jeudi 29 mars 2012
Voici en détail les propositions faites pour une sortie de crise dans les foras des intellectuels maliens
1- Appel à la désobéissance « civique » ou civile : i/ Que tous les fonctionnaires maliens restent à la maison jusqu'au moment où ces imposteurs retournent dans leurs casernes. On ne rentre pas dans l'histoire par effraction ! ATT y est rentré avec un badge. ii/ Nous organiser pour sortir en masse ce week-end pour dire non à ce putsch. Occuper la place de l'indépendance et exiger le retour à l'ordre constitutionnel. Autrement dit, exiger le retour au palais d’ATT dont le lieu d’exil est inconnu jusqu’alors et de son second, le Pr. Diounkouda Traoré qui à trouvé refuge au pays des hommes intègres d’où il « suit en temps réel l’évolution de la situation au Mali depuis Ouagadougou et sera de retour au Mali dès que les conditions le permettent (http://koaci.com/articles-74001)», iii/ Blocus du régime des putschistes par l’indifférence, l’isolement et la non-adhésion du peuple au coup d’état.
2- Appel à tous les patriotes, les républicains, les démocrates, les progressistes à apporter aux nouveaux dirigeants militaires du Mali un soutien vigilant. Un soutien sourcilleux des Droits de l'Homme. Un soutien dont notre armée a besoin pour se réunir avec notre peuple et l'intelligentsia de notre pays. Ensemble, nous aiderons à corriger les déviations intervenues dans la vie nationale. Nous aiderons à rétablir la paix et l'unité nationale. Ensemble nous ferons renaitre l'espoir pour notre jeunesse qui pourra retourner a l'école pour apprendre et se préparer à devenir de véritables cadres d'un meilleur Mali.
Sans les examens cliniques nécessaires pour déterminer avec certitude qu’un malade souffre du cancer, lorsqu’on l’administre à la légère des médicaments contre la lèpre, le malade est condamné à une mort certaine. On ne peut donc soigner le mal qui ruine le Mali sans en diagnostiquer de façon approfondie les causes du mal profond qui a atteint le stade d’aggravation inespérée d’un cancer généralisée.
Aussi, « pour comprendre ce qui nous arrive durant ces longues années, nous avons souffert avec notre peuple les affres de la mauvaise gouvernance, de la corruption, de l'injustice, de l'exploitation du peuple au bénéfice de quelques arrogants qui n'avaient plus ni honte ni peur de vivre une vie de château sur la terre de nos ancêtres tout en privant la grande majorité de notre peuple du moindre droit ».
Par ce putsch, « un terme a été mis au pouvoir et au régime d’Amadou Toumani Touré. Il s'agit de la rupture d'un processus ayant l'apparence de la démocratie mais qui n'en était rien. Tant d'observateurs objectifs ont souligne cette néfaste dualité.
Cette rupture est aussi une opportunité qui est offerte au peuple malien de mettre en place une transition devant conduire à une renaissance patriotique républicaine et démocratique.
Le Mali est allé dans la mauvaise direction depuis de longues années. La démocratie est devenue un prétexte qui a permis a des individus agissant seuls ou en bandes, de détruire notre pays afin d'en tirer des intérêts personnels. L'économie malienne criminalisée nourrie la corruption au détriment du peuple. L'école est devenue un vaste marche ou les apprenants achètent l'ignorance et le poison de l'incivisme. La justice est devenue un lieu ou se met en œuvre la destruction systématique du ciment de notre nation. La terre de nos ancêtres est devenue un vulgaire moyen pour des fonctionnaires devenus de vulgaires prébendiers de se fabriquer une assurance-vie sur le dos des autres citoyens.
La démocratie n'est pas un fétiche mais un processus dynamique qui peut nécessiter une rectification lorsqu'elle est hypothéquée par des bandes aux agissements antipatriotiques et antirépublicains ».
3- Accorder aux mutins une garantie de non-poursuite et de non-vengeance.
En effet, s'il s'agit de preuve d'incapacité du pouvoir, ce renversement est suffisant.
