vendredi 23 décembre 2011
Réflexions sur le Mali pré-électoral.Les marécages de la République
Les marécages de la République
Notre pays s’achemine vers la fin réglementaire de l’administration qui le dirige depuis 2002. Dans un système démocratique, le moment du choix des dirigeants est le plus important de la vie publique. Ce moment peut se vivre dans la sérénité ou dans la gravite. Il n’il y a pas d’élections parfaites puisqu’il n’y a pas de système démocratique parfait. Lorsqu’on vit dans une république, la volonté des acteurs politiques, en particulier ceux qui sont au pouvoir, d’observer les vertus républicaines est une des assurances d’aller vers la sérénité. Autrement on va vers des terrains marécageux. Nous sommes contraints de considérer qu’en lieu de sérénité, c’est plutôt une grande confusion qui caractérise la situation sociale et politique prévalant au Mali. Pour bien introduire les marécages de la république dans lesquelles nous sommes, observons qu’est bien malin qui peut faire une liste claire des partis de la majorité d’un coté, et la liste de ceux de l’opposition, de l’autre. Dans une démocratie le vote du budget est la véritable occasion pour déterminer qui est dans la majorité et qui est dans l’opposition. Aux dernières nouvelles, la loi des finances pour 2012 y compris avec une augmentation non expliquée du budget de la présidence de 44,5% sur un an, aurait été votée sans grande opposition. Aux dernières nouvelles même les héroïques voix d’antan se seraient tues. Remarquons au passage qu’une augmentation de 44,5% en présence d’une croissance de 4,5% donne à la présidence, en une seule fois, dix fois ce que devrait être une augmentation « normale ». Aux dernières nouvelles, le Conseil des ministres aurait décidé une augmentation des revenus déclarés du Chef de l’Etat et des anciens chefs de l’Etat de 583,6%. Attention, je ne suis pas entrain de dire qu’un Chef de l’Etat du Mali en service ou à la retraite ne mérite pas des revenus élevés. Le fond de ma pensée est même de dire qu’il faut rémunérer un Chef d’Etat malien mieux qu’un Chef d’Etat européen afin d’attirer dans le rôle les meilleurs de nos concitoyens. Il s’agit d’une question d’opportunité et d’équité. Le chef d’une entreprise privée peut fixer son salaire à sa guise, son seul maitre en la matière ce sont les réalités économiques. Lorsqu’on est en charge de fonds publics, les choses doivent se passer différemment. En effet, comment le gouvernement du Mali peut-il refuser aux enseignants des salaires alignés sur ceux de leurs homologues de la région alors même qu’il aligne les salaires du chef de l’Etat et des anciens chefs de l’Etat sur ceux de leurs homologues européens ? Comment se fait-il que des travailleurs honnêtes ayant du mal à payer l’électricité, le loyer, à se déplacer, à envoyer leurs enfants à l’école, à trouver des emplois pour leurs enfants, à se connecter à Internet se voient-ils refuser des augmentations alors que des personnes qui ne paient ni électricité, ni téléphone, ni eau, ni frais de déplacement, des personnes qui ont envoyé leurs enfants à l’étranger, qui ont obtenu des emplois pour chacun de leurs enfants se voient accorder 584% d’augmentation ? Il semble que les chefs de l’Etat, présents ou passés, ne sont pas les seuls à avoir reçu des augmentations. On aurait « aménagé » des postes, souvent dans la précipitation, comme celui du Médiateur de la République en augmentant les salaires dans des proportions exceptionnelles. Je partage, avec beaucoup de compatriotes, la pénible impression que cette période de fin de régime nous présente les traits d’une armée en guerre mais où les soldats que sont les maliens ordinaires sont seuls abandonnés à eux-mêmes sur les lignes du front, tandis que les capitaines que sont les responsables des institutions de la république, restent derrière, bien au calme, seuls, avec le