mardi 29 novembre 2011
UMP-FN : mais, arrêtez vos salmigondis, travaillez maintenant !
Incapables de s’installer à Tripoli, les renégats de Benghazi poursuivent la diabolisation des pro-Kadhafi. Normal, ils ne savent que faire ça. Avec les nouvelles tensions entre factions, les négociations ne sont pas entrain d’aboutir, pour la remise entre les mains du CNT, le moudjahidin Seif Al-Islam. Les rebelles de Zenten ont fait savoir ce jour, qu’ils ne le remettrons pas aux mains de ces derniers et menacent même de le remettre en liberté, au grand dam de Luis Moreno-Ocampo.
Dans le même ordre d’idées, le CNT a annoncé qu’il a trouvé entre les mains des pro-Kadhafi, dix-sept pièces archéologiques datant de l’ère romaine. Un gros mensonge, d’autant plus que ce sont ces derniers, lors de la chute de Tripoli, qui ont pillé les musées. Pour le CNT qui poursuit dans sa mythomanie, les pro-Kadhafi avaient l’intention de vendre ces trésors archéologiques pour financer la guerre.
Sous pression, la CPI Il a proposé que ses juges conduisent le procès de Seif Al-Islam à Tripoli, en Libye, au lieu de La Haye. Pour toute réponse, les renégats ont déclaré que le peuple libyen n’allait pas comprendre. De quel peuple parle-t-il ? Celui qu’il dirige par la terreur ? Ces gens sont vraiment perdus, ne savent pas ce qu’ils font et, ne respectent que la volonté de l’étranger.
Le clan des Warfalla demande des comptes au CNT, après que le sieur Ali al-Issawi, proche de Moustapha Abdeljalil a formellement été accusé de l’assassinat du général félon, Abdel-Fattah Younès et demande qu’il soit transmis dans une cour martiale.
Pour la fin, la meilleure nouvelle. Nicolas Sarkozy a conclu un deal avec le CNT. Ces derniers ont envoyé 600 combattants, pour combattre auprès du Conseil national syrien (CNS).
OTAN : Le nouveau boucher du monde
En gendarme autoproclamé du monde, l’OTAN devient de jour en jour, la nouvelle terreur du monde. Se fichant éperdument du sort des populations vivant hors de l’Europe, du Canada et des Etats Unis, de l’Afghanistan en passant par la Libye, il ne fait que semer la désolation sur son passage.
Plus qu’Hitler et les nazis, la nouvelle milice sans foi ni loi à la solde des occidentaux est entrain de recoloniser le monde. Avec ses méthodes qui frôlent l’inconscience, il protège les intérêts des pays membres. Outil d’expérimentation des nouvelles armes de l’Europe, des Etats Unis et du Canada, il a pour rôle de tuer encore et toujours en toute impunité. Les cas de l’Afghanistan, du Pakistan et de la Libye sont là pour nous rappeler la barbarie d’une organisation post 2ème guerre mondiale. À force de tuer, d’opprimer et d’humilier, faut-il craindre la 3ème guerre mondiale.
En s’attaquant à la Libye, la France et ses alliés ont cru résoudre la crise économique qui les étouffe aujourd’hui. Dans ce projet injuste et inhumain, ils ont couvert des crimes contre l’humanité commis par le CNT sur les ressortissants des pays du sahel. Où est la justice ? Au nom de la protection de quelques populations où disons leur intérêt, on tue beaucoup plus. Pour les Etats Unis, un seul américain vaut mieux que l’ensemble des Maliens. S’il faut rayer le Mali de la carte pour sauver un américain, le choix est vite fait.
Du Rwanda en passant par la Somalie, ces mêmes bons samaritains d’aujourd’hui se sont rendus complices et mêmes acteurs de génocide et de guerre civile. l’Algérie n’a-t-elle pas fait les frais d’une France, esclavagiste et criminelle. Alors, au nom de quel principe les assassins d’hier s’arrogent le droit de tuer aujourd’hui encore ? En faisant du sol africain un champ d’expérimentation des armes nucléaires, la France a-t-elle fini de nettoyer ?
Sans tirer des leçons de leurs erreurs du passé, l’Europe, les Etats Unis et le Canada sont entrain de s’illustrer de la pire des manières, en tuant sous la bannière des bavures et des dommages collatéraux de tous les côtés. L’OTAN ravive la haine contre les ressortissants des pays membres et principalement de la France. Pour cette ONU BIS, la souveraineté des autres pays n’est que de vains mots. De son côté, l’ONU qui n’est qu’une arme d’oppression, par excellence, à la solde des occidentaux, se fiche éperdument des conséquences de ces décisions irresponsables. En plus de piller nos ressources, l’ONU leur donne le droit de tuer en toute impunité. Les résolutions des nations unies sont interprétées au gré des humeurs de Sarko, l’hongrois, d’Obama le Kenyan et de David Cameron. Quand la protection des populations civiles armées et l’instauration d’un espace d’exclusion aérien rime avec assassinat d’une autorité en exerce d’un pays, il y a lieu de s’inquiéter sur la nouvelle donne mondiale.
Pourtant, les différents théâtres d’intervention de l’OTAN ne sont toujours pas des havres de paix. L’Irak, l’Afghanistan et aujourd’hui la Libye sont tous des pays instables. Les ressentes bavures des troupes de l’OTAN en Libye, en Afghanistan et au Pakistan ne sont que la face visible de l’iceberg. Hors des cameras et des yeux indiscrets, les populations civiles des pays occupés sont massacrées à longueur de journée par des troupes au sol.
Avec l’OTAN, les mariages et les baptêmes se transforment, le plus souvent, en deuil. En se prenant pour des dieux sur terre, ces hommes et ses femmes qui se disent croyant ont-ils conscience de l’existence de Dieu ?
LA RUSSIE ET LA CHINE, DEUX MARIONNETTES
Dans la nouvelle configuration géopolitique, la Russie et la Chine ne sont plus dignes de confiance. Toujours prêts à trahir au gré de leurs intérêts, ces deux Etats ne sont plus de taille à s’opposer à la volonté des Etats Unis. Hormis la Syrie qui ne tardera à se voir lâchée par le pays de Staline et de Mao, tous les autres pays ont été victimes des négociations secrètes. Pourtant, ces pays ne sont pas des exemples de démocratie. Pour couvrir leur propre exaction, la chine et la Russie sacrifient les quelques hommes qui leur sont restés jusque là fidèles.
Sékou Diakité
Situation au Nord Mali : Le cynisme de l’union européenne et de l’occident
L’Union Européenne, qui vient aujourd’hui comme un médecin après la mort, pleurer sur notre sort et vouloir nous développer, a, depuis longtemps, tracé son plan de destruction et déstructuration du Nord Mali. La rébellion touarègue et ses progénitures que sont le trafic de drogue et la présence d’AQMI, sont les créatures de la politique des pays occidentaux en général et européens en particulier. La politique du pompier-pyromane de l’Europe se retourne aujourd’hui contre d’innocents ressortissants qui payent souvent de leurs vies le cynisme de leurs gouvernements.
L’hypocrisie des occidentaux n’émeut personne au Mali, encore moins au Nord Mali où ils ont classifié les populations en « noirs » et en « blancs ». Ce qui se passe aujourd’hui chez nous et dans le Sahel, est, c’est connu, le complot ourdi par la France et ses alliés occidentaux. Ils savent pertinemment comment sont nés le banditisme et le terrorisme dans le Sahel. Les auteurs des enlèvements et des actes criminels sont leurs amis qu’ils reçoivent en Europe et sur le sort imaginaire desquels ils pleurent comme étant « les enfants grecs aux yeux bleus, que les négro-africains n’aiment pas et à qui ils font subir les pires souffrances, dans des pays qui ne respectent pas leur mode de vie ». Ceci a rempli de haine les cœurs de beaucoup d’entre ceux qui sont nos frères, qui prenaient nos sœurs et nous donnaient leurs filles. Comme la pomme d’Eden la parole haineuse des occidentaux leur a ouvert les yeux, sur « l’horreur que représentent le Noir » et son gouvernement central. Jamais il n’y avait eu de haine entre blancs et noirs dans notre pays. Nous étions complémentaires et engagés par la parole d’honneur et les alliances communautaires. Tout ceci était maintenu par des échanges et un commerce équilibrés qui joignaient l’agréable à l’utile. Mais c’était sans compter avec les besoins pour la France d’un Sahel trouble où elle pourra jouer sur des divisions, pour garder un œil sur des richesses immenses et incalculables. Alors, elle sortit de ses archives l’image du Targui libre et indomptable et trouva quelques aventuriers prêts à tout, pour quelques billets d’euro, pour en faire des champions de l’autonomisme et de l’indépendantisme. Et le malheur commença pour le sahel. AQMI, salafisme, terrorisme et rébellions armées furent les fils et les filles sorties des cuisses des démons colonialistes pour empoisonner la vie à la majorité passive des populations de toutes couleurs. L’Europe est responsable et seule responsable de nos malheurs. Depuis vingt ans maintenant la volonté de destruction de la France s’affirme par le départ de ses coopérants qui désertent le Nord Mali et appellent les autres à en faire autant. Le Quai D’Orsay s’emploie, par tous les diables, à diaboliser notre pays et à l’interdire aux touristes, dont l’arrivée soutenait considérablement les économies locales. Cette politique lâche et déloyale de la France a contribué à la désolation et au dépeuplement de nombreux villages et hameaux au Nord Mali. Ces endroits abandonnés ont servi de sanctuaires d’abord aux bandits armés et aux trafiquants et aujourd’hui à AQMI. L’Union Européenne et L’Occident en général, emboîtent le pas à la France. Il y a longtemps que la coopération Canadienne, jadis pleine de promesse, a abandonné les régions Nord à leur sort. L’Italie a disparu des écrans radars, la Belgique, la Suède sont des contrées inconnues. Même la Norvège qui, par le passé, a empoissonné la mare de Gossi, n’est plus qu’un lointain souvenir. Dans cette cabale de l’Occident contre notre pays, seuls les Etats-Unis et l’Allemagne sont à saluer. En effet ces deux pays, qui ont suffisamment de moyens pour vérifier par eux-mêmes la réalité sur le terrain, ont résisté aux prophéties de malheur françaises. La GTZ est très présente au Nord Mali et y mène une politique de développement impartiale au profit de toutes les populations. Quant aux Etats-Unis, leur Ambassadeur est sur le terrain toutes les semaines et, au-delà d’une coopération fructueuse et honnête, leurs soldats épaulent les nôtres par l’expertise et la logistique. Sans compter les éléments du Peace Corps qui se dissolvent facilement dans les populations locales.
A côté de ces coopérants utiles, la France, avec ses barbouzes et ses nageurs en eaux troubles, torpillant tout effort de réconciliation, créant des sites Internet de la haine et entretenant des lobbies hostiles à toute paix. Dans cette optique d’embraser le Sahel, elle vient, en toute connaissance de cause, de larguer à qui veut se servir, des armes dans le désert libyen. Ses Avions qui sont capables de déceler une fourmi dans le désert, ont volontairement laissé sortir, des convois de véhicules remplis d’armes en direction de nos pays. Tous griefs que lui ont fait, clairement, les représentants américains présents à la conférence d’Alger. Mais, cyniques, les pays de l’Union Européenne, ses pairs, font la sourde oreille et jouent à l’aveugle quant aux malheurs que, la France a déversé sur nos peuples, au nom du pétrole et au nom des richesses.
Mais le Mali s’en sortira. Nos braves populations ont compris que nous sommes condamnés à vivre ensemble et en paix. La quasi-totalité des grandes tribus touarègues sont dans une sincère dynamique de paix. Ils ont compris, comme le Grand Firhoun, que nous ne devons pas continuer de nous offrir en spectacle à nos ennemis communs. Mieux que ça, la coopération avec les USA va se renforcer en matière de surveillance du territoire. A cela s’ajoute une diplomatie dynamique qui, ces derniers temps, a même conquis la Russie, autre puissance militaire et technologique. C’est dire que notre innocence, la baraka de nos ancêtres, les prières de nos églises et mosquées n’ont pas été vaines contre les malheurs de la France qui, après une des colonisations les plus sauvages sur notre peuple, continue encore et encore à nous poursuivre par sa cupidité et sa haine.
Karim FOMBA
lundi 28 novembre 2011
Enlèvements au nord du Mali : Les faits, les actes et les paroles
Certes, certains diront qu’une campagne d’intoxication a été déclenchée contre le Mali par la France pour tenter de mettre la main sur le pétrole annoncé pour 2012. Des divergences existent entre les deux pays sur le dossier de l’immigration et la crise libyenne a aussi ajouté à la tension. En effet, des marches de protestations s’étaient déroulées à Bamako et au cours desquelles le tricolore français avait été brûlé.
Néanmoins :
En juin 2009, un touriste britannique enlevé à la frontière entre le Niger et le Mali a été assassiné.
En novembre 2009, le Français Pierre Camatte a été kidnappé dans un hôtel à Menaka, au nord du Mali puis relâché en février 2010 après de longues négociations.
En avril 2010, Michel Germaneau a été enlevé au Niger et a trouvé la mort au nord de notre pays dans des circonstances non encore éclairées.
Dans la nuit du 15 au 16 septembre 2010, à Arlit, ville située au nord du Niger, sept personnes qui travaillaient pour les groupes français AVERA et SATOM sont enlevées et conduites dans le désert malien: cinq Français, un Togolais et un Malgache. Il s’agit de : Françoise Larribe (Française), Alex Kodjo Ahonado (Togolais), Jean-Claude Rakotorilalao (Malgache), Pierre Legrand (Français), Daniel Larribe (Français), Thierry Dol (Français), et de Marc Furrer (Français). Le 24 février 2011, La Française, le Togolais et le Malgache sont libérés en territoire nigérien. Les quatre autres otages sont retenus sur le sol malien depuis lors.
