vendredi 30 mars 2012
Ils ont fait un coup d'État contre le président Amadou Toumani Touré
Ils ont fait un coup d'État contre le président Amadou Toumani Touré et mis à bas la démocratie. Alors que la rébellion touarègue fait rage dans le Nord, les putschistes ont voulu punir le chef de l'État pour sa trop grande passivité.
C'est le scénario du pire, celui du gâchis et de la régression. Aussi souvent cité en exemple pour son attachement à la démocratie que critiqué pour sa pusillanimité, Amadou Toumani Touré (ATT) a été renversé, le 21 mars, par une poignée de soldats maliens jusque-là anonymes. Lui l'ancien lieutenant-colonel putschiste qui avait su résister aux pressions de son entourage et s'abstenir de briguer un troisième mandat rate sa sortie à un mois de l'élection qui devait permettre de lui choisir un successeur.
Sa chute était prévisible, entend-on déjà, tant il est vrai qu'il avait été incapable d'empêcher les salafistes d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) de faire du Mali leur terrain de jeu. Tant il est vrai aussi que son autorité était, depuis le 17 janvier, contestée par une nouvelle rébellion touarègue et que la communauté internationale semblait s'être lassée de cet homme qui, toujours, préférait le compromis à la démonstration de force. La troupe, entend-on encore, grondait depuis plusieurs semaines de ne pas se voir donner les moyens d'en découdre avec les insurgés du Nord. Une chute prévisible ? Peut-être. Mais personne ne l'aurait imaginée aussi rapide. Enquête sur ces heures qui ont fait basculer le Mali.
De la mutinerie au coup d'État
Dix heures, au camp militaire Soundiata Keïta de Kati, ville garnison située à une quinzaine de kilomètres de Bamako. En ce 21 mars, la situation est extrêmement tendue. Face à face, le général Sadio Gassama, ministre de la Défense, le général Gabriel Poudiougou, chef d'état-major général des armées, et des dizaines de militaires en colère. Depuis une semaine, ces derniers exigent d'être reçus par le chef de l'État. Ils réclament plus de moyens pour lutter contre le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) dans le Nord. Les rebelles touaregs sont bien mieux armés, s'énervent-ils. Pourquoi ne recevons-nous pas les armes qui nous ont été promises ? Le Mali peut-il accepter d'être humilié par ces « brigands » ? Un major se lève, tremblant. Il parle vite, s'en prend à ses supérieurs, les injurie presque. Des pierres fusent en direction du ministre et du chef d'état-major. Un ou peut-être deux coups de feu sont tirés en l'air par un garde du corps de Poudiougou qui tente de ramener le calme. Cela ne suffit pas. Il est 11 h 20. Les deux officiels sont précipitamment exfiltrés du camp.
S'estimant moins bien armée que les insurgés du Nord, la troupe, exaspérée, a fini par se révolter.
Tout à leur colère, les soldats n'ont pas besoin de se concerter pour décider de la marche à suivre. Un premier groupe se dirige vers l'armurerie, casse les portes et fait main basse sur fusils-mitrailleurs, carabines et munitions. Un second groupe se rend au garage et s'empare des quatre BRDM (blindés légers) et des deux BTR 60 (véhicules de transport de troupes) stationnés à Kati. Les mutins prennent la direction de la capitale, mais n'ont, à ce moment précis, aucune idée de ce qui va se passer ensuite. Pour eux, une seule chose est sûre : c'est à Bamako que les décisions se prennent. C'est là qu'il faut aller.
Peu avant 16 heures, une centaine de soldats, entassés dans des pick-up, font irruption dans la cour de l'Office de radiodiffusion télévision du Mali (ORTM) et tirent en l'air. C'est la stupeur, puis la panique. « Nous ne voulons pas vous faire de mal, on vous demande juste de rentrer chez vous », crient les militaires. Bureau après bureau, ils supervisent l'évacuation des animateurs, journalistes et techniciens. Seul le directeur de la maison, Baly Idrissa Sissoko, est autorisé à rester. « Il a demandé à partir le dernier et ils ont accepté », raconte un témoin.
Pendant ce temps, au palais de Koulouba, l'inquiétude monte. Le chef de l'État sait que la situation a mal tourné à Kati, mais, épuisé par ces feux qui s'allument de toute part, il persiste à croire qu'elle va s'arranger. Un détachement d'une soixantaine de bérets rouges est venu renforcer la sécurité autour du palais, et les parachutistes, ATT le sait, lui sont fidèles : il a été l'un des leurs. À 15 h 30, les premiers tirs (au pistolet-mitrailleur, puis à l'arme lourde) éclatent autour de la présidence. Les bérets rouges résistent, mais, vers 21 heures, le portail cède. Lorsque les mutins pénètrent à l'intérieur du palais, le président n'y est plus : il a été exfiltré trois heures plus tôt par le lieutenant-colonel Guindo, son ancien aide de camp, récemment promu à la tête du 4e régiment de parachutistes de Djicoroni.
ATT était fatigué. Mentalement il était déjà parti, confie l'un de ses derniers visiteurs.
Ensuite, tout va très vite. Plusieurs poids lourds du gouvernement sont arrêtés. Parmi eux, Mariam Kaidama Cissé, la Première ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, le ministre des Affaires étrangères, Sadio Gassama, son collègue à la Défense, et Kafougouna Koné, chargé de l'Administration territoriale et de la préparation des élections. L'ancien chef du gouvernement, Modibo Sidibé, et le maire de Bamako, Adama Sangaré, sont eux aussi interpellés à leur domicile. Soumaïla Cissé, candidat à la présidentielle, a eu plus de chance : il n'était pas chez lui quand les militaires ont débarqué. Et l'ancien président Alpha Oumar Konaré ? Il était bien à Bamako, mais Titibougou, le quartier où il réside, a été épargné par les premières violences.
Le lendemain vers 5 heures du matin, les Maliens découvrent, sur leur écran de télévision, les visages des nouveaux maîtres du pays. Dans les heures qui suivent, le palais présidentiel, en partie incendié, est mis à sac, tout comme les résidences des enfants d'ATT. Malgré l'instauration du couvre-feu, les pillages se poursuivront, le 22 mars, accompagnés de tirs sporadiques. Bilan provisoire : au moins trois morts - des civils touchés par des balles perdues - et une quarantaine de blessés.
Qui sont les putschistes ?
Face à la caméra, ils sont une vingtaine, tous en treillis, mais c'est le lieutenant Amadou Konaré qui prend la parole. D'une voix parfois hésitante, selon un scénario vu et revu au sud du Sahara, il dénonce « l'incompétence » de l'État, proclame la dissolution des institutions et l'instauration d'un Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'État (CNRDR).
Un peu plus tard, celui qui apparaît comme le chef de la junte, le capitaine Amadou Haya Sanogo, appelle au calme. Titulaire d'un CAP maintenance, cet homme de 39 ans originaire de Ségou a fait plusieurs stages aux États-Unis avant de devenir instructeur à l'École militaire interarmes de Koulikoro (Emia), puis professeur d'anglais au prytanée militaire de Kati, où il avait été scolarisé. Il était jusque-là inconnu du grand public, mais entretenait de très bons rapports avec la troupe, au camp de Kati. C'est lui le « président » du CNRDR, dont Amadou Konaré devient le porte-parole. Aucun haut gradé ne figure parmi les putschistes - et, deux jours après le coup de force, aucun n'avait publiquement accepté de rallier les mutins.
Coïncidence, c'est aussi un 22 mars, en 1991, qu'un soulèvement étudiant était réprimé dans le sang par le régime de Moussa Traoré. Quatre jours plus tard, il était renversé par un certain Amadou Toumani Touré.
Les raisons de la colère
« Notre armée n'était pas dans les conditions souhaitées pour servir de façon adéquate et professionnelle », a déclaré le capitaine Sanogo. Il aurait aussi bien pu ajouter que défaite et humiliation ne font pas bon ménage. Depuis la mi-janvier, dans le Nord, villes et garnisons sont attaquées - et désertées - les unes après les autres. Anderamboukane, Abeibara, Ménaka, Tinzawaten... Le 10 mars, c'était au tour du camp d'Amachach, situé à la périphérie de la ville de Tessalit, dans la région de Kidal. Épuisés, des soldats ont souvent abandonné armes et treillis pour se réfugier dans les pays voisins comme de simples civils, avant d'être rapatriés et accueillis assez fraîchement par leur hiérarchie et la population. Sans compter que le massacre du camp d'Aguelhok, le 24 janvier, avait déjà porté un coup très dur au moral des troupes : 70 militaires avaient été exécutés, et les photos de leurs corps atrocement mutilés avaient fait le tour du web.
La faute au commandement et au président ATT, selon les putschistes. « Ils nous ont envoyés au casse-pipe, s'emporte l'un d'eux. Nous nous battons avec des fusils-mitrailleurs tandis que les rebelles ripostent avec des missiles à courte portée. » La lenteur du ravitaillement et les tergiversations du commandement ajoutent à l'exaspération des soldats. En l'absence de Poudiougou, rappelé à Bamako le 31 janvier (et surnommé depuis « le général de salon »), les opérations de terrain étaient dirigées par le général Kalifa Keïta, chef d'état-major de l'armée de terre (mis aux arrêts le 22 mars à Gao). Mais en théorie seulement. Car, avec la troupe, le contact est difficile. L'essentiel des décisions opérationnelles est pris par les colonels-majors El Hadj Gamou et Mohamed Ould Meidou, qui jouissent de toute la confiance d'ATT. Un motif d'insatisfaction supplémentaire pour les hommes du rang, qui rechignaient à servir sous les ordres de Gamou, un ancien de la rébellion touarègue de 1990. Des hommes également rendus amers par l'enrichissement de certains gradés, soupçonnés d'avoir profité des nombreux trafics qui fleurissent au Mali, quand eux-mêmes sont payés 40 000 F CFA par mois (60 euros).
Toutefois, les problèmes qui minent l'armée ne datent pas d'hier. Mal formée, déstructurée, sous-équipée, elle fait figure de maillon faible dans la lutte régionale contre le terrorisme, le narcotrafic et les bandes armées. Jamais le Mali n'a été en mesure d'appliquer le droit de poursuite de convois suspects en vigueur depuis 2010 entre les pays de la zone. Les voisins, en revanche, ne se privent pas. L'aviation mauritanienne n'a-t-elle pas pilonné un convoi d'Aqmi à Toual, dans la région de Tombouctou, le 11 mars dernier, sans même en avertir Bamako ? Une humiliation de plus...
Le Mali isolé
Le 23 mars, les condamnations étaient unanimes. L'Union africaine (UA), l'Algérie, le Maroc, la Mauritanie, le Niger, les États-Unis ou la France (le gouvernement tout comme François Hollande, le candidat socialiste à la présidentielle)... Tous demandent le retour à l'ordre constitutionnel et le respect du calendrier électoral. Le Conseil de sécurité de l'ONU est allé jusqu'à exiger « le rétablissement du gouvernement démocratiquement élu ». « C'est un coup de force que nous condamnons, que nous n'accepterons pas, a prévenu Alassane Ouattara, le président ivoirien et tout nouveau chef de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest [Cedeao]. Nous n'accepterons pas la mise en place d'un gouvernement militaire au Mali. » Un élan réprobateur qui rappelle celui avec lequel la communauté internationale avait fustigé les coups de force du général Robert Gueï en Côte d'Ivoire ou de Moussa Dadis Camara en Guinée. Si elle devait s'installer durablement à la tête du Mali, la junte serait donc bien isolée. D'autant que Paris a annoncé la suspension de sa coopération bilatérale avec Bamako, tandis que Washington, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD) annoncent (ou promettent) le gel de leurs aides.
ATT a-t-il failli ?
« Le régime d'ATT, c'était un mélange de pouvoir hypercentralisé et de pusillanimité », dit une grande figure politique de l'Afrique de l'Ouest. « Ce régime manquait de virilité, ajoute cruellement un ministre français. La règle d'ATT, c'était de faire l'autruche. » De fait, face aux terroristes d'Aqmi, ATT était dans le déni. « À la différence de ses voisins, il croyait avoir la paix en évitant le combat », juge un diplomate français. Le président malien n'aimait pas que l'on qualifie son pays de maillon faible de la lutte antiterroriste. Il n'empêche : depuis huit ans, le Nord-Mali est devenu le refuge des salafistes algériens. « Comment se fait-il que l'État malien ne soit jamais venu à bout d'une bande armée de quelques centaines d'hommes ? » s'interroge en privé Mohamed Ould Abdelaziz, le président mauritanien.
Le président Amadou Toumani Touré.