garde-manger. Cette image bien ternie de notre pays et de ses institutions ne me fait pourtant pas changer de point de vue sur la nécessité urgente de faire respecter les vertus de la république. En particulier, mon point de vue n’a pas changé par rapport ni à l’école, ni à mes collègues enseignants, ni à la place qui doit être celle de l’apprenant. Je continue à croire que les enseignants ont posé, posent des problèmes justes et légitimes mais que leur stratégie actuelle est inappropriée par rapport aux exigences actuelles du développement national. Je crois même qu’il sera inévitable de renvoyer, après évaluation, après des sessions de renforcement des capacités professionnelles individuelles, ceux des enseignants actuels qui ne satisferaient pas aux critères d’excellence et de bonne moralité de notre métier. Ce que je veux dire ici c’est que le comportement du gouvernement donne raison aux déviances et réhabilite, à posteriori, les comportements des mauvais citoyens y compris les mauvais enseignants qui pensent que leurs objectifs est d’obtenir de l’argent, plus d’argent et sans être contraints à des objectifs contractuels. Cependant, il n’est pas aisé, désormais, de les blâmer en notant la floraison de contrats juteux injustifiés qui se sont suivis ces dernières années et dont les bénéficiaires, légitimement enviés par les travailleurs honnêtes, se retrouvent invariablement dans un cercle très restreint de personnes clairement et facilement identifiables. En illustration de contrats passés, parmi bien d’autres et pour se limiter à une date fraiche, considérons le Liban. Ce pays est situé au cœur de cette partie du monde que le General de Gaulle appelait « L’Orient compliqué ». La vie politique de ce pays est l’une des plus ombrageuses du monde ; plongée qu’elle demeure dans les suites et les brumes des différentes guerres l’ayant agitée depuis 1975. Le Liban a longtemps été considéré comme le centre focal de bien de tourments de la vie civile (trafic de drogues, trafic d’armes, blanchiment d’argent, localisation de mouvements politiques violents, etc…). Ce pays qui n’est donc connu ni pour ses avancées technologiques ni par l’exemplarité, la sérénité de sa vie publique, ni par la transparence de ses activités internationales, ni par la qualité de ses relations avec le Mali ; aurait été choisi à travers une de ses entreprises pour fournir, de gré à gré, les matériaux des élections générales maliennes de 2012 pour un montant de plusieurs milliards!!! Je ne veux salir ni le Liban ni ses entreprises. Ce que je veux dire c’est ma grande méfiance à l’ endroit de ce choix des autorités maliennes. Rien dans ce choix n’est ni naturel ni évident. En tant que scientifique, l’esprit critique et l’esprit analytique me conduisent à me dire qu’il y a problème lorsque je vois un homme se gratter l’oreille droite avec la main gauche en la passant derrière la nuque.
A présent, voyons spécifiquement certains autres aspects constitutifs des marécages de la république.
La loi et le progrès social
La succession effrénée de lois insuffisamment discutées, touchant à la fondation de l’Etat républicain et démocratique, peut causer de graves problèmes sociaux à l’ avenir. Des questions dont les réponses affecteront durablement et profondément la vie collective et individuelle de chaque malien doivent être discutées, jaugées avant d’être tranchées.
En premier lieu de telles questions, il y a le code de la famille. Dire qu’il faut abaisser l’âge du mariage à 16 ans du fait que des filles de 16 ans tombent enceintes revient à confondre le malade et la maladie. Si des filles très jeunes, en age d’aller à l’école, tombent, en grand nombre, enceintes c’est que la société a échoué dans son projet éducatif. Ce qu’il faut alors mettre en cause c’est notre responsabilité collective et non ces pauvres filles qui sont, en réalité, des victimes.
