jeudi 1 décembre 2011

L’Afrique NOIRE accepte elle-même d’être constamment humiliée.

Laurent Gbagbo vient d’être traduit à la CPI. Il n’est pas, sans doute, le dernier président noir africain à s’y retrouver. Ni Ben Ali, ni Moubarak, ni Seif Al Islam, ni Saleh, ni Bachar Assad. Personne d'entre eux n'est traduit devant la CPI et personne d'entre eux ne le sera. On ne trouvera aucune accusation contre eux pour crime contre l’humanité, même si plus de 3.000 personnes sont déjà tuées en Syrie, par exemple, depuis le début de la crise dans ce pays. Parce qu'eux, ils sont Blancs peut-être, donc ils méritent quand même du respect. C'est le Noir seul qui doit toujours rester sur le banc des accusés de cette moribonde CPI, devant les caméras du monde, comme un singe dans une cage de ZOO, pour mieux le ridiculiser et l'humilier. De tous les présidents dont les pays ont connu des secousses, Laurent Gbagbo est le seul à être traduit devant la CPI. Cela veut déjà dire assez de choses. Mais à qui le tort? Qu'est ce qui empêche les pays africains de quitter la CPI? Rien. D'ailleurs, la CPI, c'est surtout les Etats africains qui la constituent. Encore une fois, nous voyons clairement comment nos leaders eux-mêmes acceptent de se faire rabaisser aux yeux du monde entier. Jamais nulle part ailleurs il n’existe de dirigeants qui acceptent volontairement de se mettre la corde au cou. Il n'y a que les présidents africains NOIRS qui savent le faire! Il en est de même pour le franc CFA qui sera bientôt dévalué pour mieux enfoncer les pays de la zone dans la misère au profit de la France. Nos leaders consentent aussi sur ce plan. Car ils estiment que la vie d'un enfant africain mort de famine ne vaut rien par rapport à celle d'un enfant français. Avec la mauvaise pluviométrie dans les pays du Sahel et avec cette dévaluation du CFA, alors 2012 sera l'année de la grande famine en Afrique. Une Afrique qui renferme 40 ou 60% de toutes les réserves mondiales de richesses, mais qui meurt à cause de la complicité, de la traîtrise et de la lâcheté de certains. Pauvre Afrique! Qu'as tu fait au bon Dieu pour mériter des dirigeants aussi médiocres? Réponse : le bon Dieu n’y est pour rien ! En réalité, la faute incombe surtout aux Africains eux-mêmes qui acceptent d’être dirigés par de tels leaders. Partout, les jeunes se désintéressent alors qu’ils sont la majorité. Le moment des votes arrivé, ils se livrent alors à la chasse aux cadeaux qu’on leur distribue volontiers. Au Mali, par exemple, il y a beaucoup de jeunes qui sont membres de plusieurs partis politiques ou associations à la fois. Leur but principal et unique, c’est d’arracher le plus de cadeaux lors des votes. Des agences spéciales sont d’ailleurs montées pour « vendre » les partisans lors des meetings, ou lors des déclarations de candidature à la présidentielle. Le tarif est de 5.000 francs CFA par tête. Plus vous etes « généreux », plus vous avez la salle pleine à craquer de fans dont la majeure partie ignore tout de votre projet de société et de votre personne. Ceci explique la pléthore de groupes de soutien aux différents candidats. De quoi s’inquiéter pour la destinée de la nation quand le business rapporte tant d’argent en quelques mois ? Mais les jeunes qui s’adonnent à cette pratique ne se rendent pas compte qu’ils aident ainsi les fossoyeurs à accéder au pouvoir et que c’est leur propre avenir qui est mis en jeu. Le résultat, ce sont toujours les mêmes grands maux dont le Mali souffre actuellement. Au point que le pays est en passe d’être divisé en deux parties à cause de la question brûlante du Nord. Il est impératif pour les jeunes surtout de se passer de ces « cadeaux empoisonnés » afin de porter l’homme qui va se soucier du Mali, de la résolution de ses problèmes et de faire régner la paix et l’unité nationale. Il est impératif de s’intéresser aux projets de société et non à des billets de banque ou à des biographies des candidats, pour mieux distinguer celui qui propose du concret de celui qui tient un langage démagogique. L’essentiel n’est pas de créer des groupes de soutien aux candidats. Il faudrait songer aussi à la création de groupes permanents qui exigeront régulièrement des comptes au candidat élu quant à la réalisation de son projet de société. Mais malheureusement en Afrique, après avoir massivement soutenu le candidat et une fois les élections passées, on trouve que la mission est déjà accomplie. Ceux qui l’ont porté à la tête du pays oublient de lui demander des comptes après. Arrêtons donc nous-mêmes, électeurs, de participer à l’humiliation de notre Afrique. Rien ne sert de se plaindre après. Vote bien 2012 ou tu perds ! Sekou Kyassou Diallo

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