mardi 5 mars 2013

L’ex président ivoirien Laurent Gbagbo



lolo était hier, à la CPI, face à ses accusateurs. Il a brossé le tableau de ce qu’est, pour lui, la démocratie, la vraie, accusant le trucage, entre autres, des élections de son rival Alassane Dramane Ouattara.
Je crois que, hier, beaucoup de personnes ont bien compris qu’il n’y avait pas lieu de faire un procès aussi bidon, tiré par les cheveux, et qui plus est, hors de Côte d’Ivoire, hors d’Afrique. Ceux qui ont pris cette décision n’aiment pas l’Afrique, et l’humilient. Comment en serait-il autrement ? 

Voici l’édito que j’avais fait à la suite du deuxième jour du procès, pour la radio Kanal K(clic), lu par mon frère et ami Sylvain Amos:
Le 15 février dernier, la Côte d’Ivoire a confirmé son adhésion au statut de Rome, qui a créé la Cour pénale internationale (CPI), devenant ainsi le 122ème État partie à ce statut. Or, il a envoyé son ancien président Laurent Koudou Gbagbo dans les geôles de la CPI à la Haye, aux Pays-Bas, pour crime contre l’humanité,avant même d’avoir ratifié ce traité. C’est faisable mais, comme c’est bizarre, il fallait s’interroger. Dans la foulée, vendredi 15 février toujours, la manifestation pro-Gbagbo dite à « hauts risques » prévue pour le samedi 16 février était interdite à Yopougon, avant d’être dispersée à coups de gaz lacrymogènes…
Depuis trois jours, se déroule à la Haye, l’audience de confirmation ou d’infirmation des charges contre l’ex président ivoirien Laurent Koudou Gbagbo. Le premier jour, l’ex président est apparu serein, respirant la grande forme, un look à la Ghandi avec ses lunettes fashion. Toujours vêtu d’un costume sombre, sobre, aussi, et de très bonne coupe, offert semble-t-il par le goléador camerounais Samuel Eto’o Fils, l’homme étonne et détonne. Un démenti formel face à ses détracteurs, qui disaient de lui, qu’il était un homme fini, affaibli et malade. Son avocat, Me Emmanuel Altit, avait tenté de démonter les accusations de la procureuse de la CPI, Mme Bensouda, arguant que le dossier était vide. Co-accusé ? Et comment se fait-il qu’il soit le seul à comparaître à La Haye ? Mystère et boule de gomme.
A la Haye, au deuxième jour de l’audience de confirmation ou d’infirmation des charges contre Laurent Gbagbo, on a vu «la représentante des victimes» vaciller, trébucher et perdre son latin, après avoir été prise en flagrant délit de falsification de l’histoire. La Côte d’Ivoire n’a pas vécu toutes ces horreurs-là… En effet, l’accusation de coauteur indirect de viol devrait être valable avec ceux qui ont effectivement violé. Mais, au-delà de tout ça, c’est tout d’abord l’Afrique qui est humiliée.
Non, il ne s’agit pas de demander que la justice ne passe pas. Néanmoins, le président Laurent Gbagbo est toujours présumé innocent. En revanche, pourquoi ne pas le juger en Afrique, chez lui en Côte d’Ivoire ? Comment peut-on accepter une telle déportation, qui plus est, d’un ancien président ?Mais où sont donc ceux qui sont derrière la rébellion ? Ceux qui ont assassiné à Duékoué et ailleurs ?
Laurent Gbagbo, mis au banc de la société, avait et pouvait faire du mal aux uns et aux autres. Il est venu au pouvoir par la démocratie, a accepté des élections alors que les conditions n’étaient pas réunies. Est-il un colis encombrant pour la Côte d’Ivoire ? Que nenni. Non, au contraire, un cadeau de pacification, un cadeau pour la paix et la réconciliation nationale. La CPI ne sera crédible à mes yeux que lorsqu’elle engagera des poursuites pour crimes contre l’humanité, l’ex président Sarkozy ou les Bush, père et fils…
Non à la justice des vainqueurs !
Non à la CPI, justice pour nègres !

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