mardi 26 avril 2016

« Les tragédies de l’histoire révèlent les grands hommes; mais c’est toujours les médiocres qui les provoquent. » Thomas Sankara
Cette honte, nous n’en serons pas à vos côtés, comptables devant l’histoire du Mali. Vous avez au déni de tout honneur militaire, insulté l’hymne national « … si l’ennemi découvre son front, au dedans ou au dehors, debout sur les remparts, nous sommes résolus de mourir… ». Vous avez insulté l’armée d’un pays/ grande nation en laissant des soldats sans armes devant un ennemi qui ne sait absolument rien des règles et relations nationales. Du coup vous avez souillé le grade de Général d’armée que vous vous êtes offert. Vous avez invalidé, par votre malice, seul espace où vous êtes vraiment général, une armée digne de respect. De Modibo Keïta à Moussa Traoré. Ce dernier, qui, pour sûr, se roule aujourd’hui dans la poussière de la honte que vous lui avez collée. Vous êtes aujourd’hui la tâche indélébile de la honte nationale. Je sais que les patriotes, « debout sur les remparts » redonneront à tous
les découragés, l’espoir de revenir à l’honneur perdu de votre fait qui est tout sauf patriotique et militaire. Oui, je comprends que le confort de la drogue avec ses milliards ne vous permet point d’être au feu de la défense d’une patrie en danger. Et ce danger vous l’entretenez – pas pour longtemps et c’est sûr – afin d’échapper à ce qui, inévitablement vous attend au terme de cette belle mission que le peuple malien vous a confiée pour une 2e fois. Et vous le trahissez (si honteusement!!!) en livrant en pâture une si belle partie du Mali à une soldatesque sans âme ni culture à des hordes barbares de mercenaires dont l’histoire est connue… à une bande de voyous que vous avez, vous et Alpha Konaré vêtus du si sacré uniforme de l’armée malienne ; ce, au mépris de tout principe d’État.
Manque de clairvoyance
Jetez un œil du côté des nigériens et vous ferez la somme de votre manque de clairvoyance et votre manque partagé avec Alpha de dignité et de sens de celle-ci… Je vous en donnerai de solides détails très prochainement.
Vous avez livré le nom ARMÉE NATIONALE à la risée publique. Vous avez donné à ce corps la couverture de la misère morale et psychologique en émasculant (moralement) quelques officiers de valeur à qui, au nom de votre misérable titre de « chef suprême des armées », vous avez enlevé toute capacité d’action et toute autonomie de décision… pour la défense du territoire national et la cohésion d’une nation qui a l’honneur de savoir compter ses âges.
Vous êtes, Monsieur Amadou Toumani Touré – et c’est ici malheureux de l’écrire – en effet un homme sans ancrage ; et c’est votre actuelle irresponsabilité qui le figure et le configure. Autrement dit, désigné : malien certes, mais malien sans terroir. Vous me comprenez parfaitement… Nous en avions causé, vous et moi en juillet 1997 au quartier du fleuve à Bamako dans vos bureaux de la Fondation pour l’enfance. Et je vous rappelle qu’au terme de cet entretien, je vous ai donné une parole noble, tenue par un noble : « Monsieur le Président, je ne publierai jamais cette série de douleurs que vous avez vécues… ». Parole tenue jusqu’à demain.
Je vous souhaite d’être un peu plus homme pour vous-mêmes, et pour votre famille qui a tant besoin de vos vieux jours. Je vous promets ici une levée de bouclier épistolaire aussi longtemps que vous en êtes là. Parce que, aussi, au nom de votre titre vous avez empêché à des soldats de riposter rien que pour se défendre et protéger le Mali : vous êtes Monsieur responsable du massacre de 117 militaires égorgés et éventrés à Aguel Hock et Abeïbara. L’armée nationale est aujourd’hui en droit de SÉDITION GÉNÉRALE dans l’attente d’un homme d’État de la hauteur de plus engagés que vous ».
Mahmoud Alpha Maïga, Paris.