Il est imminent voire urgent que les Hommes et Femmes INTEGRES SINCERES PATRIOTES acceptent de rencontrer les mutins pour une sortie de crise rapide.
Nous avons tous décrié le silence des leaders politiques ce qui atteste qu'ils ont perdu nos confiances.
Que des Hommes neutres viennent écouter les mutins: Pr Dialla Konaté, Pr Baba Hakib Haidara, Pr Drissa Diakité, Pr Ag Rhaly, Pr Ibrahima Songoré, Pr Mamadou Koné, Pr Adama Diaman Keita, et certains syndicalistes comme Dr Abdou Mallé, MM Youssouf Diarra, MM Youssouf Ganaba, MM Youssouf Kalapo, des responsables d'associations et d'organisations feminines voire les anciens de l"UNEREC et de l'AMS-UNEEM.
4- Il ne s’agira pas de se contenter d’écouter les mutins, après les avoir écouté, la proposition leur sera faite de remettre immédiatement le pouvoir à un gouvernement de technocrates de la diaspora aussi bien que de l'intérieur du pays et composé de 15 membres au plus, dirigé par un premier ministre ayant l’assentiment de la majorité de la société et organisations civiles maliennes, des PTF, des organisations régionales et internationales (par principe d’impartialité, les candidats aux présidentielles ne devront pas être consultés pour cette étape) pour une transition d’un an ou deux. N’en déplaise à ceux ou celles qui pensent que nous sommes psychologiquement et psychiquement dépendant de ces organisations, la réalité est que nous ne pouvons pas balayer d’un revers de la main plus de 40ans de dettes cumulées et prétendre à une hypothétique autonomie économique et financière. Diriger un état et rêver sont deux choses différentes. Ces arguments sont de ceux ou de celles-là mêmes qui réclament avec force le retour « à l’ordre constitutionnel » des mêmes acteurs qui sont responsables de cette gabegie cumulée pendant ces années sans la justification des projets réalisés. Nous obtiendrons cette autonomie économique et financière lorsque nous aurons remis de l’ordre dans les finances publiques et banni à jamais l’impunité dans nos us et coutumes, lorsque nous aurons appris à vivre en fonction de nos moyens, lorsque nous aurons formé et appris à compter sur nos propres ressources humaines de qualité, lorsque nous aurons appris à gérer avec efficience nos maigres ressources naturelles et financières, etc. Cela demande donc de la rigueur, de l’apprentissage et un état de droit qui ne peuvent être faits dans cette jungle dans laquelle nous nous complaisons parce qu’habitués à la facilité : vol, razzia, escroquerie, trafique de drogue, charlatanisme et marchand d’idéologie.
Les personnes choisies pour discuter avec la junte devront être pédagogue, psychologue et convaincant. Il faudra leur expliquer que l’une des valeurs cardinales qui caractérisent les grands hommes est aussi de savoir prendre la mesure de la situation et d’en tirer toutes les conséquences en mettant de coté ses intérêts personnels au profit des intérêts supérieurs communs. C’est cela aussi un héros. Un isolement de la junte et du pays sur la scène internationale est suicidaire pour elle-même et pour l’ensemble du pays dans un contexte aussi grave.
Il leur pourrait être proposé la direction des opérations militaires dont le ministère de la défense ou le chef d’état major des armées au capitaine Sanogo ou tout simplement le retour dans les casernes. Une plateforme de gouvernance transitoire avec un calendrier sera rédigée et proposée aux maliens et aux organisations régionales et internationales par le gouvernement de transition et comprenant entre autres la gestion cruciale de la question du nord, l’assainissement effectif et efficace des finances publiques avant la tenue des élections, l’établissement d’un fichier électoral incontestable et incontesté, la réflexion sur un projet de référendum, sur un code viable et laïc de la famille, l’organisation d’élections libres et transparentes et un calendrier précis de la tenue des élections.
5- L'ouverture immédiate des frontières ou des couloirs humanitaires pour
assurer le retour des hommes d'affaires et missionnaires, l'approvisionnement du pays en denrée de première nécessité.
Kamano
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