Le 7 janvier 2011, deux Français sont enlevés à Niamey au Niger à la veille d’un mariage, et sont conduits de nouveau sur le territoire du Mali. Ce sont Antoine de Leocour qui devait se marier à une Nigérienne et son ami Vincent Delory qui était
venu assister à la cérémonie. Le lendemain 8 janvier 2011, les deux pauvres garçons trouvaient la mort dans le désert malien, lors d’un accrochage entre leurs ravisseurs et les éléments de l’armée française qui les poursuivaient.
Le 23 avril 2011.
« Le gouvernement malien a estimé vendredi que, contrairement à ce qu'a affirmé l'ambassade de France à Bamako, il n'y a aucune preuve "tangible", de risque d'enlèvement de Français sur son territoire. "Aucune preuve tangible ne permet de soutenir cette prétendue insécurité susceptible d'entraver la libre circulation des personnes et de leurs biens y compris dans la région de Mopti (600 km au nord de Bamako), région de tourisme par excellence", affirme le ministère malien de la Sécurité dans un communiqué. "Le gouvernement du Mali, exhorte les amis du Mali à travers le monde et tous ceux qui désirent visiter" ce pays "à ne rien changer à leur programme", ajoute le texte.
Le 04 mai 2011 : Le ministre malien des affaires étrangères, Soumeylou Boubèye Maiga déclare :
“L'interdiction de voyager entrave non seulement le tourisme, mais la coopération et les activités des entreprises françaises. Je suis décidé à rompre avec le discours de victimisation qui a prévalu jusqu'à présent, et j'admets que la sécurité de ressortissants français a pu être mise en danger. Aujourd'hui, il faut faire face ensemble. Nous sommes prêts à prendre des mesures de contrôle et de protection visibles. Je serai à Paris la semaine prochaine pour établir. »
Le 12 juin 2011.
Le 12 juin, l'armée nigérienne a saisi 640 kg d'explosif, dont du Semtex tchèque, et 435 détonateurs, en provenance de Libye, selon des sources militaires.
Le 26 juin 2011.
L'opération militaire lancée vendredi par la Mauritanie contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) au Mali se poursuivait dimanche et a déjà fait plusieurs morts, a-t-on appris de sources militaires et auprès des services de sécurité à Nouakchott et Bamako.
L'offensive mauritanienne a été lancée quatre jours après le début d'opérations menées conjointement avec l'armée malienne le long de leur immense frontière commune, qui comprend la zone de la forêt du Wagadou. Les soldats maliens n'y ont pas participé.
Le 17 octobre 2011. Le journal « Le courrier d’Algérie ».
« Informations à surveiller de près : près de 80 véhicules transportant quelque 400 hommes armés d'origine malienne ayant combattu en Libye dans les forces de Mouammar Kadhafi sont arrivés dans le désert du nord du Mali avec .... armes et bagages.
C'est en effet ce qu'ont indiqué dimanche des responsables de la sécurité.
Les combattants sont des Touaregs, principalement issus de trois tribus du nord du Mali, les Chamanamas, les Iforas, et les Imghads.
Si les Chamanamas et les Iforas ont pris la direction du grand désert dès leur arrivée, inquiétant d'avantage encore les autorités, les Imghads ont été pris en charge, à l'initiative de cadres militaires maliens et de civils de la même tribu, selon un proche du colonel Aladji Gamou, de l'armée malienne.
Les Imghads, qui avaient 50 des 78 véhicules du convoi, ont été cantonnés sur un site à 35 km de la ville de Kidal. »
Le 26 0ctobre 2011, interview d’ATT.
« …A l'évidence, oui. En quarante-deux ans, on a connu plusieurs Kadhafi; le dernier s'était fortement impliqué dans la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes. La coopération de la sous région avec ses services passait à juste titre pour l'une des plus efficaces en la matière. Or, cette digue stabilisatrice a sauté. Je comprends l'aspiration légitime du peuple libyen à la démocratie et à la liberté. Reste que, s'agissant des rébellions arabo-touarègues locales, Kadhafi s'est engagé dans les médiations, le désarmement et la réinsertion. Sa chute laisse un vide….
«… Ces griefs sont faux et injustes. Nos procureurs doivent admettre que le Mali, pays de transit du fait de sa position centrale, est lui aussi pris en otage. Comme il l'est par les réseaux mafieux qui vivent du rapt d'étrangers, du trafic d'armes, de munitions, de drogue ou de cigarettes. Depuis le ixe siècle s'enracine ici un islam tolérant, ouvert, solidaire et généreux, dont les fidèles demeurent réfractaires à l'intégrisme. Nous nous battons contre Aqmi, au prix de lourdes pertes humaines et matérielles. Depuis 2006, mon pays a tout tenté, en vain d'ailleurs, pour réunir les chefs d'Etat de la région. Car une menace transfrontalière appelle une riposte transfrontalière. Voilà qu'enfin chacun comprend la nécessité d'une vision commune. Ce que reflète la création récente du Cemoc, cet état-major conjoint établi à Tamanrasset, où des officiers algériens, mauritaniens, maliens et nigériens réfléchissent et planifient ensemble.
Longtemps, le déficit de coordination, reflet d'une focalisation abusive sur le concept de souveraineté, a entravé le combat antiterroriste. Nous passions notre temps à nous renvoyer les responsabilités, plutôt que de les prendre. Le Mali était, paraît-il, le maillon faible. Mais comment peut-on être le maillon faible d'une chaîne qui n'existe pas? Cela posé il n'est pas trop tard pour déclencher une dynamique fructueuse.
….Même s'ils peuvent avoir des parents dans le Nord, la plupart de ceux qui rentrent sont libyens. Avec l'aide d'officiers touaregs, d'élus et des fonctionnaires locaux, de chefs tribaux, nous allons au-devant d'eux pour jauger leurs intentions. Qui sont-ils? Que veulent-ils? Qu'attendent-ils de nous? Puis nous demanderons le concours des Nations unies, de la Croix-Rouge internationale et des grandes ONG. Nous avons dans le passé réintégré 4 000 insurgés arabo-touaregs. Mon chef d'état-major particulier en est un. Cela dit, si rien n'est fait, les conditions seront réunies pour l'éclosion d'une nouvelle rébellion. »
Le 28 octobre 2011. Le journal « Le 22 septembre”.
Dans le cadre de nos relations de coopération sécuritaire, les Etats Unis d’Amérique ont remis à notre pays, dans l’après-midi du vendredi 28 octobre, un important lot de matériel de transports et de communications, d’une valeur de 4,5 milliards FCFA, destiné à l’armée malienne. Il s’agit de 44 camions pick up Land Cruiser, de 6 ambulances, de 18 camions Mercedes, d’un lot Set TPK 635, d’un Wrecker TPK 640, d’outils, accessoires et autres pièces détachées, de 17 Harris RF 5800 H radios montés sur véhicules, de 24 Harris RF 7800 V radios portables, de téléphones portables et de logiciels de transmission des données
problème securitaire au Mali
(Derniere partie)
Le 25 novembre 2011.
Le lendemain, 25 novembre 2011, des hommes armés ont tué un touriste allemand et ont enlevés trois autres sur la place centrale de la ville de Tombouctou qui est un haut lieu de tourisme dans notre pays.
Le même jour, le maire de Menaka Forataye Ag Etaw.
«Dans notre commune, tout va bien dans l’ensemble. Seulement, nous sommes inquiets de l’arrivée des hommes armés de la Libye. Parce qu’ils sont venus se poster à la frontière avec toutes sortes d’armes et de munitions, et ils ne disent rien à qui que ce soit.
Cette attitude nous inquiète. Il nous a été dit qu’ils ont eu des échanges avec les députés de la région mais pour le moment rien n’a encore filtré de cette rencontre. Donc, cette situation crée une sorte de psychose dans notre commune. Alors, nous demandons aux plus hautes autorités de prendre vite des dispositions avant que la situation ne dégénère. Sinon, pour le moment, ils n’ont attaqué personne mais s’il y a des armes qui ne sont pas gérées par des militaires, nous devons être inquiets. D’où notre inquiétude »
Le 26 novembre 2011.
Bamako précise que «cette action survient après l'enlèvement de deux Français à Hombori», également dans le nord, et réaffirme «sa détermination et son engagement sans faille à entreprendre toutes les actions que commande la situation afin de garantir la paix, la sécurité et la stabilité».
Selon des sources, le président malien n’a pas arrête ses activités aussitôt pour s’adresser a la nation malienne et a la communauté internationale.
« Le Mali a perdu environ 50 milliards de FCFA (plus de 76 millions d'euros) et 8.000 emplois ces deux dernières années, une baisse de recettes touristiques due aux problèmes de sécurité dans la bande sahélo-saharienne menacée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). »
Notes:
Il ressort de tout cela que pendant que les autres combattent contre les éléments terroristes, le Mali fait des discours pour inviter les touristes, mène des pourparlers partout, lance des appels aux instances internationales sans pour autant oublier d’accueillir sur son territoire des otages enlevés, des combattants armés jusqu’aux dents qui arrivent au nord, ayant traversé d’autres pays ou ils n’ont pas voulu ou n’ont pas pu rester. Ces éléments armés qui sont venus de la Libye et dont le président ATT lui-même a reconnu que beaucoup ne sont pas des Maliens ont été reçus en pompes avec des cadeaux et des millions de francs. Le gouvernement malien n’a pas songé à leur dire de rendre les armes d’abord. Un gouvernement parmi des rares au monde à accueillir des citoyens (400 au total) munis d’armes de toutes sortes.
Essayez de comprendre quelque chose…
Cette année 2011, les récoltes ont été décevantes dans les pays du Sahel au point que le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont déjà lancé à la communauté internationale un appel à l’aide alimentaire.
Alors, le Mali a-t-il le droit moral demander de l’aide aux pays dont les ressortissants sont tués ou enlevés dans notre pays ?
Le Mali a souhaité que les pays concernés par le problème entreprennent des efforts conjoints pour lutter contre les bandits armés du Sahel. Un commandement a même été constitué à cet effet pour installer un effectif militaire de 200.000 hommes dans la zone. D’ici là, tous les autres Etats se battent chacun de son coté. Pourquoi le Mali n’en fait pas autant et pourquoi, comme toute lutte contre les terroristes, il se contente de les accueillir sur son sol ?
Une fois, Abdel Aziz Bouteflika, le président algérien visiblement agacé avait lancé à un envoyé malien à Alger: « Dites à votre président Amadou Toumani Touré qu’on ne peut pas vouloir une chose et son contraire ! »
Que voulait dire Bouteflika ?
Toutes ces questions méritent d’être adressées au président du Mali, Son Excellence Amadou Toumani Touré, général d’armée étoilé. Tout en espérant que le peuple malien obtiendra une réponse satisfaisante et rassurante.
Car, après tout, un président de la République doit rester au-dessus de tout soupçon.
Sekou Kyassou Diallo
Enlèvements d’otages Européens au Nord Mali : La rançon d’une bavure française
Enlèvements d’otages Européens au Nord Mali : La rançon d’une bavure française
Le Prétoire, 28/11/2011 Commentaires [ 5 ] E-mail Imprimer
Abou Zéid, patron d’AQMI s’est impatienté pour la rançon demandée contre la libération des quatre otages d’Arlit. Pour mieux se faire entendre et faire plier l’Elysée à ses quatre volontés, il a décidé de frapper cette fois ci plus fort. Il blesse un officier des renseignements français le mercredi, enlève deux autres agents de la DGSE sous fausses identités de géologues français sous le nez des forces spéciales françaises basées à Sévaré (quelques kilomètres du lieu d’enlèvement) le jeudi. Vendredi, il tue un allemand récalcitrant et enlève trois européens en plein jour et au centre ville de Tombouctou. Décryptage d’une opération audacieuse.
Deux français ont été enlevés à Hombori (nord du mali) le jeudi 24 novembre, trois autres (un suédois, un néerlandais, et double national Sud Afrique et Grande Bretagne) ont été également emportés à Tombouctou première ville célèbre du Mali. Dans la même opération, un allemand a été abattu pour avoir osé fait de la résistance. Bilan total donc, en deux jours de suite, AQMI (même si elle n’a pas officiellement revendiqué l’attaque) a fait cinq nouveaux otages et traine avec un cadavre sur les bras. Pourquoi une telle opération au moment où les forces de sécurité estimaient avoir cerné le terrain avec un déploiement massif d’armes lourdes dans la zone ? Quel message Abou Zéid et ses éléments veulent ils envoyer à la France ? Pourquoi veut-il faire porter le chapeau aux ex combattants libyens sous le prétexte que ceux-ci chercheraient à venger la mort de leur mentor Kadhafi ?
Abou Zéid, patron de la branche maghrébine d’ALQAÏDA, détient depuis plusieurs mois quatre otages français enlevées à Arlit au Niger. Il avait demandé à la France de lui verser une rançon de 90 millions d’Euros Sarkozy avait répondu que la France ne cédera pas à ce genre de chantage. Il est allé jusqu’à exclure le Mali des négociations soupçonnant les officiels maliens d’être de mèche avec les ravisseurs.
L’implication des ses services secrets français et les dérapages
En effet, depuis que les familles se sont fait entendre notre confrère français « Match » a, suite à une enquête, révélé qu’entre «voix officielle et voies parallèles, le message est brouillé.»
Selon l’enquête de Patrick Forestier de « Paris Match » , tout commence en septembre 2010 à Arlit, le lendemain du rapt des sept employés des deux grands groupes français, Areva et Satom (filiale du groupe Vinci) par le commando de l’émir Abou Zeid, membre d’Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique). Chez Areva, c’est la stupeur. A l’Elysée et au Quai d’Orsay, la colère. Chacun accuse l’autre de négligences. Alors que les avions de reconnaissance français cherchent les 4 x 4 des ravisseurs, un homme, à Paris, est averti de leur passage dans le massif de l’Adrar des Iforas, le repaire du groupe d’Abou Zeid au Mali. Ce Français, que nous appellerons « le directeur », est un des dirigeants d’Air France. Depuis les années 80, il connaît tous les arcanes de l’Afrique, surtout celle de l’Ouest. A l’époque, il était un proche de Thomas Sankara, le jeune leader tiers-mondiste qui transforma la Haute-Volta en Burkina Faso, le « Pays des hommes intègres ».