Kassin 23 Février 2012

Que le droit soit dit en république du Mali!

Avec ses généraux de salons, nominés aux Oscars de la grande corruption, ATT, par une politique délibérée de l'autruche, a volontairement retiré l'armée malienne des bases militaires du nord du Mali au lieu de les renforcer à un moment où l'insécurité grandissait.

Il a contribué à affaiblir l'armée en envoyant les officiers supérieurs dans des postes au sein des structures administratives d'ordinaire civiles au lieu de les faire contribuer à la formation des troupes sur le terrain et à la formulation et aux raffinements de la stratégie de défense nationale du Mali au sein de l'armée malienne. 

Il s'est adonné à des dépenses inutiles de propagande de cinquantenaire au nom de l'indépendance du Mali alors que concrètement il n'a rien fait pour équiper sérieusement nos forces armées et de sécurités pour assurer cette indépendance sur le plan de la défense et de la sécurité, (le président Modibo n'exploitait pas d'or à ciel ouvert avec un prix de l'or qui crève le plafond quand il a fait face à la rébellion du début des années 60 avec une armée âgée  d'à peine deux ans et Att n'est pas plus homme de paix que lui, et pour preuve sous Modibo, la diplomatie malienne rayonnait de mille feux de la maison blanche jusqu'à à la Corée en passant par le Kremblin).

 Att a contribué, par sa politique d'intégration sauvage des bandits armés du nord (au lieu de les traduire devant la justice malienne pour complot contre le Mali), à faire infiltrer l'armée malienne des éléments nuisibles qui collectent en son sein des informations pour ensuite déserter et venir attaquer nos camps militaires, nos villes et sites touristiques, nos axes routiers et s'adonner, nuitamment ou au grand jour, à des trafics illicites et criminels.

 Att a encouragé les prises d'otages par sa politique de médiation intéressée, avec à la clé des rançons se chiffrant à des centaines de milliards de nos francs aux mains de malfaiteurs sans vergogne, en lieu et place d'une solution militaire appropriée conduite par l'armée malienne qui en avait les moyens.

Att a dilapidé l'argent du contribuable malien en essayant d'amadouer des touareg rebelles qui n'ont aucun respect pour la nation malienne et qui ne s'y cachent pas avec des propagandes anti-malien notamment sur le site Internet de Kidal Info et dans des médias algériens.

 Att a sciemment laissé rentrer et s'installer des individus armés et malintentionnés avec, s'il vous plait, une prime pour vols d'armes libyennes de 50 millions de francs avec rallonge de 50 tonnes de vivres (puis qu'il adore le vol et les voleurs qu'il ne veut surtout pas humilier du moment où ils sont chefs de famille alors que les maliens du sud rentrés de Libye étaient dans le "bè bi Ba bolo" c'est à dire l'autre côté de la politique Att de l'injustice d'état).

Il a envoyé quelques uns des plus endormis des membres de son gouvernement d'incompétents (sécurité, justice, école, santé, emploi, foncier, pouvoir d'achat, élection, corruption...) et engagé une mission de parlementaires zélés à la rencontre de ces malfrats de grands chemins et mercenaires déchus sous d'autres cieux, à mal d'inspiration, pour les signifier qu'il ne seront pas inquiétés en république du Mali puisqu’il n’est nullement envisagé par le régime ATT de les attaquer militairement. Et, tenez vous bien, qu'ils peuvent même venir siroter, tranquillement, du thé à Koulouba, aux frais du contribuable malien et se moquer des maliens en arabe quand bien même qu'ils connaissent parfaitement le français (langue officielle du Mali jusqu'à preuve du contraire).

Et toute cette propagande nauséabonde a été faite aux frais du contribuable malien (au moment où le déficit des pluies annonce des jours difficiles pour nos braves paysans, éleveurs et pêcheurs qui travaillent et gagnent leur vie honnêtement depuis des millénaires) en lieu et place de la mission noble de défense et de sécurité du Mali dévolue à nos forces armées et de sécurité.