Lorsqu’un élu local justifie le mariage religieux du fait que dans sa circonscription tous les mariages se feraient de façon religieuse alors le problème c’est cet élu et non le mariage civil. Cet élu n’a pas rempli son engagement à l’endroit de la république qui consiste à informer et à éduquer les populations dont il assure la représentation, sur les valeurs de la république et de la démocratie. La république éduque au mariage civil. Dans le code actuel de la famille et concernant plusieurs questions, au lieu de combattre la maladie, on combat le malade. Dans ce mauvais combat, certains hommes politiques prennent prétexte de la religion pour amener le peuple malien à se diviser et à tourner le dos au progrès économique et social. Disons le, les femmes produisent seules ou sont significativement associées à la production de 80% de la richesse nationale. Poser des principes qui vont réduire la productivité de la femme, qui vont réduire l’accès de la femme à l’éducation c’est promettre à 8 maliens sur 10 qu’il peut arriver un jour où ils n’auront plus à manger. Combien de familles maliennes ne sont pas nourries par une femme ? Comme bien d’hommes maliens ne vivent pas de la main d’une femme ? Marier une fille à 16 ans c’est lui ôter la possibilité de s’instruire et donc de devenir pleinement la protectrice et l’éducatrice qu’elle est dans la société malienne. Je voudrais dire à mes frères chefs religieux que je ne suis pas certain, à titre personnel, que le mariage de la fille à 16 ans ou que le mariage religieux soient des combats urgents, déterminants, ici et maintenant, pour la marche du peuple malien vers le bien-être. Par contre je suis convaincu que lutter contre la corruption, lutter contre l’injustice sociale, lutter contre la criminalisation de l’économie, sont des combats beaucoup plus urgents. Mes freres chefs religieux, nous savons qu’au Mali 1% de nos compatriotes ont profité des responsabilités qui leur ont été confiées pour s’accaparer 98% des terres que nos ancêtres nous ont laissées en héritage et qui, en réalité, sont notre seul bien commun. Ce bien est la demeure où nous retournerons tous un jour ou l’autre. Cette terre qui est refusée à 99% de la population parce que vendue à des coûts fantaisistes et spéculatifs ayant peu à avoir avec la réalité du revenu du malien, est aujourd’hui menacée dans sa partie nord par tellement de menaces que personne ne peut plus dire quelle menace est la plus grave. Choisissez dans la liste (non exhaustive) : trafic de drogue, trafic d’armes, menaces contre les personnes et les biens, aggravation des divisions intercommunautaires, concentration internationale de hors-la-loi, etc… Chers frères religieux, chaque fois qu’un fonctionnaire malien mange deux fois, un des deux repas lui est offert gratuitement par l’aide extérieure. Pendant ce temps, certains fonctionnaires sont capables de construire des châteaux que même les étrangers qui leur donnent à manger ne peuvent s’offrir. Chers frères chefs religieux, tous les signaux nous préviennent que la famine est déjà à nos portes et qu’elle pourrait menacer la vie de nombreux maliens de nos campagnes dans les mois qui sont devant nous. Les conséquences de la sécheresse peuvent tuer des animaux en nombre élevé. Ces animaux sont les seules richesses que possèdent certains de nos compatriotes des campagnes. Ces femmes, ces hommes, leurs enfants pourraient tomber dans la misère la plus noire dans les mois qui viennent à moins que des mains extérieures ne viennent les secourir. Ne croyez-vous pas à ce que je dis ? Lisez le rapport de la CIA du mois de juillet 2010 qui a prévenu que notre pays est devenu un membre du très petit groupe des pays les plus inégalitaires au monde. Lisez le rapport de l’agence de notation Fitch qui, le 4 décembre 2009, a décidé de ne plus perdre son temps à évaluer les efforts du Mali. Fitch estime que les dirigeants de notre pays ont abdiqué toute volonté de construire un destin honorable à notre nation pour se consacrer à l’auto enrichissement. Lisez les appels successifs et récents de la FAO, du PAM, d’Oxfam, etc… sur la sécheresse et ses conséquences prévisibles sur les populations et leurs biens. Chers frères chefs religieux, ne nous trompons pas de combat. Nous avons des combats très urgents à mener pour notre dignité et non pour épouser nos propres filles à peine pubères.