© AFP
Sur la question touarègue, le déni ne date pas d'aujourd'hui. En 2005, lors de la fête du Maouloud, le colonel Kaddafi s'invite à Tombouctou, y convoque tous les chefs touaregs de la sous-région, et signe avec eux une charte pour la Fédération du Grand Sahara. À partir de ce moment, ATT n'est plus maître chez lui. Jusqu'au massacre d'Aguelhok, fin janvier, il garde la confiance de sa troupe. Mais après cette tuerie, c'est fini. L'armée est humiliée, traumatisée. Jamais le président malien ne trouvera les mots ni les gestes pour la réconforter. Confidence de l'un de ses derniers visiteurs : « Quand il m'a reçu, une semaine avant le putsch, j'ai vu un homme fatigué. Mentalement, il était déjà parti. »
Le Boeing de la coke (qui avait atterri dans le désert malien en novembre 2009), la corruption des officiers supérieurs et des hauts fonctionnaires... Les griefs ne manquent pas contre ce président qui a sans doute fait le mandat de trop. Mais à Bamako, ATT n'est pas le seul à s'être enfoui la tête dans le sable. Dès les années 1990, sous la présidence d'Alpha Oumar Konaré, l'armée malienne s'est retirée de plusieurs postes avancés qui indisposaient les chefs touaregs et les trafiquants en tout genre.
À l'Assemblée, il a fallu attendre l'offensive rebelle de janvier pour que les députés organisent enfin un débat sur la question du Nord. Et puis, tout cela ne serait pas arrivé sans la chute de Kaddafi et l'afflux de 2 000 hommes surarmés au Mali. Nicolas Sarkozy a fait tomber le « Guide » de la Jamahiriya sans prévoir le coup d'après. ATT aussi est la victime d'une politique française à courte vue.
Attention, toutefois, à la caricature. Le général Toumani Touré a une tout autre dimension. C'est un vrai démocrate. En 1992, il a rendu le pouvoir aux civils. Cette année, il n'a pas essayé de modifier la Constitution pour s'accrocher au pouvoir. Au fond, c'est peut-être cela que l'Histoire retiendra.
À quand les élections ?
« Nous n'avons pas l'intention de confisquer le pouvoir », a promis le capitaine Sanogo. Cela reste à prouver. Initialement prévue pour le 29 avril, l'élection présidentielle est repoussée sine die. Elle n'aura pas lieu avant que l'intégrité territoriale du pays soit restaurée, ont dit les militaires, soit dans « trois, six ou neuf mois, en fonction du temps qu'il faudra pour tout mettre en place ». Le chef de la junte a annoncé la formation d'un gouvernement d'union nationale associant la classe politique et la société civile. Mais au lendemain du coup d'État, seul Oumar Mariko, le candidat du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l'indépendance (Sadi), et Mahmoud Dicko, le président du Haut Conseil islamique, avaient fait part de leur soutien à la junte.
Quelle sera l'attitude des rebelles touaregs ? Le MNLA, bien sûr, se réjouit de la chute du président ATT. « Nos objectifs sont inchangés, nous nous battons pour l'indépendance, continuent-ils d'affirmer. Sur le terrain, nos combattants sont d'ores et déjà en mouvement vers des villes du Sud. » Les putschistes seront-ils en mesure de faire barrage à une nouvelle offensive ? Arrivés au pouvoir à la faveur d'un coup de sang, ils n'ont pas pour l'instant de plan d'action. Des consultations avec la classe politique seraient en cours. Pas sûr que cela suffise.
Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Coup d'État au Mali : le jour où ATT a été renversé | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique
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LE MOINDRE MAL POUR LE MALI
"Tant qu'un peuple est contraint d'obéir et qu'il obéit, il fait bien ; sitôt qu'il peut secouer le joug, et qu'il le secoue, il fait encore mieux : car, recouvrant sa liberté par le même droit qui la lui a ravie, ou il est fondé à la reprendre, ou on ne l'était point à la lui ôter". (Des principes du droit politique de Jean Jacques ROUSSEAU).
Evidemment, tous ces débats entamés au sujet du processus électoral (fichier, tenue des dates....), la rébellion Touareg, le coup d'état récent et le combat pour le retour à l'ordre constitutionnel visent le rétablissement d'un ordre social qui est un droit sacré, cher à tous car servant de base à tous les autres. Ce droit ne vient point de la nature, mais résulte d'une quête perpétuelle et de reformes successives fondées sur des conventions ou des lois dont l'ultime arbitre est la constitution du pays.
Au regard de cette constitution et à l'état actuel de l'évolution des actes posés (coup d'état militaire, institutions dissoutes, manifestations pour ou contre la junte....etc), le président ATT se trouve aujourd'hui dans un état d'empêchement absolu de diriger le pays. Soyons objectifs au delà de toutes courtisanneries ou opportunisme honteux!
Alors, c'est l'article qui dispose qu'en cas d'empêchement absolu du président de la république, c'est le président de l'Assemblée Nationale qui doit diriger les affaires de la nation en attendant de nouvelles élections.
Aujourd'hui, le scénario possible qui ferait le moindre mal à la république et aux citoyens, vu les sanctions et menaces qui planent dans les 72 heures contre le Mali est le retour du pouvoir aux civils, composant bien sûr avec les dirigenants de la junte! Evitons de faire supporter d'autres conséquences fâcheuses (économiques et financières) de cette crise par les paisibles citoyens (ouw ma minh ou ma bonw!).
En faisant diriger une période transitoire de quelques mois par le président de l'Assemblée Nationale, on sera à même de confèrer la légitimité nationale et internationale à cette nouvelle classe dirigeante qui sera nantie de pleins pouvoirs et reconnue par la communauté internationale (CEDEAO, UE, BM...).
Qu'importe les jugements de valeur sur le charisme ou les valeurs intrinsèques de Dioncounda TRAORE! Ce dernier se dit déjà prêt à se mettre au service de sa patrie au prix d'un renoncement à sa candidature.
Le fonctionnement normal ou la compétence d'une institution dépend moins d'une personne que de ses collaborateurs. ATT n'a jamais été bien conseillé, ou du moins n'a pas écouté ses conseillers. Il a été surtout courtisé. Il faut bien que la classe politique accepte de faire des concessions tendant à la mise en place d'une équipe dirigente composée de militaires, de la société civile (y compris des religieux surtout que de plus en plus ces derniers ont leurs mots à dire).
- Le grand questionnement est l'acceptation de ces propositions de sortie de crise par l'équipe militaire.
Le jeune capitaine SANOGHO, s'il est patriote sincère et s'il respecte sa parole donnée ne voulant pas s'éterniser au pouvoir (nul ne peut d'ailleurs) doit céder au bon sens et au nom de l'intérêt supérieur de la nation. Nul n'a le droit à l'état actuel d'écouter ses propres passions malgré tous les griefs adressés à juste titre à la communauté internationale dont la CEDEAO veut faire le porte-flambeau. Oû était-elle bien évidemment pendant ces deux mois passés quand les maliens s'entretuaient et continuent à le faire. Les chefs d'état de la CEDEAO agissent plus par instinct de précaution que par altruisme pour ATT ou pour le Mali. L'adage bambara dit ''quand un homme voit les charognards dévorant un cadavre humain, ne doit pas dire quitte ce cadavre, mais doit plutôt les chasser en disant: quittez mon cadavre!''
En définitive que la CEDEAO considère ATT comme "personae non gratta" à revenir encore prendre les reines du pouvoir au Mali. Dans l'interview qu'il a accordé à RFI, il dit personnellement qu'il ne souhaiterait pas que les maliens se tuent pour sa seule personne et ce qui compterait pour lui c'est le Mali et les institutions. Ne soyons pas plus royalistes que le roi. ATT a terminé son règne et d'ailleurs ce sont bien les politiciens maliens qui se battent aujourd'hui pour le retour à l'ordre constitutionnel qui clamaient haut et fort que s'il n'y a pas d'élection le 29 Avril, une transition se construira sans ATT. Ils lui reprochaient d'avoir oeuvrer pour retarder les élections afin de se maintenir encore plus longtemps.
La nécessité au sens dialectique du terme (fatalité) a abrégé ce règne, que peut encore l'être humain (cette créature faite d'eau et d'argile) contre la volonté d'ALLAH le Tout miséricordieux! The Almighty!
Rendons grâce à Dieu et prions encore tous ensemble pour la paix au Nord et la tolérance entre la classe politique et cette junte militaire. Le Mali est plus GRAND!
COMMUNIQUE DE LA DELEGATION DES SIX CHEFS D’ETAT DE LA CEDEAO SUR LA SITUATION AU MALI
Le Sommet Extraordinaire de la CEDEAO du mardi 27 mars 2012 à Abidjan, sur la situation politique au Mali, dans ses résolutions finales, avait décidé de l’envoi au Mali, le jeudi 29 mars 2012, d’une délégation de haut niveau chargée d’informer la junte sur la teneur des décisions du Sommet et de discuter notamment, des modalités d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Cette délégation de haut niveau des six (6)
Chefs d’Etat est composée comme suit :
1. Le Président en exercice de la CEDEAO, Son Excellence Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire ;
2. Le Président en exercice de l’Union Africaine, Son Excellence Thomas Boni YAYI, Président de la République du Bénin ;
3. Le Président du Burkina Faso, Son Excellence Blaise COMPAORE, Médiateur de la CEDEAO pour la crise malienne ;
4. La Présidente de la République du Libéria, Son Excellence Ellen JOHNSON-SIRLEAF ;
5. Le Président de la République du Niger, Son Excellence Issoufou MAHAMADOU ;
6. Le Président de la République Fédérale du Nigéria, Son Excellence Goodluck Ebele JOHNATHAN, représenté par son Ministre délégué aux Affaires Etrangères, Son Excellence Nurudeen MOUHAMMAD.
Dans l’accomplissement de sa mission, ce jeudi 29 mars 2012, cette délégation en route pour Bamako, n’a pas pu atterrir en raison des problèmes de sécurité du fait de la situation confuse provoquée par des manifestants à l’aéroport de Bamako.
Les Chefs d’Etat ont alors regagné Abidjan, pour y tenir une réunion d’urgence.
Ils ont entendu le rapport du Président de la Commission, des Ministres des Affaires Etrangères, des Chefs d’Etat-major de retour de mission à Bamako après leurs rencontres avec le CNRDRE.
Au terme de leur réunion, les Chefs d’Etat ont d’abord rappelé les principales décisions de la Conférence Extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO qui s’articulent comme suit :
1. Dénier toute forme de légitimité au Comité National de Redressement pour la Démocratie et la Restauration de l’Etat (CNRDRE) et exiger le rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel au Mali ;
2. Rappeler au CNRDRE sa responsabilité en ce qui concerne la sécurité et la sûreté du Président Amadou Toumani TOURE ;
3. Exiger que le CNRDRE libère tous les détenus politiques ;
4. Suspendre le Mali de tous les organes de prise de décision de la CEDEAO, avec effet immédiat, conformément aux articles 1 (e) et 45 (2) du Protocole additionnel sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance, et les dispositions de la Charte Africaine sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance et ce jusqu’au rétablissement effectif de l’ordre constitutionnel ;
5. Enjoindre au CNRDRE de prendre des mesures immédiates en vue du rétablissement de l’ordre constitutionnel au Mali, conformément aux Protocoles de la CEDEAO et en tenant compte des décisions adoptées par le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine portant suspension du Mali ;
6. Autoriser la montée en puissance de la Force en attente de la CEDEAO pour parer à toutes éventualités ;
7. En cas de non respect de ces décisions par le CNRDRE, la Conférence invite tous les Etats membres à imposer avec effet immédiat une interdiction de voyager ainsi qu’un embargo diplomatique et financier sur les membres du CNRDRE et leurs proches collaborateurs.
En application de ces décisions, et après consultations et accords des autres Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, les sanctions suivantes ont été arrêtées:
1. Sanctions Politiques et Diplomatiques
- Suspension du Mali de toutes les instances de la CEDEAO ;
- Rappel des Ambassadeurs des Etats membres de la CEDEAO accrédités auprès de la République du Mali pour consultation ;
- Interdiction aux membres du CNRDRE et leurs associés de voyager dans l’espace de la CEDEAO;
- Fermeture des frontières des Etats membres de la CEDEAO sauf pour les cas humanitaires ;
2. Sanctions Economiques
- Gel des avoirs des différents responsables du CNRDRE et de leurs associés dans les pays membres de la CEDEAO ;
- Fermeture au Mali de l’accès des ports des pays côtiers de la CEDEAO ;
3. Sanctions financières
- Gel des comptes du Mali à la BCEAO ;
- Non approvisionnement des comptes de l’Etat malien dans les Banques privées à partir de la BCEAO ;
- Gel des concours financiers à partir de la BOAD et de la BIDC ;
4- Autres sanctions
- Gel de la participation du Mali à toutes manifestations sportives et culturelles au sein de l’espace CEDEAO ;
Ces sanctions devraient être appliquées dans un délai maximum de 72 heures, au plus tard le lundi 2 avril 2012, si le CNRDRE n’accédait pas aux exigences de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO.
En outre, les Chefs d’Etat invitent l’Union Africaine à renforcer ses propres sanctions contre le CNRDRE et ses associés, et à saisir le Secrétariat Général des Nations Unies de ces sanctions.