Au Comité catholique contre la faim, dans la compagnie aérienne Point Afrique ou auprès d’Edgard Pisani, conseiller de Mitterrand, il a connu de nombreux Africains qui aujourd’hui occupent des postes clés. A son arrivée à la direction d’Air France, Jean-Cyril Spinetta fait appel à cet homme discret, au carnet d’adresses bien rempli, pour régler les problèmes de sa compagnie en Afrique. Dès la prise d’otages, grâce à ses amis touareg maliens, le directeur « sait tout ». Il en informe son patron qui est aussi le président du conseil de surveillance d’Areva. Jean-Cyril Spinetta avertit Anne Lauvergeon, la dirigeante du groupe, et Claude Guéant. Le secrétaire général de l’Elysée encourage le spécialiste Afrique d’Air France à continuer à travailler à la libération des otages.
A Bamako, le « directeur » est reçu par le président du Mali Amadou Toumani Touré, qu’il côtoie depuis longtemps. Sur le terrain, le directeur peut s’appuyer sur les anciens chefs de la rébellion touareg de 1990 et de 2006. Ils sont rentrés dans le rang mais restent très proches du mouvement Tamasheq dans la région de Kidal, la principale cité de la zone contrôlée par l’Aqmi. A Bamako, « ATT » suit les négociations en amont. Tout comme Blaise Campaoré. Le président du Burkina utilise son homme de confiance mauritanien, Moustapha Chafi. C’est lui qui a déjà négocié la libération d’otages canadiens et espagnols détenus par un autre émir de l’Aqmi, Mokhtar Belmokhtar, un trafiquant du désert devenu islamiste. Chafi a effectué une dizaine de séjours dans le repaire de Belmokhtar. Le directeur d’Air France le rencontre pour l’entretenir d’Al-Qaïda. Et Jean-Cyril Spinetta est reçu par les présidents du Mali et du Burkina. Les intermédiaires touaregs sont formels. Abou Zeid estime que la prise de deux otages africains est contre-productive pour l’image du mouvement sur le continent noir, et il ne sait pas quoi faire de Françoise Larribe. Dans son esprit, une femme ne compte pas. Ces trois-là étant « gratuits », seul Daniel, l’époux de Mme Larribe, a un prix. Il n’est pas encore dissocié du premier groupe sur le point d’être libéré.
Première bourde
Un autre Français est entré dans la négociation avec « de gros moyens »
Le « tarif » coïncide avec les souhaits d’«ATT», qui insiste pour qu’on ne sorte pas de la « jurisprudence Chafi » : deux Espagnols pour 2,5 millions d’euros chacun. Le président malien est prêt à apporter un appui logistique en fournissant véhicules tout-terrain, guides et chauffeurs, mais laisse aux Français le soin de régler leurs affaires par l’intermédiaire des Touareg qui, évidemment, lui rendent compte. Pour les quatre, la négociation paraît bouclée, jusqu’à ce que l’émissaire français sente comme une gêne chez ses interlocuteurs touareg. Un député du Nord, en particulier, très bien introduit, lui confie qu’un autre Français, se présentant comme un « ingénieur », est entré dans la négociation avec « de gros moyens » et, selon lui, la bénédiction de Paris. C’est « ATT » lui-même qui annonce au directeur que « l’ingénieur » est en fait un agent des services français. « Dans ce cas-là, on se retire. Ce genre de travail n’est pas notre métier. Laissons faire les professionnels de la République », annonce Spinetta à son collaborateur. A Bamako, le directeur fait dire à « l’ingénieur » qu’il est prêt à le rencontrer pour lui communiquer des informations. Sans succès. Il comprend qu’il doit s’arrêter. Commence alors une série de mésaventures dans la vie de l’agent d’Air France.
L’agent de la DGSE est démasqué et interrogé sur Air Cocaïne
Fin 2010, il est bizarrement interrogé à Paris à propos de paquets de drogue découverts dans un avion en provenance de Bamako. Un interrogatoire qui semble organisé pour l’impressionner. A Bamako, le véritable pedigree de « l’ingénieur » est rapidement connu. En octobre, « La lettre du continent », un bulletin très bien informé sur les réseaux africains, mentionnera l’existence de « l’ingénieur » sous le titre : « Les discrets émissaires auprès d’Aqmi. » Grâce à une société locale, « l’ingénieur » protège les chantiers de travaux publics de Satom, une filiale du groupe Vinci. Ancien élève de l’école d’officiers de Coëtquidan, il a servi la DGSE. Il aurait été envoyé en mission pendant la rébellion karen, en Birmanie, puis au Kosovo. Lieutenant-colonel sous l’uniforme de l’armée tchadienne, il fait preuve de courage à N’Djamena. Il est officiellement chargé de l’encadrement des hommes de la sécurité présidentielle. En fait, il conseille le président Idriss Déby, avec qui il noue des liens de confiance. Début février 2008, l’officier français est aux côtés du président tchadien dans le palais encerclé par les rebelles.
A l’Elysée, Nicolas Sarkozy se marie avec Carla Bruni, mais il suit la situation heure par heure. Il aurait même pris le temps de lui parler au téléphone alors qu’il est dans la nasse avec d’autres militaires du 1er RPima. Mais son exfiltration se passe mal. Et ses relations avec l’attaché de Défense et l’ambassadeur de France vont devenir exécrables. Pire : son nom est cité par l’opposition dans la disparition d’un intellectuel qui aurait été en contact avec la rébellion, et il apparaît encore en mars 2010 dans un rapport d’audition de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale. Depuis, il a, du moins officiellement, quitté la DGSE. L’officier s’est reconverti dans le privé. On le voit en Côte d’Ivoire et en République centrafricaine auprès du président Bozizé, mais surtout au Sahel, sa terre de prédilection.
Le montant de la rançon pour trois otages divise
C’est lui qui aurait proposé aux autorités françaises un plan d’action pour libérer les otages. La proposition, en tout cas, semble avoir été acceptée. Est-ce que Paris, après avoir mené deux opérations commandos contre Al-Qaïda au Mali, ne veut pas apparaître dans une négociation de remise de rançon réglée par deux grands groupes industriels français ? Ou bien s’est-on souvenu en haut lieu du courage de l’officier à N’Djamena ? Fort d’un soutien plus ou moins avéré, « l’ingénieur » arbore désormais plusieurs casquettes. Au Niger, il offre à Areva, avec plusieurs associés, de sécuriser grâce à des supplétifs touareg le site d’Imouraren, la future plus grande mine d’uranium d’Afrique… déjà gardée par l’armée nigérienne et une société française.
D’un autre côté, il poursuit ses négociations au Mali, sous l’œil très attentif d’« ATT ». En janvier dernier, le président malien apprend que les sommes proposées à l’Aqmi sont cinq fois plus élevées que celles qu’il a autorisées. L’émissaire d’Air France et les Maliens doutent que tout cet argent soit arrivé jusqu’au fin fond du désert. Une partie est larguée par avion, le reste, acheminé par voie terrestre. Les deux otages africains et Mme Larribe sont libérés le 24 février. Peu après, des médiateurs maliens annoncent que l’Aqmi demande 90 millions d’euros pour libérer les quatre derniers otages. Une somme extravagante ! Personne ne peut affirmer ce qui reviendra réellement aux preneurs d’otages.
Pour le directeur d’Air France, les ennuis continuent. Il vit sous protection après s’être aperçu qu’il était suivi et photographié dans tous ses déplacements. Au cours de l’été, il porte plainte contre X au tribunal de Bobigny. Juste avant, il a raconté son histoire à son interlocuteur habituel, un diplomate à la cellule Afrique de la présidence de la République. Suite à cet entretien, il est appelé par un général de la DGSE au siège du boulevard Mortier. « Comment se fait-il que vous n’ayez jamais pris contact avec nous ? » lui demande l’officier. « Comment se fait-il que vous ne soyez pas au courant de ce qu’il m’arrive ? » rétorque le civil. Dans la conversation, il comprend qu’on le soupçonne de mettre des bâtons dans les roues à « l’ingénieur » dans le but d’obtenir une part de la rançon ! Afin d’apaiser le différend, l’officier organise un déjeuner dans un restaurant de la place de la République. L’ambiance est glaciale. « Est-ce vrai que vous êtes prêt à attenter à la sécurité de ce monsieur ? » demande le général. « Si c’était le cas, il ne serait pas là pour en parler », répond sèchement « l’ingénieur ».
La situation au Sahel, péril pour les otages
L’officier donne l’impression d’être impuissant devant des protagonistes qui, visiblement, bénéficient d’appuis importants. « Je connais Abou Zeid. On se comprend parce qu’on parle le même langage. Aussi Air France et Areva ont intérêt à travailler avec moi », lâche « l’ingénieur » avant de partir. Comme rien ne bouge au tribunal de Bobigny, le directeur se constitue partie civile en septembre. Depuis, ses ennuis ont recommencé, sans qu’il sache s’ils sont fortuits ou délibérés. Le 3 octobre, vers 21 heures, un véhicule le percute de plein fouet alors qu’il rentre de Roissy au volant de sa Nissan. Le conducteur est un Guinéen qui parle à peine français, sa compagne, une auxiliaire de police qui l’assiste opportunément pour le constat. Quelques jours plus tard un incendie ravage sa maison de campagne dans le Sud-Ouest. Puis c’est le bouchon de la vidange du liquide de refroidissement de sa vieille voiture qui, dévissé, entraîne l’arrêt du moteur.
Depuis, des familles espèrent la libération des otages.
Mais leur sort risque d’être lié à la situation au Sahel, qui ne fait que se compliquer depuis la chute de Kadhafi. L’Aqmi n’est pas seule à avoir récupéré des armes. Des milliers de combattants touareg sont rentrés de Libye suréquipés. A tel point que l’armée malienne renforce ses garnisons au Sahara par crainte d’une nouvelle rébellion. Ainsi, pour Niamey, la priorité n’est plus seulement l’Aqmi. Le Niger et le Burkina espèrent entamer des négociations avec les groupes islamistes. Le 29 juillet dernier, un haut responsable touareg d’Areva est envoyé en mission par le nouveau gouvernement nigérien chez l’émir Belmokhtar, responsable du rapt, en janvier dernier, de deux jeunes Français à Niamey, tués au cours d’une opération française.
En clair donc comme l’a révèle une source officielle de la DST de France confirmait le weekend dernier sur France 24, la France a toujours payé les rançons. L’agent témoignait que le seul cas où aucune rançon n’a été versée est relatif au Britannique que les ravisseurs ont fini par tuer, fatigués d’attendre un geste de leur interlocuteur britannique qui préparait une opération musclée en vue de sauver son citoyen. La Grande Bretagne a maladroitement soupçonné les officiels maliens d’avoir organisé la fuite d’information sur leur opération. « Les ravisseurs ont bel et bien été informés que les forces spéciales britanniques s’apprêtaient à frapper » a laissé entendre à l’époque un diplomate britannique sous anonymat.
Le malheureux malentendu issu des échanges entre les européens et les officiels de Bamako, na rien facilité. Pour le Mali qui a vu ses efforts anéantis et son image gratuitement ternie sur tous les plans, n’a plus aucun intérêt à dépenser ses énergies pour faire libérer des otages dont leurs pays d’origine semblent moins préoccupés.
La veille de l’attaque de Hombori, un officier des services de renseignements français chargé du dossier des otages d’Arlit (était-ce l’ingénieur ?) avait été blessé dans des circonstances encore troubles. Il a même été transporté d’urgence en France pour recevoir des soins appropriés. Personne ne sait aujourd’hui ce que cette taupe et ses interlocuteurs ont eu concrètement comme échanges verbaux au point d’en arriver aux armes.
En la matière, la France n’a jamais fait confiance à Bamako qu’elle accuse d’avoir une taupe opérant pour le compte d’AQMI en termes de renseignements. Dans une de ses récentes éditions, notre confrère, le très respectable « Jeune Afrique » nous avait déjà fait des confidences sur cet aspect.
Pour plusieurs autres raisons, la France a privilégié la méthode forte comme lors de l’enlèvement à Niamey de jeunes français. Les forces spéciales françaises ont pilonné le convoi qui transportait les otages vers Gao dans le nord du Mali. Le résultat ne fut rien d’autre qu’une catastrophe. Les deux malheureux otages ont péri suite à cette opération.
Mais l’autre curiosité dans cette affaire c’est qu’AQMI opère juste au lendemain où l’officier français (il s’agit du même ingénieur) a failli se faire tué.
Hombori est une zone touristique bien fréquentée et qui n’a jamais souffert ni de l’irrédentisme touareg, ni de menace d’AQÏDA.
C’est donc la première fois qu’elle pleure d’une attaque terroriste. Que faisaient les deux prétendus géologues sur les lieux ? Selon les premières informations données par RFI, ils travailleraient pour le compte d’une cimenterie. Peu après, la même chaine comme à son habitude revient pour nous faire croire qu’en réalité les deux malheureux otages étaient en rupture de banc. Qui sont ils donc ? Nous attendons la réponse.
Mais il n’est pas difficile de deviner les raisons de l’audace des ravisseurs qui ont opéré ainsi. D’abord, Abou Zéid a trop longtemps attendu l’enveloppe qu’il a demandée pour les quatre otages d’Arlit, même si la France a entamé, le mercredi 19 octobre 2011, son retrait d’Afghanistan, conforment à une exigence des ravisseurs. Ce retrait est une des conditions posées par Aqmi pour la libération des otages. Un début de retrait qui pourrait peut-être convaincre Abou Zéid, chef du groupe d’Aqmi qui détient les otages, de relâcher les quatre captifs, très vraisemblablement retenus au Nord du Mali, dans la région montagneuse du Timétrine. Hélas !