Par cet acte, ATT et ses complices ont prouvé à suffisance qu'ils connaissaient et connaissent encore, exactement, où se trouvent les bandits armés sur le territoire malien et n'ont rien fait pour permettre à l'armée malienne de les déloger, de les désarmer et de les remettre à la justice malienne alors qu'il est chef suprême des armées et préside la magistrature suprême. Pire, nos forces armées envoyées au nord étaient manifestement sous équipés à Menaka, Andaramboukane, Aguelhoc, Lere (Gloire et mention spéciale au capitaine Sékou Traoré et ses troupes lâchement exécutés alors qu'ils défendaient fièrement le drapeau malien et n'ont jamais vu de renforts pour leur prêter mains fortes alors qu'ils combattaient à moins d'heure d'avion de Gao et de Tessalit.

Et comme un film d'horreur sous nos yeux, un patriarche respecté d'Hombori de 78 ans est aussi lâchement exécuté sans défense par des hommes armés qui font ce qu'ils veulent sur ces terres de Kankou Moussa que certains veulent s'approprier en bons usurpateurs.

Pourquoi? Pourquoi? Pourquoi?

Alors que ATT et son gouvernement disposent annuellement d'un budget de 100 milliards de F CFA pour la mission noble de défense et de sécurité du pays sans compter celui de la justice dûment validé par la représentation nationale à l'assemblée nationale.

Tous ces actes, ATT les a fait et posé en son âme et conscience (jouissant de toutes ses facultés mentales et psychiques) alors qu'il était sous serment devant le peuple malien et disposait de tous les moyens d'état (renseignements de la sécurité d'état, police nationale, gendarmerie nationale, garde nationale, armée de terre, armée de l'air....) qu'il a sciemment détournés de leur noble mission de défense de l'intégrité de territoire national et de la souveraineté intérieure et extérieure  du Mali dans le seul but d'accorder des pans entiers du territoire malien à des armées étrangères (souvent dans des accords dont personne ne lui a mandaté la signature) pour qu'elles s'adonnent à des activités dignes de rodéo pour la plupart illicites et criminelles contribuant à faire à porter atteinte à l'armée malienne et aux symboles de l'état malien dans plusieurs villes du nord du Mali, à faire déplacer plus de 100.000 maliens du nord dont la moitié dans les pays frontaliers qui ne sont pas toujours plus nantis que nous, à faire fuir les touristes, les ONG et d'autres partenaires et investisseurs au Mali et toutes les ressources financières qu'ils apportaient à nos braves populations du nord dans leur combat pour la survie et le développement dans des zones extrêmement difficiles par le climat et les étendues des terrains.

Alors que la situation au nord du pays s'envenime avec des attaques quotidiennes (inadmissibles) de nos populations et de leurs biens dans la région de Kidal, Att continue avec sa politique aux œillères (un ministre de la défense aux abonnés absents, un ministre de la sécurité en bazin,  un comité de défense foulard au cou façon grand mère qui veille sur ses petits enfants plutôt que sur une république, une augmentation du salaire du président, pour quel mérite d'ailleurs?...) et n'a jamais anticipé une guerre d'embrassement général au nord pour permettre à l'armée malienne de la circonscrire et de créer les conditions de   l'étouffer complément comme au Niger voisin.

ATT ,par ces forfaitures, doit être traduit devant la justice malienne (dès la fin de son dernier mandat le 8 juin 2012 à la tête de l'état malien) pour haute trahison du Mali, d'association de malfaiteurs, de complot contre l'armée malienne, d'abus de confiance et de recel, ayant contribué à déstabiliser la république du Mali, à entamer sérieusement son intégrité territoriale et sa souveraineté, à porter une atteinte grave à la vie et aux biens de citoyens maliens et certains de leurs hôtes, à saper l'autorité de l'état malien et à fouler au sol l'image du Mali dans le monde.