Concernant la rébellion dans le nord du Mali, les Chefs d’Etat réitèrent leur appel à toutes les parties prenantes pour un cessez-le-feu immédiat ainsi que l’offre de médiation de la CEDEAO.
Les Chefs d’Etat renouvellent leur ferme engagement à soutenir le Mali pour la défense de son intégrité territoriale dès le retour à l’ordre constitutionnel. Dans ce cas, ils mobiliseront tous leurs partenaires à cet effet.
Le médiateur désigné par le Sommet Extraordinaire de la CEDEAO, le Président du Burkina Faso, Son Excellence Blaise COMPAORE, est chargé du suivi de la mise en œuvre de ces mesures en liaison avec les Etats membres de la CEDEAO et les Institutions régionales citées plus haut.
Les Chefs d’Etat demeurent saisis de la situation au Mali et invitent le Président de la Commission de la CEDEAO à bien vouloir transmettre ces décisions au Président de la Commission de l’Union Africaine et au Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine, pour information et action appropriée.
Fait à Abidjan le 29 mars 2012
Ouattara, la CEDEAO et les manœuvres françaises au Mali
A DÉFAUT d’avoir une base française au Mali, nous risquons - avec
ou sans l’aile protectrice de la force Licorne ? d’avoir les troupes
d’Alassane Ouattara, « l’élu « ivoirien de Sarkozy, à nos frontières
Sud. Car, voyez-vous, la CEDEAO réunie en urgence a décidé d’agir pour
ramener le Mali dans l’ordre démocratique. Bien sûr et comme par
hasard la CEDEAO, à l’image de la France, ne demande pas le retour
d’ATT au pouvoir, mais des élections le plus vite possible.
ATT est selon le calendrier français, un homme politiquement mort après
avoir refusé de faciliter une présence militaire française sur le sol de
son pays. À tous les naïfs qui se demandaient pourquoi avoir précipité
son départ par un coup d’Etat aléatoire, alors qu’il devait quitter
le pouvoir dans quelques semaines seulement et pourquoi la France a
fourni tant d’efforts pour paraître aussi distante de ce coup d’Etat
qu’elle a inspiré, il y a lieu de rappeler qu’ATT représentait des
forces politiques et sociales qui ont pesé de leur poids et dans son
refus d’une base française et dans son évolution à l’endroit de
l’Algérie et de la démarche globale pour la solution des problèmes à
l’origine de l’instabilité du Nord Mali. Il apparaît aujourd’hui
clairement - et à la lumière des déclarations officielles françaises -
qu’il faut vite passer à l’après-ATT. Et donc, que ce coup d’Etat
devait
éloigner des centres de décision ces forces (que représente ATT,
NDLR), les neutraliser et les empêcher ainsi qu’ATT lui-même de peser
sur les prochaines élections et par là, de faire élire un ATT bis qui.
Que reproche fondamentalement la France à ATT ? De s’éloigner des
conclusions de la conférence antiterroriste du G8 qui s’est tenue les
13 et 14 octobre 2010 à Bamako à l’instigation de la France, en
l’absence de l’Algérie et en présence du Maroc. Chacun peut
comprendre que les dirigeants maliens aient été séduits, en octobre
2010, par la force de frappe financière, économique et militaire du G8.
La conférence a promis beaucoup d’aide au Mali, l’a décidé à
accepter des instructeurs étrangers tout à fait capables d’influencer
les officiers « réceptifs «, l’a persuadé d’accepter la tutelle
politique de la CEDEAO en contrepartie de promesses de développement.
Bref, c’est la victoire totale de la
France qui isole l’Algérie, introduit son allié marocain, s’assure
une influence militaire et accrue dans un pays qui lui échappait
totalement en 1960. En moins d’une année les dirigeants maliens avec
ATT en tête s’aperçoivent que les promesses du G8 n’étaient que du
vent et se rapprochent de nouveau de l’Algérie car l’unité du Mali
était en danger sous le poids des problèmes socio-économiques qui
alimentaient les conflits au Nord Mali jusqu’au risque de sécession.
Pour la France, Il fallait stopper cette correction au plus vite et
empêcher ATT et ses soutiens de lui imposer une continuité en
influant sur le choix électoral.
Ce coup d’Etat avait ce seul but. En demandant des élections au plus
vite, la France récupère pour elle un pays politiquement vacant entre un
putsch et des élections. Comment s’en assurer ? Rien de plus qu’en
utilisant la CEDEAO dirigée par l’obligé de la France, le supplétif
Ouattara et non moins élu de la MINURSO et de la force Licorne. Avec la
précipitation de Ouattara à jouer le Matamore, la France rafle la mise,
mais
a-t-elle à ce point sous estimé l’intelligence et la
détermination des forces patriotiques maliennes ?
Alger le 26 mars 2012.
Mohamed Bouhamidi
Le Mali plutôt victime des opportunistes.
La crise au Mali risque de s’approfondir pour le bonheur de nos ennemis et pour le malheur du peuple malien.
En dépit du conflit au nord et du coup d’Etat militaire qui a provoqué la panique et le désordre, c’est maintenant le tour de la classe politique malienne de jeter l’huile sur le feu. Avec les luttes et les bagarre pro et anti CNRDRE qui commencent déjà, nous sommes sur le seuil de connaitre des journées de violence dont les conséquences seront difficiles à mesurer. Il est non seulement impératif au CNRDRE de céder le pouvoir à la partie civile, mais aussi de procéder à une réforme de l’arène politique nationale. Nous avons plus d’opportunistes, d’aventuriers, d’arrivistes, de chercheurs d’intérêts personnels que d’hommes politiques réellement dignes de ce nom. 150 partis et associations politiques : en raison d’une formation politique pour 100 milles Maliens. Pour quoi faire ? Ceci témoigne éloquemment de la division qui règne au sein de la société. La plupart de ces formations ne sont que des entreprises commerciales qui obtiennent un financement du budget national. Le Mali ? S’en moquent !
Au camp de la junte à Kati, le bal des opportunistes continue de façon très intense. Les militaires eux-mêmes sont débordés et ne savent même plus qui écouter et qui ne pas recevoir…
Le Malien est enclin à la panique et à la spéculation stérile. Les « grins » de thé avec les discussions interminables ont un impact si fort sur le citoyen que le pays est devenu celui des palabres interminables et non de celui de la prise de décision en temps opportun. Parler, parler et parler, c’est l’apanage du Malien…
La panique n’a jamais été une solution. Elle est au contraire un terrain propice aux opportunistes qui en profitent et sèment la terreur en vue d’atteindre leurs objectifs voilés et égoïstes. Si la classe politique malienne avait la volonté de défendre la démocratie comme certains s’évertuent à nous le faire croire, elle aurait pu faire front commun contre les putschistes. Ces derniers n’auraient pas eu d’autre choix que de composer avec elle. L’exemple du Sénégal est bien notoire, quand l’opposition a créé une plateforme unique contre Wade et est parvenue à le tomber dans les urnes.
Le vin est tiré et il faut le boire. Maintenant que le coup d’Etat est consommé, est-ce la peine de continuer à chercher le diable là où il n’existe pas ? Critiquer ATT ou condamner le CNRDRE ? Il serait plus logique d’unir les forces, d’ouvrir le dialogue franc sans politique politicienne dans le but de sortir du gouffre.
Notre malheur au Mali est que chaque Malien est un univers à part. Quand vous parlez à un Malien, il vous regarde dans les yeux et retient dans sa tête (chose très rare) ce que vous dites, tout en remuant d’autres pensées dans sa nuque. Nous ne sommes pas francs et honnêtes les uns envers les autres. Le Mali est sans doute à la tête des pays ou celui qui ne vole pas est considéré comme une personne maudite. Avec le désordre actuel dans le pays, les voleurs font déjà des calculs et ne souhaitent pas le retour de la paix. Plus la situation perdure, plus il y a de pillage que l’on fera endosser après aux actes de vandalisme. Tant pis pour l’Etat !
Sur RFI, à la question de savoir s’il se considère toujours président du Mali, ATT a déclaré qu’il ne voudrait pas faire de polémique. Que voulons-nous de plus ? Le général a fait certes des erreurs très graves au cours de ses deux mandats et sans nul doute qu’aujourd’hui, la semaine qu’il vient de passer sans le pouvoir lui aurait suffi pour repenser toute sa politique et s’en repentir peut-être. Mais le plus important est qu’il n’affiche pas son avidité du pouvoir et de ce fait même, il évite de faire basculer le pays.
C’est nous qui continuons à spéculer au lieu d’appliquer les solutions qui sont à portée de main et qui sont connues de tous ; nous semons la panique dans la tête des citoyens, nous pleurnichons parce que nous sommes des éternels abonnés aux larmes, nous incitons à la haine et à la violence car nous sommes égoïstes et voulons atteindre par tous les moyens nos buts cachés, nous faisons des déclarations sans en mesurer la résonnance, nous souhaitons même l’intervention de forces militaires extérieures dans le règlement de notre problème.
CEDEAO ? Combien y sont-ils à être bien élus ? Qu’ont-ils pu faire en Côte d’Ivoire? Rien. Car elle est sous la botte de la France.
A présent c’est plus la classe politique malienne qu’il faut accuser. Incapable de s’organiser et de trouver un terrain d’entente pour l’intérêt suprême du pays, elle est plus dangereuse que le CNDRE et pourrait conduire le pays au pire !
Marche de soutien et marche de “contre soutien”… si nous ne nous ressaisissons pas à temps et ne faisons pas face à la réalité des choses, si nous n’assumons pas nos responsabilités et n’arrêtons pas de nous accuser interminablement, nous finirons à ne plus trouver une place pour marcher…
jeudi 29 mars 2012
Mali:la faillite d'un homme et d'une classe politique: la democratie consensuelle
ANTE Sriptum: L'heure est venue pour le peuple du Mali d'apprendre à lire entre les pages de son histoire passée.................L'histoire des hommes et des peuples a cette particularité de se repéter. La première fois, elle est tragique mais peut être comique la seconde fois. Nous voila devant le resultat regrettable d'une democratie consensuelle que les politiques nous ont imposee. Faisons alors attentions aux opportunistes de tout poils. J'invite les uns et les autres a relire cet article que j'avais ecrit il y'a peu de temps. IL resume mon sentiment personnel a l'egard de la prise du pouvoir par les militaire. Lisez plutot:
Que les armes cèdent à la toge
Ces derniers temps, il nous a été donné de lire un tract anonyme invitant les militaires patriotes à faire un coup d'Etat. Dans une République démocratique, c'est une faute grave que d'envisager une pareille solution
. Pour paraphraser Georges Clémenceau, il serait plaisant de dire que le coup d'Etat, est une chose sérieuse pour la confier aux militaires. Qu'est ce que les maliens espèrent-ils d'une bourgoisie militaro-compradore gangrénée et affairiste ? Certains maliens, dans leur déception et leur amertume, reprochent à un autre militaire d'avoir usurpé la paternité de mars 1991. Les résultats patents sont là , offerts à l'appréciation de tout un chacun. « La folie est de toujours se comporter de la même manière et de s'attendre à un résultat différent.» disait Albert Einstein. Il est vrai que le peuple malien éprouve de grandes douleurs, mais la passion nuit au jugement et au bon sens. Alors, faisons preuve de sagesse. La solution au problème malien n'est pas militaire, elle se trouve ailleurs.
Pendant près de dix ans, le Mali d'ATT a vécu dans une espèce de mythe du héros, du mythe du bonheur et du mythe du mensonge triomphant. Les politiciens, semble-t-il, ont signé un lugubre pacte avec le diable. Contrairement à la mythographie, l'Adema/pasj de konaré et les partis issus de son démembrement ont été le creuset de conception de la corruption et de la chienlit dont souffre notre pays. Tous ceux de ces partis qui ont saccagé notre économie sont fort redevables aujourd'hui à ATT pour avoir sauvé leurs peaux. ATT continue toujours de savourer son plaisir d'avoir affaire à des politiciens-obligés timorés et pusillanimes. Croyez moi , ils seront obligés de la dernière obligation car liés par un serment d'allégeance. Il les tirerait par le bout du nez jusqu'à l'instant ultime de son règne. ATT, ce maître fidèle, avec une âme faite de la plus fine fleur de la complaisance les aurait laissés aller à la concussion, l'impunité à la clef. Le Mali fut gouverné par la corruption. La corruption fut au début et a la fin. Des aventuriers, des apologistes cyniques de tout poils ont à bon dessein composé des vers pour lui, lui auraient offert des bouquets et des médailles pour le remercier et célèbré sa gloire réelle ou supposée.
Pendant près de dix ans, la démocratie au Mali est en souffrance faute d'esprit de contradiction, de critiques romantiques apparentes sans gravités et même de frédaines. Nous avons ajouté nos voix à celle d'une presse privée, indépendante et courageuse pour contrarier avec nos satires, nos railleries, nos ironies subtiles de trublions qui n'ont pas été suffisantes pour contraindre les gouvernants sûrs de leurs faits. Oui nous avons fait valoir notre patriotisme, bravé la peur pour stigmatiser les incartades des tenants du pouvoir et de leurs affidés.
