“Abou Zeid a été tué par un bombardement aérien français dans les montagnes de l’Adrar des Ifoghas (nord-est du Mali) et non par les Tchadiens qui se trouvaient à plus de 80 kilomètres au moment du bombardement” et bla bla, a déclaré un responsable français caché, qui veut bizarrement garder l’anonymat. Normal, quand on a pas la preuve de ce qu’on avance, mieux vaut se cacher. Comme le disait Pascal, « le MOI est haïssable ». Or, l’Occident aime la jouissance ad vitam aeternam, s’arroger tous les privilèges et se pavaner en s’adjudant tout…
Après avoir donné un secteur éloigné de la base Tessalit, but ultime de la France dans sa guerre au Mali, en décapitant en un temps deux mouvements, Aqmi, le Tchad est entrain de mettre en échec tous les scénarii concoctés par Paris, pour s’installer définitivement au Mali, malgré ses effets d’annonce. Pince sans rire, Le Monde titre, « Paris n’a toujours pas de preuve de la mort d’Abou Zeid ou de Mokhtar Belmokhtar ». Espérons que c’est une boutade pour se moquer des autorités politiques de notre beau pays, la France. Dans la même dynamique, Le Parisien renchérit Abou Zeid et Mokhtar Belmokhtar sont-ils morts ? Une photo sème le trouble. Paris Match, Le Point et les autres, s’en donnent à coeur joie. Mais, quelle bassesse !
Sachant que le président tchadien Idriss Deby avait réaffirmé lundi soir que les deux chefs islamistes Abou Zeid et Mokhtar Belmokhtar avaient été tués dans des combats dans le nord du Mali, Jean-Yves Le Drian le ministre de la Défense, a simplement dérapé. Il était sur le plateau de « Mots Croisés », sur France2 hier soir, bien après le discours d’Idriss Déby à son peuple, hier, lors du journal télévisé. Il venait d’assurer, en direct à la télévision tchadienne que les corps n’avaient pas été exposés par respect « des principes de l’islam ». Or, Le Drian, lui, affirme détenir l’endroit où se trouve les otages. Aimerait-il qu’on mette en doute sa déclaration ?
On a vu ensuite le ministre français de la Défense se décomposer quand Yves Calvi a annoncé qu’une photo de Mokhtar Belmokhtar venait d’être publiée par RFI. La mine patibulaire et la morgue qui accompagnait son air, dans son punchline lubrique, tel un mauvais rappeur, il a dit laconiquement : « C’est une bonne nouvelle si c’est avéré ». Toujours droit dans ses bottes, ridicules à souhait, il lui manquait le petit nez rouge pour jouer les clowns de service…Ainsi va la vie de ceux qui, avec leur perpétuel entre-soi, sorte de mixité monocolore, croient que tout leur est permis, que les autres n’ont aucune compétence, n’ont aucune science.
Affligeant !
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