Il sait qu’il ne peut pas les exécuter. Aujourd’hui, AQMI a plus que jamais besoin de renforcer sa logistique, et il lui faut de l’argent. Le désert malien est devenu depuis la chute de Kadhafi, une véritable poudrière où les armes les plus sophistiquées circulent sur le marché. Les ex combattants à court d’argents n’ont d’autres choix que de se débarrasser de leurs armes, (missiles, roquette, Douze sept, grenades de toute taille…) puis qu’ils sont sûrs de ne jamais pouvoir les utiliser. D’ailleurs, la plupart d’entre eux ont besoin de liquidité pour se reconvertir dans le narco trafic, un secteur très prospère. Par ailleurs, certains d’entre eux sont devenus des mercenaires et veulent très rapidement un emploi. Les portes d’Abou Zéid sont largement ouvertes. AQMI a besoin de se venger des affres subis dans la forêt du Wagadou, nettoyée par les armées mauritanienne et malienne.
Tout cela demande de l’argent beaucoup d’argents. Pour Abou Zéid qui ne manque pas de soutien dans la communauté multiraciale du nord du Mali, veut contraindre la France et toute l’Europe à payer le prix fort. Et une chose est claire à ses yeux : il n’a plus rien à perdre avec 9 otages.
Dans toute cette histoire c’est notre pays qui paye le lourd tribut d’un conflit dont les intérêts se situent ailleurs. A travers les déclarations sur les chaines étrangères, notre pays passe à nouveau pour être un maillon faible. Pourtant, c’est garce à la très discrète mais efficace diplomatie que le chef de l’Etat Amadou Toumani Touré a réussi à faire libérer à chaque fois des otages pris sur d’autres territoires. En clair le Mali a été victime de sa bonne foi. Oubliant que ATT connait le nord du Mali comme la paume de sa main, certains s’étonnent de ses relations avec certains chefs de tribu (pas toujours saints) mais incontournables dans la politique de paix et de sécurité au Nord.
Or, à chaque fois, il a su leur parler, les écouter, mais il sait également que la plupart d’entre eux ont des soutiens en Europe et pas des moindres. Il y’en a même qui sont introduits au sein du Parlement Européen et qui sont connus pour leurs activités subversives contre la sureté et la sécurité de l’Etat malien. Ces mêmes « sorciers du temple maudit », n’hésitent pas un instant à cracher dans leurs assiettes.
Le monde doit comprendre que le Mali est une vielle civilisation, une nation de culture, de dignité. Le nord de notre pays n’est pas exclu de cet ensemble. Ceux qui sont révoltés aujourd’hui ont des enfants, des alliés culturels, donc une certaine identité. En utilisant ces canaux qui sont les plus appropriés, rien ne peut échapper à la diplomatie malienne. S’agissant de la politique du bâton, nous savons très bien qu’aucun pays n’a encore eu les moyens efficaces contre la nébuleuse AQÏDA. La plus grande puissance militaire et économique du monde, les Etats-Unis d’Amérique, n’a-t-elle pas été humiliée un 11 septembre ?
Que peut –on attendre d’un pays en quête de pitances ?
Rien ! Quand on sait que la lutte anti terroriste demande des investissements qu’aucun Etat n’a pu encore supporter tout seul. Le géant Nigérians ne vient il pas de solliciter l’assistance de la France pour lutter contre la mystérieuse BOKOHARAM ?
D’ailleurs, la France a installé une base militaire à Sévaré, à quelques kilomètres seulement de Hombori. Qu’ont pu faire les forces spéciales françaises censées détenir la logistique nécessaire pour une telle opération ?
Comprenons donc que personne n’est à l’abri d’ALQAÏDA. Personne ne sait ni quand, ni comment elle va frapper, mais elle vous tombe dessus toujours au moment où vous vous y attendiez le moins.
Qui aurait pu imaginer que le Pentagone et la Maison Blanche (Quartiers les plus sécurisés du monde) pouvaient faire l’objet d’une menace terroriste ? Où étaient passées la CIA et la NSA le 11 septembre ?
Aucun service de renseignement n’est donc infaillible.
Le Mali ne doit donc faire l’objet d’aucune accusation. Il a été demandé à les touristes de ses signaler aux services de sécurités avant tout déplacement. Les 5 derniers otages ont désobéit à ce principe. Leur présence en zone classée rouge n’a jamais été signalée aux forces de sécurité.
Abdoulaye Niangaly
samedi 19 novembre 2011
MATIÈRE À RÉFLEXION
MATIÈRE À RÉFLEXION
> Pourquoi l'Afrique accuse 25 ans de retard sur le MONDE DÉVELOPPÉ ?....
esquisse de réponse:
> DIRIGEANTS AFRICAINS :
> Abdulai Wade âgé de 83 ans
> Hosni Moubarak (Egypte) âgé de 82 ans
> Robert Mugabe (Zimbabwe) 86 ans
> Hifikepunye Pohamba (Namibie) âgé de 74 ans
> Rupiah Banda (Zambie) âgé de 73 ans
> Mwai Kibaki (Kenya) 71 ans
> Ellen Johnson Sirleaf (Libéria) 75 ans
> Le colonel Kadhafi (Libye) 68 ans
> Jacob Zuma (Afrique du Sud) 68 ans
> Bingu Wa Mtalika (Malawi) 76 ans
> Paul Biya (Cameroun) âgé de 77 ans
>
> Âge moyen: 75,6 ~ environ 76 ans
> ____________ __________________
>
> LES GRANDES PUISSANCES :
> Barrack Obama (USA) 48 ans
> David Cameron (Royaume-Uni) 43 ans
> Dimitri Medvedev (Russie) 45 ans
> Stephen Harper (Canada) 51 ans
> Julia Gillard (Australie) 49 ans
> Nicolas Sarkozy (France) 55 ans
> Luis Zapatero (Espagne) 49 ans
> Jose Socrates (Portugal) 53 ans
> Angela Merkel (Allemagne) 56 ans
> Herman Van Rompuy (Belgique) 62 ans
> ____________ __________________
> Âge moyen: 51,1 ~ environ 51 ans
> ____________ __________________
__________ __________________
> DIFFÉRENCE: 76-51=25ans
> ____________ __________________
> VOUS COMPRENEZ DONC ?c'est facile comme calcul non!!!!!!
N'oubliez pas cet adage Africain qui dit:'' VIEILLARD QUI PART EST UNE BIBLIOTHEQUE QUI BRÜLE''
Ceci etait la reflection d'un fou africain qui posseda le prix nobel du raisonnement.
"De fois pour se faire accepter dans la vie, il faut devenir fou, car il n'existe aucun tribunal, aucune prison qui inflige une sentence contre le fou, donc il n'existe pas d'enfer pour le fou..."
Iran et nucléaire: la défaite de Paris, Londres et Washington.
Iran et nucléaire: la défaite de Paris, Londres et Washington.
Publié le19 novembre 2011
Les Chinois et les Russes se servent sans doute de l’expérience foireuse, hypocrite et mensongère des Occidentaux en Libye, pour signifier le niet, pour les Russes, et le 没有, pour les Chinois. l’AEIA, gendarme à géométrie variable du nucléaire, avait rendu, le 9 novembre dernier, un rapport dit confidentiel sur le nucléaire iranien, ramassis d’approximations sans preuve et/ou rapport technique irréfragable, se moque du monde. Le vrai enjeu, c’est de priver l’Iran, entièrement encerclé par les forces américaines, de rééquilibrer les rapports des forces au Proche et Moyen-orient. Le reste n’est que de la littérature, du verbiage vaseux.
Ceux qui souhaitent anéantir l’Iran sont prévenus. Il faut maintenant créer d’autres mensonges, faire des passements de jambes rodaldonesques, tirer des coups francs à la Platini et inventer une nouvelle doxa, pour passer. Quand on sait que l’Iran a signé le traité de non-prolifération des armes nucléaires, accepte la visite des agents vendus de l’AEIA, on s’interroge de ce que ces gens mijotent pour pondre du n’importe quoi.
Et pourtant, certains pays ne l’ont pas signé ce fameux traité mais, font même du zèle jusqu’à signaler qu’il faut bombarder l’Iran. Ceci, en s’appuyant sur du vide et la haine. La haine d’une vieille civilisation, la perse, millénaire, fière et forte. Pourquoi ne croient-ils pas en l’Iran qui dit qu’il ne veut que développer le nucléaire civil ? Or, ces menteurs, qui passent leur temps à jouer les donneurs de leçons, croient même en leurs propres mensonges.
En réalité, comme ils disent, « il faut arrêter l’Iran », j’ai plutôt envie de rétorquer qu’il faut plutôt stopper ces gens qui font la guerre partout dans le monde, mettent la vie d’autrui en danger etc. L’Iran n’a jamais attaqué un pays. Or, regardez un peu ceux qui veulent lui faire la peau. Ce ne sont que des états voyous et des prédateurs. Bref, Russes et Chinois diront non au Conseil de sécurité. Et c’est tant mieux.
FRAUDE ÉLECTORALE : PRINCIPALES TECHNIQUES
FRAUDE ÉLECTORALE : PRINCIPALES TECHNIQUES
À Épinay sur Seine, prodige électoral, deux des trois candidats en compétition prétendent chacun gagner dès le premier tour. Comment est-ce possible ? D’où leur vient cette certitude, alors même que leur campagne aura été faible en terme de mobilisation, que tous ont vu le rejet massif de leurs tracts et autres supports jetés au sol, dans les rues ou les cages d’escalier, autant de signes patents ? En outre, comment peuvent-ils, d’avance, connaître les résultats des urnes ?
Il arrive, quelquefois, à certains candidats la tentation de vouloir se substituer au peuple, c’est-à-dire au corps électoral. Dans ce cas, ils doivent « acheter » les voix des électeurs ou alors procéder par fraude électorale.
Ce document pédagogique est élaboré à l’usage des citoyens. Il rappelle les grandes techniques de la fraude électorale, non seulement pour sensibiliser tous les électeurs mais aussi pour dissuader le ou les candidats qui auraient mis en place un système de fraude massive.
Il existe plusieurs « techniques » ou « savoir-faire ». Nous retiendrons ici quatre principales :
1°/ Les électeurs fantômes « domiciliés » dans un logement insalubre ou en cours de démolition (par exemple, les logements évacués du 77, avenue d’Enghien, de la rue Dumas, de la rue de Strasbourg, etc.) ;
2°/ Les électeurs « domiciliés chez des personnes âgées », avec de fausses attestations d'hébergement ;
3°/ Les électeurs «changés d'adresse».
4°/ Le « bourrage des urnes », dans les bureaux de vote lors du scrutin.
LA FRAUDE PORTANT SUR L’ORGANISATION DU BUREAU DE VOTE
LE BOURRAGE D’URNES
Principe
Le bourrage de l'urne consiste à introduire des bulletins de vote supplémentaire dans l'urne. Ces bulletins de vote supplémentaires sont favorables à une liste ou à une candidature.
Les pratiques : plusieurs méthodes
Première méthode :
Un membre truqueur du bureau de vote profite de l'absence des membres trompés – qui, en général, sont du camp politique adverse – pour glisser un ou plusieurs bulletins de vote supplémentaires dans l'urne.
Seconde méthode :
Un électeur complice du membre truqueur glisse deux enveloppes au lieu d'une au moment du vote.
Troisième méthode :
Lors de l'ouverture de l'urne après la clôture du scrutin, les membres du bureau de vote regroupe les bulletins de vote par centaines. Chacun étant soucieux de son comptage, personne ne fait attention à ce qui se passe autour.
Un membre truqueur, qui généralement ne dit rien ou prétexte un manque de place sur la table, prend un petit paquet d'enveloppes pour le mettre de côté mais sans s'éloigner pour ne pas éveiller de soupçons. Profitant de l'inattention générale, le membre truqueur ajoute en toute discrétion un ou plusieurs bulletins de vote, préparés à l'avance.
La régularisation
Le bourrage de l'urne a pour conséquence première que les émargements des électeurs sont inexacts. La mission première du membre truqueur est donc que le nombre de bulletins de vote soit égal au nombre de signatures.
Le membre truqueur doit être au fait de deux choses :
Au premier tour, il ne pourra signer qu'à la place de personnes dont il connaît l'absence certaine pour les deux tours. Le Code électoral permet à un électeur de signer par ses simples initiales,
Au second tour, peu importe qu'il connaisse l'électeur ou pas, il pourra signer à la place de l'électeur qui a voté au premier tour et s'est abstenu au second tour. Pour cela, il lui suffit simplement d'imiter la signature de l'électeur qui à voté au premier tour.
Première méthode :
Le membre truqueur profite de l'absence – pause toilettes, heures de repas, pause cigarettes, etc… - ou de l'inattention des membres trompés pour ajouter des signatures sur le cahier d'émargements. Cette opération se fait généralement quelques heures avant la fin du scrutin et pendant une période d'affluence. La période d'affluence permet d'être plus tranquille pour le membre truqueur.
En effet, un bureau de vote qui ferme à 20 heures verra peu de monde de 19 heures à 20 heures par exemple. Le fait d'effectuer cette opération vers la fin du scrutin permet de voir les abstentionnistes et de signer à leur place.
Le membre truqueur ne peut pas se retrouver dans la situation ou il ajoute une signature et que l'électeur qu'il a « fait voter » vienne ensuite.
Seconde méthode :
Cette méthode est employée pour le second tour d'une élection. Elle consiste à apposer des signatures à l'avance sur le cahier d'émargement de gens dont on connaît l'absence. Les cahiers d'émargements ne sont jamais vérifiés par les membres du bureau de vote avant le scrutin.
Pour garder l'équilibre BULLETIN DE VOTE = ÉMARGEMENTS, lorsqu'un électeur se présente pour voter, le membre truqueur repère rapidement si cet électeur s'est présenté lors du premier tour. Si ce n'est pas le cas, le membre truqueur le fait signer sur la case du premier tour.
Aucun électeur lambda ne vérifie où il signe.
Troisième méthode :
Le membre truqueur se charge, à la clôture du scrutin, de compter lui-même les émargements et d'ajouter discrètement les signatures qui lui manquent.