Pendant près de dix ans, la transparence politique n'est pas encore entrée dans les mœurs, la bonne gouvernance fut un mouvement de diversion. Notre pays a passé aujourd'hui d'une démocratie à une oligarchie au grand damn du bas peuple. Une bourgoisie politico-administrative en collusion a, avec impudence, pris le pays en otage et entend contre vents et marrées ne rien lâcher. L'Etat malien dans le cynisme de son attitude de mépris et de son langage de mensonge, fut le plus froid de tous les monstres froids. Les riches deviennent de plus en plus riches, les pauvres n'ayant que leurs pleurs et prières pour s'en remettre à Dieu. Le mensonge d'Etat excellemement ficelé, n'a pas été un cache-sexe suffisant pour cacher la réalité à nos yeux impudents. Les mannes générées de la vente de nos sociétés d'Etat se sont évaporées par enchantement. La crédibilité des rapports du Végal fut diluée dans des arguties juridiques auxquelles le peuple n'a rien compris.(manque à gagner et je ne sais quoi!)….. A quelques huit petits mois d'Avril 2012, on jure au peuple, la main sur le coeur, que le Dieu Cronos a donné sa bénédiction pour la tenue d'une convocation référendaire et d'un scrutin présidentiel à temps échu.
Nous n'avons pas besoin d'instabilité, nous n'avons pas besoin de verser du sang de martyrs, nous n'avons non plus besoin de militaires pour nous sauver. Quand votre père fut victime de l'attaque mortelle d'un boeuf rouge, vous ressentez une phobie à la vue d'une termitière rouge, sagesse de chez nous. Notre passé recent de pays révolutionnaire, les idées et les rêves de changement seront à coup sûr de puissantes levures dont se nourrira notre volonté implacable de changement. Les pays africains au sud du Sahara, qui ont joué la carte des coups d'Etat depuis l'avénément de la démocratie ne se sont pas mieux portés. Nous avons des voies légales pour excommunier ceux là qui veulent nous embarquer pour une aventure à l'issue incertaine. Les révolutions de la rue dans le maghreb : Tunisie, Libye, Egypte sont une source d'inspiration pour changer et chasser la farce de la démocratie de l'hypocrisie et de l'illusion. Le courage du peuple sénégalais devant les frasques ridicules du sénile Abdoulaye Wade mérite qu'on s'y attarde. Nous avons toujours soutenu que nous ne saurons nous satisfaire de l'aberration de l'autoflagellation et de l'infatuation en se targuant faussement de l'excellence ou l'exemplarité de notre démocratie. Oui! Notre démocratie fut une démocratie de l'hypocrisie et de l'illusion. La démocratie (demos: peuple; kratia: gouverner) est par définition, selon une optique grecque, le pouvoir du peuple par le peuple. Ce qui veut dire que le peuple participe à la gestion des affaires du pays par le biais de députés qui le représentent. Les députés maliens ont –ils su vaillamment défendre les intérêts du peuple? Ont-ils gêné, contrôlé ou contre-carré les actions gouvernementales? Une fois élus, ont-ils gardé des attaches d'avec le peuple qui les aurait élus? République: Res publica (bien public ou chose publique), les tenants du pouvoir ont-ils un seul instant donné un droit de savoir à ce peuple quant à la gestion des affaires qui n'a tenu que de la nébuleuse? Après qu'une camarilla et une coterie d'intrigants se soient tout partagé, quelle fut la côte-part du peuple si ce n'est que désolation?
La répétition est pédagogique : nous avons dit et repété que c'est l'intérêt suprême de la nation malienne qui doit prévaloir. Notre credo est que nous n'aurons de cesse de taquiner le pouvoir et de mener un mouvement de conscientisation des masses en vue d'une transformation du statu-quo. « Il vient une heure où protester ne suffit plus : après la philosophie il faut l'action; la vive force achève ce que l'idée a ébauché » disait Victor Hugo. Le peuple malien a aujourd'hui besoin de courage pour prendre son destin en main et re-écrire son histoire. Artistote n'avait –il pas raison de dire que le courage est le juste milieu entre la peur et l'audace ?. De quoi ce peuple a –t-il encore peur ? Rien, si ce n'est la peur de se débarrasser des pourritures d'un système de mépris et de dédain révoltants. A y regarder de très près, notre système de gouvernement ressemble à s'y méprendre à une monocratie dont l'absolutisme relève de la pure pathologie. Il convient de s'en débarrasser. C'est justement sous une optique marxiste que nous aborderons l'analyse de la situation lugubre dans laquelle notre pays est empêtré. La philosophie de Marx fut une philosophie d'émancipation: sa finalité est l'homme dépouillé de l'asservissement, de l'injustice, de l'inégalite,de l'abandon et du mépris des classes supérieures. La capacité de refus d'une classe brimée, sévrée a été le moteur de l'évolution dans les sociétés. Les révoltes des esclaves contre l'esclavage dans l'antiquité, du vassal contre le suzérain au moyen âge, les jacqueries des paysans contre la féodalité, des ouvriers contre le capitalisme et aujourd'hui le désir des peuples méprisés dans de pseudo contextes démocratiques constituent à coup sûr des léviers puissants du progrès historique. En définitive, le monde ne peut changer que par la volonté des hommes et des femmes conditionnés par leur existence sociale. Il appartient au peuple malien de prendre conscience de son destin et le prendre en charge. Cette prise en charge doit être un combat collectif en vue de renverser le staut quo: l'Etat et la division actuels de notre société.
L'heure est venue pour le peuple du Mali d'apprendre à lire entre les pages de son histoire passée. Si la volonté populaire a eu raion d'une dictature d'airain un certain mois de mars 1991, pourquoi ne pas re-jouer la même carte pour exprimer son ras le bol devant une autre autocratie? L'histoire des hommes et des peuples a cette particularité de se repéter. La première fois, elle est tragique mais peut être comique la seconde fois. Si l'efficacité de notre révolution fut jugée à l'aune du sang des martyrs et du nombre de nos morts, peut être de véritables marées humaines dans les rues de Bamako, de Sikasso, Kolokani, Ségou, kayes, Mopti, Gao……suffiront à faire réculer le pouvoir et à abdiquer. Dieu aime le Mali, cette terre multimillénaire bénie par l'esprit tutélaire de nos ancêtres.
Nous conclurons de la plus belle des manières en citant le philosophe et homme d'Etat romain avant Jésus Christ, Cicéron qui disait dans sa sagesse: " Cedant arma togae" Que les armes cèdent à la toge" pour poser le primat du pouvoir civil sur le pouvoir militaire. Dans l'histoire du Mali, les militaires ne nous auraient pas donne beaucoup de raisons d'être heureux. Méfions nous d'eux.
fatogoma mohamed ouattara
Orange, new jersey
usa
Syrie: Rafik Lotfi, l’homme par qui le malheur de CNN et d’Aljazeera arrive !
TRIBUNE LIBRE DE DJERRAD AMAR
La chaine syrienne « Eddounia » qui met à nu quotidiennement les mensonges et ‘fabrications’ d’évènements - en guise d’infos des chaines de télévision - surtout d’Aljazeera du Qatar et d’Alarabia la saoudienne, vient d’inviter, pour la seconde fois, le redoutable « Rafik Lotfi », un syrien, membre de l’Union des médias arabes aux États Unis. Ce qu’il nous a encore révélé est indiscutablement compromettant pour CNN l’américaine et Aljazeera puisque les enregistrements dévoilés impliquent directement ces deux chaines dans le complot contre la Syrie par leur participation active dans les actions criminelles dans ce pays.
Quand on arrive à dévaloriser et à humilier deux puissantes chaines télés internationales en mettant à nu, de façon indiscutable, leurs mensonges et tromperies en utilisant leurs propres images et enregistrements, c’est que le mythe « David et Goliath » enseigne bien aux hommes une vérité que toute impression de puissance supposée invincible reste éternellement une illusion ; un « colosse au pied d’argile », un pharaon ‘immortel’ occis par un moustique.
Avec diligence et méthode, notre « Rafik » nous a expliqué que ces deux chaines, qui semblent jouir d’une bonne réputation et crédibilité de par le monde, ne sont en fait que de dangereux instruments de propagande subversive et de crimes - cachées sous la couverture du noble métier de médias d’informations au service de la vérité – dont les exécutants sont des journalistes, de vrais journalistes, enrôlés pour des actions criminelles qu’ils filment et commentent eux-mêmes pour en faire des ‘informations’ trompeuses et subversives.
Rafik affirme posséder tous les enregistrements « d’avant » les séquences que montrent ces deux chaines au monde. Il nous explique, plus simplement, que toutes les séquences que ces chaines diffusent, en guise d’information, font l’objet de préparations élaborées soit par des « mises en scène » avec des acteurs pour ce qui est des pseudo-manifestations des populations ou les enregistrements présentant une famille victime des « bombardements » ou des massacres de « l’armée d’Al- Assad » que commente par un certain Khaled Abou Salah et Danny , soit par des préparatifs à des ‘évènements’ qui deviendront des faits réels dont-on imputera la responsabilité à « l’armée du régime de Bachar » à l’exemple de l’explosion de pipeline de Homs dont les enregistrements sont en fait , selon les nouvelles révélations, de CNN et non d’Aljazeera.
Rappelons 3 exemples de massacre :
- Celui de la famille Essalouh (des hommes, des femmes et des enfants assassinés) – dont les images ont été diffusées en premier par les chaines syriennes puis reprises quelques semaines plus tard par Aljazeera pour en faire un « évènement nouveau » en imputant ces assassinats « au forces de Bashar Al Assad » (en prenant soin de censurer la partie entre 1 :27 et 1 :41) – a été en réalité perpétrés par ces hordes armées. (Remarquez le sigle de la chaine syrienne Eddounia ; vidéo 1).
- Celui de cette autre famille paysanne de huit membres qui ont été égorgés dans le village de Djebrine parce qu’ils ont refusé de prendre part aux manifestations contre le régime et de payer la ‘contribution‘ (vidéo 2)
- Celui d’un des massacres de Karm Ezzeitoun où plusieurs témoignages de parents affirment avoir reconnu, parmi les morts, leurs proches kidnappés quelques jours auparavant par des groupes armés. (Vidéo 3)
À propos d’un de ces massacres à Homs, les unités spéciales ont arrêté l’un des criminels (recherchés) ayant participé à une tuerie. Il s’agit de Nouar Mahimid (نوار محيميد). Il a raconté en détail les faits en citant des noms des participants y compris “l’imam” qui leur donne les fatwas. Il a été emmené sur le lieu du crime, encore taché de sang, en lui donnant même une kalachnikov pour répéter les faits et gestes. Le film a été projeté où l’on voit toute une famille massacrée (plus dit-il d’autres corps ramenés d’ailleurs pour filmer le tout et transmettre à AlJazeera). Ce Nouar précise que c’est lui qui a tué le vieillard « à l’angle de la pièce ». L’horreur! (voir vidéo 4 à partir de 2 :14 à 2 :43 )
Rafik nous a montré : les séquences diffusées par ces chaines d’abord, puis les préparatifs montrant ‘leurs’ journalistes en action, suivi d’une reprise des mêmes séquences que commentent ces mêmes journalistes. On ne peut montrer de complicité plus claire et convaincante de ces chaines dans les tourments que subissent les syriens.
Selon Rafik, chaque séquence diffusée, qui dure 3 à 4 minutes, nécessite pour ces chaines des heures d’enregistrement (qui restent en archives?), qu’il dit posséder en entier.
« L’échantillon » révélé montre de façon irréfutable l’implication active de ces deux chaines dans les actions de propagande, de subversion et criminelles : dans l’explosion du pipeline de Homs avec 4 journalistes de CNN (dont une femme et Danny), les reportages ‘préfabriqués’ de Khaled Abou Salah d’Ajazeera et de ‘Danny’ (Danny Abdel Dayem) de CNN, les mises en scène qui font croire à des manifestations, les tueries de Karm Ezzeitoun (où l’on kidnappe, assassine, filme pour envoyer à Aljazeera qui fait le reste du travail de propagande). Lotfi affirme avoir volontairement censuré, par décence pour ne pas heurter les sensibilités, les séquences montrant les assassinats ‘directs’ mais laissé entendre les coups de feu et voir le transport des cadavres des suppliciés encore dégoulinants de sang que l’on observe se répandre du ‘linceul’ blanc tel un buvard.
Le visage des personnes impliquées dans les tueries et falsifications ont été montrés de façon nette.
Notre Rafik affirme enfin avoir dévoilé une infime partie de ce qu’il possède « seul avec CNN et Aljazeera » en promettant d’autres révélations tout en réitérant une seconde fois le défi, aux deux chaines, de répondre au monde à ces accusations et révélations.
