable sinon définitive.
Le Mali peut-il refaire son unité et retrouver sacohésion? A quelles conditions ?
Pourquoi, en dépit des accords de paix successifs, lesrébellions renaissent sans cesse ? Qu’est-ce qui n’a pas marché ?Peut-on encore vivre ensemble (sous le même toit) dans le même pays ?
Quelle conduite vis-à-vis du groupe Ansar Eddine ?
Comment gérer la revendication séparatiste du MNLA ?
Quelles réponses aux défis que nous posent AQMI et les autres groupes salafistesétrangers qui renforcent leur emprise sur le nord ?
Le Mali peut-il s’en sortir seul ? Quel peut être l’apport de la communautéinternationale (CEDEAO, UA, OIF, UE, ONU)?
3- THEME CENTRAL :
« LES CRISES AU NORD DU MALI (MNLA, ANSAR E DINE, MUJAO, AQMI, NARCO-TRAFIC) : QUELLES PISTES DE SOLUTIONS ?»
4- SOUS/THEMES :
4.1- Analyse critique de l ’Accord de Tamanrasset (janvier1991), du Pacte National (avril 1992) et de l ’Accord d’Alger (juillet 2006).
4.2- Que faire face aux revendications du MNLA et d’Ansar Eddine ?
4.3- La contribution de la communauté internationale à larésolution des crises du nord.
5- RESULTATSATTENDUS :
Première réunion du genre depuis ledéclenchement de la rébellion, le coup d’Etat et la partition de fait du pays,cette conférence fera le point sur la situation d’ensemble, les répercussionspolitiques et institutionnelles des crises du nord, leurs implicationssous-régionales, et tentera de dégager un début de consensus sur les solutionspossibles et sur une approche commune des négociations.
Les résultats de ces réflexions seront partagésavec les autorités constitutionnelles (président de la République, Premierministre, Gouvernement, AssembléeNationale, Haut conseil des collectivités territoriales…) et toutes les partiesprenantes nationales, sous-régionales et le cas échéant, extra régionales.
6- Date : jeudi 17 mai 2012
7- Lieu: Hôtel AzalayNord-Sud
8- Les participants :
- Représentantsdes Institutions constitutionnelles,
- Députés et Conseillers Nationaux du Nord et du Saheloccidental,
- Leaders desconfessions religieuses,
- Représentants desregroupements politiques constitués à la faveur du coup d’Etat,
- Présidents des huit(8) Assemblées Régionales,
- Présidents desconseils de cercles du Nord
- Représentants desSyndicats et ONGs (sur invitation),
- Représentants desassociations de ressortissants du nord,
- Personnalités etpersonnes –ressources,
- Représentants ducorps diplomatique (sur invitation),
- Représentants de laPresse (sur invitation),
- ORTM, Africa24, Africable, RFI, AFP, Reuters, AP, TV5-AITV, Al-Jazeera.
Organisateur : Parti pour la renaissance nationale (PARENA).
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