Oui c’est aussi un vrai et urgent combat de faire que la voix des chefs religieux de notre pays soit entendue et respectée. Mais pour cela, notre société doit leur reconnaitre un rôle. Pour ma part et à titre personnel je crois que la société malienne doit reconnaitre un rôle aux chefs religieux de toutes les confessions autant qu’aux communicateurs traditionnels qui s’engagent dans l’action sociale dans le cadre de la République et de ses lois. Je le répète depuis des années. De ce fait autant l’Etat accorde un financement aux partis et associations politiques, autant les structures religieuses représentatives jouant un rôle éducatif républicain méritent d’être prises en charge par la communauté toute entière.
En second lieu, il y a la question de la révision constitutionnelle. Il n’est étranger à l’oreille d’aucun citoyen averti que le monde se débat dans une grave crise depuis maintenant plusieurs années. Cette crise s’est révélée sous la forme d’une crise financière en 2008. En réalité le monde est entré dans une phase instable, dangereuse, de redéfinition des règles, des alliances et des stratégies qui dirigent nos vies. Les pays qui ont les moyens sont partout entrain de réduire leurs dépenses de prestige, font des économies afin de faire face à un avenir incertain. Pendant ce temps, le Mali veut créer un Senat pour donner du travail à encore plus d’hommes politiques. C’est facile pour eux car il leur suffit de voter une loi, les yeux fermés. C’est plus hasardeux pour nous et notre nation car il s’agira d’ôter encore plus de ressources des mains de nos familles pour entretenir une institution législative de plus alors même que l’Assemblée Nationale se révèle être, dans son fonctionnement actuel, la structure la plus inutile de notre pays.
Le Mali sans souveraineté
En Afrique, ceux qui détiennent le pouvoir s’évertuent à évoquer la souveraineté de la nation même s’ils sont les premiers à avoir dévalué cette souveraineté. La souveraine est, en premier lieu, un contrat par lequel le peuple accepte de confier son pouvoir et ses attributs à des institutions. La traduction de la souverainte est donc, en premier lieu et de façon éminente, un contrat échangeant la volonté des citoyens d’obéir aux institutions et aux individus qui les matérialisent contre la compétence de ces derniers. Le reste du monde se contente de constater ce contrat et par des conventions décident de reconnaitre cette souveraineté nationale. Mais ce contrat s’évanouit sans appel si les autorités se montrent incompétentes à résoudre les problèmes essentiels qui se posent à ces populations. L’incivisme est une manifestation du refus d’obéir et donc un signe d’affaiblissement de la souveraineté. Les policiers, les juges sont au nombre de ceux qui détiennent la souveraineté. Le fait que personne, au Mali, ne respecte les policiers (en raison du mauvais comportement de nombre d’entre eux) est une preuve que la souveraineté nationale n’existe plus ou presque. Chacun observera, par exemple, que les premiers à ne pas respecter les règles de la circulation y compris l’arrêt au feu rouge, l’arrêt au stop ou la limitation de la vitesse sont des ministres, des députés, des porteurs d’uniformes et leurs ayants-droits, c’est-a-dire ceux qui, précisément, sont chargés de faire respecter la loi. Malgré l’existence de quelques juges d’une qualité remarquable, rares sont les citoyens faisant aujourd’hui foi à la justice malienne. Pire, l’effondrement du système éducatif fait dire que bientôt nous aurons des juges nantis de diplômes achetés.
Les gendarmes et les juges ne sont pas les seuls à être atteints par l’invalidation de la souveraineté nationale. Au niveau international, des partenaires ont pris acte de cette invalidation pour ne plus avoir beaucoup de respect pour l’autorité publique du Mali. Cette perte de considération s’observe au nord du pays semaine après semaine. A l’intérieur du pays, on vient de voir les commerçants et les chauffeurs de taxi réussir une spectaculaire mobilisation de leurs militants contre l’avis du gouvernement associé aux autorités locales et aux syndicats !!! Si ceci n’est pas le début d’une révolution, cela lui ressemble. Bien entendu, on pourra acheter ou intimider un responsable syndical, mais la petite graine est plantée. Si les dirigeants du pays ne réveillent pas leurs intelligences pour répondre aux interpellations des populations alors cette petite graine germinera. Si ce n’est pas aujourd’hui ce sera demain. Cette graine a de la mémoire. Elle n’oubliera aucune offense faite au peuple et à ses espérances.
