mardi 5 mars 2013

GUERRE AU MALI. Otages français: Paris a-t-il peur de révéler la mort de ses otages entre les mains d’Aqmi ?

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Deux ans et demi après leur enlèvement au Niger, les quatre Français toujours détenus en otage au Sahel par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), sont-ils encore en vie ? L’inquiétude gagne les familles. Alors que Paris faisait preuve d’un silence assourdissant, son annonce rocambolesque du jour fait craindre le pire. Avec la mort de Cédric Charenton ( troisième soldat de l’opération Serval tué), un jeune caporal de 26 ans de l’armée française, hier, on peut dire que cette guerre n’est finalement pas une partie de plaisir pour la France.
Alors que Paris refuse explicitement de reconnaître la mort des chefs terroristes Abou Zeid et Mokhtar Belmokhtar, tués par l’armée tchadienne, son inquiétude révèle qu’il a peur des éventuelles représailles des éléments d’Aqmi encore en vie. Néanmoins, il n’y plus de doute, le sort des otages est plus qu’incertain. Sachant qu’aucun journaliste embedded n’accompagne les troupes engagées dans le massif montagneux et aride de l’Adrar des Ifoghag dans la zone de Kidal, étendu sur près de 250 000 km2 , à la frontière avec l’Algérie, l’extrême discrétion autour des opérations en cours est suspecte. 
Les négociations pour la libération des otages Daniel Larribe, Pierre Legrand, Marc Féret et Thierry Dole ont été particulièrement laborieuses. Et là, aujourd’hui, la douche froide. Les autorités françaises seraient sur le point de demander aux proches des otages des éléments ADN révèle le magazine Le Point. Pour quoi faire ? N’est-ce pas pour les comparer avec les morts qui auraient été découverts par les soldats tchadiens comme français après leur offensive de samedi ? D’ailleurs, ce dimanche, des combats sont en cours et seraient très violents. La France, en intensifiant les combats, a-t-elle abandonné ses ressortissants ? S’ils meurent, il risque d’y avoir grogne…
Pourvu qu’ils soient encore en vie. Morts, ce serait un véritable coup dur pour les familles, un mauvais point pour le Gouvernement, qui est allé très vite au Mali, à la demande aime-t-il dire, du président malien. Faut-il rappeler ici que, le Dr. Dioncounda Traoré est président par intérim, issu d’un coup d’état et non d’une vacance de pouvoir et que la légalité républicaine n’a pas été respectée ? Passons.

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