Et tout cela à des fins personnelles et inavouées totalement contraires à la mission noble de président de la république du Mali qui lui a été confiée  par le vaillant peuple malien fièrement installé depuis toujours au cœur de l'Afrique.



Vive le Mali démocratique! Et que le droit soit dit en république du Mali!


lundi 25 avril 2016

DECLARATION DU COLLECTIF «NON A LA FALSIFICATION
DE L’HISTOIRE DU MALI»
En cette année du jubilé de la Grande Insurrection Populaire du 26 Mars 1991, au moment où notre pays, le Mali, est plongé dans une crise sans précédent, au moment où notre Peuple pleure encore le sacrifice de ses meilleurs fils dont les tombes toujours fraîches se referment difficilement, voilà qu’un collectif de fantassins d’une cause à jamais perdue, sélectionnés jadis selon eux-mêmes sur la base de leurs compétence, loyauté et patriotisme, publie un livre sacrilège « Le Mali sous Moussa Traoré », à la gloire de leur mentor, le bourreau de notre Peuple. 
Les auteurs de l’ouvrage contre la démocratie malienne ont la prétention d’établir la « vérité » sur la période de  l’histoire du Mali, de 1968 à 1991,  période du règne de Moussa Traoré et de ses compagnons. Mais l’amnésie collective des falsificateurs, qui semblent plus se prévaloir de leur diplôme  que de leur intellect, leur a fait oublier que ce même Moussa Traoré, parlant d'eux, disait, en mars 1987, dans une interview accordée à Jeune Afrique : " le parti n'existe pas. Seuls des malhonnêtes m'entourent, tous mes compagnons sont corrompus".
Non ! La provocation et la récupération de ces non repentis du régime UDPM ne passeront pas car l’Histoire et le Peuple ont déjà rendu leur verdict sans appel qui retient de Moussa Traoré : 
 Un dictateur obscurantiste, sanguinaire et assoiffé de pouvoir, connu pour sa « couronne d’enfer » sur la tête des Maliens , ses propos obscènes concernant les dessous de pagnes des Maliennes servant de linceuls de leurs enfants qu’il jurait de tant massacrer qu’il ne se trouverait pas suffisamment de cretonne et de percale au marché pour les ensevelir ; 
Son Carré des Martyrs ;
 Sa double condamnation à mort par la justice de son pays.
Tenter, dans le contexte actuel, de délégitimer la lutte sacrée du 26 mars 1991, est tout simplement indécent et incongru.
L'exercice auquel se livre l’équipe de M. Djibril Diallo, celui-là même qui avait démissionné de son parti unique constitutionnel en 1991 au motif qu’il avait atteint son seuil d’incompétence, aussi légitime qu’il soit, devrait être empreint d’honnêteté intellectuelle, parce que la vérité historique ne doit pas être une vérité partielle et subjective. Une lecture de leur ouvrage fait croire à certains adultes et jeunes qui n'ont pas vécu cette période d'enfer, que Moussa Traoré fut un bâtisseur, un homme bon et qui n'a fait que du bien. Le livre occulte à dessein les bagnes mouroirs, les purges permanentes entre putschistes eux-mêmes. Certains des rescapés civils comme militaires se sont confiés dans des livres mémoires encore disponibles sur le marché dont ceux de :  
 
• Ibrahima LY : TOILE D’ARAIGNEE ;
• Guédjouma SAMAKE : SUR LE CHEMIN DE L’HONNEUR ;
• Samba SANGARE : DIX ANS DANS LE BAGNE MOUROIR DE TAOUDENIT ;
• Assimi DEMBELE : TRANSFERTS DEFINITIFS;
• Soungalo SAMAKE: MA VIE DE SOLDAT; 
• Amadou Seydou TRAORE: DU CMLN A L'UDPM, 23 ANS DE MENSONGES
 
Quid des violences déshumanisantes qui ont enlevé toute dignité aux prisonniers politiques du régime militaro-fasciste de GMT ? Comment,  parlant de Moussa Traoré, les auteurs peuvent-ils ignorer les périodes aussi sombres comme 1968, 1969, 1970, 1971, 1974, 1977, 1979, 1980 et 1991 ? 
 