Il est vrai que ses premières révélations documentées ont fait le tour du monde. Seule CNN, mise dans l’embarras, a ‘interviewé’ Danny pour lui imputer la responsabilité et le présenter comme étant ‘militant’ intervenant, en toute ‘indépendance’, dans ce conflit et non journaliste de la chaine, mais Lotfi a encore présenté, dans cette seconde prestation sur ‘Addounia’, la preuve qu’il est bien leur journaliste ayant obtenu, avec ses 3 autres collègues, les accréditations du ministère syrien concerné.
En attendant la mise en ligne sur internet de ces nouveaux enregistrements, nous donnant ci- après les liens de ceux révélés lors de sa première intervention (vidéo 5 et 6). Vidéo 5 intitulée « Les monteurs menteurs d’al Jazeera! » montrant un groupe en train de monter une scène avec le correspondant et le caméraman d’AlJazeera à Homs Khaled Abou Salah. Et la vidéo 6 intitulée «Les monteurs menteurs de la CNN La vérité à propos de Danny Abdel Dayem » sur la couverture mensongère de la CNN des événements en Syrie.
La situation actuelle que vit le Mali est la théorie du chaos dans ses manifestations concrètes :
1- Ou bien, elle nous mène vers l’établissement d’un ordre nouveau : la concrétisation de la démocratie et de la bonne gouvernance dans son exercice au vrai sens du terme, différentes de la médiocratie que nous connaissions tous et dans laquelle nous nous complaisions parce que chacun y trouvait son compte en sachant bien qu’elle ne nous mènera nulle part, si ce n’est au droit du mur,
2- Ou alors, elle nous mène vers le chaos perpétuel comme en Somalie sans aucune issue.
Oui, le coup d’état est condamnable parce qu’illégal dans un cadre démocratique. En voyant leurs têtes à la télé, mon avis a été que les auteurs du coup d’état ont été eux-mêmes surpris de se retrouver, de simples mutins, projeté devant la scène nationale et internationale comme dirigeants d’un pays comme le Mali. Ils n’ont pas mesuré au départ la portée de leurs actes et se sont retrouvé au palais par hasard et par erreur.
Ce coup d’état est aussi illégal que l’emprisonnement d’opposants politiques par Alpha Omar Konaré pour se présenter tout seul aux élections pour une deuxième mandature. Il est aussi condamnable que les 10 années scolaires blanches d’AOK, enseignant de surcroit, qui condamne le Mali à rester dans le cercle non enviable des cancres. Il est aussi illégal que les meurtres, les cas de détournements de deniers publics et les cas de corruption avérés restés impunis avec AOK. Il est aussi condamnable que toutes les faveurs accordées par lui aux déserteurs, tueurs et pilleurs de l’armée nationale.
Le coup d’état est aussi illégal et condamnable que l’impunité, la corruption, le laxisme, l’abandon du territoire nationale à une horde de bandits et à des terroristes sans foi ni loi, la division du pays et la chienlit dans laquelle ATT a sciemment laissé le pays aujourd’hui en s’enfuyant lâchement du palais. Ou aurait-il fait un repli « stratégique » dans un camp para avec des fidèles loyalistes prêts à reprendre le palais qu’il a perdu mais non les territoires perdus face aux rebelles. Si ca se trouve, c’est qu’il est pris en otage dans ce camp, autrement, il n’en a pas le courage.
Le coup d’état est aussi illégal que détourner, sans être puni, plus de 400 milliards de FCFA (la partie visible de l’iceberg) dont les fonds de l’initiative riz, les fonds des malades du SIDA et de la tuberculeuse dans un pays classé parmi les derniers de la planète suivant l’IDH. ATT n’a-t-il pas avoué publiquement qu’il ne pouvait pas humilier des chefs de familles détourneurs de biens publics, comme si lui seul représentait la justice malienne alors qu’il a laissé sciemment mourir des malades du SIDA et de la tuberculose, des enfants mal nourris. N’a-t-il pas emprisonné un enseignant pour un article sur la sexualité débridée d’un président imaginaire dans un pays imaginaire, fait tabasser le journaliste Dragon et laissé pour mort alors que le même ATT déroule le tapis rouge devant des rebelles déserteurs de l’armée nationale, tueurs et pilleurs. N’a-t-il pas sciemment laissé des terroristes impitoyables se développer sur notre territoire enlevant des occidentaux contre rançon ou les assassinant.
Nous avons honteusement manifesté pour soutenir un dictateur libyen, nous avons manifesté pour dire non aux droits accordés à de petits bâtards qui n’ont pas demandé à naitre, nous avons manifesté pour nous opposer à ce que jamais une femme ne devienne l’égale d’un homme au Mali, avons-nous manifesté pour soutenir cet enseignant ou le journaliste dragon dans leur calvaire ? Ne sommes-nous pas responsables de notre situation de médiocrité parce qu’égoïstes, intéressés, cupides et incapables de générosité ?
Le coup d’état est aussi illégal que le professeur qui soutire de l’argent à ses étudiants alors qu’il est payé par l’état, qui distribue des notes suivant la tête des étudiants et qui corrige la veille, le sujet d’examen devant des étudiants qu’il avait informé au préalable pour ensuite donner le même sujet le jour de l’examen à tous les étudiants faussant ainsi les jeux. Pire encore lorsque ce professeur figure en pôle position de la magistrature suprême.
Oui, ce coup d’état nous amène 20ans en arrière dans une situation des plus incertaines. Mais où étions-nous déjà et dans quelle situation ? C’est une honte que nous en soyons là, nous sommes devenus la risée de l’Afrique, le continent des cancres. Mais étions-nous moins honteux avec nos militaires fuyards des champs de bataille devant des rebelles faute de munitions ou de carburant détournés par des généraux ventrus ?
Ou est donc la légalité dans un tel exercice démocratique ? Ou est la démocratie ? Le journaliste Dragon n’a-t-il pas dit, après la tentative d’assassina contre sa personne, que nul ne doit se cacher dernière les institutions de la république en démocratie pour faire n’importe quoi. Avec les acteurs politiques en présence, nous partions inexorablement au mieux, vers l’autodétermination de chacune des régions du Mali, plus grave, vers leurs indépendances respectives et au pire, vers la guerre civile comme au Rwanda, en Somalie, au Kenya ou en Cote d’Ivoire.
Nous sommes devant le fait accompli et sommes donc condamnés à trouver des solutions idoines de sorti de crise ou couler ensemble dans le bateau qui tangue dangereusement.
L’une des propositions faites sur les foras était que nous sortions pour défendre les « acquis démocratiques ». Mais de quels acquis démocratiques s’agit-il ? De cette jungle que j’ai décrite plus haut ? Je ne bougerai pas d’un iota si c’est pour faire accéder à la magistrature suprême l’un de ces acteurs politiques responsables du sabotage de nos institutions pendant 20 ans. Alors s’ils sont élus, ils peuvent toujours me déposséder de ma nationalité malienne comme ils en ont le pouvoir et même le droit (dans le droit malien bien évidement).
La communauté internationale, la CEDEAO et l’UA, si elles ne veulent pas voire l’ensemble de la sous-région s’embrassée, n’ont pas d’autres choix que nous appuyer dans ces moments difficiles de notre histoire. Notre situation est singulière par rapport aux autres cas, je n’ai pas besoin d’en développer d’avantage.
Les putschistes doivent inclure dans leur succès dont ils sont condamnés et dans leur feuille de route, s’ils veulent avoir l’adhésion de la population malienne et probablement celle de la communauté internationale et sous-régionale et ne pas subir le même sort qu’ATT :
1- Remporter des victoires immédiates et éclatantes sur le terrain de la guerre contre le MNLA, AQMI et Ansar dine. Ce qui relèverait du miracle avec les embargos de la communauté internationale qui ne tarderont pas à agir asphyxiant le Mali, des rebelles profitant de la confusion pour conquérir du terrain,
2- Se débrouiller pour avoir le soutien de cette communauté internationale et des PTF. Autrement, lorsque du fait de la rupture des aides publiques, les fonctionnaires ne seront pas payés, cela risquerait de créer une situation de troubles sociaux généralisés,
3- Assainir les finances publiques et du même coup, la classe politique malienne avant d’organiser des élections. Que toutes celles et tous ceux qui sont impliqués dans des délits économiques répondent de leurs actes : qu’il s’agisse d’anciens chefs d’état (de la troisième république) aux simples cadres de l’administration (nous ne reviendront pas sur le procès du GMT même s’il a été libéré par AOK et ATT). Il ne s’agit pas de chasse aux sorcières, il s’agit d’appliquer les lois que nous nous sommes librement dotées. Nous ne sommes pas des sorciers.
4- Gérer le pays le plus proprement possible sans se compromettre dans des affaires douteuses et éviter de se faire entourer des mêmes gens qui ont été à l’origine de la ruine du pays. Qu’ils utilisent le vélo s’il le faut comme moyen de transport sur les courts trajets même si cela leur expose à d’éventuelles vendettas.
5- Le plus sage, penser à remettre le pouvoir à des civiles dirigé par un chef du gouvernement ayant l’assentiment de la majorité de la société civile malienne et retourner au plus pressé, à savoir, la défense de l’intégrité du territoire qui est plus que jamais menacée.
Kamano
Mali:Analyse comparée des deux derniers coups d'état
Je prie pour le répos de l'âme de tous les militaires tombés sur le champ de l'honneur. La nation toute entière leurs sera reconnaîssant pour l'éternité.
Le coup d'état du CNRDR survenu le 22 mars 2012 n'est pas suivi d'enthousiasme national comme celui du CTSP du 26 mars 1991.
Je peux me resumer très rapidement:
1- Le 26 mars 1991 le lieutenant Amadou Toumani Touré à la tête du CTSP a fait le coup d'état en achevant la révolution du peuple malien amnimée par les demandeurs d'une démocratie pluraliste dans notre pays. Donc à ce point de vue ATT parachève la revolution de mars 1991. C'est qui explique l'engouement du peuple malien dans ce coup d'état.
2- Le 22 mars 2012 le capitaine Amadou Haya Sanogo à la tête du CNRDR a fait le coup d'état contre un regime qui était prêt à rendre le tablier dans deux mois environ. Par ailleurs le regime dechu avait proposé une modification de la constitution du 25 fevrier 1992 par la loi du 02 août 2011; toute chose à mon avis cherchait à consolider les acquis de notre démocratie. ATT a fait des erreurs inoubliables mais a aussi beaucoup apporté à la nation malienne. C'est ce qui fait que les maliens ne sont pas prêts à l'oublier totalement.
Les raisons fondamentales de ce coup de force:
Les militaires putschistes après le coup d'état ont justifié leur mouvement par l'incompétence du régime déchu a gerer la crise du nord. Pas plus.
Aucun malien n'est d'accord avec le président ATT sur la gestion de la crise du nord tellement les pertes en vies humaines et matérielles sont grandes par son négligences et son laxisme. Cependant aussi nul âme ne doute qu'il a travaillé pour la nation. Je fais allusion à ses réalisations d'infrastructures mais aussi à ses reformes et propositions de reformes.
Questions:
1-Les militaires plaignants de la gestion de la crise au nord sont au pouvoir; où en sommes nous avec cette gestion aujourd'hui?
2- Est-ce que les putschistes peuvent s'engager devant le peuple malien qu'ils pourront mettre le Mali à l'abri des attaques et occupations des envahisseurs frères touareg au nord?
3- Pourquoi ils peuvent pas laisser le pays avancer avec le calendrier des élections générales et aller se battre comme l'invahisseur?
4- Est-ce qu'ils sont sûrs de faire basculer l'opinion nationale et internationale à leur profit?
5- Est-ce qu'ils sont entrain d'imginer que s'ils font des erreurs de choix et d'analyse ils pourront mettre la nation en grand rétard?
6- Est-ce qu'ils peuvent dire qu'actuellement les maliens dans leur majorité leurs font confiance de pouvoir gerer ce pays?
La peur des maliens:
Le recrutement des militaires serait fait un népotisme caractérisé.
En terme clair, il suffit d'être un grand officier porteur d'uniforme. Tu as la large latitude d'amener les parents et les proches dans l'armée qui tu veux, quand tu veux, combien tu veux. Mais malheureusement en temps de gueurre ces mêmes barons sont prêts à s'opposer quand le pays a besoin de leurs protégés sur un front de bataille. Ce sont les fils des pauvres qui vont sur le champ de bataille. C'est pourquoi sur une liste de 50 soldants demandés pour une mission, ne soyez pas étonner si c'est seulement 30 qui sont présents sur le terrain.
Je crois personnellement que ce réglement de compte s'effectue entre les militaires aujourd'hui. Mais malheureusement cela ne se fera pas sans comséquence sur la sécurité du territoire du pays, des personnelles et de leurs biens.
Appel:
" Tout citoyen a le droit de defendre sa patrie"
Ma façon de defendre ma patrie reside dans ma manière de comprendre, de ma bouche et de mon "kalam".