Parallèlement, les membres trompés comptent les bulletins de vote. A la fin du comptage, les membres qui comptent les enveloppes demandent si cela correspond au nombre d'émargements. Le membre truqueur répond « OUI » et personne ne pense à vérifier.
Si le membre truqueur n'a pas fini d'ajouter les signatures dont il a besoin, il répond que cela ne correspond pas au nombre d'enveloppes et les membres du bureau s'empressent de recompter les bulletins de vote. Laissant ainsi un temps supplémentaire au membre truqueur pour ajouter des signatures.
Le membre truqueur peut tranquillement ajouter ensuite les signatures manquantes.
La prévention
La première des préventions est que chaque bureau de vote soit constitué d'assesseurs de plusieurs camps politiques, de délégués de candidats ou de liste. La présence de nombreuses personnes d'horizons variés est le gage d'un scrutin surveillé et contrôlé qui respecte le choix des électeurs.
Première prévention :
Les membres du bureau de vote doivent s'assurer que le cahier d'émargements ne contient aucune signature lors du premier tour et aucune signature dans la case « Second tour » pour le deuxième tour.
Seconde prévention :
Les signatures du second tour sur le cahier d'émargement doivent être effectuées dans une couleur différente de celles du premier tour. Par exemple, les signatures se feront en NOIR lors du premier tour et en VERT lors du second tour.
Les membres du bureau de vote doivent s'assurer que ne figurent sur la table de l'assesseur qui fait signer le cahier d'émargement qu'un stylo qui correspond à la couleur choisi pour faire signer les électeurs.
Troisième prévention :
Le cahier d'émargement ne doit être ouvert par l'assesseur chargé de faire signer les électeurs qu'au moment ou l'électeur se présente à la table de vote et que son nom est énoncé pour vérification.
Quatrième prévention :
À la clôture du scrutin, l'ouverture de l'urne ne doit se faire qu'après que les membres du bureau de vote aient procédé collectivement au comptage des émargements.
Cinquième prévention :
Chaque urne dispose d'un compteur. Les membres du bureau de vote doivent s'assurer, à l'ouverture du scrutin, que ce compteur affiche le nombre 0000.
Si vous devez vous absenter, le membre truqueur n'hésitera pas à introduire des bulletins de vote dans l'urne à votre insu. Pour vérifier cela, avant de quitter le bureau de vote pour une absence, enregistrer mentalement le numéro au compteur de l'urne.
Gardez en mémoire qu'il faut à peu près entre 30 secondes et 1 minute 30 à un électeur pour voter. Soit en moyenne 1 minute. Si vous êtes absent durant 5 minutes, votre compteur ne peut avoir qu'augmenter d'environ 5 votes.
Si vous faites une pause cigarettes par exemple, faites-là devant l'entrée du bureau de vote. Pendant cette courte pause, comptez mentalement le nombre d'adultes qui entre dans le bureau de vote. À votre retour dans le bureau, regardez le compteur de l'urne. Il ne peut avoir qu'augmenter au maximum du nombre d'adultes qui est entré dans le bureau de vote.
Sixième et dernière prévention :
Les enveloppes bleues doivent être surveillées. Tout d'abord, les membres du bureau de vote doivent vérifier que le nombre d'enveloppes correspond au nombre d'inscrits sur la liste d'émargements.
Les enveloppes sont, en général, regroupées par 100. Lorsque le compteur de l'urne approche le chiffre cent, assurez-vous qu'il s'agit bien d'un paquet de 100 qui est donné à la table de décharge. Et ainsi de suite à l'approche de chaque centaine.
Par exemple, si la table de décharge demande une centaine alors que le compteur de l'urne est à 280, cela veut dire qu'il manque 20 enveloppes par rapport au nombre de votants.
Dans ce cas, regardez dans les isoloirs que des enveloppes bleues ne soit pas laissées et regarder les poubelles des isoloirs pour vérifier que des enveloppes n'ont pas été jetées. S'il n'y a pas d'enveloppes dans les isoloirs et dans les poubelles, c'est qu'elles ont réellement disparues. Alors exigez de la table de décharge que chaque électeur ne prenne qu'une enveloppe bleue.
Et, surtout, à partir du moment où vous avez constaté cette anomalie, soyez très prudents sur la suite du scrutin.
Lorsque l'électeur arrive à la table de vote, regardez son bulletin de vote afin de vérifier qu'il n'a dans les mains qu'une seule enveloppe.
Explications sur l'utilisation des enveloppes bleues pour le truquage du vote :
Peut-être vous demandez-vous comment il est possible que des enveloppes puissent être utilisées pour truquer le vote ?
Tout simplement parce qu'aucun bureau de vote n'a 100 % de participation. Sauf peut-être dans les petits villages.
Prenons l'exemple d'un bureau de vote qui comprend 800 électeurs inscrits. Si l'on prend une participation de 90 % - ce qui est rare -, cela veut dire que 10 % des électeurs inscrits se sont abstenus. C'est-à-dire qu'ils ne sont pas venus voter. 10 % des électeurs inscrits cela veut dire que 80 enveloppes sont disponibles pour les membres truqueurs.
Les échanges des enveloppes de centaines
Principe
Les échanges d'enveloppes de centaines consistent à modifier intégralement le contenu d'une enveloppe contenant une centaine. Cette méthode de truquage du vote nécessite une bonne organisation et la complicité de membres du bureau de vote.
Les pratiques
Première méthode :
A la clôture du scrutin, les bulletins de vote sont regroupés par centaine et mis dans des enveloppes de cent. Lorsque l'ensemble des bulletins de vote a été mis sous enveloppes de cent, l'attention se porte sur la répartition des tables de scrutateurs.
C'est le moment choisi pour les membres truqueurs pour effectuer l'échange d'une enveloppe de cent.
Seconde méthode :
A la clôture du scrutin, les enveloppes de cent bulletins de vote sont constituées et le reliquat des bulletins de vote est également mis dans une enveloppe de cent. Plutôt que d'intervertir une enveloppe contenant cent bulletins, on intervertit l'enveloppe du reliquat. Cela nécessite moins d'organisation pour les membres truqueurs.
Le moment choisi est identique par les membres truqueurs pour effectuer l'échange de l'enveloppe.
La régularisation
L'échange d'enveloppes de centaine ou de reliquat n'a aucune conséquence sur les émargements. Il s'agit d'un "simple échange".
Par contre, le nombre des enveloppes bleues restantes sera inexact. Il faut donc que l'enveloppe échangée soit ouverte, les bulletins de vote enlevés soigneusement des enveloppes bleues et les votes cachés ou détruits. Pour mettre en place ce truquage, comme nous l'avons dit dans le principe des ÉCHANGES DES ENVELOPPES DE CENTAINES, cela nécessite une bonne organisation et des complicités.
Pour pallier l'ouverture des enveloppes de centaines et des bulletins de vote, les membres truqueurs attendent patiemment que les tables de dépouillement aient achevé leur travail. Les enveloppes bleues qui "reviennent" des tables de dépouillement sont prises et mises dans les enveloppes restantes. Tout simplement.
Mais si les membres trompés du bureau de vote méconnaissent les bases de la fraude électorale et effectuent d'une façon incorrecte leur surveillance des opérations électorales, cela peut se faire très simplement par les membres truqueurs.
La prévention
Première prévention :
Les membres du bureau de vote doivent vérifier que le nombre d'enveloppes bleues restantes correspond à la différence entre le nombre total d'inscrits sur la liste d'émargements et le nombre de votants inscrit sur le compteur de l'urne.
Les enveloppes bleues restantes doivent être sous la surveillance des membres du bureau de vote.
Seconde prévention :
Le comptage des émargements se fait sous la surveillance des membres du bureau de vote. Et ce comptage des émargements est effectué avant l'opération de l'ouverture de l'urne. Ensuite se fera l'ouverture de l'urne pour le comptage des bulletins de vote.
Lorsque les émargements sont comptés, et une fois l'urne vidée, le cahier d'émargements doit être placé dans l'urne et l'urne doit être verrouillée.
Les enveloppes bleues restantes devront également être placées dans l'urne et l'urne sera à nouveau verrouillée.
Il faut donc que les membres du bureau de vote sachent quels sont les membres du bureau de vote qui détiennent les clefs de l'urne.
Troisième prévention :
Lorsque les enveloppes contenant les centaines sont constituées, elles doivent être placées dans l'urne avec le cahier d'émargements et les enveloppes bleues restantes. Cette opération se fait sous la surveillance des membres du bureau de vote.
Lorsqu'une table de dépouillement demande une enveloppe de cents, les membres du bureau de vote doivent surveiller cette "transaction" et ils doivent s'assurer que l'urne est bien verrouillée à nouveau.
Quatrième prévention :
Lorsque l'urne contient les enveloppes bleues, le cahier d'émargements et les enveloppes de centaines, il faut placer l'urne au milieu des tables de dépouillement afin qu'elle soit au vu et su de tous.
MISE EN GARDE DE LA DIRECTION DES COMITÉS DE CAMPAGNE
La Direction des Comités de campagne précise que les Délégués et Assesseurs de la Liste POUR UNE VILLE JUSTE ENVERS TOUS seront particulièrement vigilants, quant au déroulement du scrutin.
mercredi 9 novembre 2011
Liberia: une démocratie qui risque de basculer au pire.
Les images du pogrom qui font déjà le tour du monde sur toutes les grandes chaînes font pincer le cœur. Car dès qu’il s’agit d’un mal en Afrique, les médias occidentaux s’empressent de le diffuser largement, en l’amplifiant surtout pour faire croire que notre continent est l’incarnation même du mal sur la terre.
La démocratie en Afrique pourrait être tuée comme un poussin dans l’œuf. Ou elle risquerait de dégénérer en conflit sanglant entre les membres d’une même société. La seule cause de ce problème, ce sont les fraudes électorales massives qui ont déjà commencé à exaspérer les populations. Partout, c’est le vol au cours des votes. Des électeurs fictifs enregistrés par millions sur les fiches électorales, l’achat de conscience par la distribution de cadeaux, l’utilisation de ressources administratives, les enveloppes bourrées de liasses d’argent pour s’assurer le silence d’aucuns. Certains dirigeants veulent à tout prix se maintenir à leurs postes. D’ailleurs, ne nous leurrons point du tout, ils sont soutenus par cette soit-disante communauté internationale qui les épaule dans ces genres de manipulations et de fraudes honteuses. Car le but de la démocratie en Afrique, dans l’entendement des Occidentaux, c’est de maintenir ou de faire accéder au pouvoir des personnes qui les « arrangent », c'est-à-dire qui sont prêtes à se coucher sous leurs bottes et à exécuter tout ce qui leur est dit. En un mot, des sous-préfets et des valets qui bradent les intérêts de leurs pays au profit des autres.
Je ne voudrais pas mettre en cause la presidente du Liberia. Je parle dans un cadre general. Mais cependant, il fallait s’attendre à ce qui passe actuellement au Liberia. Le fait d’avoir décerné le Prix Nobel de la paix à Ellen Johnson Sirleaf à quelques jours du scrutin a été une erreur. Les esprits avisés y ont vu une tentative d’influence sur les votes. C’était comme si la Communauté internationale avait déjà fait son choix à l’avance.
Dans beaucoup de pays africains, l’opposition a commencé elle aussi à perdre patience. Les sales méthodes pratiquées ça et là pour gagner les élections sont connues de tout le monde. Néanmoins, des dirigeants ne se donnent même plus la peine de les voiler. Ils pensent que tout leur est permis s’ils ont, par exemple, l’aval d’un Paris ou d’un Washington. Mais la donne a changé. Désormais, les peuples d’Afrique veulent choisir leurs dirigeants et non les voir nommés par des hypocrites internationaux. Feindre de ne pas reconnaître cette réalité, c’est exposer son propre pays à des troubles électoraux. Voilà le nouveau danger auquel fait face l’Afrique. Cote d’Ivoire, Gabon, Cameroun, Nigeria et maintenant le Liberia. Partout les citoyens sont las de ces vols massifs dont le but est de conserver des traîtres à la tête du pays. Et si l’ONU espère sur des résolutions lamentables pour régler ces litiges électoraux, elle se trompe. Il n’y aura plus jamais de « Cote d’Ivoire » et plus jamais de secrétaire général incompétent de l’ONU qui se fera élire sur le dos des Africains !
En 2012, les Maliens iront aux urnes. Avec déjà deux millions d’électeurs fictifs sur le fichier électoral, selon Younouss Hameye Dicko. Lui, il sait de quoi il parle. Notez bien que tout le monde le sait déjà au Mali, on en parle d’ailleurs dans les médias maliens, mais on ferme les yeux dessus dans certains milieux. Demain en cas de troubles, que Dieu nous en garde bien sur, ce sont ces mêmes gens qui feront les yeux grands comme s’ils ne savaient rien. Mais ce théâtre ne passera plus : nous allons retrouver tous les fraudeurs qui rendront des comptes à la nation s’ils l’exposent à un tel danger. Nous l’avons déjà dit et nous le répétons que nous avons marre de ces fraudes et que nous souhaitons des élections transparentes et crédibles en 2012.
Nous ne pouvons pas accepter de dépenser 30 milliards de francs pour des élections qui seraient truquées d’avance. Nous voulons à Koulouba l’homme que nous avons choisi et non celui qu’un Sarkozy ou un Obama aurait nommé !
Vive le Mali ! Vive la République !
A bas les traîtres, les hypocrites et les incompétents !
Vote bien 2012 ou tu perds !
Sekou Kyassou Diallo
La Chine s'achete 17 Pays Européens et bonjour au communisme
Depuis ce matin du 27/10/2011, la Chine vient d’acheter 17 pays Européens. On avance le chiffre de 1.000 milliards d’Euros. A la chute du mur de Berlin en novembre 1989, on avait annoncé la victoire du capitalisme sur le communisme. 22 ans après, c’est au plenum du Parti Communiste Chinois de s’offrir le plaisir de surveiller les budgets de 17 pays européens. C’est la pire des humiliations que les Européens aient essuyée à ce jour. Mais qu’importe ! Tous annoncent le succès du sommet nocturne de Bruxelles, programmé la nuit justement pour avoir le temps de recevoir la décision de Pékin.
