mardi 14 février 2012
Le Mali:De la désinformation à la théorie du complot
Le Mali, notre chère patrie, vit des moments difficiles avec la resurgence du mouvement irrédentiste venu du Nord. Mon credo est que, cette nation multimillénaire bénie des dieux saura rebondir et vaincre les démons de la division à condition que le bon sens , la raison, la tolérance et le respect de l’autre prévalent. Ensemble, sachons raison gardée. Par délà nos différences raciales, nos appartenances politiques, seul l’intérêt supérieur de la grande nation malienne doit prévaloir dans le canevas de la compréhension de l’autre, du pardon et du désir réel à forger le destin commun de cette nation une et indivisible. C’est la discorde qui fait frémir la paix..Gardons nous de la chasse aux maliens à la peau blanche. Les pogroms et les vendetta, qui ne riment pas avec la grandeur du Mali, visant les minorités ethniques ont été les plaies douloureuses de certains peuples de l’histoire. Tous les touaregs ne sont pas rebelles et tous les rebelles ne sont pas touaregs. De concert, donnons nous la main pour reconquérir la paix des coeurs et des esprits.
Gardons nous de faire des amalgames erronnés et redhibitoires à l’épanouissement de notre arbre de la paix. Cet olivier de la paix, si on veut le conserver, il faudrait qu’on soit prêt à faire la guerre. Vérité d’Ukase que nos chers dirigeants ont ignorée. C’est dommage, c’est vraiment dommage!
“On n’a jamais tant aimé la vérité que dans ce temps-ci; il ne reste plus qu’à la trouver” disait Voltaire. Et l’entreprise qui est la mienne est des plus périlleuses et des plus difficiles. Comme le disait Blaise Pascal: “Dire la vérité est utile à celui à qui on la dit, mais désavantageux à ceux qui la disent, parce qu’ils se font haïr.” La haine et la douleur sauront –elles préoccuper un homme convaincu de son idéal ? Que néni! Loin de moi l’idée de défendre une amitié, mais le combat pour la restitution de la vérité des faits et la justice est une valeur cardinale de ces temps sales de la désinformation, de la manipulation insidieuse de l’opinion publique, des canulars, des rumeurs et de l’intoxication psychologique, puissantes armes de guerre. Les politiques maliens ont sanctifié le règne du mensonge triomphant que nous avons combattu à cor et à cri. Le Mali ne sera pas bradé et détruit par ceux qui mentent et saccagent notre économie mais par la complicité et le silence coupables de ceux là qui acceptent cette situation de fait.
Je serais dans ma déception et mon indignation obligé d’emprunter ces mots d’épanchement que François Mitterand a eus le 4 Mai 1993 lors de la mort de son Premier Ministre Pierre Beregovoy: ”Toutes les explications du monde ne justifieront pas que l'on ait pu livrer aux chiens l'honneur d'un homme et finalement sa vie au prix d'un double manquement de ses accusateurs aux lois fondamentales de notre République, celles qui protègent la dignité et la liberté de chacun d'entre nous.”
Nous devons revoir nos copies sur les principes de démocratie républicaine qui doivent servir de guide à nos comportements, mieux notre bréviaire des politiciens de Jules Mazarin: simule, dissimule, ne te fie à personne, dis du bien de tout le monde , prévois avant d’agir. C’est regrettable que « mazariner » ne soit pas le fort de nos politiques et leurs affidés rancuniers dont le revanchisme n’est que l’expression la plus patente de leurs ressentiments de perdants déseperés. Oui, Aboubacrine Assadeck a commis le crime odieux d’être turbulent, d’avoir fourgué constamment et avec conviction les dérapages de l’ATTisme et de son clan. Ses détracteurs se jurent aujourd’hui de l’offir en pâture, de lui infliger une peine à la mesure de l’offense: des allégations mensongères, des dénigrements sous-tendues par une rage meurtrière à la limite du mépris et de la déprise du patriotisme hors pair et des qualités intrinsèques du garçon. Dénigrer dérive du latin: de: préfixe, niger: noir, rendre noir. Ironiquement ses délateurs et calominiateurs infames veulent le rendre noir parce qu’il a la malchance d’être de peau blanche. La situation qui est celle d’Assadeck n’est pas facile à vivre: il est le produit et la victime d’une ambiguïté culturelle. Bien qu’ayant le sang Tamasheq dans ses veines, il est et restera attaché aux valeurs et réalités sociologiques du sud du Mali. N’oublions pas qu’il est né et aurait grandi à N’tominkorobougou. Il a maille à partir avec les gens de sa race, et les noirs du sud lui apposent l’étiquette d’irrédentiste sournois. J’ai loué les sots, j’ai dénigré les talents, Voltaire ne croyait pas si bien dire. Au lieu de rendre hommage à un homme de conviction, une autorité qui s’est imposée dans la dénonciation de la gestion calamiteuse de l’ATTisme qui nous a aujourd’hui englués dans ce pétrin tragique, un homme qui s’est battu pour la vulgarisation de l’information et de la formation politique des masses, on s’ingénie par vilénie à l’accuser de mille crimes.