En attendant la réaction de témoins et d’acteurs des 23 ans de règne de celui qui, depuis le 22 mars 1991 est «le boucher de Bamako », qui répondront aussi par des livres, rappelons que le peuple e malien n’est pas amnésique. 
Quelques repères pour rappeler ce long règne sans gloire, ces 23 ans de
mensonges, de vols, de crimes  crapuleux : 
 
·        19 Novembre 1968 : irruption sur la scène politique nationale d’un quarteron d’officiers
subalternes félons avec à sa tête un certain lieutenant Moussa Traoré, pour perpétrer un
coup d’État contre notre Armée et notre Peuple : arrestations, séquestrations et déportations
dans le grand Nord des pionniers de l’indépendance nationale, assassinat de nombre
d’entre eux dans des circonstances qui ont choqué toute conscience civilisée. Puisque les auteurs parlent de vérité, qu’ont-ils fait des « Cahiers,  Mémoires et Manuscrits » du Président Modibo Keita ? 
 
·        1969 : arrestation et  condamnation de Diby Syllas Diarra et de ses 32 compagnons. C'est cet Officier de valeur qui a mis fin à la première rébellion, en 1963 ;
·        1971: arrestation de certains enseignants militants du SNEC et d’autres patriotes à l'issue du congrès de l'UNTM ; 
·        1971: des étudiants arrivés de Dakar étaient arrêtés et l'étudiant Cheick Oumar Tangara était assassiné ;
·        1974 : des patriotes étaient arrêtés pour avoir contesté le référendum du 2 juin sur la nouvelle constitution ;
·        1977: assassinat du président Modibo Keita, le père de la nation ;
·        1979: une vague d'arrestations qui s'abat sur les patriotes responsables de la diffusion du tract " l'autopsie d'un congrès " ;
·        Le 5 janvier 1980 : dissolution de l’UNEEM par le bureau politique de l’UDPM ;
·        Le 8 mars 1980 : vague d'arrestations au sein de l’UNEEM ;
·        Le 17 mars 1980 : le comble de l’horreur avec l’assassinat d’Abdoul Karim Camara dit Cabral. Sa vieille mère et ses frères furent martyrisés jusqu'à son arrestation le 16 mars. Et le Peuple malien attend toujours de savoir exactement où se trouve la tombe du leader Cabral, torturé à mort au Camp para ;
 
·        1979-80 et 1980-81 : deux années perdues pour l’école malienne avec  la suspension des élèves et étudiants et la fermeture des établissements secondaires et supérieurs ;
 
·        26 Mars 1991 : l'insurrection populaire a bouté dehors le bourreau et ses complices : près de 300 morts et 700 blessés.
 
QUE RETENIR FONDAMENTALEMENT DU REGNE
DE 23 ANS DE DICTATURE?
 
v Sur le plan politique 
La police militaire formée à l’école de la GESTAPO et de la PIDE , sans foi ni loi, arrogante, brutale et assassine,  tire sur tout ce qui bouge sur le plan politique , scolaire , scientifique et sportif et social au service du régime de Moussa Traoré.
Suppression systématique de toutes les libertés démocratiques, bâillonnement de tous ceux qui osent penser autrement en dehors du prince du jour. Liquidation de la crème des cadres civils, militaires, estudiantins et syndicalistes. 
Bref!  Le Mali devient une vaste prison à ciel ouvert.
 