Doit-on dire la vérité au peuple Européen qu’il n’est pas aussi nanti qu’on lui a fait croire ? Shut ! On est en démocratie, et en démocratie avancée, on doit raconter au peuple ce qu’il aime entendre, car c’est ce qui motive son vote. Et c’est reparti avec la propagande habituelle pour continuer de mentir et abreuver ce peuple avec des termes comme “pays riches”, pays développés”, “pays démocratiques”. Tous les dirigeants après le sommet de Bruxelles racontent de retour, à leur peuple qu’ils sont les meilleurs. En attendant dans 6 mois, lorsqu’ils se rendront compte que tout cela ne suffit toujours pas, que même tout le cash chinois de 3.200 milliards de dollars ne sera jamais suffisant pour les sauver du gouffre financier dans lequel ils sont.
Ce que l’Europe n’a toujours pas compris, parce que trop occupée à tirer les ficelles en Afrique, c’est que comme dans la forêt africaine, chaque insecte, chaque animal, aussi grand soit-il a son propre prédateur. Elle a oublié pendant trop longtemps cette règle simple de la survie animalière et cela lui tombe sur la tête aujourd’hui et par conséquent, elle n’a malheureusement développé aucun anticorps, pour freiner le fauve qui a frappé à sa porte; les successifs rafistolages sur la Grèce, les discours génériques pleins de bonne volonté, des politiciens sans aucune vision de l’avenir sont là pour prouver que rien ne leur passe dans la tête pour venir à bout de la désertification industrielle en cours que leur tout nouveau prédateur, la Chine, leur a imposé.
La bonne nouvelle pour l’Afrique, c’est qu’après 500 ans, il y a finalement un prédateur sur la scène internationale pour tenir sous contrôle nos prédateurs traditionnels. Pour la première fois de son histoire moderne, l’Afrique commence à souffler. L’Afrique commence à voir en positif son avenir. Et ce ne sera pas l’assassinat programmé de tous les dirigeants Africains qui ont refusé de s’incliner qui sauvera l’Europe des griffes chinoises, puisqu’elle n’est plus maîtresse de son propre destin.
Et l’Afrique ne peut que profiter de cette nouvelle donne pour frayer son passage vers le vrai développement humain. C’est ce qui est en train de se passer dans plusieurs pays africains comme l’Angola qui devenant le tout premier partenaire chinois sur le continent Africain avec 20 milliards de dollars d’échange en 2010, est passé en 5 ans de pays exportateur de coton à pays importateur du même coton pour alimenter ses nombreuses industries naissantes d’habillement.
Jean-Paul Pougala
vendredi 4 novembre 2011
Les dessous de la carte politico- démocratique au Mali.
Oumar Mariko, le Don Quichotte de la politique malienne a séduit plus d’un. Il croit dur
comme fer à son destin national. Son courage d’opposant légendaire a impressionné. Il a de sérieux
atouts en sa faveur. Son discours politique ne laisse pas indifférent une frange de l’électorat.:
Ni le lyrisme, ni le calme olympien et la modestie enchâssée dans la férocité de l’animal
politique qu’est IBK, ni le souvenir élogieux de zoumana comme ministre des finances de GMT ou de
PM dans la transition, ni la pugnacité et les harangues enflammées d’un Mariko au profit des plus faibles
ne seront suffisants pour triompher au final. Tout se jouera, non pas autour de véritables projets de
société, ou d’idéologies, mais un véritable choc de titans teinté d’inimitié sera le plat de résistance. Leur
salut individuel et celui de la nation malienne résident dans l’union sacrée stratégique. Chacun de ces
trois candidats cristallise des qualités rares. Mais dans la jungle que sera le Mali des élections, auront –
ils la force nécessaire pour vaincre sans périr? Leur survie dépendra d’une coalition. Il n’y aura qu’un
seul et unique Président élu à Koulouba. Que chacun de ces candidats sache intelligemment que les
grandes oeuvres d’envergure se réalisent au prix d’efforts individuels et collectifs. “ united they will
stand, divided they will fall” disent les anglosaxons. L’ambition individuelle sur ce terrain serait
suicidaire à chacun d’eux. Ils sont ambitieux, aidons les en refusant collectivement le statu quo qu’on
nous impose. Nos suffrages les aideront à oeuvrer pour le Mali de nos rêves à advenir. “ j’ai conclu que
la recherche de la vérité était une folie, parce que, quand on la trouverait, on ne saurait à qui la dire.”
disait Jacques Henri Bernardin de Saint-Pierre. Ma folie se satisfait en ceci qu’aux candidats Zoumana
Sacko, Ibrahim Boubacar Keïta, Oumar Mariko, je dis ces vérités, et à l’électorat malien aussi.
Que Dieu sauve le Mali et sa démocratie! Amen.
Les dessous de la carte politico- démocratique au Mali.
Les dessous de la carte politico- démocratique au Mali.
Après l’euphorie de la chute du régime d’airain du Général Moussa Traoré, la déception a
vite pris le dessus chez le peuple malien. Notre jeune démocratie porteuse de tant d’espoirs et de rêves
s’est commuée en une parodie bouffonne, une ridicule démocratie de l’hypocrisie, du mensonge, des
mésalliances et des coups bas qui furent attentatoires à sa pureté originelle. L’ironie de l’histoire a voulu
qu’on soit revenu à la case de départ après vingt ans : la monocratie a succédé à la dictature.
La politique des vingt dernières années fut un véritable “ sésame” pour ses acteurs dans la
caverne malienne. Les deux mandatures de Konaré furent une belle histoire de “Ali Baba et les
quarante voleurs”. La gestion du pouvoir de Touré a été perturbée par la présence d’une ribambelle de
flibustiers, vivant de rapines, d’escroquerie, de corruption, de saccage de deniers publics, à la recherche
de la fortune malhonnêtement gagnée et de la gloire. “ Aladdin et le roi des voleurs “ à la recherche de
la main du Midas malien peut être le titre de l’histoire rocambolesque des deux mandats du Président
Touré. Autant Médée et Circé ont toujours tenu dans leurs mains des verges pour opérer des prouesses,
nos deux compères (Konaré et Touré) qui n’ont pas été des présidents sans vilénie ont fait usage d’une
espèce de verge pour démasculiniser la classe politique malienne en la réduisant à l’expression la plus
achevée de la pusillanimité. Konaré et Touré, tels deux larrons en foire, ont tissé un pacte d’amitié dont
le but est de se protéger mutuellement, aucun d’eux ne voulant aller en prison après leur vie de Président
sous le chef d’accusation de haute trahison, de détournement, de complicité de vol dans l’exercice de
leur magistère. Pour paraphraser Mirabeau: “Vingt ans de déprédations et de brigandages ont creusé le
gouffre où le royaume est près de s’engloutir”. C’est peu dire. Le Mali s’est enlisé dans le précipice. Le
nombre de milliardaires est allé crescendo. Les anciens compagnons fidèles de GMT ont tout
simplement été recyclés. Les malheurs du Mali démocratique ont leurs origines et explications dans la
gestion catastrophique du pays par Konaré et son parti: l’ADEMA –PASJ. Ils ont saccagé le pays.
Comment comprendre la trahison de Konaré vis à vis de IBK, Premier Ministre et Président du parti? Et
le choix de Konaré pour Touré au détriment du candidat de son parti? L’ADEMA PASJ de l’époque
était une puissante machine électorale capable de ridiculiser n’importe quel candidat. Pour éviter à un
monstre carnassier d’entrer dans la bergerie, il fallait jouer la carte du réalisme et de la traîtrise en jetant
son dévolu sur ATT, candidat indépendant, jouissant encore de l’aura d’un certain 26 mars 1991. Le
risque d’enfermer dans la bergerie un loup comme Ibrahim Boubacar Keïta aurait été une aberration des
plus suicidaires. Le pire des choix aurait été le clan des Soumaïla Cissé, Soumeylou Boubèye Maïga. La
guerre des chefs a eu raison de l’ADEMA/PASJ. Alpha Oumar Konaré a preféré accorder sa
bénédiction à l’agneau sans tâche, doux et bon qui allait effacer ses péchés et celui de ses protégés.
En passant le relais, le Président sortant n’a pas manqué de confier le “ secret d’Etat” à son successeur
qui l’utilise comme une épée de Damoclès qu’il brandira jusqu’à la fin de son règne sur la tête coupable
de ses adversaires et récalcitrants politiques. C’est ainsi que nos larrons en foire, cherchant à mettre sur
la rampe un troisième larron, veulent prendre le Mali démocratique en otage après avoir fait main basse
sur lui. Sinon comment comprendre l’entêtement obsessionnel d’ATT pour une reforme institutionnelle
controversée dont l’opportunité peine à s’expliquer. Et que dire de la composition du CENI? Et l’état du
fichier électoral à l’orée des échéances électorales? Toute cette situation sent le mépris, la manipulation
politicienne qui ne dit pas son nom. A qui profite le crime? A Soumaïla Cissé, Modibo Sidibé ou
Tiéoulé Dramé, comme dauphins pour perpétuer une tradition politique ? Il serait fort probable que le “
militaire” ait lu Le Bréviaire des politiciens de Jules Mazarin et le Prince de Nicholas Machiavel et
s’en soit inspiré. Ses hagiographes dévoués ont parlé élogieusement d’ATTisme qui est à mon goût la
théorie des calculs froids, sournois à l’antipode de toute franchise, de tout angélisme. Oui! ATT a fait
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preuve de pragmatisme pur et froid; il a magistralement fait siennes les maximes cruelles et affligeantes
de Machiavel qui ont conforté son pouvoir.
-“ Il vaut mieux être aimé que craint ou être craint qu’aimé.”
Il fut adulé et adoubé par le bas peuple d’où un certain populisme. Mais il fut craint par ses adversaires
politiques qui savent in petto qu’ils ne sont pas irréprochables. “ Si tu n’obtempères pas, je fais sortir les
dossiers qui t’accablent” . Le Président Touré a fait preuve de haute trahison à l’endroit du peuple
malien en faisant ombrage au Parquet anti-corruption dans sa volonté de traquer et de punir les
délinquants financiers. Les rapports du VEGAL sont allés regrettablement en eau de boudin.
Complaisance, condescence ou compérage ?
-“ Si tu peux tuer ton ennemi, fais-le, sinon , fais t’en un ami.”
Pendant tout son règne, Touré a gouverné par la corruption, encouragé le saccage de l’économie
nationale par des prédateurs cyniques. Tout fut frappé par le sceau de la démesure: la malversation et la
complaisance qui l’a sanctifiée. Tout son règne fut caractérisé par la traîtrise, le complot politique, le
mythe de sa personnalité, du narcissisme politique et du mensonge triomphant. Sous une optique
purement militaire, sa gestion consensuelle du pouvoir fut une puissante attaque de diversion. Son offre
à Ibrahim Boubacar Keïta pour la gestion consensuelle du pouvoir après les élections présidentielles du
28 Avril 2002, ne fut qu’un coup fourré de plus. Blaise Compaoré, Maaouiya Ould Taya et Omar Bongo
en savent quelque chose. IBK en bon latiniste se serait dit moult fois ceci: “ Tu quoque, Amadou,
amice”(Toi aussi, Amadou, mon ami !). Bon nombre d’acteurs politiques maliens ont été roulé dans la
farine par Amadou.
A la fin de son mandat et à quelques encablures des échéances électorales, le jeu politicien opaque
auquel ATT se prête est très dangereux pour sa vie post potestatem (après le pouvoir) et l’avenir de
notre pays. Après son règne temporel, les archives seront déclassifiés; la lumière se fera et les rayons
lumineux ne manqueront pas de mettre le peuple malien dans une espèce de géorama lui permettant
d’apercevoir la bassesse des manigances et des crasses peu reluisantes qui ont émaillé la vie politicodémocratique
du Mali des vingt dernières années.
Voici grosso modo la situation politique relationnelle entre les Présidents maliens, les acteurs
politiques et le peuple dans le cadre de notre expérience démocratique. Les deux Présidents Konaré et
Touré, “nos précieux ridicules” n’ont pas été irréprochables. Leurs gestions de la chose politique ont
été empreintes d’une odeur de relent de scandales, de chausse-trapes avilissantes, de coups bas
singuliers, de lâchages odieux, de félonies manifestes et abjectes. Avec le résultat décevant que nous
avons aujourd’hui, peut on légitimement parodier le roi Pyrrhus en disant que “si nous devons remporter
une autre victoire sur la dictature ou la monocratie, nous sommes perdus.”
Gare au fatalisme! Le réconfort vient du fait que se dégagent du lot de nos politiques et aspirants
à la magistrature suprême, des personnalités fortes qu’une certaine mythographie malveillante aurait
dépeintes comme des têtes de turc. Avec une claire conscience de leur destin national: zoumana sacko,
Ibk, Oumar Mariko,-véritables scandales de bons exemples dans le Mali de la corruption politiquepeuvent
nous faire rêver car eux mêmes rêvent de la grandeur et de la splendeur du Mali. Le danger réel
de toute énumération réside dans l’oubli involontaire ou intentionnel. Loin de moi la tentation de faire
de la politique fiction. Loin de moi aussi l’idée de tirer les cartes en me plaisant à faire des prédictions
sur les chances des uns et des autres. A Delphes, dit-on, le don de prophétie était exclusivement réservé
aux vierges, et je n’en suis pas une. Mais à la différence de Cassandre de Troie, j’aimerais qu’on accorde
du crédit à mes élucubrations. Mon credo est que les futures élections au Mali ne seront pas une partie
de plaisir. Elles seront de véritables misères qui se joueront plus à la bourse, à la manigance et la
machination qu’aux véritables projets de société des candidats et à leurs aptitudes réelles à diriger notre
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pays. Assurément, la fraude massive et le cafouillage s’inviteront aux hostilités. La captation médiatique
aussi, comme on en a l’habitude. Il y aura suffisamment de boue pour traîner les “ adversaires
indésirables”. Tous les ingrédients caustiques seront réunis pour que ces empoignades ne soient
vraiment pas folichonnes. Ces trois braves mousquetaires du peuple malien, candidats potentiels triés sur
le volet se démarquent des autres par leur probité candide alliée à une compétence indiscutable. Ils ont la
particularité de ne pas traîner de casseroles bruyantes. Ils peuvent se mettre hardiment devant le peuple
malien et solliciter son suffrage et en a bénéficier sans coup férir. Leurs rapports avec l’argent du
contribuable dans l’exercice de leurs fonctions tiennent de la limpidité du Crystal. Car le peuple veut se
laisser séduire par les plus probes et les plus patriotes.
