mercredi 9 novembre 2011
Liberia: une démocratie qui risque de basculer au pire.
Les images du pogrom qui font déjà le tour du monde sur toutes les grandes chaînes font pincer le cœur. Car dès qu’il s’agit d’un mal en Afrique, les médias occidentaux s’empressent de le diffuser largement, en l’amplifiant surtout pour faire croire que notre continent est l’incarnation même du mal sur la terre.
La démocratie en Afrique pourrait être tuée comme un poussin dans l’œuf. Ou elle risquerait de dégénérer en conflit sanglant entre les membres d’une même société. La seule cause de ce problème, ce sont les fraudes électorales massives qui ont déjà commencé à exaspérer les populations. Partout, c’est le vol au cours des votes. Des électeurs fictifs enregistrés par millions sur les fiches électorales, l’achat de conscience par la distribution de cadeaux, l’utilisation de ressources administratives, les enveloppes bourrées de liasses d’argent pour s’assurer le silence d’aucuns. Certains dirigeants veulent à tout prix se maintenir à leurs postes. D’ailleurs, ne nous leurrons point du tout, ils sont soutenus par cette soit-disante communauté internationale qui les épaule dans ces genres de manipulations et de fraudes honteuses. Car le but de la démocratie en Afrique, dans l’entendement des Occidentaux, c’est de maintenir ou de faire accéder au pouvoir des personnes qui les « arrangent », c'est-à-dire qui sont prêtes à se coucher sous leurs bottes et à exécuter tout ce qui leur est dit. En un mot, des sous-préfets et des valets qui bradent les intérêts de leurs pays au profit des autres.
Je ne voudrais pas mettre en cause la presidente du Liberia. Je parle dans un cadre general. Mais cependant, il fallait s’attendre à ce qui passe actuellement au Liberia. Le fait d’avoir décerné le Prix Nobel de la paix à Ellen Johnson Sirleaf à quelques jours du scrutin a été une erreur. Les esprits avisés y ont vu une tentative d’influence sur les votes. C’était comme si la Communauté internationale avait déjà fait son choix à l’avance.
Dans beaucoup de pays africains, l’opposition a commencé elle aussi à perdre patience. Les sales méthodes pratiquées ça et là pour gagner les élections sont connues de tout le monde. Néanmoins, des dirigeants ne se donnent même plus la peine de les voiler. Ils pensent que tout leur est permis s’ils ont, par exemple, l’aval d’un Paris ou d’un Washington. Mais la donne a changé. Désormais, les peuples d’Afrique veulent choisir leurs dirigeants et non les voir nommés par des hypocrites internationaux. Feindre de ne pas reconnaître cette réalité, c’est exposer son propre pays à des troubles électoraux. Voilà le nouveau danger auquel fait face l’Afrique. Cote d’Ivoire, Gabon, Cameroun, Nigeria et maintenant le Liberia. Partout les citoyens sont las de ces vols massifs dont le but est de conserver des traîtres à la tête du pays. Et si l’ONU espère sur des résolutions lamentables pour régler ces litiges électoraux, elle se trompe. Il n’y aura plus jamais de « Cote d’Ivoire » et plus jamais de secrétaire général incompétent de l’ONU qui se fera élire sur le dos des Africains !
En 2012, les Maliens iront aux urnes. Avec déjà deux millions d’électeurs fictifs sur le fichier électoral, selon Younouss Hameye Dicko. Lui, il sait de quoi il parle. Notez bien que tout le monde le sait déjà au Mali, on en parle d’ailleurs dans les médias maliens, mais on ferme les yeux dessus dans certains milieux. Demain en cas de troubles, que Dieu nous en garde bien sur, ce sont ces mêmes gens qui feront les yeux grands comme s’ils ne savaient rien. Mais ce théâtre ne passera plus : nous allons retrouver tous les fraudeurs qui rendront des comptes à la nation s’ils l’exposent à un tel danger. Nous l’avons déjà dit et nous le répétons que nous avons marre de ces fraudes et que nous souhaitons des élections transparentes et crédibles en 2012.
Nous ne pouvons pas accepter de dépenser 30 milliards de francs pour des élections qui seraient truquées d’avance. Nous voulons à Koulouba l’homme que nous avons choisi et non celui qu’un Sarkozy ou un Obama aurait nommé !
Vive le Mali ! Vive la République !
A bas les traîtres, les hypocrites et les incompétents !
Vote bien 2012 ou tu perds !
Sekou Kyassou Diallo
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