C'est pourquoi je lance cet appel au président du CNRDR:
Je lui demande de:
-rendre lepouvoir sans delai aux civils,
-liberer les prisonniers politiques arrêtés après le coup d'état,
-restaurer les institutions de la république à leur place,
-respecter le calendrier des élections générales de 2012,
-sécuriser l'intégrité territoriale, des personnes et de leurs biens sur l'étendue du pays,
-demander aux militaires d'aller se battre contre les envahisseurs frères touareg au nord du pays.
Le MALI est un pays béni des anciens:
Tout pouvoir, tout dirigeant qui amène ce pays vers un chao verra la sanction du TOUT PUISSANT en face.
Que DIEU garde le MALI pour l'éternité.
Amen!!!
Sarkozy………….Dégage…………………! Nicolas……………………………Dégage !
Après avoir importé le concept des machines à voter tout en disant qu’il préfère toucher du papier, il nous refait le coup de l’homme qui sait et fait tout. Ce matin, sur France Info, on a compris que l’homme avait eu les questions en avance. Très doué en français, l’homme s’est engagé dans une explication de la montée-descente du chômage. Allez-y comprendre cette expression.
Sarkozy a donc dit ceci à propos du chômage:
« une baisse tendancielle de l’augmentation du nombre de chômeurs ».
Vaugelas s’est sans doute retourné dans sa tombe parce que, le chômage baisse et augmente à la fois selon Sarkozy. Les chiffres de ce soir prouvent bien que le chômage a encore augmenté. Mais, le président sortant ne s’est pas arrêté là. En voulant dénoncer les salmigondis de Marine Le Pen plus facho que jamais, “combien de Mohamed Merah dans les bateaux, les avions, qui chaque jour arrivent en France remplis d’immigrés ?”, Sarkozy a créé la Musulmanie, un nouvel État.
Accusant la présidente du FHaine d’ amalgame, il n’a pas fait mieux:
“Je rappelle que deux de nos soldats étaient, comment dire, musulmans, en tout cas d’apparence, puisque l’un était catholique, mais d’apparence comme l’on dit : de la diversité visible”.
Une manière claire, salace et hypocrite de lier l’apparence physique d’une personne et son appartenance à une religion. Musulman d’appartenance. Fichtre. Comme si, la religion des soldats assassinés était marquée sur leur visage.
Mais, en voulant surfer encore plus sur son sujet de prédilection lié à la sécurité, il a encore accusé de laxisme le Parti socialiste or, le plus laxiste sur le dossier terroriste est bel et bien lui-même. En effet, en 2001, alors qu’il était député des Hauts de Seine et maire de Neuilly (9-2), Sarkozy avait refusé de voter une loi qui a favorisé justement l’enquête qui a abouti à l’arrestation de Mohamed Merah. Il s’agissait de la loi sur la sauvegarde des données informatiques. Pauvre UMP !
Toulouse-Montauban : Mohammed Merah n’est ni djihadiste ni terroriste
Beaucoup de personnes vont être choquées, surtout ceux qui nous dirigent. Oui, Mohammed Merah n’est ni djihadiste ni terroriste. Je regardais tout à l’heure Yvan Rioufol face à Diziz la Peste chez Taddei (Ce Soir ou Jamais). Ce dernier lui a demandé ce que voulait dire djihadiste. Rioufol a été incapable de répondre, confondant tout, notamment le djihadisme et le salafisme…
Des éléments nouveaux, et très troublants, viennent nous apporter des vérités cachées. Ainsi, de mars à novembre 2011, Mohamed Merah a été placé sur écoute par la DCRI, ainsi que sa mère et son frère, apprend-on. Mohammed Merah est un jeune de banlieue en échec. Dans son édition à paraître ce mercredi matin 28 mars, Le Canard enchaîné écrit qu’en 2011:
« Une vingtaine de fois, sous couvert de la lutte antiterroriste, la [DCRI] a demandé et obtenu de Matignon que les conversations téléphoniques et les connexions Internet [des trois membres de la famille] soient placées sous surveillance.
Saisie, la Comission nationale de contrôle des interceptions de sécurité a à chaque fois émis un “avis favorable”. [...]
Puis, subitement, en novembre 2011, “à la demande de la DCRI” elle-même, les écoutes ont cessé. Étrange. »
La DCRI, disposait « d’éléments à charge » sur la famille Merah « dès 2006 ».
C’est intéressant de savoir que ce que nous disions depuis le début de cette affaire Merah, montre que que nous avions raison. Peu à peu, nous sommes suivis. Mohammed Merah est un monstre froid. Il n’avait aucune idéologie, voulait se mousser en racontant des âneries. La preuve est donnée depuis hier tard dans la soirée car, il est celui qui a posté la vidéo. Alors, les salmigondis et la propagande des politiques, il faut mettre ça à la poubelle. C’est un cirque, le cirque médiatico-politique.
Mohammed Merah a sans doute inventé le nouveau mode opératoire des salafistes ou djihadistes-terroristes. Tout d’abord, son arsenal ne correspond en rien à celui ou à ceux dont il s’est revendiqué. La seule arme que Al-Qaïda utilise ce sont des bombes. Pourquoi Momo n’a fait que s’armer (Colt 45, Uzi, etc) sans penser à placer une bombinette quelque part dans Toulouse ? Mystère.
La chaîne de télévision qatarie Al Jazeera, première chaîne d’information du monde arabe, rompt avec son traditionnel «droit à l’information» et ses innombrables «exclusifs». Destinataire des vidéos des tueries de Toulouse, la chaîne qatarie décide, à la surprise générale, de ne pas diffuser les images des meurtres commis par le Français Mohamed Merah.Une surprise qui ne trouve pas son origine dans la censure d’images atroces. Une décision qui pourrait être louable en soi, mais ses motivations laissent, toutefois, perplexes tous les adeptes de cette chaîne.Al Jazeera, une chaîne arabe destinée à un public arabe, qui n’a jamais hésité à diffuser des images atroces, insoutenables, sans le moindre scrupule et sans le moindre égard, se défend aujourd’hui de pratiquer un journalisme sensationnel.
Al Khanzira. Une chaine de vendus et de traitres comme leur maitre cette grosse barrique du désert. Quand il s’agissait de diffuser des photos des autres oui. La palestine on a vu que des enfants déchiquetés dans le détail. Et maintenant c’est la déontologie qui est évoquée. Depuis quand votre chaine a t-elle ces sentiments humains et de de respect des autres. Vous êtes à l’image d’Al Qaida. Vous êtes implantés dans des pays arabes, et vous êtes en train de bousiller et d’attaquer uniquement les musulmans et les arabes. Alors qu’ avec les autres vous êtes au lèche bottes et les courbettes. Les complexes à El khanzira doivent se cultiver sous serres dans leur désert, et à consommer sans compter.
si les lardus l’on butté c’est qu’ils en ont eu l’ordre. point barre
c’est trop facile pour les lardus, une fois que le mec est loger de ce mettre en planque avec ou sans soum et de le sauté a sa sortie
soit au volant d’un véhicule ou sur un scooter et la il n’y a aucun risque pour les deux coter
poser la question a n’importe quel lardu il vous le diras, le moindre enqueteur de n’importe quel brigade le sait
et c’est le seul moyen
c’est vraiment prendre tout le monde pour des cons tout ce cinéma
un terroriste ou supposé l’etre est logé, alors ont envoi une poignée de lardu sonnez chez lui? peut etre qu’ils voulait unpetit thé a la menthe ces cons? mais ils recoive une volée de pruneaux a traver la porte? mais enfin ca étonne qui en réalité? que les gogos
de toute facons rien que de les entendre dire qu’ils le voulait vivant ont avait compris
400 policiers et 1000 journalistes,34 heures pour ne rien voir, ne rien savoir, en fin de compte ne rien comprendre, voila la France de Sarko le zero a raie bane
putain et ya encore des gens de droite pour voter pour lui lol, je saigne, je pleure, je rage, je m’enfou je vis au soleil, mais je vous plein vous peuple de
Voici en détail les propositions faites pour une sortie de crise dans les foras des intellectuels maliens
1- Appel à la désobéissance « civique » ou civile : i/ Que tous les fonctionnaires maliens restent à la maison jusqu'au moment où ces imposteurs retournent dans leurs casernes. On ne rentre pas dans l'histoire par effraction ! ATT y est rentré avec un badge. ii/ Nous organiser pour sortir en masse ce week-end pour dire non à ce putsch. Occuper la place de l'indépendance et exiger le retour à l'ordre constitutionnel. Autrement dit, exiger le retour au palais d’ATT dont le lieu d’exil est inconnu jusqu’alors et de son second, le Pr. Diounkouda Traoré qui à trouvé refuge au pays des hommes intègres d’où il « suit en temps réel l’évolution de la situation au Mali depuis Ouagadougou et sera de retour au Mali dès que les conditions le permettent (http://koaci.com/articles-74001)», iii/ Blocus du régime des putschistes par l’indifférence, l’isolement et la non-adhésion du peuple au coup d’état.
2- Appel à tous les patriotes, les républicains, les démocrates, les progressistes à apporter aux nouveaux dirigeants militaires du Mali un soutien vigilant. Un soutien sourcilleux des Droits de l'Homme. Un soutien dont notre armée a besoin pour se réunir avec notre peuple et l'intelligentsia de notre pays. Ensemble, nous aiderons à corriger les déviations intervenues dans la vie nationale. Nous aiderons à rétablir la paix et l'unité nationale. Ensemble nous ferons renaitre l'espoir pour notre jeunesse qui pourra retourner a l'école pour apprendre et se préparer à devenir de véritables cadres d'un meilleur Mali.
Sans les examens cliniques nécessaires pour déterminer avec certitude qu’un malade souffre du cancer, lorsqu’on l’administre à la légère des médicaments contre la lèpre, le malade est condamné à une mort certaine. On ne peut donc soigner le mal qui ruine le Mali sans en diagnostiquer de façon approfondie les causes du mal profond qui a atteint le stade d’aggravation inespérée d’un cancer généralisée.
Aussi, « pour comprendre ce qui nous arrive durant ces longues années, nous avons souffert avec notre peuple les affres de la mauvaise gouvernance, de la corruption, de l'injustice, de l'exploitation du peuple au bénéfice de quelques arrogants qui n'avaient plus ni honte ni peur de vivre une vie de château sur la terre de nos ancêtres tout en privant la grande majorité de notre peuple du moindre droit ».
Par ce putsch, « un terme a été mis au pouvoir et au régime d’Amadou Toumani Touré. Il s'agit de la rupture d'un processus ayant l'apparence de la démocratie mais qui n'en était rien. Tant d'observateurs objectifs ont souligne cette néfaste dualité.
Cette rupture est aussi une opportunité qui est offerte au peuple malien de mettre en place une transition devant conduire à une renaissance patriotique républicaine et démocratique.
Le Mali est allé dans la mauvaise direction depuis de longues années. La démocratie est devenue un prétexte qui a permis a des individus agissant seuls ou en bandes, de détruire notre pays afin d'en tirer des intérêts personnels. L'économie malienne criminalisée nourrie la corruption au détriment du peuple. L'école est devenue un vaste marche ou les apprenants achètent l'ignorance et le poison de l'incivisme. La justice est devenue un lieu ou se met en œuvre la destruction systématique du ciment de notre nation. La terre de nos ancêtres est devenue un vulgaire moyen pour des fonctionnaires devenus de vulgaires prébendiers de se fabriquer une assurance-vie sur le dos des autres citoyens.
La démocratie n'est pas un fétiche mais un processus dynamique qui peut nécessiter une rectification lorsqu'elle est hypothéquée par des bandes aux agissements antipatriotiques et antirépublicains ».
3- Accorder aux mutins une garantie de non-poursuite et de non-vengeance.
En effet, s'il s'agit de preuve d'incapacité du pouvoir, ce renversement est suffisant.
Il est imminent voire urgent que les Hommes et Femmes INTEGRES SINCERES PATRIOTES acceptent de rencontrer les mutins pour une sortie de crise rapide.
Nous avons tous décrié le silence des leaders politiques ce qui atteste qu'ils ont perdu nos confiances.
Que des Hommes neutres viennent écouter les mutins: Pr Dialla Konaté, Pr Baba Hakib Haidara, Pr Drissa Diakité, Pr Ag Rhaly, Pr Ibrahima Songoré, Pr Mamadou Koné, Pr Adama Diaman Keita, et certains syndicalistes comme Dr Abdou Mallé, MM Youssouf Diarra, MM Youssouf Ganaba, MM Youssouf Kalapo, des responsables d'associations et d'organisations feminines voire les anciens de l"UNEREC et de l'AMS-UNEEM.
