1-Kidal :
Soyons
réaliste et conséquent. Le Mali, une
république, une et indivisible avec l’exercice d’un Etat central sur
toute
l’étendue du territoire, de Kayes à Kidal relève désormais de
l’histoire. Il ne
sera plus d’actualité. Tous les analystes, même les plus médiocres,
savent ce
qu’a toujours représenter Kidal en terme d’intérêts géostratégiques pour
la
France et les USA mais surtout ce que représente le MNLA comme outil de
manipulation efficace pour une maîtrise de cette région.
L’affaiblissement
drastique de l’Etat Central pendant le dernier mandant de ATT,
l’implosion de
notre système sociopolitique ont constitué une très bonne occasion pour
lesvautours et leurs alliés, endogènes et exogènes, à ne pas manquer
pour élire
domicile là, de gré ou de force. Ils y sont maintenant et y resteront.
2-Elections :
L’Etat d’urgence prolongé jusqu’au 06 juin n’avait rien d’anodin et on l’avait
bien compris. Ce n’est pas grave et d’ailleurs c’est de bonnes guerres. Bizarrement
les activités politiques et culturelles
de regroupement ont continué à être organisées, couvert par les chaines de
télé…. Puisqu’il est constant, que la plupart des auteurs de l’humiliation et du déshonneur que notre
pays a connu et connait, sont ceux même qui concentrent le pouvoir entre leur
main et qui continuent à prendre tout le pays en otage (Administration, économie,
politique etc) il les fallait le temps nécessaires pour les tripatouillages et
les colmatages afin de gagner les élections. Il n’y a pas meilleur couverture
légale pour eux que l’Etat d’urgence…Ainsi la question fondamentale de l’élection
est la sincérité. Ça, la Coalition Patriotique pour le Mali (CPM) l’a dit il y a à peine 2 ans à travers ce qui
suit :
« Nombre
de protestations actuelles
des partis politiques sont dirigées vers une discrimination à faire
entre deux
listes électorales, l’une appelée Race plus ancienne et l’autre, Ravec.
L’une
et l’autre reposent sur des statistiques officielles connues qui sont
que la
population malienne serait de 12,3millions (statistique de la Zone Franc
pour
l’année 2008) et le corps électoral d’environ 7 millions. Mais selon le
« Africa Development Indicators » de la Banque Mondiale pour la même
période
(page 50), les élèves de l’enseignement primaire constituent à la même
période
50,9% de la population malienne soit 6,26millions. Ceux-ci ne sont
manifestement pas en âge de voter. Alors les personnes en âge de voter
sontmoins de 6millions. Ainsi ces statistiques officielles permettent de
fabriquer
« automatiquement » un stock de votants fictifs de plus d’un (01million
de personnes. Si on considère que les élections précédentes ont rarement
mobilisé
plus de 15% de la population en âge de voter alors le nombre total de
votants
potentiels est de 900.000 personnes soit moins que de votants fictifs.
Dans ces
conditions, si elle le voulait, l’administration pourra faire élire
quiconque
et dès le premier tour avec un score voulu à l’avance.
Si les chiffres statistiques de base
restent les mêmes il n’y aura aucune différence entre les listes Race et Ravec,
elles sont toutes les deux magiques et permettent d’élire quiconque si
l’administration décidait d’interférer avec le processus électoral. La vraie
question n’est donc pas celle de la liste mais celle de sa sincérité.
Ce que propose la CPM : au cas où la dispute continuerait, la solution
serait de laisser de côté les deux listes et se ramener au recensement de la
population de 2010. Alors l’effort sera de veiller à ce que soit assurée la sincérité
du processus électoral. La seule façon d’assurer cette sincérité est que chaque
parti renonce à la fraude et que de véritables sentinelles veillent sur le
scrutin, la distribution des bulletins et aussi sur le dépouillement. » Dixit
le Camarade Dialla.
3-Ecole :
La
violence
universitaire bat son plein. L’AEEM continue à faire planer le spectre
de
l’intimidation sur l’administration universitaire. Les étudiants n’ont
pas reçu
de bourses depuis des mois. La perversité morale est au rendez-vous sur
lescampus. L’Etat est impuissant et certains professeurs ont commencé à
s’armer
pour leur propre sécurité et sont prêts à en découdre avec le premier
apprenant
indiscipliné qui oserait les agresser, bref, l’université de Bamako est
devenu
un sanctuaire de vandalisme et d’indiscipline. Ces éléments ci-dessous
évoqués
par la CPM depuis Juillet 2011 sur la violence en milieu universitaire
sontencore d’actualité.
« La violence n’a pas cessé dans
l’enceinte universitaire. Elle s’est simplement banalisée. Qu’un étudiant ou même
un enseignant soit brutalisé au vu et au su de tout le monde est devenue une
chose banale et acceptée. Cette tolérance de la violence est elle-même intolérable
aux vrais citoyens. Le gouvernement doit en accepter l’entière responsabilité.
Le gouvernement doit aussi abandonner sa position consistant à donner
l’illusion qu’un groupe de jeunes apprenants peuvent et doivent définir la
politique éducative d’une nation et qu’ensuite ce groupe doit figurer au-devant
des principaux acteurs de son application.
Ce que propose la CPM :
Nous pensons qu’une simple mesure de fermeture de l’université
quel que soit la durée de cette fermeture si elle ne s’accompagnait pas
de
dispositions pratiques serait une catastrophe pire que de continuer avec
lasituation antérieure. La CPM adhère entièrement aux résolutions
prises par la
rencontre citoyenne du 2 juillet 2011 et qui se résument ainsi : (1) dissolution
de l’AEEM, (2) fermeture des établissements supérieurs et invalidation de
l’année universitaire en cours, (3) retirer immédiatement la gestion des
résidences universitaires aux étudiants et la remettre aux autorités officielles
compétentes, (4) fermeture des résidences universitaires et le début de leur
rénovation, (5) autonomie des établissements d’enseignements supérieurs,
(6) mise en place d’un système d’assurance qualité de l’éducation, (7) création
d’un fonds autonome et citoyen pour financer l’auto-emploi des diplômés. »
Dixit le camarade président Dialla
4- Conclusion :
Il n’y a que du flou et de la confusion qui entoure
la question de Kidal. Les manœuvres politiques ne répondent point à l’attente
des Maliens. Les élections pourraient être sources de conflits post ou même de révolte. L'université est miné par
des étudiants sans foi ni loi qui ne connaissent que la violence. Il y a
vraiment matière à s’inquiéter.
Bien à vous.
Fabou