mercredi 12 décembre 2012

Sortie de crise au mali : «L’armée malienne n’est pas prête pour la reconquête du Nord», dixit l’Ambassad​eur de France

Sortie de crise au mali : «L’armée malienne n’est pas prête pour la reconquête du Nord», dixit l’Ambassadeur de France
A travers l’Ambassadeur de France au Mali, Christian Rouer, les responsables de l’AMS-UNEEM et la Presse nationale et internationale ont été édifiés non seulement sur la position de la France relative à la crise du Nord, mais aussi sur son point de vue concernant la «guerre à reculons» de la communauté internationale.

Au cours de cette entrevue médiatique dont le thème portait sur «La politique de la France au Sahel : le cas du Mali», les propos du diplomate français ont fait ressortir que le Mali ne peut non seulement pas aller seul au front, mais qu’au aucune date d’intervention militaire n’est envisageable. La récupération mordicus de cette partie du p ays occupée depuis des mois par les terroristes n’est pas une idée unanimement partagée par la communauté internationale. Si par ailleurs, en termes d’avancées satisfaisan
tes au sein de cette communauté internationale, on peut se réjouir aujourd’hui de la levée du blocus sur les armements maliens dans les ports de la sous-région ouest-africaine et le recrutement, dans la même foulée, de 2000 jeunes dans l’armée malienne, l’étape d’une confusion totale en matière d’actes concrets se profile à l’horizon. C’est pourquoi, de l’autre côté de Ouagadougou, il est question de la formalisation d’un énième protocole d’accord avec les djihadistes avec, au préalable, des déconnections avérées avec AQMI. Au même moment, à Bamako, par rapport au démarrage de l’intervention militaire (car il est impossible d’attendre septembre-octobre prochain), il semble que les choses ne sont pas comme on l’imagine.

L’armée malienne n’est pas prête, encore moins les forces étrangères. Pire, on accorde peu d’importance à la souffrance des populations du Nord. Cette situation vient d’être soulignée par l’Ambassadeur de la France au Mali suite à une entrevue organisée par l’AMS-UNEEM. Concernant la position de la France dans le contexte actuel de la crise malienne, il faut souligner que de Sarkozy à Hollande, les choses ont légèrement changé en façade, mais pas au fond. L’intégrité du territoire malien demeure intacte quand on sait que c’est à partir des médias français que certains responsables du MNLA osent se faire entendre à travers le monde. La France se dit rassurant quant à la lenteur du système des Nations Unies en affirmant que l’armée malienne n’est pas prête à mener à bien cette mission seule. Il va donc sans dire que si jamais le contraire se passe, il y a de fortes probabilités que le Mali échoue au front. La politique française au Sahel se manifeste surtout dans ces volets : l’humanitaire, la coopération militaire, l’appui en termes de droits de l’homme et de patrimoines. Selon le diplomate français, la négociation en question se fera avec l’ensemble des communautés du Nord. Ainsi se confirme alors le caractère politique de cette crise.

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