Des dizaines de titres édités par
le Centre arabe de recherche et d’études politiques, dont le siège est à
Doha, capitale du Qatar, sont actuellement exposés dans les librairies
d’Alger. Inconnue en Algérie, ce centre, créé en 2012, propose des
ouvrages ayant pour thème central le «printemps arabe», traité sous
divers aspects, mais qui ont tous une orientation politique claire : La question des minorités dans le monde arabe, L’expérience révolutionnaire tunisienne, Les élites syriennes et leur rapport avec le Liban, Les perspectives de la révolution syrienne sont quelques titres illustratifs de ces textes vraisemblablement commandés.
Ouvrages collectifs ou signés par des
auteurs connus, comme le Syrien Burhan Ghalioun, l’ancien président du
Conseil national syrien, créé en 2011 par le Qatar, ou l’omniprésent
intervenant palestinien Azmi Bichara, un habitué de la chaîne Al Jazeera
et lui aussi très proche du Qatar qui en fait un vrai porte-parole
médiatique. Il en est le directeur. Cet arrivage massif, qui domine
désormais le rayon réservé aux ouvrages en langue arabe dans certaines
librairies d’Alger, laisse perplexe. Le mystère reste entier notamment
sur la filière de distribution et surtout d’importation de ces livres de
propagande.
Cela s’apparente à une campagne ciblant
une population restée jusqu’ici rebelle au discours subversif exporté
par le Qatar, par divers moyens et sous différentes formes. Une campagne
qui rappelle l’invasion «culturelle» saoudienne en Algérie, à travers
des livres religieux qui continuent, d’ailleurs, à inonder le marché
algérien, notamment à l’occasion du Salon international du livre
d’Alger, à la différence qu’une partie de ces ouvrages étaient,
d’emblée, interdits par les autorités pour des motifs bien justifiés.
R. MahmoudiTitre modifié.
Source: ©Algérie Patriotique
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