En attendant, en raison de la multiplication des graves problèmes nationaux évoqués (éducation, sécurité publique, unité nationale, justice, économie, inégalité sociale, etc…), constatant l’incapacité des autorités à les résoudre, en vertu du contrat de souveraineté, dans un pays vraiment démocratique, le régime actuel devrait cesser d’exister. C’est ce qui s’est passé, par exemple, en France en 1958 lorsque le pouvoir de la 4eme République s’est avéré incompétent à résoudre les problèmes du peuple français (guerres coloniales, décolonisation, crise économique, instabilité gouvernementale, etc…). Alors le Président René Coty a mis un terme à ses propres fonctions et a transmis le pouvoir au « meilleur d’entre les français », le General de Gaulle. Faut-il alors demander la démission du régime actuel ? Je ne le crois pas car je ne vois pas par quoi le remplacer. Laissons-le aller à son terme naturel mais sachons éviter de renouveler ce qui n’est pas bon pour notre pays.
Quel président demain?
Face à cette situation et en allant vers les élections, regardons ces compatriotes candidats à l’élection présidentielle de 2012. J’espère qu’ils sont tous conscients des responsabilités qu’ils souhaitent prendre. Pour aider notre pays, nous devons les aider en posant, en nous posant, en leur posant de bonnes questions. Bien entendu la plus importante de ces questions est celle-ci : Que vont-ils faire une fois élus ? Les candidats devraient savoir que si pour se faire élire, au lieu de convaincre le peuple, ils recrutaient des « individus », alors ils seront obligés, demain, de rémunérer et récompenser ces « individus ». Le pire parmi ces « individus » ce sont les politiciens professionnels qui ne peuvent exister en dehors de la magouille politicienne et qui ont été mêlés, directement ou indirectement, à tous les vrais grands scandales financiers, publics ou non, de la république depuis 20 ans. Regardez bien, vous les verrez en personne ou en filigramme dans l’entourage de presque tous les « grands candidats » ; histoire d’avoir tous les fers au feu. Ils veulent être « gagnants » comme ils l’ont toujours été depuis 20 ans. Ils sont le poison le plus mortel pour la république et la démocratie. Ils ont été mêlés aux faux-diplômes, ils ont été mêlés aux détournements de fonds pour financer les partis et leurs dignitaires ; ils ont été mêlés à la spéculation foncière ; ils ont été mêlés à la marginalisation de la raison et de l’éducation. Ils ont détruit le mérite pour le remplacer par la cooptation et la promotion des médiocres. Ces « individus » seraient déjà, au premier rang (bien entendu) de certains comités de campagne. Ne fermons pas les yeux sur ces réalités. Les malfaisants ont entassé de l’argent dans leurs maisons et en feront usage pour rester du coté du pouvoir, il nous reste de travailler au rassemblement. Car, s’il y a une solution, c’est de rassembler les démocrates, les patriotes et les républicains. Le bon président pour le Mali sera une femme ou un homme qui saura rassembler les maliens et leurs talents pour le progrès humain, social et économique. C’est la seule et unique manière d’éviter à notre pays une révolution sociale violente. Avons-nous une oreille pour entendre l’alerte qui sonne ? Avons-nous des yeux pour voir le ciel assombri ? Il ne suffit pas d’entendre l’alerte et de voir le ciel se couvrir, il faut se lever et agir. L’Histoire dira ce que nous aurons fait, individuellement et collectivement, lorsque le peuple de notre pays a eu besoin de nous.
Dialla Konaté
Blacksburg 21 décembre 2011
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