v Sur le plan économique 
 
Le régime de l’UDPM et de Moussa Traoré bafouait au quotidien les droits les plus élémentaires des Maliens, y compris le droit des fonctionnaires à leur salaire. Ici, qu’il suffise de rappeler les 3 à 6 mois de retard dans le paiement des salaires. Moussa Traoré exerçait un droit de vie et de mort sur ses concitoyens. C’est dans « Le Mali sous Moussa Traoré »  que furent liquidées toutes les sociétés et entreprises d’Etat par une technique de soumission au Capital en quatre (4) temps : crise, plan de redressement, privatisation, liquidation.  C’est à partir du 19 novembre 1968 que les notions de détournement de deniers publics font partie du quotidien des Maliens.
 
v Sur le plan des forces armées et de sécurité
 
Les officiers et soldats de valeur sont exterminés, les tout premiers pour avoir résisté aux putschistes du 19 novembre. L’armée va faire les frais du bouleversement dans la chaîne de commandement, l’affairisme et le népotisme seront désormais monnaie courante dans l’armée, voire la chasse gardée de certains ténors du régime militaire. 
 
v Sur le plan de la justice
 
Les auteurs du livre ne disent pas un mot, en réalité, la justice était instrumentalisée,  servant de caution légale aux emprisonnements arbitraires, aux tortures et aux assassinats.
 
v Sur le plan de l'éducation
 
Les auteurs du « Le Mali sous Moussa Traoré »  ne disent pas non plus la vérité. Ils ne disent surtout pas qu’ils ont vidé la Réforme de 1962 de sa substance, après le démantèlement de ce qui constituait son soubassement idéologique et la substitution d’expériences hasardeuses, faisant du Mali un laboratoire permanent d’expérimentations de tous genres (BELC, CLARC, Pédagogie convergente, etc). En outre, il faut rappeler que durant tout le règne de Moussa Traoré, l’école et les enseignants sont restés l’ennemi N°1 du dictateur. Celui-ci considérait les enseignants comme des opposants à abattre. Dans ces conditions, le régime de l’UDPM n’eut d’autre politique pour l’école que de détruire, d’humilier et de clochardiser les enseignants.
 
UN PEUPLE MAGNANIME MAIS QUI N'A PAS
LA MEMOIRE COURTE
 
C’est donc pour toutes les raisons ci-dessus évoquées et pour le repos paisible de nos martyrs que ce Collectif  interpelle tous les acteurs de Mars 1991 à une rétrospection profonde et rappelle à notre vaillant Peuple que Moussa Traoré est un condamné à mort par deux fois par la justice malienne. Mais qu’en dépit de ses forfaitures, il a été gracié par le président Alpha Oumar Konaré du Mouvement Démocratique. Ce dictateur est le premier et le plus grand bénéficiaire de tous les droits qu’il avait refusés au peuple à qui il doit humblement demander PARDON, au lieu de continuer à narguer les vivants et à souiller la mémoire des martyrs.
 
Ce PARDON serait un grand pas décisif vers la vraie réconciliation nationale. 
 
« Le Mali sous Moussa Traoré », ce livre sacrilège, provocateur, est la manifestation de l’arrogance et de l’agressivité de complices non repentis d’une dictature féroce, mérite une réponse aussi  cinglante que robuste comme fut celle du peuple le 26 mars 1991 face aux forces militaires qui voulaient faire perdurer au-delà de 23 ans la dictature du plus grand criminel du Mali du 20ème siècle.  
 
Les victimes, témoins et rescapés du régime CMLN-UDPM publieront leur réponse, individuellement et/ou collectivement, sous la forme de livre(s) écrit(s) sur la base de la vérité scientifique, étayée par des preuves irréfutables.
 
Tout Malien, où qu’il soit, et tout ami véritable du Mali peut s’associer à cette entreprise de haute portée patriotique, morale, historique, d’utilité sociale et politique incontestable. Il sera accueilli avec joie au sein de l’équipe rédactionnelle.
 
Ce Collectif  répondra coup pour coup à toute falsification de notre histoire commune et est tout aussi sûr de sa victoire finale sur les forces de l’ancien régime dictatorial comme en Mars 91 sur GMT. 
 
Bamako, le 10 avril 2016