jeudi 29 décembre 2011

CODE DE LA FAMILLE MALI

Bonsoir ou bonjour (selon la situation géographique de chacun) Le code de la famille et de l’enfant devrait être intégré dans le projet de la nouvelle constitution à soumettre au vote du peuple par referendum après l’élection du futur président de la république en 2012. Comme le projet de constitution, le code de la famille est un projet trop sérieux pour être sacrifié à l’opportunisme des députés dont le seul souci est le fauteuil présidentiel pour certains et les autres qui ont bassement monnayé leurs voix, oubliant qu’ils agissaient au nom et pour l’intérêt de tout un peuple qui les a (ou qui les aurait) élu. Les populations doivent être suffisamment informées sur le sens du projet avant de pouvoir se prononcer par vote. Les campagnes de sensibilisation et d’information devront prendre le temps qu’il faut : un an, deux ans, trois ans…. pour que chaque malien et chaque malienne en âge de raisonner puisse avoir une idée claire sur ce projet du code de la famille qui décidera de son avenir. Car même sans avoir l’âge de voter, certain(e)s mineur(e)s pourront influencer le vote des adultes par leurs avis (la démocratie existe dans certaines familles d’Afrique depuis la nuit des temps). Le même temps de réflexion et d’étude devrait être accordé au projet de constitution réservé aux spécialistes et aux intellectuels émérites dont la preuve de l’honnêteté intellectuelle est prouvée. Des voyages d’étude dans certains pays occidentaux, particulièrement les pays scandinaves enviés des pays occidentaux, les pères des systèmes démocratiques, seront nécessaires pour la préparation et l’adoption du projet de constitution définitif à soumettre au peuple par referendum. Il est sincèrement triste que le référendum sur ce fameux projet de constitution, aussi important pour la nation et indigne d’un mauvais cirque, soit glissé sous l’élection du président de la république. Comme si, par cet acte, le pouvoir cherchait à tromper le peuple, en lui glissant une peau de banane sous les pieds. Il y’a ici une réelle intention de tromper. Voyez vous, le Mali ne se limite pas à Koulouba, à l’assemblée nationale ou dans les mosquées. Le Mali, c’est aussi ces hommes, ces femmes et ces enfants : musulmans, chrétiens ou mécréants (j’ai emprunté ce terme sans en connaitre le sens exact) très éloignés de tous ces enjeux politico-idéologiques, ne sachant rien de tout ce qui se trame sur leurs dos concernant leur vie et qui n’aspirent qu’à vivre heureux et en paix là où Dieu a décidé qu’ils doivent vivre quoi qu’il arrive. Ce qui est arrivé à la paisible population du nord, qui n’aspirait qu’à vivre en paix à l’instar de tous les peuples du globe terrestre, mais qui ne peut plus trouver un sommeil réparateur, parce que prise en otage pour des intérêts matériels criminels et politico-idéologique égoïste, peut hélas arriver à n’importe quelle partie du Mali (du sud, de l’est, de l’ouest comme du centre). Les politiques visionnaires (s’ils en existent encore au Mali) devront réfléchir sérieusement sur l’évolution des évènements politiques nés des printemps arabes en Tunisie, en Egypte, en Lybie et sur les tristes évènements récurrents au Nigéria (en particulier, dans sa partie nord qui se vide de sa population et de sa richesse du fait de ces évènements, au profit des zones sud chrétiennes plus paisibles, source rfi) pour penser l’avenir de nos états fragiles et instables. J’aimerais lire ou entendre l’avis des candidats à notre destinée sur ce projet de referendum constitutionnel (nous avons l’avis, sur ce sujet, du Dr. Soumana Sacko que je partage entièrement) et sur le code de la famille (merci pour la langue de bois). Ou du moins ceux d’entre eux qui veuillent bien se rabaisser pour cet exercice. Merci au Dr. Soumana Sacko et au jeune Maire Moussa Mara qui se sont déjà prêtés à cet exercice. Merci également au Pr. Dialla Konaté, même s’il n’est pas encore candidat mais qui accepte au quotidien de se prêter volontiers à nos réactions impulsives et abruptes. Qu’il veuille bien nous en excuser, nous ne sommes que de pauvres nègres dont l’absence de raison a été prouvée par le célèbre savant Senghor, un nègre sénégalais. Nous en serons reconnaissants le jour où Dieu nous donnera notre voix d’un peuple libre, digne, fière, débarrassé de tout complexe et de la caporalisation d’un Général hors-étoile. J’ai lu la première partie du programme du jeune candidat Moussa Mara, qui nous a fait l’honneur de nous soumettre son programme. Je ne l’ai pas encore lu en intégralité, faute de temps. J’ai cru comprendre qu’il rétablissait la peine de mort ou son applicabilité une fois élu. Ce qui est à mon sens, si ce n’est un simple slogan de campagne, une belle initiative révolutionnaire. L’africain ayant par nature la trouille de la mort et aimant la parade, le paraitre et la belle vie, une ou deux exécutions publiques dissuaderaient, j’en suis sûr, plus d’un à réfléchir à deux fois avant de mettre la main dans les caisses de l’Etat, à abuser impunément d’une femme ou à ôter une vie humaine du fait de sa puissance suprême. Mais seulement, l’application de la peine capitale n’est possible qu’après l’établissement d’un véritable état de droit (on ne peut établir une justice sur la base d’injustice. La justice des hommes, même imparfaite, n’est pas une affaire de bricolage). Ce que, je crois comprendre, ce candidat s’attèlerait également à faire dès son élection. Je crains hélas, que l’établissement d’une véritable justice en Afrique et donc d’un véritable Etat de droit, relève mathématiquement de l’impossibilité. Parce que la quasi-totalité des hommes et femmes au sommet de l’Etat sont dans le crime (jusqu’à preuve du contraire) économique et de sang mais ne sont pas soumis à la loi du commun des mortels. Sans être des spécialistes du droit, par peur ou par opportunisme (pour ceux d’entre nous qui ont acquis ces connaissances aux frais du contribuable), nous nous empressons de traiter ces cas de crimes, d’affaire d’état, mettant ainsi à l’abri tous ces criminels de droit commun. Merci pour la compréhension de ce long texte et sortant un peu du sujet. Bonne et heureuse année 2012 pour un Mali uni, stable et prospère. Kamano

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