jeudi 24 février 2011

KOULOUBA 2012

Dans le présent papier nous nous intéressons à ceux qui sont cités par les citoyens comme les mieux placés pour la résolution des problèmes cités ci-haut. Nous aborderons aussi les cotes de popularité des différents candidats potentiels de l'ADEMA et du PDES.

Les personnalités les plus citées pour la résolution des problèmes : nous avons demandé à l'enquêté, lequel des potentiels candidats à la présidentielle de 2012 peut-il résoudre ces problèmes (bien que la question soit liée à la présidentielle de 2012, la personne citée par l'enquêté n'est pas forcement son candidat préféré). De manière résumée le candidat ayant le plus eu la confiance des citoyens sur la résolution des grands problèmes est celui du RPM. IBK est cité par 28,9% de la population. Il est suivi du candidat de l'URD (Soumaila Cissé) avec 16,0%. Zoumana Sacko est cité par 6,4% de la population, et l'actuel président de l'Assemblée nationale (l'honorable Dioncounda Traoré) n'a obtenu la confiance que de 2,7% de la population. Parmi les gens cités, on constate la présence de personnes n'ayant même pas déclaré leur intention de se présenter en 2012. Ce sont, entre autres, l'actuel président ATT qui est cité par 12,4% de la population, son Premier ministre cité par 5,8% de la population, le président Alpha Oumar Konaré cité par 3,7% de la population. Il faut retenir de ce résumé que les personnes les plus citées ne sont pas forcement celles ayant déclaré leur candidature et que la personne venant en tête est le candidat IBK du RPM avec environ deux fois plus de voix que son poursuivant immédiat, Soumaila Cissé.

Qui sont les meilleurs candidats des grands partis ?

Il faut aussi noter que ce résultat n'est pas celui des intentions de vote (on peut bien être conscient qu'un candidat est le mieux placé pour résoudre les problèmes posés et préférer voter pour un autre candidat). Les intentions de votes pour les différents partis sont traitées à la section 3 du document global et sera donc résumé dans notre 3ème contribution. Les grands partis dont les candidats ne sont pas encore connus sont sans doute l'ADEMA et le PDES. Nous avons mesuré les cotes de popularité des personnalités pouvant donner plus de chance aux partis de gagner les élections. Comme les candidats potentiels ne sont pas exactement connus (certains enquêtés prennent, par exemple, l'actuel Premier ministre comme un membre du PDES alors que d'autres considèrent qu'il est de l'ADEMA), afin d'éviter toute confusion, nous avons posé la question de la manière suivante : si les élections mettaient en course uniquement tel et tel candidat, pour qui allez-vous voter? Les candidats considérés ici sont des probables candidats de l'ADEMA ou du PDES.

De manière résumée, nos résultats se présentent comme suit : une élection composée uniquement de Modibo Sidibé et de Dioncounda Traoré donnera 56,4% à Modibo, 21,9% à Dioncounda et 21,7% d'abstention. Lorsque l'élection est composée uniquement de Modibo Sidibé et de Iba N'diaye on aura 59,3% pour Modibo, 19,9% pour Iba et 20,9% d'abstention. Du côté du PDES, on note qu'une élection opposant uniquement Modibo Sidibé et Ahmed Diane Semega donnera 55,6% à Modibo, 24,9% à Semega et 19,6% d'abstention. Les autres simulations entre les candidats de tous les grands partis sont dans la section 3 du document global.

On retient de ces simulations que : même si l'actuel Premier ministre ne s'est pas encore prononcé sur une éventuelle candidature, nos résultats montrent que l'ADEMA a intérêt à le choisir comme candidat (c'est le moindre mal -même si certain le considère étranger au parti-). Il en est de même pour le PDES. De manière stratégique, le concerné, quant à lui, doit accepter la candidature du parti le plus coté. Selon ces résultats statistiques, les cotes de popularité calculées ici montrent que celui de Modibo est deux fois supérieur à celui des autres candidats éventuels de l'ADEMA et du PDES. Cette situation est renforcée par le fait que (selon nos résultats) près de 2 personnes sur 3 soutiennent que leur vote est surtout lié à la personnalité du candidat et non au parti.On retient dans l'ensemble que : le candidat du RPM est celui ayant plus eu la confiance des citoyens sur la résolution des problèmes : IBK à intérêt à sauvegarder cette image et exploiter cette position.

Les chances de l'ADEMA dépendent fortement du candidat, ce parti a donc intérêt à ne pas se précipiter le choix de son candidat et à privilégier l'objectif final (qui est de remporter les élections) aux autres objectifs.

Une autre solution consiste à " retravailler " rapidement l'image du candidat choisi d'ici aux élections. Il en est de même pour le PDES. Par ailleurs, même avec leur candidat favori, quelles seraient les chances de l'ADEMA et du PDES devant les autres partis comme le RPM et l'URD 2012 ? Ceci fera l'objet d'une prochaine contribution.