Je dois à la vérité cette confidence. J’avais dans mes articles antérieurs injustement décrit
IBK. Lorsque l’erreur porte les livrées de la vérité, elle est souvent plus respectée que la vérité même
disait Nicolas de Malebranche. C’est le lieu pour moi de faire mon mea culpa et rendre un culte à cet
homme de conviction et de principe qu’est Ibrahim Boubacar Keïta qui a renoncé à bon nombre de
choses pour sauver la paix sociale au Mali. Il a mis le Mali, son pays, au dessus de toute autre
considération. Sa devise: Dieu, le Mali et ma conscience n’est nullement en porte à faux contre sa
philosophie de la politique qui s’apparente à la naïveté. Il s’est toujours laissé avoir. Il a exercé ses
fonctions administratives avec la plus grande conscience et une honnêteté exemplaire. Pour l’assassiner
politiquement, on aurait fait débarquer en catimini des experts canadiens pour mettre le nez dans sa
gestion de la Primature. Pour le salir, on a méchamment crié sur tous les toits qu’il avait pour mécènes
feu El hadj Oumar Bongo Odimba , Gnassingbé Eyadéma et Laurent Gbagbo. Ce qui tient du récit
imaginaire et de l’allégation mensongère. Tous ceux qui ont été ses fidèles compagnons politiques
pourront affirmer avec véhémence qu’aucun per diem venu de ces imaginaires argentiers n’aura
véritablement aidé l’homme. Et Dieu seul sait combien sont-ils à avoir tenté de le soudoyer comme un
vulgaire spadassin avec des valises pleines de liasses d’argent. Oui! Dans le Mali démocratique, nous
avons aussi eu nos histoires de valises d’argent. Les Babou Yara et consorts ont toujours été engagés
dans des affaires interlopes avec le pouvoir. Il y a eu du louche dans ce brusque coup de coeur
inexpliqué et obscure entre ATT et Laurent Gbagbo où Albert Bourgi (ne pas confondre avec Me Bourgi
Robert) qui sait l’entregent serait intervenu en 2006. Les révélations explosives d’un certain Arsène
Lepigeon sur les compromis vénaux de koulouba dans la crise ivoirienne n’ont jamais été démenties
de façon convaincante. « ATT-cratie : la promotion d’un homme et son clan » a levé l’omerta qui
entourait une camarilla et a offert à l’impudence de nos yeux hardis la nudité d’un système mafieux né
au bord du fleuve djoliba.
Zoumana Sacko, le Deus ex machina: beaucoup de nos politiciens véreux aimeraient le
voir se pendre plutôt que de le voir accéder à la magistrature suprême. Il est de loin celui qui pourra
providentiellement nettoyer l’écurie d’Augias qu’est l’administration malienne minée par la corruption.
Il n’a d’ailleurs pas manqué de jeter le pavé dans la mare à l’inauguration du siège de son parti en
commune V en assénant ceci:”….(sic) le pouvoir doit revenir au peuple pour mettre fin à la corruption.
Dans ce sens, tous ceux qui ont détourné des deniers publics doivent payer jusqu’au dernier centime”
Tout un programme qui perturbera le sommeil de plus d’un! Il maîtrise à ravir les mécanismes et les
arcanes de notre administration gangrenée. La probité et l’expertise qui sont les siennes sont séduisantes
et pèsent lourdement dans les balances du jugement de l’électorat qui veut voir d’abord la vertu morale
comme criterium de choix.
A la recherche de l’avenir immédiat : le présent face au passé
A la recherche de l’avenir immédiat : le présent face au passé
En compagnie d’un mois d’octobre vieillissant je me trouve à rendre visite au « 22 septembre» et à certains de celles et ceux qui l’ont fait. Ce n’est point que je veuille transmettre à autrui une nostalgie qui m’habiterait. L’irritation que provoque en moi la multiplication des errements visibles dans la vie publique et dans le traitement des affaires de la nation, me pousse à prendre à témoin « les compagnons de la renaissance » du Mali dont, hélas, les rangs sont de plus en plus clairsemés. Qu’y a-t-il donc pour qu’il me vienne de vouloir recourir à nos « aînés du 22 septembre » ? En un : il y a que la reforme constitutionnelle est encore en débat. Et je n’ai pas l’impression que tous les protagonistes connaissent bien l’histoire de la pensée politique du Mali. En deux : il y a que le code de la famille est toujours en débat. Et je n’ai pas l’impression que les principaux protagonistes sachent bien en quoi la République du Mali est, par naissance, laïque. En trois : il y a que les élections générales se mènent vers nous. Et je n’ai pas l’impression que tous les aspirants souverains connaissent les vertus sous lesquels le Mali nouveau a été baptisé en 1960. En quatre : il y a que l’école malienne est moribonde. Et je n’ai pas l’impression que tous les acteurs aient conscience du rôle assigné dès le départ à l’instruction du citoyen dans l’agenda de notre nation. En cinq : il y a que l’économie de notre pays est étouffée par la corruption et la criminalité pendant que le budget 2012 de la présidence de la république connait un accroissement de 44,5% par rapport à celui de 2011. Et je n’ai pas l’impression qu’il existe une volonté politique de redresser la situation. Alors j’invoque les aînés. Tous les aînés qui sont encore avec nous. Je les invoque à travers Amadou Seydou « Djikoroni » Traore et Seydou Badian Kouyaté. Que nos anciens, sous le serment de leur passé patriotique commun veuillent redresser ma parole délivrée ci-dessous si elle est tordue. Le but de ce papier est de rappeler aux uns et aux autres les serments et l’esprit qui fondent les communautés dans lesquels nous vivons. La violation de principes originels est la cause, très souvent, que les prédictions apocalyptiques se réalisent plutôt que les espérances de nos baptêmes. Le pourquoi se trouve dans la persistance, l’entêtement quelque fois, trop de fois, des hommes, à agir dans l’ignorance de ce qui a fait que nous soyons où nous sommes et qui a fait que nous soyons ce que nous sommes. Si nous ignorons où nous sommes et d’où nous venons, alors où pouvons-nous aller?
Comment notre culture politique a-t-elle été construite ?
Dans la génération de mes parents, on n’allait pas très longtemps à l’école. Souvent, très souvent, on n’y allait pas du tout. Nos aînés ont pu mener le Mali du jouc colonial à l’indépendance sans violence ni rancune contre le peuple de l’ancienne métropole. Je ne suis pas entrain de dire que nos aînés furent des anges ou qu’ils ont réussi tout ce qu’ils ont entrepris. Je veux dire que même lorsqu’ils se sont trompés, lorsqu’ils furent d’un coté ou d’un autre, ils ont fait des choix en se fondant sur deux choses : la conscience politique et la volonté patriotique. Même lorsqu’il leur est arrivé de se séparer, ils étaient reliés par un fil comportant deux nœuds : une vision politique et un attachement au pays. Ils avaient découvert l’arme politique, l’avaient maitrisée et s’en étaient servie. Des associations ont été le lieu de l’apprentissage de la politique. Les premières associations furent le « Foyer du Soudan » de Makane Makoumba Diabaté et Mamadou Konaté, « Art et Travail » de Modibo Keita, « Esperance » de Fodé Toure. Deux autres associations s’étaient également établies sous la forme de sections locales d’associations métropolitaines de tendances socialistes et communistes. Les « associations indigènes », « Foyer du Soudan », « Art et Travail », « Esperance » furent des lieux de rassemblement et de prise de conscience mais en réalité ce sont les deux associations à ascendance métropolitaine qui furent les vraies places de la formation politique. L’une était le « Centre d’Etude Franco Africain » (CEFA) que dirigeait Makane Makoumba Diabaté. L’autre était le Groupe d’Etude Communiste (GEC) dirigé par deux européens et trois soudanais : Morlet un agent des PT&T, Fayette un instituteur, Idrissa Diarra et Abdoulaye Diallo deux commis des PT&T, Lazare Coulibaly, un ouvrier du bâtiment. Les courants de pensée socialiste et communiste, fondamentalement et essentiellement républicains, laïcs, vont marquer la formation de la pensée politique moderne du Mali. Signalons que certaines personnalités marquantes de l’époque avaient peu participé à la formation politique. Ils avaient plutôt consacré leurs efforts à la recherche académique. Ce fut le cas, en particulier, de Fily Dabo Sissoko et de Mamby Sidibé. Ils ont porté leurs efforts sur la recherche en sciences sociales, particulièrement la sociologie, l’anthropologie et l’histoire. Beaucoup plus tard, certains jeunes « indigènes » arrivèrent et contribuèrent efficacement à l’éducation politique, souvent sur la base de théories radicales. Ces jeunes furent fortement encouragés par les échos des voix éminentes du Tiers Monde symbolisées par Ahmed Soekarno, le Pandit Nehru, le Colonel Gamal Abdel Nasser, et le Premier Ministre Chou En Lai. Voix qui furent particulièrement amplifiées par la Conférence de Bandoeng. Ces jeunes savaient désormais depuis la défaite française de Dien Bien Phu que malgré sa puissance le colonialisme pouvait être battu. Deux de ces jeunes parmi les plus représentatifs nous intéressent ici. L’un est Amadou Seydou Djikoroni Traore qui fut autant sévèrement persécuté par l’administration coloniale que ses aînés le furent. L’autre est Seydou Badjan Kouyaté, un des premiers universitaires engagés. Ce dernier fut très attentif à ce qui se passait en Chine.
Avant de modifier un seul texte de base que nous avons hérité de la période de l’indépendance, né du travail méticuleux de ces femmes et hommes dotés d’une haute culture politique, risquant ainsi de déséquilibrer notre société, nous devons, en premier lieu, comprendre comment ce texte est né.
La question de la double nationalité
Le 22 septembre 1960, « aux douze coups de minuit », la voix du Président Modibo Keita déclara la cessation de tout lien de dépendance de notre pays d’avec la France. Débuta alors la tâche de la construction d’une nation moderne. La globalisation n’existait pas mais il y avait la guerre froide. Rappelons qu’en Guinée voisine, Sékou Toure, avait été moqué à cause des multiples complots qu’il dénonçait. Je ne dis pas que des innocents n’ont pas été victimes du régime du PDG-RDA, mais je signale que les historiens nous ont appris, depuis, qu’en vérité Jacques Foccart et les forces étatiques, clandestines et néocoloniales qui étaient entre ses mains n’ont jamais laissé de répits ni à la nouvelle Guinée ni au Mali naissant. Aujourd’hui on sait que l’utilisation de binationaux etait une des cartes maitresses que Foccart voulait jouer contre ces pays. Le Mali de l’époque était entouré, à part la Guinee, par les pays suivants tous acquis à Foccart : le Sénégal de Léopold Sédar Senghor, la Cote d’Ivoire de Félix Houphouët-Boigny, la Haute Volta de Maurice Yaméogo, le Niger de Hamani Diori, l’Algérie francaise, la Mauritanie de Moctar Ould Dada. A cette liste de voisins immédiats, il faut rajouter des anciens partenaires de l’originelle Fédération du Mali ayant rejoint le Conseil de l’Entente créé par Houphouët-Boigny avec l’aide de Foccart : le Dahomey de Hubert Maga et Marcellin Sourou Migan Apithy. Dans ce contexte, même un pays comme le Mali ouvert, constitutionnellement, à l’abandon de sa souveraineté au profit d’un ensemble africain plus large se devait de se protéger. La moins coûteuse des protections, tout en attribuant des passeports maliens à des patriotes africains du Kameroun, de l’Azanie, pourchassés, etait de se garder contre la double nationalité offerte à certains de ses ressortissants. La menace des forces néocoloniales contre l’indépendance nationale ; voila ce qui a conduit le Mali à ne pas reconnaitre la double nationalité dans le monde dangereux de 1960. Je rappelle que déjà sous l’autonomie interne en 1959, afin de limiter la tentation du mariage mixte à laquelle des étudiants maliens en séjours d’études en Europe pouvaient être soumis, le gouvernement territorial avait envisagé d’offrir des bourses d’études aux fiancées de nos étudiants. Ainsi de nombreuses jeunes filles maliennes iront rejoindre en France leurs fiancés étudiants. Cela permit de former certaines de la première génération d’infirmières et de sages-femmes du Mali indépendant. Le Secrétaire General des Etudiants et Stagiaires maliens en France de l’époque, Moussa Baba Diarra (qui lui se maria à une francaise, si ma mémoire est correcte), deviendra ministre du travail, quelques années plus tard. Une des raisons de sa promotion était qu’il avait réussi à implémenter ce projet. Cette période est révolue. La globalisation a ouvert une nouvelle existence à la tradition malienne du voyage initiatique permettant aux jeunes de connaitre le monde en le parcourant. Nos textes doivent reconnaitre cette réalité : il est devenu naturel pour le malien d’avoir une identité multiple, malienne à 100%, autre chose, également, à 100%.