4- Il ne s’agira pas de se contenter d’écouter les mutins, après les avoir écouté, la proposition leur sera faite de remettre immédiatement le pouvoir à un gouvernement de technocrates de la diaspora aussi bien que de l'intérieur du pays et composé de 15 membres au plus, dirigé par un premier ministre ayant l’assentiment de la majorité de la société et organisations civiles maliennes, des PTF, des organisations régionales et internationales (par principe d’impartialité, les candidats aux présidentielles ne devront pas être consultés pour cette étape) pour une transition d’un an ou deux. N’en déplaise à ceux ou celles qui pensent que nous sommes psychologiquement et psychiquement dépendant de ces organisations, la réalité est que nous ne pouvons pas balayer d’un revers de la main plus de 40ans de dettes cumulées et prétendre à une hypothétique autonomie économique et financière. Diriger un état et rêver sont deux choses différentes. Ces arguments sont de ceux ou de celles-là mêmes qui réclament avec force le retour « à l’ordre constitutionnel » des mêmes acteurs qui sont responsables de cette gabegie cumulée pendant ces années sans la justification des projets réalisés. Nous obtiendrons cette autonomie économique et financière lorsque nous aurons remis de l’ordre dans les finances publiques et banni à jamais l’impunité dans nos us et coutumes, lorsque nous aurons appris à vivre en fonction de nos moyens, lorsque nous aurons formé et appris à compter sur nos propres ressources humaines de qualité, lorsque nous aurons appris à gérer avec efficience nos maigres ressources naturelles et financières, etc. Cela demande donc de la rigueur, de l’apprentissage et un état de droit qui ne peuvent être faits dans cette jungle dans laquelle nous nous complaisons parce qu’habitués à la facilité : vol, razzia, escroquerie, trafique de drogue, charlatanisme et marchand d’idéologie.
Les personnes choisies pour discuter avec la junte devront être pédagogue, psychologue et convaincant. Il faudra leur expliquer que l’une des valeurs cardinales qui caractérisent les grands hommes est aussi de savoir prendre la mesure de la situation et d’en tirer toutes les conséquences en mettant de coté ses intérêts personnels au profit des intérêts supérieurs communs. C’est cela aussi un héros. Un isolement de la junte et du pays sur la scène internationale est suicidaire pour elle-même et pour l’ensemble du pays dans un contexte aussi grave.
Il leur pourrait être proposé la direction des opérations militaires dont le ministère de la défense ou le chef d’état major des armées au capitaine Sanogo ou tout simplement le retour dans les casernes. Une plateforme de gouvernance transitoire avec un calendrier sera rédigée et proposée aux maliens et aux organisations régionales et internationales par le gouvernement de transition et comprenant entre autres la gestion cruciale de la question du nord, l’assainissement effectif et efficace des finances publiques avant la tenue des élections, l’établissement d’un fichier électoral incontestable et incontesté, la réflexion sur un projet de référendum, sur un code viable et laïc de la famille, l’organisation d’élections libres et transparentes et un calendrier précis de la tenue des élections.
5- L'ouverture immédiate des frontières ou des couloirs humanitaires pour
assurer le retour des hommes d'affaires et missionnaires, l'approvisionnement du pays en denrée de première nécessité.
Kamano
Mali: Un rappel du 22 Août 1960
Le 22 mars 2012 date d'avènement du capitaine Amadou Haya Sanogo, nous rappelle le 22 août 1960 où la voix du Président Modibo Keita a sonné le salut. Salut mon capitaine car vous et le CNRDRE, venez de mettre fin à un régime qui a méprisé tout un peuple en bafouant au pied son intégrité territoriale pour laquelle des hommes ont fait le sacrifice ultime. Cet événement historique est la conséquence d'une corruption généralisée qui a eu à toucher la moelle osseuse et le cerveau de certains cadres et hommes politiques de notre pays depuis une vingtaine d'années, suite à « l'avènement de la fameuse démocratie et du multipartisme intégral ». Quelle honte pour cette classe politique, aveugle derrière un homme transformé en poule et elle en poussin si nous paraphrasons Madame la procureur crime de sang, Manassa Danioko qui avait comparé Moussa Traoré en une poule et les membres du BEC et du gouvernement qui étaient autour de lui à Koulouba au moment de sa chute en « poussins ».C'est exactement, le scénario qui est arrivé à Moussa Traoré et son BEC, c'est le même scénario qui est arrivé à ATT et son assemblée nationale et son gouvernement. Moussa Traoré avait dit d'attendre le congrès extraordinaire de l'UDPM pour annoncer le multipartisme au Mali. Le président ATT lui parle des élections et de son referendum. Il a oublié que le Mali n'existe ni à l'intérieur, ni à l'extérieur. Cette classe politique et leurs animateurs n'ont vraiment pas honte. Ils sont nés avant la honte. La semaine passée en France, à la suite de la mort de sept français, Mr Nicolas Sarkhozy et Mr François Hollande, tous candidats à l'élection présidentielle française de mai 2012, ont tous momentanément arrêté leurs campagnes. C'est le contraire au Mali où le pays est occupé presque dans toute sa partie nord et les réfugiés sont à plein dans les pays voisins, eux, ils battent campagne pour être présidents. Et chacun veut être président sous la bénédiction du général roi qui a fait du Mali, sa propriété personnelle comme Moussa Traoré. Ils ont leurs calculs et le Seigneur de l'univers à son calcul. C'est lui qui a donné le pouvoir au président ATT et Il a mis fin à son régime. Voilà ce que Dieu dit dans le Coran : « Dis : « Oh Allah, Maître de l'autorité. Tu donnes l'autorité à qui Tu veux, et Tu arraches l'autorité à qui Tu veux ; et Tu donnes la puissance à qui Tu veux, et Tu humilies qui Tu veux. Le bien est en Ta main et Tu es Omnipotent. » (Sourate III, verset 26). Ceux qui pensent que le président ATT est tout, peuvent analyser cette parabole de Dieu. L'histoire a donné raison à ce paysan de Sanankoroba qui avait dit qu'il a compris pourquoi le président ATT n'a pas amené ses avions de la pluie parce qu'il est en fin de mandat. La fin de mandat, vaut la raison pour laquelle il abandonne sa mission pour laquelle il a juré devant Dieu et les hommes ? C'est Dieu qui a mis un terme à son régime. Le ministre et député Tiébilé Dramé qui critique le coup d'état, a oublié que le président ATT est apparu sur la scène politique malienne à la suite de deux coups d'état. Le premier coup d'état, c'est le 26/03/1991 derrière le mouvement démocratique et le deuxième coup d'état, c'est en 2002 où son beau-père(le père de Kadiatou Konaré, épouse de Mr Tiébilé Dramé) le président Alpha a fait un coup d'état au sein de son parti ADEMA pour porter son mentor de 1992 au pouvoir. Les maliens ont su, l'annulation de plusieurs voix en 2002 par la cour constitutionnelle. D'ailleurs, le président ATT a bel et bien dit que c'est le président Alpha qui l'avait dit de venir en 2002 et c'est lors du premier coup de pioche de la bretelle de Banamba. On comprend la position de Mr Dramé car il est entre le marteau et l'enclume. Il y a la position de son beau- père, le président Alpha, le mentor du président ATT, la position de sa protectrice à travers Amnesty International, nous avons nommé la France. Après sa fuite en 1980 du Mali, suite aux exactions du régime Moussa Traoré, il était en France. Il a été même médaillé par la France à la suite de la fin des travaux du sommet France-Afrique de 2005. La France ne donne pas à n'importe qui une médaille. La médaille, c'est à la suite de services rendus. Et pourtant, c'est après ce sommet qu'il a eu des problèmes avec son ami, le président ATT. Nous connaissons la suite. Nous ne comprenons pas la position de ce grand révolutionnaire, ces derniers temps. Il a des positions en dents de scie. Ses positions sont trop différentes de celles du député, Dr Oumar Mariko, qui n'a pas varié sa position de révolutionnaire et de syndicaliste d'un pouce. Sa ligne est et reste toujours directe. Nous recommandons au ministre-député, Mr Dramé de changer aussi l'emblème de son parti. Nous avons appris de leur bouche lors de l'élection d'avril 2007, le sens du bélier blanc. Pour eux, « le bélier blanc est le protecteur de la personne et de la maison ». Dieu dit dans le Saint Coran : « Ceux qui ont pris des protecteurs en dehors d'Allah ressemblent à l'araignée qui s'est donné maison. Or la maison la plus fragile est celle de l'araignée. Si seulement ils savaient ! ». (Sourate 29, verset 41) Cette parabole de Dieu est un exemple aux méchants politiciens et cadres laudateurs du président ATT dans leurs objectifs de garder leurs postes. Voilà que le président ATT est parti. J'espère aussi que même si on lui donne un paradis terrestre, il ne viendra plus s'il lui reste un grain de dignité et d'honneur. En 2002, lorsque le président ATT lançait sa campagne à Sikasso, il avait promis s'il passe, que les maliens vont manger 4 fois par jour et leur sécurité sera assurée car il disait à l'époque qu'il y a l'insécurité. C'est sous son règne que les maliens ont eu faim : le sac de riz a été jusqu'à 50 000 f cfa, le sac de mil à 27 500 fcfa et quand à la sécurité, il n y a pas de commentaire. Aujourd'hui, les maliens sont braqués, agressés en plein jour et dépouillés de leurs biens, en perdant souvent leur vie. Fatoumata Siré Diakité qui dit ne pas être d'accord avec ce coup d'état a raison parce que c'est le président ATT qui a fait d'elle ambassadrice de notre pays en Allemagne. Elle peut aller à la mosquée et entendre ce que Dieu dit et elle va comprendre que chaque chose a un commencement et une fin. Maitre Kassoum Tapo qui est dans la même ligne d'opposant au coup d'état, il a oublié les élections présidentielles du 11/05/1997. C'est lui qui était président de la CENI. Ce sont des gens nés avant la honte. Ils doivent comprendre que notre problème, ce n'est pas le régime d'exception notre problème, mais la justice. Le mot « démocratie » n'est qu'un terme pour nous endormir. Les injustices faites sous la démocratie étaient pires que celles faites sous le régime unique. Le président ATT est allé jusqu'à s'immiscer dans la nomination des chefs de village et même des députés. Aux élections présidentielles de 2002, lorsque les cartes d'électeur ont été volées à Gao, lorsque le premier responsable de la région de l'époque faisait le reproche à un responsable touareg impliqué dans ce vol et qui était du parti ADEMA, ce responsable a répondu en ces termes : « gouverneur, c'est vous-même qui avez dit de faire tout pour que ATT passe, donc il faut qu'on vole les cartes pour le faire passer. » Voilà les conséquences du vol et de la corruption. Le mensonge ne construit pas un pays mais le détruit. Le fondement d'un état, c'est la justice et si la justice n'existe pas, il n y a pas d'état. Aujourd'hui, la majorité des maliens se plaignent de leur justice. Un exemple, le rebelle qui s'est attaqué à la paisible famille de Batal dans la commune rurale de Soni dans la région de Gao, condamné à mort a été libéré et aujourd'hui, il mène des activités rebelles dans le gourma de la région de Gao. Allez-y savoir ceux qui l'ont libéré. Le président du haut conseil islamique a raison de dire qu'il y a une chose cachée au peuple malien et que tout n'a pas été dit au peuple. « Là où une zone d'ombre échappe au regard du peuple, il n y a pas de république. »(François Mitterrand). Pour tout démocrate, c'est le moment de préparer les élections après le règlement de la sécurité de notre pays et le rétablissement de son intégrité territoriale. Ceux qui demandent le retour du président ATT et de ses staffs parlementaires et exécutifs, peuvent préparer les mêmes élections avec la junte militaire. Cette junte n'est pas moins que celle du CMLN en 1968. Les raisons pour lesquelles elle a mis un terme au régime défunt, sont des raisons justes et nobles. Le premier vice président de l'ADEMA, Mr Iba N'Diaye a lui-même reconnu tous les problèmes qui ont amené nos vaillants soldats à prendre le pouvoir. Tous les vrais patriotes doivent être contents de cette nouvelle donne politique de notre pays. Dieu a sauvé in extremis notre pays. Dans une communication, notre excellent Professeur, Dialla Konaté a posé véritablement le problème : si les élections avaient eu lieu dans ces conditions, est-ce que le perdant va connaitre la victoire du gagnant ? Le Mali a la chance parce que cette situation nous a empêché un cataclysme. Ils sont des officiers et sous-officiers maliens. Une autorité n'a pas besoin de sortir des urnes pour rendre la justice et nous l'avons toujours dit qu'il y a des régimes d'exception qui valent mieux que certaines démocraties. Les responsables politiques qui ont fui et qui se cachent, pourquoi cela ? Le président Mahamadou Issoufou du Niger est rentré à Niamey en tant que grand opposant au président Tandja Mamadou, ce que plusieurs politiciens nigériens ne l'ont pas fait à l'époque. Voilà, aujourd'hui il est président de son pays. Ceux qui ne se reprochent rien, sont tranquilles. La situation