LETTRE OUVERTE

COORDINATION NATIONALE
Email : ms.arcs@yahoo.fr Bamako, le 22 Février 2011
Tel : 69 51 81 00 / 76 16 14 74 °°°°°°

LETTRE OUVERTE A MONSIEUR LE MINISTRE DE LA SANTE
Monsieur,
Depuis 2008, le Syndicat National de la Santé et de l’Action Social a déposé sur la table du Gouvernement une série de préavis de grève, tous sanctionnés par des Procès verbaux (PV) de Conciliation qui rencontrent pour la plupart des problèmes dans leur application. Pour preuve :
Le préavis de grève d’Aout 2009 en son point 5 exigeait l’application des PV de conciliation du 07 avril 2008 et du 26 janvier 2009.
Un autre préavis de grève illimité à compter du 24 février 2010 à son tour exigeait la satisfaction totale du PV de conciliation d’Aout 2009.
Cet état de fait crée assez de problèmes entre les travailleurs et leurs leaders syndicaux tout en détériorant considérablement le climat social dans nos différentes structures.
L’intégration des Contractuels de l’Administration dans les Fonctions Publiques d’Etat et des Collectivités Territoriales a été décidée par le Gouvernement, compte tenu de certaines réalités comme les disparités constatées entre contractuels et entre ces derniers et les fonctionnaires. Ce principe, entre dans le cadre de la mise en œuvre du protocole d’accord du 18 juillet 2007, signé entre le Gouvernement, le Conseil National du Patronat du Mali (CNPM) et l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM). L’intégration des contractuels de la santé émargeant sur ressources propres des établissements Publics permettra à l’État non seulement de corriger les inégalités existantes dans les modes de recrutement, de traitement et dans la gestion des carrières des contractuels, mais contribuera également à apaiser beaucoup le climat social au sein des différentes structures de la santé.
Le reversement a été accepté depuis très longtemps (voir PV de conciliation du 14 aout 2009) mais ne se fera plus comme convenu si l’on s’en tient aux Propos du Président de la commission de pilotage du reversement des contractuels de l’Administration dans les Fonctions Publiques de l’Etat et des Collectivités Territoriales. Le Syndicat National de la Santé et de l’Action Sociale se félicitait d’être l’initiateur de cette revendication avant même le Syndicat de l’Education, devant ses militants que nous sommes, le jeudi 10 février 2011 à la Bourse du Travail lors d’une grande Assemblée Générale d’informations et son Secrétaire Général d’ajouter que tous les contractuels des Hôpitaux, des Centres de Santé de Références et même ceux des Centres de Santé Communautaires seront reversés conformément aux accords conclus entre le département de la Santé et le SNS-AS. Notre rencontre avec votre chargée de mission le même jour au ministère de la Santé sur la question ne nous rassure guère: puisque ne sont concernés qu’une infime minorité (les contractuels qualifiés).Trop de confusion.
Pourtant, les contractuels de la Santé en question sont moins nombreux que ceux de l’Education dont le Syndicat s’est montré plus efficace (il a à son actif, au jour d’aujourd’hui, l’intégration de presque la totalité de ses contractuels et menace d’aller en grève bientôt pour obtenir la finalisation de leur reversement), pour nous, ou rien n’a encore été fait, ce reversement ne doit pas constituer un goulot d’étranglement pour notre Gouvernement, loin s’en faut.
Le Secrétaire général du Syndicat National des Enseignants du Secondaire de l’État et des Collectivités (SY.N.ES.EC) en se confiant récemment à un organe de la place disait, je cite :
« Nous sommes satisfaits, parce qu’on vient de tirer une épine du pied des contractuels. Imaginez, il y a quelques années, quand un contractuel mourait, c’était comme si un âne rendait l’âme. Le minimum qui est le capital décès, ses ayant-droits ne l’avaient pas.
On était obligé de négocier un à deux ou trois mois de salaires pour eux. Et c’était tout. Avec l’intégration aux fonctions publiques, ce problème est résolu. Les contractuels ont accès à la formation. Ils auront accès aux nominations à des postes de responsabilités et de nombreux avantages semblables à ceux des fonctionnaires. Nous pouvons dire maintenant que nous sommes, chez nous, dans notre pays. Auparavant, nous étions comme des étrangers, venus chercher du travail au Mali ». Fin de citation.
Monsieur le Ministre comparaison n’est pas raison certes, mais dans ce cas précis, elle s’avère plus que nécessaire pour démontrer l’inertie de notre Syndicat et aussi son manque de considération à notre égard.
Les contractuels de la santé sur ressources propres des établissements publics que nous sommes, avons l’impression d’être des laissés pour compte. Face à cette situation, nous avons crée le 25 janvier 2011 le Mouvement Social pour l’Aboutissement des Revendications des Contractuels de la Santé (MS-ARCS). Pour ce faire, nous avons sillonné les villes et les campagnes pour rencontrer les contractuels qui n’avaient qu’un seul mot à la bouche: intégration de tous les contractuels sans exception dans la Fonction Publique. Notre objectif n’est nullement de semer le désordre dans les structures qui nous font vivre et qui nous appartiennent à plus d’un titre mais celui de se battre aux cotés du SNS-AS de toutes nos forces pour l’amélioration de notre condition d’existence qui passe d’abord et nécessairement par le reversement.
Espérant avoir réussi à attirer votre attention par la présente sur nos problèmes, recevez Monsieur le Ministre l’expression de notre très haute considération.