Le glaive de la vengeance sur sa tête, il a choisi de s’en aller sous d’autres cieux plus cléments pour échapper à la vindicte populaire bien programmée. Certains auraient dit qu’il se trouve au Sahara Occidental où il serait un propagandiste au service des bandits rebelles. Rien n’est plus contraire à la vérité que ces allégations. Je me dois de dire à la vérité qu’après le saccage de la pharmacie et du domicile de son frère à Kati, sa vie était en danger. Il a été ex-filtré par des militaires pour Nouackchott via Dakar laissant derrière lui tous ses biens. Il vit avec sa famille chez des parents vivant en Mauritanie. Au moment où j’écris ces lignes, il est à la recherche d’un boulot pour pouvoir subvenir à ses besoins et ceux de sa famille. En face de cette collusion de la haine et de la vilénie humaine, il ignore délibérement ceux là qui veulent le précipiter dans les furies de l’enfer sans la pâteline bénédiction du Dieu Lucifer, il s’abstient de se plaindre , de se défendre et de se justifier convaincu que sa noblesse réside dans son élévation au dessus de ceux-là qui veulent avoir un malin plaisir bestial à voir déferler sur lui toute la haine que le ciel et la terre contiendraient. Les flétrissures morales qui sont les siennes sont grandes et douloureuses. Sur l’eau et sur la terre, il est fidèle dans ses choix et dans ses principes. Il s’est fait promesse de fidélité et de devoirs à l’égard de cette nation malienne qu’il aime tant. “Si d’aventures, le mouvement national de libération de l’AZAWAD devait proclamer son indépendence, je resterais malien.” Dixit Assadeck. Après le saccage de la pharmacie et le domicile de son frère par les femmes de soldats forcenées de Kati, telles des sibylles dans leurs antres, n’avait –il pas assené courageusement ceci: “Notre Pharmacie et notre clinique (en face du Prytannée militaire de Kati) viennent d’être saccagées , brulées, ainsi que le domicile privé de mon jeune frère le Dr Elmehdy Ag Hamadhy ? Ce n’est que la face visible de l’iceberg, on aurait dit que je suis sur la liste des cadres qu’on doit exécuter, je suis malien et je ne bougerai pas, si mon sacrifice doit sauver le Mali, j’offre ma vie. Est –il besoin de porter à l’appréciation de ceux qui veulent comprendre la vérité, que j’ai reçu un message d’Assadeck, pendant que j’écris ces lignes, me signifiant son retour au bercail? Au moment où j’écris ces lignes, à moins d’un changement de dernière minutes, il est prêt à repartir au bercail. “Toute une littérature florissante, nauséabonde et fallacieuse aurait été malveillamment écrite sur son compte. Par mégarde ou par machiavélisme, on ne lui aurait même pas accordé la présomption d’innocence. Je peux me targuer d’avoir connu l’homme pour avoir tissé avec lui une relation épistolaire de plusieurs années après que nous fûmes des promotionnaires à l’ENSUP de Bamako (1983-1987). Il a des principes auxquels il entend demeurer fidèle à toutes épreuves. Il lui a été attribué la paternité d’un article de Kidal Info, je peux en toute franchise dire que Assadeck n’est pas en odeur de sainteté avec les membres de ce forum, le divorce fut consommé entre lui et ses pairs de ce groupe de nordistes depuis près de 3 ans. Cet apocyphe est truffé de fautes de conjugaison et de grammaire impardonnables qu’Assadeck ne commettrait pas , car le garçon est émérite. Que diantre, et au nom de quelle amitié soudaine et philanthropie perfide qui ne dit pas son nom, subitement ils se décident à publier un article d’Assadeck! Pour dissiper mes doutes, je l’ai appelé en Mauritanie pour en avoir le coeur net . Il a avancé les mêmes raisons qui furent les miennes. Certaines gens malveillantes, pour nuire de dessein prémédité, auraient même posté des choses ignobles sur sa page facebook pour l’embourber davantage. La magie de photoshop! Dans la même veine des articles écrits en arabe lui aurait été attribués. Décidément la vilénie, la vacherie(acte injuste et dur) et la méchanceté humaines n’ont pas de limites! Dans quel monde vivons nous? Qu’advient de la grande culture malienne qui aurait façonné nos ancêtres? Je reste pantois et éberlué.
Allons nous être les témoins complices et tacites , mais sûrs, d’un délit ignominieux, d’un déshonneur infamant, le glaive délateur reste aux mains du coupable? (Delrieu). Je rends juge le peuple malien des graves déviations et déviances de la façon de faire de la politique et de se venger impitoyablement de son prochain au mépris de toutes règles de conduites morales et éthiques. Le Mali ne saurait aspirer à la paix , à l’avancée démocratique si les principes fondamentaux de la république que sont la fraternité, l’égalité, la liberté de penser, de critiquer, le respect de l’autre dans sa dignité en dépit de ses divergeances et de ses convictions étaient bafouées. Que Dieu sauve le Mali et nous éloigne des démons de la haine et de la division . Puisse l’amour et le respect du prochain inonder nos coeurs et nos âmes! Amen.
Fatogoma Mohamed ouattara
Fouattara2@comcast.net
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