du 22 mars 2012 a surpris les politiciens maliens et ils sont comparables à des rats surpris par l'eau dans leur trou selon un adage sonraï C'est le moment les maliens à financer eux-mêmes leurs élections sans ressources extérieures et ils pourront garder leur dignité et le respect des autres. « Un pays endetté, est un pays moins écouté sur l'arène politique internationale » avait dit l'éminent premier ministre de Charles de Gaule, Mr Michel Debré lors d'une émission- débat sur RFI dans les années 80. Avec le président ATT, la voix du Mali a disparu sur la scène politique internationale. Il a fallu l'arrivée du ministre Soumeylou Boubye Maïga pour relever le défi mais la situation du camp militaire d'Amachach à Tessalit, l'a encore mis dans une situation inconfortable et il avait la peine à parler. Comment cette classe politique est aussi riche alors que notre école est dans un état de décrépitude totale. Le budget de l'ADEMA est à plus de 7 milliards. Et celui de l'URD, c'est aussi des milliards. Modibo Sidibé qui méprisait les enseignants pour quelques miettes de nos francs a été aperçu en campagne à Banamba avec des dizaines de 4x4. Et pourtant dans la campagne « Initiative riz », qui a coûté plus de 43 milliards de francs cfa, le président ATT a bel et bien dit que « wari bora mais malo ma yé » (l'argent est sorti mais le riz n'a pas été vu. Beaucoup de ces cadres maliens émargent au budget national. Où, ils ont fait sortir ces sommes d'argent et ces nombreux biens mobiliers et immobiliers. Comment un Modibo Sidibé prétend être le président du Mali ? Prendre nos 43 milliards et venir faire une campagne présidentielle et rester éternel. Le cas de Jeamille Bitar est sans commentaire. Nous, maliens on a été trop touché lorsque l'UA vienne à notre chevet et donner appui à notre armée contre quelques groupes rebelles. La situation de notre armée nous a vraiment touchés. Nous souhaitons bonne chance aux nouvelles autorités de notre pays et nous adhérons sans condition au MP22 Mars du Dr Oumar Mariko. Dieu merci et nous voyons petit à petit l'adhésion des partis politiques au programme du CNRDR. Ceux qui ont crée aujourd'hui un front contre le CNRDRE, ont oublié le FDR crée contre le président ATT en 2007. Beaucoup étaient dans ce FDR. Aujourd'hui, ils créent à la bourse du travail un front contre le CNRDR pour un retour à une vie constitutionnelle normale. Comme ils n'ont pas honte, ils étaient en hibernation pendant les évènements du 23 mai 2006 survenus à Kidal, pendant le massacre d'Abeibara. Et pourtant ces évènements étaient survenus au moment où il y avait une vie constitutionnelle normale. Tout ceux qui ont écouté la revue de la presse de TV5 monde du vendredi 23/03/12 ont bien compris toute la politique des vingt dernières années de notre pays sous le pouvoir ADEMA et ses alliés. Les journalistes qui ont animé cette revue de la presse ont noté le président ATT 00,00/20. Ces journalistes ont bien noté que depuis le président Alpha Oumar Konaré, le Mali est devenu un vassal de la Libye et la paix avec les touaregs a été payée à coups de milliards. Nous disons qu'une paix ne se paye pas en pièces sonnantes mais par le fusil et le dialogue. Le Mali a été trahi par ses propres enfants parmi les cadres civils et militaires. Beaucoup faisaient le double jeu. Dieu a donné raison à Maître Bathily et tous ceux qui demandaient la traduction en justice de ATT et de Dioncounda. Le premier pour haute trahison et le second pour forfaiture. Nous, nous disons qu'il ne faut jamais dissocier le président Alpha de ces deux personnalités. Il partage l'entière responsabilité avec les deux, même si il n'est pas au pouvoir actuellement. Ceux qui ont tenu un meeting ce matin du 26/03/12 avec l'ADEMA et l'URD en tête, ne sont pas en train de lutter pour le peuple malien mais la restauration de leurs places et leurs avantages qu'ils ont perdus. Ils sont comptables de cette situation de notre armée, une armée abandonnée sur le plan de l'équipement. Une armée qu'ils ont presque démolie. Ils doivent répondre de leurs fautes. Sur le plan sécurité, la démocratie malienne a été moins que Moussa Traoré. Il faut reconnaitre la valeur des autres. Le CNRDRE est composé uniquement de maliens qui a appelé tous les maliens à la sauve garde des biens, des personnes des citoyens maliens et de l'intégrité territoriale de leur pays. Ceux qui vont s'opposer à cet appel seront à la poubelle de l'histoire comme beaucoup de nos politiciens actuels. A la veille de l'invasion irakienne par les USA en 2003, le Président Saddam Hussein a rappelé cela au peuple irakien. Voilà aujourd'hui que ceux qui l'ont trahi ont payé cher et à commencer par les officiers et soldats irakiens qui ont trahi. C'est le moment de remercier l'association des anciens combattants et victimes de guerre du Mali dans toute sa composante, à leur tête le colonel Issa Ongoïba, officier de la première heure de l'Armée malienne, officier qui a tout donné à son pays. Il fait partie de la tête de proue des évènements de 1963-64 survenus au nord Mali. C'est le moment d'appeler tous les patriotes à surpasser les querelles politiciennes car le sort du Mali est menacé. Œuvrez pour la paix et la quiétude dans votre pays. Vive le Mali, vive l'Armée malienne et vive la République dans un Mali un et indivisible. Yacouba Aliou
Coup d’Etat au Mali : la fin d’un mythe
ATT , le président déchu du Mali, qui voulait dédouaner les militaires, avait dit au sommet de sa gloire, que les coups d’Etat étaient la conséquence de la faillite des politiques. Il n’avait jamais pensé que cela pouvait lui être appliqué un jour surtout à quelques semaines de la fin de son mandat. Triste destin que celui d’un homme dont la réputation ‘démocratique’ avait été surfaite. Il suffit de faire le bilan de son parcours pour s’en convaincre.
Les occidentaux, pour les besoins de la nouvelle cause démocratique qu’il avait façonnée pour l’Afrique, après avoir soutenu des décennies durant les coups d’Etat et dictatures sanglantes qui avaient essaimé le continent, décidèrent de breveter des hommes et des régimes sortis de leurs laboratoires politiques en les érigeant en modèle de démocratie en Afrique. ATT en a été longtemps le porte flambeau.
On fit croire à son renoncement volontaire à exercer le pouvoir à la fin de la Transition au Mali en 1992. On falsifia le fait que la chute du régime de Moussa Traoré intervint à la suite de luttes populaires héroïques de la part des maliennes et des maliens et que l’armée ne retournera qu’à la dernière minute les armes contre le régime que pour sauver les meubles. C’est dans ce contexte politique que le puissant mouvement démocratique d’alors lui a imposé la fin de la transition malgré la réticence de certains militaires et hommes politiques d’alors. ATT comprit rapidement que le rapport de force ne lui était point favorable. Il accepta de reculer pour mieux sauter. La gestion hasardeuse du pouvoir par Alpha Oumar Konaré lui fit un boulevard pour revenir au pouvoir paré cette fois-ci de la victoire au sortir des urnes. Le manteau démocratique lui fut taillé sur mesure.
Très rapidement il dilapida l’immense capital de sympathie et de populaire qu’il avait su acquérir auprès des maliens même si l’opinion publique internationale continuait à lui tresser des lauriers.
Le bilan de sa gestion du pouvoir fut une calamité pour le Mali : mauvaise gouvernance, gestion patrimoniale du pouvoir, gabegie, corruption généralisée, impunité, discrédit général de l’Etat, affairisme politique, faillite morale… La liste est longue. Les maliens, un peuple si fier de son histoire et de ses valeurs de civilisation finirent par baisser la tête. On avait désormais honte d’être malien.
ATT avait créé autour de son régime un véritable clan de prédateurs qui avaient fait main basse sur les institutions politiques et les secteurs juteux de l’économie. Il fabriqua une majorité politique en achetant les leadeurs politiques de l’ancien parti majoritaire l’ADEMA et ses démembrements le RPM et l’URD. La sauce fût agrémentée avec d’autres partis comme le CNID, son revers le PARENA et toute une flopée de partis alimentaires créés à l’occasion comme le Mouvement Citoyen et dernièrement le PDES.
Il fabriqua à plein régime toute une caste de généraux et d’officiers supérieurs tout aussi voraces qu’incompétents. Faute de bataillons, de compagnies, de brigades et de corps d’armée à commander, il multiplia des postes au sein de l’appareil administratif de l’Etat en guise de prébende. Presque à l’improviste l’administration du pays fut militarisée avec la complicité de la classe politique dans sa grande majorité. De nombreux cadres firent la politique du ventre. L’accès aux postes de responsabilité fut conditionné à l’aptitude à devenir un courtisan plat et vide. Les media publics devinrent les instruments de la griotique officielle pour soigner l’image internationale d’un tyran que détestait que son peuple tandis qu’à l’extérieur du pays, il continuait à faire illusion.
Sa gestion des enlèvements d’otages occidentaux, son laxisme face à AQMI, sa complicité souvent insinuée par la presse occidentale quant au trafic de drogues et autres activités maffieuses dans le sahel finirent par le rattraper. Critiqué par ceux qui l’avaient fabriqué et lâché par ses amis occidentaux, il fût obligé à croiser le fer avec le MNLA sous la pression populaire. Soupçonné par les siens d’être de mèche avec la rébellion, il biaisa comme d’habitude. Les ‘replis tactiques’ successifs, les massacres de Aguelhoc et la déroute de Taoudénit firent par sceller son destin.
A l’analyse des faits, le coup d’Etat était inévitable. Aux raisons évoquées s’ajoute la volonté déguisée de ne pas quitter en réalité le pouvoir tant les intérêts en jeu étaient colossaux. Ceux qui en avaient fait leur parrain le pressaient de prolonger son mandat. Arguant de sa popularité on lui fit croire qu’il était indispensable. Le coup d’Etat intervenu au Niger voisin brisa leur élan. Le projet de referendum populaire pour relecture de la constitution aux fins de réviser le nombre de mandat fut rapidement enterré. La pression internationale de ses amis occidentaux déçus par sa roublardise fit le reste. On lui signifia nettement qu’il devait quitter la scène. On lui tressa de nouveau des fleurs déjà fanées de démocrate exemplaire.
Mais visiblement ATT n’avait pas dit son dernier mot. La préparation des élections fut bâclée. Le processus électoral était devenu un véritable champ de mines. Les appétits voraces des prétendants au pouvoir, tous pressés et certains de l’emporter à coup sûr fit le reste. Les contestations violentes des résultats électoraux étaient désormais inscrites à l’ordre du jour. Les débordements et la pagaille qui devaient s’en suivre serviraient de prétexte à ses généraux à l’affût pour reprendre la main. Tel était le schéma machiavélique qu’il avait tissé.
La mutinerie du 21 Mars déjoua complètement le complot manigancé contre son propre peuple. Le régime s’effondra comme un château de sable. Les insurgés étonnés par la facilité avec laquelle ils s’emparèrent du pouvoir furent les premiers surpris. Les actes qu’ils posèrent relèvent d’une improvisation évidente.
Face à une telle situation la réponse des institutions africaines et internationales furent classiques : condamnation du coup d’Etat, exigence de restauration de l’ordre constitutionnel, suspension des aides, etc. Certains partis politiques de la place, éternels complices de ATT s’en firent l’écho comme il fallait s’y attendre. On sait belle lurette qu’ils ne représentent qu’une minorité vorace comme des requins, largement discrédités par leurs pratiques connus de l’opinion publique nationale. Continuer à présenter le régime ATT comme démocratique constitue une insulte à l’endroit du peuple malien qui a enduré tant de choses sous l’ère ‘démocratique’ à tel point que certains courants en son sein n’hésitent plus à dire qu’ils regrettent la période de dictature de Moussa Traoré. La ‘démocratie’ est elle pire que la dictature ? Question hallucinante que les maliens se posent désormais.
Déjà des schémas sont esquissés. ‘Gouvernement d’union nationale’ chantent déjà certains courants politiques soutiens bruyants de ATT hier et membres de la majorité sortante. En aucun moment au plus fort de la crise au nord, ils ne posèrent aucun acte patriotique, résolus qu’ils étaient à cautionner le régime déchu. Reprendre les mêmes et recommencer la même chose c’est perpétuer le système ATT sans ATT.
Le redressement de la démocratie malienne et la restauration de l’Etat passent nécessairement par une période de transition dirigée par des patriotes sincères n’ayant aucunement trempés dans la gabegie actuelle. Eux seuls sont à même de nettoyer le pays et de le remettre sur les rails. Il faut tourner définitivement la page de la classe politique actuelle, faire appel à des hommes neufs et intègres et redéfinir un nouvel espace à la vie publique en changeant de façon novatrice les conditions mêmes de l’exercice démocratique au Mali. C’est la seule façon pour le Mali de renouer avec l’Histoire.
Pr Issa N’Diaye
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