Le code de la famille dans la république laïque
Au Mali, dans la période coloniale, il y a avait quatre sortes d’individus : les sujets français (la grande majorité), les évolués, les citoyens français, les étrangers (les intermédiaires libano-syriens, les commerçants grecs, les fonctionnaires extraterritoriaux). Si ma mémoire est fidele et pour donner une idée, il y avait à Bamako au milieu des années quarante, 57.000 habitants dont environ 500 citoyens français, 300 évolués et les autres, plus de 56.000 personnes représentant plus de 98% de la population qui étaient des « sujets français ». Ces chiffres transposés à l’échelle nationale signifient que plus de 98% des habitants de ce pays étaient régis par « la coutume » et « la loi de l’indigénat » qui gérait entre autres, le travail forcé. Ainsi la presque totalité des habitants de notre pays étaient sans droits humains. Après le 22 septembre 1960, il fallait donner une identité au malien et donner une identité à la brique constitutive de la société, c'est-à-dire la famille. Pour cela il fallait une Loi. Cette Loi, appelée « Code de la Famille » s’est inspirée de sources comme la coutume, la religion, et d’autres sources y compris les vertus de la république, les savoirs nouveaux provenant du progrès de la science et de la technologie. La République du Mali née le 22 septembre 1960 est héritière de la République Francaise, qui après deux siècles de réflexion a choisi de reposer sur cinq vertus qui sont : « la Liberté, l’Egalite, la Fraternité, la Justice, la Solidarité ». La République Française a choisit de fonder le progrès social sur les savoirs nouveaux et le progrès scientifique. De son aînée la République Française dérivent certains serments de baptême de la République du Mali tel le « Pacte Républicain ». Non écrit, il fonde notre laïcité. Selon ce pacte, tout apport à la loi n’est acceptable que s’il respecte les vertus précités et que s’il n’est pas contraire aux savoirs nouveaux tirés des progrès de la science. Par ailleurs, le 28 septembre 1960, en acceptant librement d’adhérer à l’Organisation des Nations Unies, la République du Mali a aussi accepté de reconnaitre que désormais le Droit International devenait une source éminente de son Droit National. En foi de cela, par exemple, défavoriser une personne selon son sexe ou selon le statut matrimonial de ses parents ne peut être la loi du fait que cela n’adhère ni à la vertu d’égalité, ni à celle de justice, ni à celle de solidarité. Par conséquent, une discrimination basée sur le sexe ou sur le statut matrimonial ne peut être loi en République du Mali, à moins de changer les bases de notre République. De même de ce que la science moderne nous dit, la République du Mali ne peut accepter, par la loi, de valider le mariage d’une fille immature.
La force de la démocratie est son esprit : une saine compétition des idées
La démocratie ne peut se réduire à un folklore. Etre un démocrate se manifeste par un état d’esprit et des comportements. La santé de la démocratie se retrouve dans la santé des élections. Sur cette base, si nous ne prenons garde, les élections de 2012 peuvent être entachées de deux défauts.
Le premier défaut tient de l’administration. Les calculs montrent (confère un papier précédent de la Coalition Patriotique pour le Mali) que l’administration dispose d’un réservoir de votants fictifs potentiels lui permettant de faire élire quiconque avec le taux de son choix y compris au premier tour. Je n’ai pas dit que l’administration envisageait de se servir du pouvoir (illégal) qu’elle détient à travers ce stock de votants fictifs.
Le second défaut vient de la liste électorale malienne, alphabétique. Une bonne liste pourrait identifier un votant à l’aide de onze (11) paramètres (nom, prénom, prenom du père, nom et prenom de la mère, date de naissance, région d’habitation, ville, commune, numéro de la rue et de la porte). La liste alphabétique actuelle se contente de sept paramètres dont deux (nom, prénom) sont vérifiables à l’aide de la carte d’électeur. Un calcul simple de combinatoire à la portée de n’importe quel élève de terminale en mathématiques, montre que chaque électeur pris comme un élément d’un espace de dimension sept identifié uniquement à l’aide de deux coordonnées peut engendrer 2500 individus. Cela signifie que chaque parti a la possibilité de se créer autant de listes et d’électeurs qu’il le souhaite puisque d’une seule vraie carte d’électeur (digitalisée ou non), on peut créer 2500 (vrais-faux) votants. Je ne suis pas entrain de dire que les partis et leurs candidats feront usage de ce pouvoir (illégal). Ce que je suis entrain de dire est que seule la volonté de respecter les vertus républicaines et la sincérité du vote peut nous garantir des élections apaisées. Les enjeux sont tels qu’il serait imprudent de sous estimer la fraude et ses conséquences dans les élections à venir.
L’école du savoir et du savoir-faire au service de l’émancipation
Le savoir et le savoir-faire constituent et ont toujours constitué la principale délimitation entre ceux qui peuvent et ceux qui ne peuvent pas. Nos aînés, par rapport au colon ne savaient pas. Ceux des nôtres qui savaient un peu s’étaient vus coller l’étiquette « d’évolués ». Les autres, « les indigènes », « les sujets », étaient soumis à l’arbitraire et à la brutalité de l’administration coloniale. C’est pour cela que le 22 septembre 1960, une des premieres tâches que se sont assignées nos aînés rassemblés étaient d’instruire les maliens. Leur volonté pris corps dans la reforme de l’éducation de 1962 dont l’objectif était d’apporter au plus grand nombre de maliens le savoir scientifique et technique. Cette reforme appartient à l’histoire de notre pays. La reforme de 1962 était une bonne réponse à de vraies problèmes dans le monde tel qu’il était en 1960.
En entrant dans le 21eme siècle, le monde est devenu un village global où la compétition entre les nations est âpre et les meilleures sont déterminées par la capacité de leurs populations à produire du savoir et à résoudre les problèmes de la vie réelle. L’école du 21eme siècle qui procure ce savoir est basée sur l’esprit critique et la capacité d’analyse. Ce savoir émancipe nos populations qui acquièrent par lui la capacité de « fabriquer » les outils de son bien-être grâce à la technologie. Grâce à Internet, le savoir scientifique et technologique est disponible pour tous les peuples du monde. Cependant un peuple ne peut en tirer profit que si la vision politique, stratégique de ses leaders le permet. Le Mali a-t-il mis en place un équivalent actualisé de la reforme de 1962 ? La réponse est clairement : non. Pourquoi ? Parce que les clés pour ouvrir la porte d’accès au savoir du 21eme siècle, chaque période historique a ses caractéristiques, se compose de trois parties qui sont: (1) l’utilisation de la technologie dans l’éducation comme moyen d’amplifier l’exploration et la découverte scientifique, (2) le partenariat public-privé comme moyen d’accroitre l’efficacité de l’enseignement, (3) l’interdisciplinarité et la multidisciplinarité comme modalités nouvelles d’acquisition du savoir.
Si les autorités maliennes voulaient une modernisation de l’éducation alors, elles auraient : (i) mis en place un programme subventionné d’accès à Internet pour toutes les écoles, y compris privées, en tout point sur l’étendue de la République du Mali où cela est possible, (ii) suscité entre les établissements publics et privés performants des relations de partenariat qui serviraient « l’employabilité » des diplômés, (iii) enrichir chaque établissement par création de départements divers en lieu et place de la scission actuelle de l’Université de Bamako en quatre entités excluant la multidisciplinarité et l’interdisciplinarité.
Si nous voulons que nos diplômés soient employables, il faut combiner la capacité des (lourdes) institutions publiques à former dans les sciences fondamentales à la flexibilité des légères structures privées, destinées par nature, à s’adapter promptement aux besoins du marché de l’emploi. La pertinence d’un responsable du secteur de l’éducation consiste soit à discerner cela, soit à discerner et à écouter ceux qui sont capables de le lui dire. Quel gâchis cela est-il de laisser à la rue des milliers de jeunes par défaut d’opérabilité des établissements publics d’enseignement supérieur alors que bien de méritants établissements privés ne demanderaient qu’à les recevoir et à les éduquer. Quitte à encadrer ces établissements par un système approprié d’inspection. Le gouvernement malien commet, dans le traitement des problèmes de l’éducation, une faute économique, politique et sociale grave qui est d’ignorer ou de sous-estimer ce que les économistes appellent « l’analyse des coûts d’opportunité ». Dans une très large mesure, la qualité de la vie dans le futur dépend essentiellement de la façon dont les autorités courantes traitent les opportunités présentes.
Pour ma part, je n’ai pas l’intention de rester immobile. Je vais écrire aux deux ministres en charge de l’éducation pour leur soumettre des propositions concrètes. Je vous tiendrai au courant. Nous n’avons pas le droit, malgré tout, de laisser le Mali dépérir surtout par son système éducatif.
Politique monétaire, politique budgétaire et développement
La crise économique mondiale en cours démontre à souhait, même aux yeux des plus intransigeants adeptes du néolibéralisme, l’intérêt et l’importance du rôle de l’Etat dans le développement national. Particulièrement en période de crise. L’Europe est entrain de risquer la mort en raison de déficits au delà de 6%PIB et de dettes publiques au delà de 90%PIB. Ce qui est terrible c’est que le malien vit en permanence dans cette situation de crise où le déficit dépasse 10%PIB et la dette 120%PIB !!! Rappelons à ce sujet qu’un décret colonial en date du 17 avril 1900 avait enjoint à la Colonie du Soudan de ne pas avoir de déficits budgétaires. Ce décret, il est vrai a conduit, entre autres, à l’institution du travail forcé, mais a prouvé que les ressources de ce pays peuvent être bien gérées afin de subvenir aux besoins de ses populations.
Alors que tous les Etats européens s’enfoncent dans la rigueur économique (diminution des dépenses publiques, augmentation de la pression fiscale), le budget du Mali pour 2012 prévoit une augmentation de 44,5% du budget de la seule présidence !!! Les politiciens prévoient la création d’un Sénat. De nombreuses catégories professionnelles parmi les plus favorisées ne paient pas d’impôts. De nombreuses exonérations diminuent les recettes de l’Etat et enrichissent des rentiers. L’Etat a, aussi, maintenu le financement de l’université qui, depuis trois ans, ne fonctionne pas. Au profit de qui ? A ce niveau également on peut observer une grande différence entre l’attitude des fondateurs de la République du Mali et leurs successeurs. En 1960, le Président Modibo Keita qui n’avait de connaissances économiques modernes que le peu qu’il avait appris durant sa formation politique au sein du GEC et du RDA. Le President Modibo Keita décida qu’il lui fallait connaitre plus sur l’économie et particulièrement sur la monnaie. Avec ses collaborateurs, il décida de prendre des cours à distance. Ces cours furent conçus et développés à la Banque Centrale de l’Europe du Nord (BCEN), une structure financière contrôlée par l’URSS et installée à Paris dans le quartier de la Gare Saint Lazare, à deux pas des Grands Boulevards. Afin d’éviter des actions de sabotage qui auraient pu voir ces cours interceptés et travestis, il fut décidé de camoufler leur acheminement. Les cours étaient, comme d’usuels matériels scolaires, envoyés à la Librairie Populaire du Mali (LPM) dirigée par Amadou Djikoroni Traore. A son tour celui-ci remettait les colis à sa secrétaire qui était l’épouse du Ministre Louis Nègre. Celle-ci remettait le courrier, le même jour, à son mari, Louis Nègre, qui à son tour, dès le lendemain, remettait les cours au Président Modibo Keita. Je peux vous garantir que la déclaration que le Président a faite en juillet 1962 sur la monnaie a été écrite sa main. Signalons cependant que le Président Modibo Keita s’était choisi depuis l’époque du Gouvernement Territorial de 1959, une très solide équipe de conseillers économiques. Cette équipe dirigée par le Professeur français Jean Bénard comprenait l’Egyptien Samir Amin, le français Jean Leroy, l’israélien Eli Lobel et le portugais Da Nombrega.
De même c’est Seydou Badian Kouyaté qui présenta au retentissant « Second Séminaire du RDA » en juillet 1962 l’orientation de la politique malienne en matière économique et monétaire. Le Docteur Seydou Badian Kouyaté, un médecin de formation, avait pris la peine de s’instruire en économie. C’est ce séminaire qui bâtit l’historique « Sixième Congres » du RDA et confirma la ligne politique dont les grandes orientations avaient été édictées le 22 septembre par le Congres Extraordinaire sous la forme « d’un Mandat Impératif adressé à la Direction du Parti ». Ce congrès est historique en ce sens qu’il a été le seul tenu par le RDA entre le Congres Extraordinaire du 22 septembre 1960 et le 19 novembre 1968. A ce titre, je voudrais signaler aux jeunes que le livre de Seydou Badian publié à Présence Africaine en 1963 intitulé « Politiques de Développement et Voies Africaines du Socialisme » situent de façon non encore dépassée les problèmes de fond de l’économie malienne.
Conclusions
Pour terminer ce papier je vais observer que nos aînés se sont distingués, globalement par leur acharnement à se mettre au service de nos populations par une vision et un engagement politique progressistes éclairés par les savoirs scientifiques de leur époque. Loin de moi l’idée de vouloir affirmer qu’ils furent des anges et de divins bienfaiteurs. J’ai cependant l’ardente obligation de dire aux jeunes, que j’ai vu en eux des femmes et des hommes mus par des idéaux patriotiques. J’ai beau regarder autour de moi, ces jours présents, je suis en mal de trouver, parmi nous, autant de don de soi. J’ai, hélas, la triste sensation de constater que l’enrichissement personnel sans effort de l’élite et l’extension de l’ignorance à tous, sont devenus les principales ambitions et peut être les seules que nous développons. Il y a des jeunes, certains sont remuants, mais la plupart sont sans la moindre culture politique. Ils sont donc comme des serpents sans têtes, des tigres sans griffes et sans dents, donc de simples épouvantails. Le système dans son cynisme s’amuse à les affamer avant d’en acheter quelques-uns. Je vais rappeler a nous tous ces paroles de sagesse de nos terroirs en remontant encore plus loin que le 22 septembre 1960 ; elles nous apprennent que la pire forme d’esclavage est la servitude volontaire à l’argent sale et facile (Nata de be horon ke jon ye). Chère sœur, cher frère, nous sommes et demeurerons, toi et moi, responsables et de façon irrévocable du présent et du futur du Mali.
Dialla Konaté, Bamako,
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